Rue du Docteur-Blanche

rue de Paris, en France

La rue du Docteur-Blanche est une voie publique du 16e arrondissement de Paris située non loin de la porte d'Auteuil, en France.

16e arrt
Rue du Docteur-Blanche
Voir la photo.
Rue du Docteur-Blanche vue de la rue Raffet.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Auteuil
Début 83, rue de l'Assomption
Fin 34, rue Raffet
Morphologie
Longueur 530 m
Largeur 18 m
Historique
Création Avant 1823
Dénomination 1894
Ancien nom Sentier des Fontis
Chemin des Fontis
Rue des Fontis
Géocodification
Ville de Paris 2835
DGI 2817
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue du Docteur-Blanche
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue du Docteur-Blanche
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Situation et accès

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Cette rue, large de 18 mètres et longue de 530 mètres, donne sur six autres voies :

C'est l'une des rares rues du quartier à être à double sens[réf. nécessaire].

La rue est accessible par la station de métro Jasmin de la ligne 9 du métro de Paris.

Origine du nom

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Esprit Blanche.

Elle porte le nom du médecin aliéniste Esprit Blanche (1796-1852), fondateur d'une maison de santé qui était située dans l'actuel quartier voisin de La Muette. Son fils Émile Blanche (1820-1893) prend sa suite et meurt en sa maison de la rue des Fontis (au no 15 note sa nécrologie dans Le Gaulois[2], au no 19 selon l'historien de Paris Jacques Hillairet), où le médecin résidait depuis 1873, l'ayant fait construire. Son propre fils, le peintre Jacques-Émile Blanche (1861-1942) y vécut également[1].

Historique

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Cette voie est indiquée sur le plan cadastral de l'ancienne commune d'Auteuil dressé en 1823, d'abord appelée « sentier des Fontis », « chemin des Fontis » puis « rue des Fontis ». « Fontis » est un terme qui fait référence aux fondrières causées par l'exploitation des carrières souterraines[1].

Elle est classée dans la voirie parisienne par un décret du et prend sa dénomination actuelle par un arrêté du [1].

Le 6 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 46 rue du Docteur-Blanche[3].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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  • À un numéro inconnu vécut le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas dans les années 1960 et 1970[4].
  • La clinique privée Mozart, située au no 2.
  • L'immeuble au no 5 a été construit sur les plans de l'architecte Pierre Patout en 1928[1].
  • La Fondation Le Corbusier, qui conserve notamment les archives de l'architecte, est installée dans les villas Jeanneret-Raaf et La Roche, situées respectivement au 8 et 10, square du Docteur-Blanche, impasse qui s'ouvre au no 53 bis de la rue du Docteur-Blanche[5],[6].
  • Le Foyer des lycéennes, internat pour étudiantes, est situé depuis sa création en 1954 au no 10 de cette rue[7]. Il fait l'objet d'un documentaire, réalisé par Marie Gaumy, intitulé Les 400 Filles du Docteur Blanche et produit par Quark en 2004[8],[9],[10]. Renommé internat d'excellence Jean-Zay par le ministre de l'Éducation nationale François Fillon la même année[11], il devient mixte à la rentrée 2011[12]. Cet internat est maintenant appelé « lycée d'État Jean-Zay ».
  • No 19 : immeuble construit entre 1950 et 1953 par l'architecte Jean Ginsberg.
  • À la banque du Crédit lyonnais (de nos jours BNP Paribas), située au no 39-41, a lieu la dernière attaque du gang des postiches le . Les policiers tendent une souricière aux malfrats. L'enquêteur Jean Vrindts et le gangster Bruno Berliner sont tués[13],[14].
  • No 49 : immeuble construit en 1925 par l'architecte Jean Boucher.
  • Au no 56 se trouvait l'École normale sociale, établissement fondé en 1911 par Andrée Butillard, militante du syndicalisme chrétien. D'abord installée dans le quartier de Plaisance, elle visait à former des femmes syndicalistes[15]. Madeleine Tribolati y étudia. La photo ci-dessous figure un hôtel particulier, remplacé de nos jours par un immeuble.

Notes et références

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  1. a b c d et e Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Rue du Docteur-Blanche », p. 434.
  2. Saint-Réal, « La mort des docteurs Charcot et Blanche », Le Gaulois, 17 août 1893, p. 1-2.
  3. Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute, Excelsior du 9 janvier 1919.
  4. Olivier Faye, La Conseillère, Paris, Fayard, , 256 p. (ISBN 978-2213700908)
  5. « Le Corbusier : la planète comme chantier », L'Histoire, no 303,‎ , p. 89.
  6. « Le Corbusier dessinateur », Le Figaro,‎ .
  7. « Le Foyer des lycéennes, un internat taille patronne », Le Monde,‎ .
  8. « Les 400 Filles du Docteur Blanche », sur quarkprod.com (consulté le ).
  9. Marie-Hélène Martin, « Prisonnières volontaires », Libération,‎ (lire en ligne).
  10. « Les 400 Filles du Docteur-Blanche », Le Monde,‎ .
  11. « Raffarin et Fillon mettent en scène leur réconciliation  », Le Parisien,‎ .
  12. « À la rentrée, tous les internats seront mixtes », Le Parisien,‎ .
  13. Patricia Tourancheau, « Cafouillage rue du Docteur-Blanche. Hold-up des postiches et défaillance policière aux assises », liberation.fr, 26 mars 1996, consulté le 12 août 2014.
  14. Serge Garde, Valérie Mauro et Rémi Gardebled, Guide du Paris des faits divers. Du Moyen Âge à nos jours, Le Cherche Midi, 2004, p. 254.
  15. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, troisième édition, 1963, supplément, 1972, « Rue du Docteur-Blanche », p. 48.

Annexes

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Articles connexes

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