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George Edward Bruns, appelé couramment George Bruns, était un artiste américain né en 1914 et mort en 1983. Il a travaillé chez Walt Disney Production de 1953 à 1974, comme compositeur, chef d'orchestre et musicien. Ces principales contributions comprennent les arrangements des bandes originales des films comme ceux des longs métrages produits par Walt Disney Animation Studios avec La Belle au bois dormant, Les 101 Dalmatiens, Merlin l'Enchanteur, Le Livre de la Jungle, Les Aristochats et Robin des Bois, les films en prises de vues réelles avec le thème musical sur le personnage de Choupette la Volkswagen Coccinelle de Un amour de Coccinelle, le feuilleton télévisée Zorro et les manèges des parcs à thème avec Pirates of the Caribbean.

Biographie[]

Années de jeunesses[]

George Bruns vient au monde le 3 juillet 1914, à la veille de la célébration du jour de l'indépendance des États-Unis. Fils d'Augusta (née Weyer) et d'Edward Bruns, il avait deux sœurs, une cadette et une aînée. Son père était propriétaire d'une scierie et a construit la première scierie sur le mont Hood, qui a finalement été relocalisée à Sandy. George a exprimé son intérêt pour la musique dès son plus jeune âge : il a commencé à jouer du piano à six ans, puis a appris à jouer du tuba. Il est finalement devenu compétent dans quinze instruments différents et a commencé à jouer avec un groupe de lycée alors qu'il était encore à l'école primaire.

Il a fréquenté et obtenu son diplôme de Sandy High School, et a continué à étudier l'ingénierie à l'Université d'État de l'Oregon, où il était membre de la fraternité Lambda Chi Alpha. Dans les années 1930, il a travaillé comme musicien avec divers groupes de la région de Portland, Oregon, et a également joué dans un groupe itinérant. En 1946, il a été nommé directeur musical de la station de radio KEX à Portland, et a par ailleurs été le chef d'orchestre de la salle Rose Bowl de l'hôtel Multnomah. De 1947 à 1949, il a joué et enregistré au trombone avec le Castle Jazz Band de Portland, dirigé par le banjoïste Monte Ballou.

Premières activités et début chez Walt Disney[]

À la fin des années 1940, George s'installe à Los Angeles, où il travaille en studio, se produit et enregistre avec le Jazz Band du tromboniste Turk Murphy. En 1953, il est embauché par Walt Disney comme arrangeur, devenant directeur musical de Disney, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1976. Malgré sa retraite, il continue à travailler sur les projets affiliés à la Walt Disney Production.

Le premier travail significatif de George est de composer la bande originale de La Belle au bois dormant, d'après Charles Perrault. Pour ce faire, Bruns étudie la version scénique du conte, transposée il y a des années par Piotr Ilitch Tchaïkovski, un grand maître de la musique de ballet. George utilisa des éléments musicaux du ballet pour les inclure dans la version finale du film : le thème principal du ballet servant de base pour la chanson thématique du film J'en ai rêvé, les thèmes associés aux trois fées et même à Maléfique, le combat opposant la sorcière et le prince Philippe, la scène du réveil et le dénouement.

En parallèle avec La Belle au bois dormant, George était impliqué dans les compositions de musiques pour le petit écran. Avec les courts métrages animés comme Paul Bunyan, Pas de cow-boy sans cheval et The Truth About Mother Goose, il était chargé de superviser la bande originale du feuilleton Davy Crockett et quelques chansons notamment la chanson thème du protagoniste. Bruns est particulièrement connu pour avoir élaboré la chanson thème du générique de Zorro, un autre feuilleton télévisé célèbre produit par Walt Disney.

Le peintre musical : Dans Londres moderne et médiévale[]

C'est tout au long des années 1960 et début des années 1970 que le style musical de George Bruns est encore très apprécié et encore reconnaissable aujourd'hui par un grand nombre d'admirateurs et analystes. Au début des années 1960, Bruns est amené à participer à plusieurs projets. En premier lieu, il supervise les bandes originales de plusieurs films en prises de vues réelles avec Monte là d'ssus et Babes in Toyland. Sur ces longs métrages, il fait la connaissance des autres artistes de la musique embauchés par Walt Disney, le chef d'orchestre Franklyn Marks, le parolier Mel Leven, et les compositeurs et paroliers Richard et Robert Sherman.

C'est avec ces hommes que George s'investit sur de nouveaux Grands Classiques de Disney, à commencer par Les 101 Dalmatiens et juste après Merlin l'Enchanteur. Aux côtés de Leven et Marks, George réalise la bande originale du premier film évoqué. Il est notable pour avoir composé au piano le thème instrumental A Beautiful Spring day (Une belle journée de printemps) que Roger Radcliffe interprète au piano dès l'ouverture du film. Depuis La Belle au bois dormant, George utilise des thèmes musicaux qui sont souvent réutilisés pour illustrer une situation. Un exemple notable est quand les protagonistes sont confrontés à une situation triste et que le désespoir est à son comble :

C'est aussi depuis les 101 Dalmatiens, une histoire moderne, que George introduit du contenu jazz dans les longs métrages suivants. Pour Merlin l'Enchanteur, mêlant ambiance médiévale et ère contemporaine, il combine des éléments de La Belle au Bois dormant et des 101 Dalmatiens pour créer quelque chose d'assez inconditionnel. La musique jazz se faisait entendre dans le générique d'ouverture et sur la reprise de la chanson Higitus Figitus pendant que Merlin ensorcelle la vaisselle. Un autre passage musical puissant, réalisé par Bruns est le duel de sorcellerie opposant Mim et Merlin, faisant rappeler le combat entre Maléfique et Philippe.

Dans les entrailles de la jungle[]

George Bruns continue d'œuvrer sur les films en prises de vues réelles comme Quatre Bassets pour un danois, Demain des hommes, Le Prince Donegal et L'Honorable Griffin. Sur les trois films précités, il fait équipe avec Walter Sheets, un chef d'orchestre qu'il avait rencontré plutôt sur le tournage de Après lui, le déluge en 1963. Avec Sheets, George met en chantier la bande originale du Livre de la Jungle, le dernier film auquel Walt Disney supervise avant de disparaître le 15 décembre 1966. Sur ce film, George réutilise le concept des thèmes musicaux pour faire évoquer les personnages, les lieux et les contextes de situations. Le thème musical de la jungle indienne est construit avec l'utilisation des cuivres, des bois et des cordes (pincées et frottées), mais aussi par une flûte basse, permettant de rendre l'atmosphère de la forêt tropicale, harmonieuse et mystérieuse. Cette structure a été utilisée plus tôt sur un court métrage servant de prototype au Livre de la Jungle, sorti en 1960, intitulé Goliath II. Mais pas que, actif aussi dans l'élaboration des manèges du parc Disneyland, George utilise cette même structure pour élaborer la musique principale de l'attraction à succès Pirates of the Caribbean, celle-ci reprenant le concept de Bruns avec l'utilisation de la flute basse et des instruments utilisés pour le Livre de la Jungle, faisant évoquer l'environnement exotique des antilles, pays principal des activités liées à la piraterie au début du XVIIIe siècle.

À l'instar des personnages du court métrage Pierre et le Loup George attribue à chaque personnage son propre thème musical et son propre instrument associé en fonction de la personnalité et du physique : Pour le Colonel Hathi par exemple, il est illustré par une clarinette basse. Pour ce qui est du serpent, Kaa, il est associé à la flute basse, le même instrument utilisé pour le thème musical de la jungle. Les vautours, qui sont élaborés pour les faire ressembler aux Beatles, le célèbre groupe de rock de l'époque, sont symbolisés par l'usage des guitares et basses électriques et de la batterie. George présente également, un thème musical revenant très souvent dans le film : Ma Maison sous le chaume, écrite par les frères Sherman, fait évoquer le Village des Hommes, le lieu vers lequel, Mowgli doit se rendre.

Sur les toits de Paris[]

Après ce travail grandiose, Bruns retourne à l'élaboration des musiques de films avec Le Cheval aux sabots d'or et Un amour de Coccinelle. Sur ce dernier film précité, il attribue un nouveau thème musical pour identifier la petite voiture et héroïne des deux premiers volets d'une pentalogie de films avec en vedette Choupette, la Volkswagen Coccinelle.

En dépit du décès de Walt Disney, George continue de travailler avec les Studios Disney sur les deux derniers longs métrages suivants avant de quitter la société. Dans Les Aristochats, l'environnement qui est centré sur le Paris des années 1910, exige un autre thème musical original pour donner l'impression d'une immersion totale dans le décor français. Pour cela, George Bruns préconise l'utilisation d'un accordéon et des cordes pour illustrer les moments romantiques du film. Il utilise même des extraits de musique classique comme pour le ballet de La Belle au Bois dormant de Tchaïkovski : Durant l'entrevue de Monsieur Hautecourt et de Madame de Bonnefamille, on peut ouïr les passages de Carmen de George Bizet avec Parle-moi de ma mère et L'amour est un oiseau rebelle. Encore une fois, il associe les personnages du film à leurs instruments respectifs. Cela permettait de différencier les protagonistes des antagonistes, comme pour Edgar le majordome et méchant de l'intrigue qui est représenté par un basson, tandis que les chatons et Roquefort sont illustrés par une flute traversière. Sur ce film, George travaille de nouveau aux côtés de Walter Sheets, Richard et Robert Sherman, en compagnie du célèbre chanteur français sollicité par Walt, Maurice Chevalier.

Après les Aristochats, George réalise la musique de fond pour Robin des Bois, un autre film avec des éléments classiques sur la chevalerie et le Moyen Âge comme avec La Belle au bois dormant et Merlin l'Enchanteur. Sur ce projet, il est notable pour avoir composé avec Floyd Huddleston la chanson Hier Deux Enfants, celle-ci nommée aux oscars pour la meilleure chanson originale.

Fin de carrière[]

George Bruns quitta définitivement la société Disney en 1976. À la retraite, il quitta la Californie pour retourner dans sa ville natale de Sandy, dans l'Oregon. Il a enseigné la musique à temps partiel au Lewis & Clark College et a continué à jouer et à composer, notamment en enregistrant au moins un album de jazz distribué localement. Ayant eu des problèmes de diabète, il finit par succomber d'un infarctus le 23 mai 1983 à Portland, dans l'Oregon. Il a laissé derrière lui sa femme, Dorothy Colclough, et leurs six enfants. Bruns a été incinéré et une cérémonie a eu lieu à la chapelle des collines à Wemme, dans l'Oregon. Il a été enterré au cimetière de Fir Hill dans le comté de Clackamas. Son travail chez Walt Disney Production fut acclamée qu'il reçut à titre posthume le prix de Disney Legend en 2001.

Filmographie[]

Année Titre Réalisateur(s)
1955 Davy Crockett, roi des trappeurs Norman Foster
1956 Davy Crockett et les Pirates de la rivière Norman Foster
Sur la piste de l'Oregon William Beaudine
1957 Johnny Tremain Robert Stevenson
1959 La Belle au bois dormant Clyde Geronimi (Directeur superviseur)

Eric Larson (Directeur de séquence) Wolfgang Reitherman (Directeur de séquence) Les Clark (Directeur de séquence)

1961 Les 101 Dalmatiens Wolfgang Reitherman

Hamilton Luske Clyde Geronimi

Monte là-d'ssus Robert Stevenson
Babes in Toyland Jack Donohue
1963 Après lui, le déluge Robert Stevenson
Merlin l'Enchanteur Wolfgang Reitherman
1966 Quatre Bassets pour un danois Norman Tokar
Le Prince Donegal Michael O'Herlihy
Demain des hommes Norman Tokar
1967 L'Honorable Griffin James Neilson
Le Livre de la jungle Wolfgang Reitherman
1968 Le Cheval aux sabots d'or Norman Tokar
Un amour de Coccinelle Robert Stevenson
1970 Les Aristochats Wolfgang Reitherman
1973 Robin des Bois Wolfgang Reitherman
1974 Le Nouvel Amour de Coccinelle Robert Stevenson


Liens externes[]


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