Sinosauropteryx prima

Sinosauropteryx
Description de cette image, également commentée ci-après
Sinosauropteryx prima : vue d'artiste par Matthew Martyniuk.
Classification
Règne Animalia
Classe Reptilia
Super-ordre Dinosauria
Ordre Saurischia
Sous-ordre Theropoda
Clade Coelurosauria
Famille  Compsognathidae

Genre

 Sinosauropteryx
Ji & Ji, 1996

Espèce

 Sinosauropteryx prima
Ji & Ji, 1996

Sinosauropteryx (中华龙鸟,zhonghua longniao) est un genre éteint de petits dinosaures à plumes du biote de Jehol, qui vivait en Chine durant le Crétacé inférieur (formation d'Yixian), de 130 à 125 Ma[1].

En 2008, au moins trois fossiles sont connus[1], un de ceux-ci appartient d'ailleurs au premier genre de dinosaures découvert dans la province de Liaoning, devenue célèbre pour ses fossiles.

Une seule espèce est rattachée au genre : Sinosauropteryx prima.

Description

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Fossile de Sinosauropteryx prima avec l'empreinte de ses plumes primitives (filaments) au musée de la Mongolie-Intérieure (Chine).
 
Squelette de Sinosauropteryx prima avec dans son abdomen (rectangle noir, agrandi sur la photo ci-dessous), des mandibules de deux petits mammifères : Sinobaatar et Zhangheotherium.
 
Agrandissement de la photo située ci-dessus, montrant des restes fossiles du contenu abdominal d'un Sinosauropteryx.
En bas dans le coin droit, en brun, une mandibule de Sinobaatar. Au centre gauche, deux mandibules (plus grandes) de Zhangheotherium[2].

Il s'agit de l'un des plus anciens animaux à plumes connus. Le plus grand spécimen mesure de 1 à 1,20 mètre de la tête à la queue, extrêmement longue. Le fossile le mieux conservé montre que Sinosauropteryx était couvert d'une sorte de fourrure formée, selon les interprétations, de plumes très rudimentaires ou de filaments de collagène. Ces téguments consistaient en de simples structures formées de deux ramures, qui sont assez similaires aux plumes primitives secondaires des kiwis modernes.

Sinosauropteryx était un petit théropode bipède. Ses bras étaient courts, avec des mains munies de grands pouces. Il possédait une longue queue. Le taxon comprend certains des plus petits spécimens adultes connus de théropodes non-aviaires. L'holotype mesure seulement 68 cm de long, queue comprise[3]. Cependant, cet individu était relativement jeune[4]. Le plus grand spécimen connu atteint 1,07 m de long, avec un poids estimé de 0,55 kg[5].

Sinosauropteryx est anatomiquement similaire à Compsognathus, et différent de ses parents européens dans ses proportions. La longueur du crâne de Sinosauropteryx est de 15% supérieure à celle de ses fémurs, contrairement à Compsognathus, où le crâne et les fémurs ont approximativement la même longueur. Les bras de Sinosauropteryx (humérus et radius) n'atteignent que 30 % de la longueur de ses jambes (fémur plus tibia), comparativement à 40 % pour Compsognathus[3]. En outre, Sinosauropteryx possède plusieurs caractéristiques uniques parmi tous les autres théropodes. Sa queue comporte 64 vertèbres. Ce nombre élevé fait de la queue la plus longue par rapport à la longueur du corps pour un théropode[3]. Ses mains sont longues par rapport à ses bras, environ 84 % à 91 % de la longueur du reste du bras (humérus et radius), et ont la moitié de la longueur du pied. Les premiers et deuxièmes doigts sont de la même longueur, avec une grande griffe sur le premier d'entre eux[4]. Les premiers doigts sont grands, étant à la fois plus long et plus épais que l'un des os de l'avant-bras[3]. Les dents diffèrent légèrement (elles sont hétérodontes) suivant la position : celles qui sont près les extrémités de la mâchoire supérieure (sur le prémaxillaire) sont minces et n'ont pas de dentelures, tandis que celles qui se trouvent derrière elles (sur le maxillaire) sont dentelées et comprimées latéralement. Les dents de la mâchoire inférieure ont les mêmes différences[3].

Tous les spécimens décrits de Sinosauropteryx préservent des structures tégumentaires (filaments sortant de la peau) que de nombreux paléontologues interprètent comme des types de plumes très primitives[6]. Ces filaments courts, ressemblants à du duvet, sont conservés le long de la moitié arrière du crâne, le bras, le cou, le dos, et en haut et bas de la queue. Des plumes ont été identifiées par endroits sur les côtés du corps, et les paléontologues Chen, Dong et Zheng ont proposé que la densité des plumes sur le dos et le caractère aléatoire de leur implantation ailleurs sur le corps indiquerait que ces animaux auraient été entièrement couvert de plumes, leurs plumes ventrales ayant été éliminées après leur mort lors de la décomposition du corps[3].

Paléobiologie

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Régime alimentaire

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En 2006, un squelette de Sinosauropteryx a montré au niveau de son abdomen, des restes de mandibules de deux petits mammifères : Sinobaatar et Zhangheotherium (voir photos). Ces petits mammifères étaient donc la proie, au moins occasionnelle, de ce dinosaure carnivore[2].

Étymologie

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Le terme Sinosauropteryx est issu de deux termes grecs anciens et d'un terme de latin médiéval et qui peut s'interpréter comme « aile de lézard chinois ».

Classification

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Le genre le plus proche est Compsognathus. Malgré ses plumes, il n'est pas très proche de Archaeopteryx, il existe en effet de nombreuses familles de dinosaures qui sont plus étroitement liés à Archaeopteryx (Deinonychosauria, Oviraptorosauria, thérizinosaures). Ceci suggère que la plupart de ces espèces devaient posséder des plumes rudimentaires, car toutes ces espèces sont issues d'un ancêtre théropode commun.

Le cladogramme suivant, montrant la place de Sinosauropteryx parmi les coelurosaures, résulte de l'analyse phylogénétique de Senter et ses collègues en 2012[7] :

Coelurosauria
Tyrannosauroidea
Coeluridae

Coelurus



Tanycolagreus






Dilong



Guanlong





Raptorex




Gorgosaurus




Daspletosaurus



Tyrannosaurus








Compsognathidae


Sinocalliopteryx



Huaxiagnathus





Sinosauropteryx




Compsognathus




Juravenator



Scipionyx







Maniraptoriformes




Notes et références

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  1. a et b (TPBD, 2008)
  2. a et b (en) Hurum, J.H., Luo, Z−X. and Kielan−Jaworowska, Z. 2006. Were mammals originally venomous? Acta Palaeontologica Polonica 51 (1): 1–11, [1]
  3. a b c d e et f (en) P. Chen, Z. Dong et S. Zhen, « An exceptionally well-preserved theropod dinosaur from the Yixian Formation of China », Nature, vol. 391, no 8,‎ , p. 147–152 (DOI 10.1038/34356.).
  4. a et b (en) P.J. Currie et P.-j. Chen, « Anatomy of Sinosauropteryx prima from Liaoning, northeastern China" », Canadian Journal of Earth Sciences 38, vol. 1,‎ , p. 705–727 (DOI 10.1139/cjes-38-12-1705).
  5. (en) F. Therrien et D. M. Henderson, « My theropod is bigger than yours...or not: estimating body size from skull length in theropods », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. 27, no 1,‎ , p. 108–115 (DOI 10.1671/0272-4634(2007)27[108:MTIBTY]2.0.CO;2).
  6. (en) D. M. Unwin, « Feathers, filaments and theropod dinosaurs », Nature, vol. 391,‎ , p. 119-120 (DOI 10.1038/34279).
  7. (en) P. Senter, J. I. Kirkland, D. D. Deblieux, S. Madsen et N. Toth, « New Dromaeosaurids (Dinosauria: Theropoda) from the Lower Cretaceous of Utah, and the Evolution of the Dromaeosaurid Tail », PLoS ONE, vol. 7, no 5,‎ , e36790 (PMID 22615813, PMCID 3352940, DOI 10.1371/journal.pone.0036790)

Annexes

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Articles connexes

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Références taxinomiques

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