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Les conséquences sanitaires sont difficiles à évaluer. L'évaluation du nombre de morts va de 50 000 à 150 000<ref>Ministère de la Santé de l'Ukraine</ref>. [[Kofi Annan]] avance le chiffre de 7 millions de personnes affectées<ref>"Tchernobyl est un mot que nous aimerions tous rayer de nos mémoires. Plus de 7 millions d'êtres humains n'ont pas le luxe de pouvoir oublier, ils soufrent toujours, chaque jour. Si le nombre exact des victimes ne sera peut-être jamais connu, 3 millions d'enfants ont besoin de soins et beaucoup mourront prématurément, pour qui nous ne saurons pas avant 2016, au plus tôt, le nombre total de ceux susceptibles de développer des complications médicales graves." Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies.</ref>. |
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Version du 12 juin 2007 à 21:20
La catastrophe de Tchernobyl est un accident nucléaire particulièrement grave survenu le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire Lénine située sur un affluent du Dniepr à environ 15 km de Tchernobyl (Ukraine) et 110 km de Kiev, près de la frontière avec la Biélorussie.
Causes de la catastrophe
La catastrophe de Tchernobyl résulte de la fusion du cœur du réacteur nucléaire n°4, par l'élévation excessive de la température des barres (crayons) constituant le combustible nucléaire. Lorsque la chaleur produite par le réacteur n'a plus été évacuée en quantité suffisante par le système de refroidissement, le combustible nucléaire s'est mis à fondre.
L'explosion a comme source le caloporteur (de l'eau légère). Le mécanisme de l'explosion serait la chaleur provoquant la radiolyse de l'eau servant de caloporteur, et la recombinaison de l'hydrogène et de l'oxygène libérés aurait produit l'explosion projetant en l'air la dalle de béton recouvrant le réacteur. D'autres experts ayant analysé l'accident ont conclu qu'il aurait été provoqué par une explosion de vapeur, conduisant aux mêmes conséquences.
De grandes quantités de radioisotopes ont été libérés dans l'atmosphère. L'accident qui s'est produit à la centrale nucléaire de Tchernobyl dans le réacteur numéro 4 est de magnitude 7 selon l’échelle INES, ce qui correspond à l’accident nucléaire le plus grave de cette échelle.
Conception et construction du réacteur
Le réacteur de la tranche no 4 est de type RBMK (réacteur de grande puissance à tubes de force). De par sa conception, son coefficient de vide est positif (contrairement aux réacteurs plus récents) : si des bulles se forment dans le fluide caloporteur, la réaction tend à s'emballer. D'autre part, l'utilisation du graphite comme modérateur le rend inflammable lorsque la température augmente trop. Enfin, le système d'arrêt d'urgence du réacteur est particulièrement lent (20 secondes).
En plus de ces problèmes de conception, la construction de la centrale a été réalisée sans respecter les normes établies. Un rapport confidentiel de 1979, signé par le président du KGB Iouri Andropov et cité par Nicolas Werth[1], souligne : « Divers chantiers de construction réalisant le bloc no 2 de la centrale atomique de Tchernobyl mènent leurs travaux sans aucun respect des normes, des technologies de montage et de construction définies dans le cahier des charges.»[2]
En 1983, l'« acte de mise en exploitation expérimentale » du réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl est signé alors que « Toutes les vérifications n'avaient pas été achevées.»[1]
Expérimentation menée sur le réacteur
Depuis sa mise en service en 1977, la centrale est dirigée par Viktor Petrovitch Brioukhanov, un ingénieur en thermodynamique et non un spécialiste du nucléaire. Il fait partie d'une génération d'hommes promus grâce à « leur volontarisme militant, qui consistait d'abord et avant tout à remplir et dépasser le plan de production, nonobstant le respect des normes de construction ou de sécurité. »[1]
L'accident s'est produit suite à une série d'erreurs commises par les techniciens de la centrale et d’une conception non sécurisée. Les opérateurs ont notamment violé des procédures garantissant la sécurité du réacteur et donc de la centrale.
Une expérience était en cours sur le réacteur n°4, pour tester l'alimentation électrique de secours qui permet au réacteur de fonctionner en toute sécurité pendant une panne de courant. La puissance thermique[3] du réacteur avait été réduite de 3200 MW à 1000 MW dans le cadre de ce test dans la nuit du 25 au 26 avril.
Chronologie des évènements
25 avril 1986, 13:05 : La puissance du réacteur est stabilisée autour de 1600 MW.
25 avril 1986, 23:10 : La puissance est encore abaissée à 500 MW. Cependant, la puissance de sortie chute brutalement à 30 MW, ce qui provoque un empoisonnement du réacteur au xénon. Les opérateurs essaient alors de rétablir la puissance, mais le xénon-135 accumulé absorbe les neutrons et limite la puissance à 200 MW. Pour débloquer la situation, les opérateurs retirent les barres de carbure de bore, qui servent à contrôler la température du réacteur, au-delà des limites de sécurité autorisées.
26 avril 1986, entre 01:03 et 01:07 : Deux pompes supplémentaires du circuit de refroidissement sont enclenchées pour essayer de faire augmenter la puissance du réacteur. C'est le dernier moment pour arrêter le réacteur et le sauver.
26 avril 1986, 01:19 : Pour stabiliser le débit d'eau arrivant dans les séparateurs de vapeur, la puissance des pompes est encore augmentée. Le système demande l'arrêt d'urgence. Les signaux sont bloqués et les opérateurs décident de continuer.
26 avril 1986, 01:23 : L'essai réel commence. Les vannes d'alimentation en vapeur de la turbine sont fermées, ce qui a fait augmenter la pression dans le circuit primaire.
26 avril 1986, 01:23:40 : L'opérateur en chef ordonne l'arrêt d'urgence. Les barres de contrôle sont descendues, sans grand effet.
26 avril 1986, 01:23:44 : La radiolyse de l'eau conduit à la formation d'un mélange détonnant d'hydrogène et d'oxygène. De petites explosions se produisent, éjectant les barres permettant le contrôle du réacteur. « En 3 à 5 secondes, la puissance du réacteur se voit centupler. »[4] Les deux mille tonnes de la dalle de béton recouvrant le réacteur sont projetées en l'air et retombent de biais sur le cœur de réacteur, qui est fracturé par le choc.
Un incendie très important se déclare, tandis qu'une lumière aux reflets bleus se dégage du trou formé.
Il est à noter que les techniciens présents sur place, ainsi que Brioukhanov réveillé à 1h30, ne saisissent pas dans l'immédiat l'ampleur de la catastrophe. Celui-ci appelle le ministère de l'énergie à 4h en déclarant que « Le cœur du réacteur n'est probablement pas endommagé. »[1]
La catastrophe et sa gestion
Afin d'éteindre l'incendie, Brioukhanov appelle simplement les pompiers. Ceux-ci, venus de Pripiat, située à 3 km de la centrale, interviennent sur les lieux sans équipement particulier. Au matin, l'incendie est éteint. Les pompiers, gravement irradiés, sont évacués et mourront pour la plupart dans des conditions atroces. Les témoignages de leur souffrance ont été recueillis par la journaliste biélorusse Svetlana Alexievitch[5].
L'incendie éteint, les techniciens de la centrale prennent conscience de l'étendue des dégâts provoqués par la retombée du toit sur le réacteur : celui-ci est fissuré. Le graphite toujours en combustion, mélangé au magma de combustible toujours en réaction, dégage un nuage de fumée saturé de particules radioactives.
L'étape suivante de la gestion de la catastrophe est donc d'étouffer la réaction nucléaire incontrôlée. Ce n'est que par la suite que le réacteur pourra être isolé par un sarcophage.
Cette opération est réalisée à partir d'hélicoptères militaires de transport. 1000 pilotes y participeront. Il s'agit de larguer dans le trou béant des milliers de tonnes de sable, d'argile, de plomb, de bore, de borax et de dolomite. Ce mélange doit servir à stopper la réaction nucléaire. La mission est difficile, car elle revient à larguer les sacs à une hauteur de 200 m dans un trou de 10 m de diamètre environ, et le plus vite possible, car les personnes reçoivent 15 Röntgen en 8 secondes, même à cette altitude (cela équivaut à 3000 fois la dose maximale tolérée par an en France pour une personne). Dans la seule journée du 30 avril, 30 tonnes de sable et d'argile sont ainsi déversés sur le réacteur.
Sur le toit et aux alentours immédiats de la centrale, une cinquantaine d'opérateurs a été employée dans les premiers jours suivant la catastrophe pour collecter les débris très radioactifs. Chaque opérateur ne disposait que de 90 secondes pour effectuer sa tâche, pendant lesquelles il était exposé à des niveaux de radiations extrêmement élevés en raison d'équipements de protection dérisoires, en fait principalement destinés à l’empêcher d’inhaler des poussières radioactives. Nombre d’entre eux ont développé par la suite des cancers et beaucoup en sont morts dans les années qui ont suivi.[réf. nécessaire]
Cependant, le réacteur est toujours actif et la dalle de béton qui le soutient menace de se fissurer. Plus grave, l'eau déversée par les pompiers pour éteindre l'incendie a noyé les sous structures. Si le cœur parvient jusqu'à cette eau, une nouvelle explosion, jusqu'à dix foix plus puissante, menace Kiev qui serait détruite. Une nouvelle équipe de pompiers est alors sacrifiée pour évacuer cette eau. Ceux-ci travailleront toujours sans protection et y laisseront leur vie.
Sous le cœur du réacteur en fusion, la dalle de béton menace de fondre. On amène donc des dizaines de milliers de mineurs des mines des environs de Moscou et du Donbass pour qu’ils creusent un tunnel menant sous le réacteur afin d'y creuser une salle. Un serpentin de refroidissement à l'hélium doit y être installé pour refroidir la dalle de béton du réacteur. Les mineurs travaillent dans des conditions très difficiles dues à la forte température et au niveau très élevé de radiation : le débit de dose à la sortie du tunnel est d’environ 200 Röntgen par heure.[4] Leur sacrifice sera quasiment vain car le circuit de refroidissement ne sera jamais installé, il sera remplacé par du béton.
Les radiations baisseront momentanément puis reprendront. Ce n'est que le 6 mai que la radiation absorbée en 8 secondes chute enfin à 1,5 Röntgen. Après cette date, ce sont encore 80 tonnes de mélanges qui seront déversées. Valeri Legassov, un haut fonctionnaire soviétique chargé des questions nucléaires, se suicide en voyant la manière dont l'accident a été géré par les autorités, et publie à titre posthume un article dans la Pravda [6].
Dans les mois qui ont suivi, plusieurs centaines de milliers d'ouvriers (600 000 environ), les « liquidateurs » sont venus d'Ukraine, de Biélorussie, de Lettonie, de Lituanie et de Russie pour procéder à des nettoyages du terrain environnant. Leur protection individuelle contre les rayonnements était très faible, voire nulle. La décontamination était illusoire dans la mesure où personne ne savait où transférer le terrain contaminé.
Selon Viatcheslav Grichine de l'Union Tchernobyl, principale organisation des liquidateurs, sur 600 000 liquidateurs, « 25 000 sont morts et 70 000 restés handicapés en Russie, en Ukraine les chiffres sont proches et en Biélorussie 10 000 sont morts et 25 000 handicapés.»[7]
L'évacuation tardive des populations
Le 26 avril 1986, la population locale n’a pas été prévenue de l'accident et a poursuivi ses activités habituelles sans prendre de précautions particulières ni être évacuée. Ainsi à Pripiat, 900 élèves âgés de 10 à 17 ans participent à un « marathon de la paix » qui fait le tour de la centrale.
L'évacuation débute le 27 avril, les 45 000 habitants de Pripiat sont les premiers évacués par l'armée. Ils avaient été informés quelques heures auparavant par la radio locale, qui leur demandait de ne prendre que quelques affaires et leur promettait qu'ils seraient de retour sous 2 ou 3 jours. Ils furent hébergés dans des conditions précaires dans la région de Polesskoie, elle-même hautement touchée par les radiations. Les premiers symptômes d'une forte exposition aux radiations (nausées, diarrhées, etc.) apparaissaient déjà chez beaucoup d'entre eux.
Léonid Illine, directeur de l'Institut étatique de biophysique, avait alors déconseillé aux autorités d'évacuer Kiev, distante de 100 km à vol d'oiseau. Vingt ans plus tard, et devenu académicien, Léonid Illine pensait toujours avoir raison.[7] Début mai, 115 000 personnes habitant dans un rayon de 30 km du site sont évacuées. Les évacuations se poursuivent jusqu'à la fin du mois d'août. Chaque évacué reçoit une indemnité de 4000 roubles par adulte[8] et 1500 roubles par enfant. Les évacuations concernent au total environ 250 000 personnes de Biélorussie, de Russie et d’Ukraine. Slavoutich, une ville comptant plus de 30 000 habitants fin 1987 est créée ex nihilo.
Quatre « zones de contamination » décroissantes sont définies. Deux d'entre elles ne sont pas évacuées, mais les habitants disposent d'un suivi médical et de primes de risque.
La gestion administrative et politique de la catastrophe
L'opacité des autorités locales et des échelons bureaucratiques
Dans les premières heures qui suivent la catastrophe, l'opacité créée par les différents échelons administratifs est totale. Mikhaïl Gorbatchev n'est informé officiellement que le 27 avril. Le rapport qui lui est transmis parle d'une explosion, de la mort de deux hommes, de l'arrêt des tranches 1, 2 et 3. Ce dernier parle d'« un luxe de précautions oratoires »[9]. Un tel manque d'information des plus hautes instances dirigeantes s'explique par le fait que la catastrophe a été sous-évaluée au départ (voir plus haut), mais surtout par la culture du secret inhérente au système soviétique.
Le rôle des pays occidentaux
Le 28 avril au matin, une radioactivité anormale est constatée dans la centrale nucléaire de Forsmark (Suède), ce qui entraîne l'évacuation immédiate de l'ensemble du site par crainte d'une fuite radioactive interne. Mais les premières analyses montrent que l'origine de la contamination est extérieure à la centrale et provient de l'est. L'après-midi même, l'Agence France-Presse rapporte les faits.
À partir de ce moment, toutes les hypothèses sont formulées par les médias occidentaux. Les informations arrivent au compte-goutte (interview à Kiev de personnes évacuées de la zone, etc.). L'agence de presse TASS parle le 29 avril d'un accident « de gravité moyenne survenu à la centrale nucléaire de Tchernobyl » tandis que les photos satellites du site de la centrale révèlent les premières images de la catastrophe.
La communication de crise : un mélange de propagande soviétique et d'une volonté réelle de transparence
Pour Gorbatchev, la catastrophe constitue la première mise en œuvre de la politique de glasnost (transparence) présentée au cours du XXVIIe congrès du PCUS (25 février – 6 mars 1986) et qui a rencontré de fortes oppositions. Dans son esprit, l'accident constitue « un nouvel argument fort en faveur de réformes profondes. »
Le 14 mai, Gorbatchev prononce une allocution télévisée dans laquelle il reconnaît l'ampleur de la catastrophe et admet que des dysfonctionnements profonds ont fait que « ni les politiques, ni même les scientifiques n'étaient préparés à saisir la portée de cet événement. »
Cette volonté de transparence ne va pas sans une très importante propagande autour des travaux réalisés, destinée à mettre en valeur la « bataille contre l'atome ». Une banderole apposée sur le réacteur éventré proclame que « le peuple soviétique est plus fort que l'atome » tandis qu'un drapeau rouge est fixé au sommet de la tour d'aération de la centrale à l'issue des travaux de déblaiement.
Conséquences de la catastrophe
Conséquences humaines et matérielles
Un « sarcophage », constitué d'une partie en béton à sa base et d'une charpente métallique sur les parties supérieures a été construit par les liquidateurs autour et sur les restes du réacteur détruit. Sa fonction principale est de protéger les matières radioactives des intempéries. Il sert aussi à maintenir les gaz et poussières radioactives dans des limites raisonnables permettant d'effectuer des travaux aux alentours du site.
Ces travaux ont été réalisés en un temps record compte tenu des conditions extrêmes de radioactivité (le sarcophage à été mis en service au mois de novembre 1986, soit seulement six mois après la catastrophe). Cet exploit a été rendu possible grâce à la participation en masse des soldats de l'armée soviétique et plus largement de l'ensemble de la population masculine valide de l'URSS.
Outre l'évacuation des zones qui a constitué un traumatisme majeur sur les populations vivant de l'agriculture (et leur a rappelé les douloureux souvenirs de l'exode devant l'invasion allemande à l'été 1941), c'est le phénomène des samosioli qui reste aujourd'hui prégnant.
Les samosioli (ou « colons individuels » en français) est le nom donné aux personnes revenues vivre dans la zone d'exclusion, malgré les interdictions. Leur nombre est estimé à un millier[1]. Ces personnes vivent sur place de leur lopin en autosuffisance alimentaire.
D'autre part, le trafic s'est développé. Il concerne des objets et mobilier laissés à l'abandon (et parfois fortement contaminés), le bois de chauffage abattu illégalement et le braconnage des animaux qui ont proliféré depuis l'évacuation de la zone.
Enfin, des agences de tourisme spécialisées dans la visite du site attirent des « touristes nucléaires » venus du monde entier.
Conséquences sanitaires
Les conséquences sanitaires sont difficiles à évaluer. L'évaluation du nombre de morts va de 50 000 à 150 000[10]. Kofi Annan avance le chiffre de 7 millions de personnes affectées[11].
Conséquences en France
Conséquences techniques
À la suite de la catastrophe, le réacteur n°4 de Tchernobyl a été recouvert d'un « sarcophage » de béton. La catastrophe a accéléré la recherche sur les réacteurs RMBK et leur modernisation. Elle a également mis en évidence la nécessité d'une enceinte de confinement autour des installations, particulièrement par contraste avec les effets négligeables de la catastrophe de Three Mile Island.
En 2000, les autres tranches de la centrale ont été arrêtées définitivement, sous la pression de l'Union européenne et en échange d'aides financières.
Depuis des années, l'eau et la neige s'infiltrent dans le « sarcophage » : le béton a souffert de la radioactivité, et la structure a été bâtie sur des fondations préexistantes ou sur des structures instables dont l'état n'est plus connu avec précision.
En 1997, la communauté internationale jugeait qu'une intervention sur le site de Tchernobyl était nécessaire. Il s'agissait de stabiliser le sarcophage actuel, préparer le site à la construction d'un nouveau sarcophage pour finalement le construire.
Entre 2003 et 2006, des travaux des construction d'un bâtiment de vestiaire, d'un hôpital, d'un centre d'entraînement, d'une base de construction, des réseaux d'alimentation en eau et énergie(s) ainsi que d'un bâtiment administratif ont été réalisés. En 2006, suite à un appel d'offre, une entreprise russe a procédé à la stabilisation des parties instables du sarcophage existant. En 2001 le concept « arche de Tchernobyl » fut choisi entre 2002 et 2003, un avant projet a été réalisé. Un appel d'offre international à été lancé le 11 mars 2004 pour la conception, la construction et la mise en service du nouveau confinement. Les travaux de terrassement ont débuté en 2006 et la construction de l'arche devrait s'achever en 2010.
Le coût total de ces projets est estimé à 840 millions d'euros payé en majeure partie par les pays du G7 et l'Ukraine. Son financement est géré par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). L'arche aura pour hauteur 110 mètres, pour largeur 150 m et pour longueur 270 m. Cette arche abritera des ateliers destinés à décontaminer, traiter et conditionner les matériaux radioactifs en vue d'un futur stockage[12]
Notes
- Nicolas Werth, L'Histoire n°308, op. cit.
- ↑ 21 février 1979, archives d'État de Russie en histoire contemporaine, fonds 5, inv. 76, dos352, f. 40-41.
- ↑ Les réacteurs nucléaires visant à la production d’électricité ont un rendement approximatif d’un tiers (entre la puissance thermique et la puissance électrique) ; la puissance d'une centrale est exprimée en mégawatt (1 MW = 1 million de watts).
- Lettre du Professeur Nesterenko à Wladimir Tchertkoff, Solange Fernex et Bella Belbéoch - Janvier 2005
- ↑ La Supplication. Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse, Op. cit.
- ↑ Valeri Legassov, « Mon devoir est d'en parler », dans La Pravda, 20 mai 1988.
- « Selon un rapport indépendant, les chiffres de l'ONU sur les victimes de Tchernobyl ont été sous-estimés » in Le Monde du 7 avril 2006
- ↑ Cela correspond à un an de salaire moyen
- ↑ Mikhaïl Gorbatchev, Mémoires, Le Rocher, 1997.
- ↑ Ministère de la Santé de l'Ukraine
- ↑ "Tchernobyl est un mot que nous aimerions tous rayer de nos mémoires. Plus de 7 millions d'êtres humains n'ont pas le luxe de pouvoir oublier, ils soufrent toujours, chaque jour. Si le nombre exact des victimes ne sera peut-être jamais connu, 3 millions d'enfants ont besoin de soins et beaucoup mourront prématurément, pour qui nous ne saurons pas avant 2016, au plus tôt, le nombre total de ceux susceptibles de développer des complications médicales graves." Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies.
- ↑ « Un deuxième sarcophage pour oublier Tchernobyl », dans Sciences et Avenir no 710 (avril 2006).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Nicolas Werth, « Tchernobyl : enquête sur une catastrophe annoncée », dans L'Histoire no 308 (avril 2006) ;
- Tchernobyl, Anatomie d'un nuage, Ivrea, avril 1987.
- Jean-Pierre Pharabod, Jean-Paul Schapira ; Les jeux de l'atome et du hasard, Calman-Lévy (1988), ISBN 2702116612.
- Wladimir Tchertkoff, Le Crime de Tchernobyl, le Goulag nucléaire, Actes Sud, avril 2006 ISBN 2742760423
Liens externes
- Les leçons de Tchernobyl Dossier complet de l'IRSN
- Tchernobyl 20 ans après : Nouveau regard sur Tchernobyl. L’impact sur la santé et l’environnement sur le site internet de la SFEN
- Photos de la ville abandonnée de Pripiat et réacteur de la tranche no 4 (2006)
- 1986-2006 : la catastrophe de Tchernobyl sur le site du Monde
- Chernobyl’s Legacy – rapport en anglais du Forum Tchernobyl (ONU) mis à jour en 2006
- Impacts sanitaires, environnementaux et socio-économiques – un résumé en francais par GreenFacts du rapport de l'ONU
- Dossier Tchernobyl 17 ans après : quelle réalité ?
- Rapport à l’Académie de Médecine publié en 2003
- Le site de la centrale de Tchernobyl
- Un documentaire sur la catastrophe : l’enquête clandestine, visionnable en VOD
- (en) Rapport sur les conséquences de la catastrophe de janvier 2002 de l’UNICEF
- (en) Étude sur l'estimation des doses de l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE
- (fr) Rapport sur la réglementation concernant la contamination des aliments par les radionucléides, en France, Belgique, en Suisse au Royaume-Uni et en Norvège juillet 2006.
- Liens critiquant la thèse officielle
- Dossier « Tchernobyl 20 ans après » sur le site internet du Réseau Sortir du nucléaire
- Contaminations radioactives : atlas France et Europe, CRIIRAD, éditions Yves Michel 2002 ; ISBN 2 913492 15 0
- Un bilan qui sera selon les estimations de 14 000 à 560 000 morts par cancers, plus autant de cancers non mortels sur le site internet dissident-media.org
- Dossier: 20 ans après Tchernobyl, la catastrophe continuesur le site internet dissident-media.org
- Tchernobyl 19 après, des chiffres et des lettres.
- Août 1986 : un premier bilan sanitaire présenté par les experts soviétiques dans la Gazette Nucléaire no 96/97 juillet 1989 sur le site internet dissident-media.org
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