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Justin Trudeau annonce sa démission comme premier ministre du Canada

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Justin Trudeau en 2019
Justin Trudeau en 2019.

Publié le 6 janvier 2025
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé aujourd’hui son intention de démissionner une fois qu’un nouveau chef du Parti libéral sera élu, marquant ainsi la fin de près d’une décennie à la tête du pays. L’annonce, faite devant sa résidence officielle à Rideau Cottage, survient après des mois de pressions croissantes de son caucus et de l’opposition.

Trudeau, visiblement ému, a déclaré que cette décision avait été mûrie au cours des vacances des Fêtes. « Le pays mérite un choix clair et réel lors des prochaines élections. Si je dois me battre contre mon propre parti, je ne peux pas être le meilleur choix pour diriger le Canada », a-t-il expliqué.

Cette démission fait suite à des « batailles internes » au sein du Parti libéral, exacerbées par la démission fracassante de Chrystia Freeland en décembre dernier. Ancienne vice-première ministre et ministre des Finances, Freeland avait critiqué la gestion économique du gouvernement, mettant en lumière des tensions au sommet du pouvoir.

Dans son allocution, Trudeau a remercié son équipe et les Canadiens, tout en confirmant qu’il avait demandé à la gouverneure générale Mary Simon de proroger le Parlement jusqu’au 24 mars. Cette décision permettra au gouvernement libéral de se réorganiser et d'éviter une motion de censure imminente.

Pierre Poilievre en 2023.
Pierre Poilievre en 2023.
Yves-François Blanchet en 2023.
Yves-François Blanchet en 2023.

Les chefs des partis d’opposition ont unanimement réclamé des élections anticipées. Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur, a qualifié la démission de Trudeau de « tentative désespérée pour sauver les apparences ». Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois, a salué la décision tout en fustigeant le bilan du gouvernement libéral, particulièrement sur la langue française et les dépenses publiques.

Jagmeet Singh en 2018.
Jagmeet Singh en 2018.

Jagmeet Singh, leader du Nouveau Parti démocratique, a annoncé que son parti voterait contre le gouvernement à la première occasion, peu importe le successeur choisi par les libéraux.

L’annonce de la démission intervient alors que le Canada se prépare à une éventuelle crise commerciale avec les États-Unis. Le président désigné Donald Trump a menacé d’imposer des tarifs de 25 % sur les importations canadiennes dès son entrée en fonction le 20 janvier. Trump a rapidement réagi à la nouvelle, suggérant une annexion du Canada aux États-Unis comme solution aux différends commerciaux.

Justin Trudeau quitte son poste après avoir marqué le Canada de réformes notables, notamment la légalisation du cannabis, le programme national de garderie à 10 $ et la réponse à la pandémie de COVID-19. Toutefois, son mandat a également été entaché de controverses éthiques, comme l’affaire SNC-Lavalin, et de critiques sur sa gestion des relations internationales et des tensions internes.

Le Parti libéral amorcera dans les prochains jours un processus de sélection pour élire un nouveau chef, avec des noms tels que Chrystia Freeland et Mélanie Joly déjà évoqués comme successeurs potentiels.

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