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Théophile Briant

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Théophile Briant
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
ParaméVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Rothéneuf (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Théophile Briant, né le [1] à Douai, et mort le à Paramé (aujourd'hui rattachée à Saint-Malo), est un poète français.

Le « poète de la mer » a passé son enfance à Fougères et a suivi des études de droit à Paris. Quelques mois avant sa mort, le romancier Léon Bloy (1846-1917) invite Théophile Briant qui lui rend visite, à son domicile du no 7 rue André-Theuriet à l'occasion d'une permission en et à qui il offre un exemplaire du Salut par les Juifs[2].

En 1920, il ouvre une galerie d'art au 32, rue de Berri à Paris où il expose des toiles de peintres contemporains (Francis Picabia, Paul Poiret, Maurice Crozet), des manuscrits littéraires et des éditions d'ouvrages de luxe). Fréquentant le Tout-Paris, il se lie avec Colette, Jehan-Rictus et Max Jacob. Mais sa réussite ne dure pas.

En 1934, à l'image de Saint-Pol-Roux, Théophile Briant coupe les ponts avec l'univers parisien et s'installe à la « Tour du vent », un ancien moulin à vent situé à Paramé, aujourd'hui Saint-Malo, en Bretagne. Depuis la Tour du Vent, il se lance dans une sorte de sacerdoce poétique, au service des poètes inconnus. Il défend Max Jacob et fait connaître Milosz[Lequel ?], publie des inédits de poètes connus à l'instar de Tristan Corbière et Gérard de Nerval.

En 1936, il lance Le Goéland, publication périodique qui tient du journal et de la revue de poésie, et dont il est l'éditorialiste. Malgré des interruptions (1940-1942 et 1944-1946), 120 numéros seront publiés. Simultanément, il crée un concours de poésie (qui subira lui aussi quelques interruptions), le prix du Goéland puis le grand prix du Goéland, assorti de huit autres prix. Briant affirmait en effet : « il n'y a qu'un moyen de connaître les poètes de son temps. C'est de les chercher. Il n'y a qu'un moyen de les trouver. C'est de les aider à vivre »[réf. nécessaire]. Le jury, dont la composition évolue au fil du temps, comprend des poètes, des essayistes, des romanciers, des musiciens et des peintres. Le lieu des délibérations se déplace de Rennes à Paris (La Rotonde à Montparnasse puis la brasserie Lipp à Saint-Germain-des-Prés). Au sommet de sa notoriété, ce concours reçoit jusqu'à plus de cinq cents manuscrits. Parmi les lauréats les plus connus, on compte Louisa Paulin, René-Guy Cadou, Charles Le Quintrec, Luc Bérimont, Angèle Vannier, Jean Laugier ou Alain Borne.

Ami de Louis-Ferdinand Céline et de Conrad Moricand, il rédige les biographies de Saint-Pol-Roux et de Jehan Rictus. Il est également l'auteur d'un essai, Les Pierres m'ont dit, et d'un roman, Les Amazones de la Chouannerie, illustré par Xavier de Langlais.

Outre ces activités littéraires, il est aussi un sportif confirmé. Ainsi le , il parcourt à la nage les 4 km séparant Cézembre de la plage de Rochebonne à Paramé, en 2 heures et 15 minutes[3].

Il meurt le à Paramé, des suites d'un accident de voiture. Il est inhumé au cimetière de Rothéneuf à Saint-Malo.

Publications

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  • Premier Recueil de Poèmes, Éditions Delamain et Boutelleau (Paris), Librairie Stock, 1929
  • Les Amazones de la Chouannerie aux Éditions Sorlot, Paris, 1938, avec des illustrations de Xavier de Langlais
  • Sabatrion, Éditions du Goéland, 1938
  • Les Malouinères du Clos Poulet, 1938
  • Deuxième Recueil de Poèmes, aux Éditions de la Table Ronde, Rennes, 1942
  • Saint-Malo dévasté, illustré par Xavier de Langlais, 1946
  • Gauguin ou le peintre maudit, opéra en 3 actes, en collaboration avec Frederico Elizade, radidiffusé sur la Chaîne Nationale le .
  • Chateaubriand, fils de la mer et seigneur de Combourg, Éditions du Goéland, 1948, 47.p. édition numérotée
  • Troisième recueil de Poèmes
  • La femme au gant
  • Saint-Pol-Roux, Éditions Seghers, 1952
  • Les Pierres m'ont dit, Éditions Nouvelle Librairie Celtique, 1955
  • « Jehan Rictus », in Poètes d'aujourd'hui, no 74, Éditions Seghers, 1960
  • Le Testament de Merlin, Éditions Bellanger, Éditions Champion, et Éditions Slatkine, 1975
  • Légendaires, Éditions Rougerie , 1983
  • Surcouf : le corsaire invincible, Éditions Fernand Lanore, 2002 (ISBN 9782851572134)

Postérité

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Après la mort de Théophile Briant, l'association Les Amis de la Tour du Vent, dont sont membres de nombreux artistes (peintres, poètes, écrivains, sculpteurs, musiciens) s'est attachée à perpétuer sa mémoire et à maintenir son œuvre en publiant la revue Avel IX et en relançant, en 2006, le prix du Goéland, interrompu en 1956, année de sa mort.

Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, on peut citer notamment Aber-Wrac'h, Camaret, Fougères, Paramé, Sein[4].

À Tinténiac, un collège porte son nom, dont la salle de restaurant a été décorée par une fresque peinte par Geoffroy Dauvergne sur les quatre murs, inspirée de son roman Les Amazones de la Chouannerie.

Bibliographie

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  • Béatrix Balteg, Dominique Bodin, Francine Caron et alii, Théophile Briant : 1891-1956 : veilleur d'un phare éternel, Saint-Malo, Les Amis de la Tour du vent, 1996.
  • Joëlle Méar, Nathalie Merrien, Michel Renouard, Dictionnaire de Bretagne, Rennes, éditions Ouest-France, 1992. (ISBN 2-7373-0825-9)
  • Emmanuel Salmon-Legagneur (dir.) et al. (préf. Yvon Bourges, anc. ministre, prés. du conseil régional de Bretagne), Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : 1 000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, , 446 p. (ISBN 978-2-84346-032-6), p. 63. Notice de Pierre-Marcel Adema.

Filmographie

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Site de la BNF
  2. Études, souvenirs et témoignages de Stanislas Fumet, Marcel Moré, Théophile Briant, Joseph Bollery, René Martineau, etc. Collection Résurrections. Toulouse et Paris, Didier, s.d., cart. - [Collectif].
  3. Véra Kornicker, Cézembre, l'île interdite, Éd. La Découvrance, 2008, p. 118.
  4. Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne.