Slim Riahi
Slim Riahi سليم الرياحي | |
Slim Riahi invité à la séance inaugurale de l'assemblée constituante, en 2011. | |
Fonctions | |
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Secrétaire général de Nidaa Tounes | |
– (4 mois et 8 jours) |
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Prédécesseur | Mohsen Marzouk (indirectement) |
Successeur | Néji Jalloul (indirectement) |
Président de l'Union patriotique libre | |
– (7 ans, 4 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Fondation du parti |
Successeur | Dissolution du parti |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bizerte (Tunisie) |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Union patriotique libre (2011-2018) Nidaa Tounes (2018-2019) Nouvelle Union nationale (depuis 2019) |
Conjoint | Sabah Aloui[1] |
Diplômé de | Université de Tripoli |
Profession | Homme d'affaires |
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Slim Riahi (arabe : سليم الرياحي), né le à Bizerte, est un homme d'affaires et homme politique tunisien. Il est le fondateur et président de l'Union patriotique libre (UPL) ; il préside également le Club africain de 2012 à 2017.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]En 1980, sa famille s'exile en Libye car son père, un nationaliste arabe, est opposé au président Habib Bourguiba, puis à son successeur Zine el-Abidine Ben Ali. Slim Riahi grandit donc en Libye, où il étudie le management à l'université Al Fateh de Tripoli[2]. Par la suite, il se lance dans la production pétrolière, l'énergie, l'aviation et l'immobilier, ce qui lui permet de bâtir sa fortune[3]. Il s'installe ensuite à Londres, où il acquiert la nationalité britannique[2].
Entrée en politique
[modifier | modifier le code]Revenu en Tunisie après la révolution de 2011, il fonde un parti politique, l'UPL, qui présente un programme moderne et économiquement libéral, se positionnant au centre du spectre politique[4]. Le parti fait toutefois l'objet de controverses pour son mélange des intérêts politiques et économiques, sa coûteuse campagne et ses ressources financières d'origine trouble[2],[5]. En , Riahi annonce son intention de se lancer dans le secteur des médias en acquérant 20 % des parts du groupe de presse Dar Assabah[5].
Il présente sa candidature à l'élection présidentielle de 2014 en tant que candidat de l'UPL[6]. À l'issue du premier tour, il termine cinquième avec 5,55 % des voix.
Rôle sportif
[modifier | modifier le code]Slim Riahi dépose par ailleurs sa candidature à la présidence du Club africain le , présentant par la même occasion les grandes lignes de son programme aux médias[7] et annonçant définitivement sa liste pour les élections du comité directeur[8]. Seul à avoir présenté sa candidature, il est élu le [9].
Le , il annonce sa démission de la présidence du club en raison de sa situation judiciaire[10].
Affaires judiciaires
[modifier | modifier le code]Le , un juge d'instruction au sein du pôle judiciaire, économique et financier décide le gel de ses avoirs basé sur des soupçons de corruption et de blanchiment d'argent. Riahi indique pour sa part être victime d'un chantage et estime que la campagne anticorruption du gouvernement est « une opération sélective »[11]. Le , il est condamné à cinq ans de prison par le tribunal de première instance de Tunis, dans le cadre du non paiement des intérêts et d'une amende dans le cadre d'une affaire de chèques sans provision au cours de laquelle il avait écopé de 25 ans de prison dans un premier temps, peine réduite par la suite[12]. Après s'être présenté au tribunal de première instance de Tunis avec des preuves du remboursement des dettes et des sommes qu'il doit, le tribunal annule toutes les poursuites engagées contre lui le [13].
Le , le tribunal de première instance de Tunis le condamne à cinq ans de prison ferme assortie d'une amende de 180 000 dinars pour chèque sans provision[14]. Le , la cour d'appel de Tunis émet un mandat de dépôt à son encontre pour des soupçons de blanchiment d'argent ; la chambre criminelle du pôle judiciaire et financier le condamne le à onze ans de prison par contumace alors que Riahi se trouve en Europe[15].
Démission et retour en politique
[modifier | modifier le code]Le , il annonce qu'il démissionne de son poste de président de l'Union patriotique libre pour se concentrer sur ses soucis avec la justice et les affaires dans lesquelles il est impliqué[16]. Il annonce également qu'il souhaite que ce soit son adjointe Samira Chaouachi qui prenne la relève et assure l'interim jusqu'à la tenue du congrès national du parti, une proposition qu'elle refuse[17],[18]. De plus, les membres du parti n'acceptent pas cette démission[19],[20].
Le , ce dernier annonce son retour sur la scène politique, estimant que « son innocence a été prouvée » dans les affaires qui le concernent et annonçant qu'il reprend son poste à la présidence de l'Union patriotique libre[21],[22]. Le , il annonce la fusion de son parti avec Nidaa Tounes[23].
En , Slim Riahi accuse le chef du gouvernement Youssef Chahed et le directeur général de la garde présidentielle de « complot contre la sécurité intérieure de l’État » et porte plainte auprès du tribunal militaire permanent de première instance de Tunis[24],[25]. En de la même année, cette plainte est classée sans suite par le procureur général de la direction de la justice militaire faute de preuve[26],[27].
En , Slim Riahi annonce qu'il démissionne de son poste de secrétaire général de Nidaa Tounes[28].
Le de la même année, candidat à l'élection présidentielle, il se retire au profit d'Abdelkrim Zbidi[29].
Références
[modifier | modifier le code]- « Les épouses et époux des candidats (te) à la présidentielle », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le ).
- (en) Yasmine Ryan, « Tunisian newcomer spends big on campaign », sur english.aljazeera.net, (consulté le ).
- Radhouane Somai, « Tunisie - Qui est Slim Riahi et que pèse-t-il sur l'échiquier politique », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- (en) Sam Bollier, « Who are Tunisia's political parties? », sur english.aljazeera.net, (consulté le ).
- (en) Eileen Byrne, « Tunisia party runs into controversy », sur ft.com, (consulté le ).
- « Slim Riahi présente officiellement sa candidature à l’élection présidentielle », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Slim Riahi : "je vise les titres" », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- « Club Africain : les membres du comité directeur du candidat Slim Riahi », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- « Le club : Mr Slim Riahi élu président du Club Africain », sur clubafricain.com, .
- « Club africain : démission « irrévocable » de Slim Riahi », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- « Tunisie : gel des avoirs de l'homme d'affaires et patron du Club africain Slim Riahi », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
- « Slim Riahi condamné à 5 ans de prison pour l'affaire des chèques sans provision », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Le tribunal de première instance de Tunis annule les poursuites engagées à l'encontre de Slim Riahi », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Slim Riahi condamné à 5 ans de prison ferme pour chèque sans provision (avocat) », sur news.gnet.tn, (consulté le ).
- « 11 ans de prison à l'encontre de Slim Riahi », sur webdo.tn, (consulté le ).
- « Slim Riahi démissionne de la présidence de l’UPL », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- Wafa Samoud, « Après la démission de Slim Riahi de l'UPL, Samira Chaouachi refuse d'assurer la présidence du parti », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Démission de Slim Riahi : Samira Chaouachi prend la tête de l’UPL », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Le bureau politique de l'UPL refuse la démission de Slim Riahi », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Tunisie : démission de Slim Riahi de l’UPL, refus du bureau politique », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
- Yassine Bellamine, « Slim Riahi fait son retour sur la scène politique », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Slim Riahi : "Mon innocence est prouvée, je reviens sur la scène politique !" », sur webdo.tn, (consulté le ).
- Wafa Samoud, « L’UPL annonce sa fusion avec Nidaa Tounès », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Slim Riahi comparaitra devant la justice militaire en tant que plaignant et témoin dans l’affaire de complot contre la sécurité intérieure de l'État », sur radioexpressfm.com, (consulté le ).
- Boutheïna Laâtar, « Plainte de Slim Riahi : la face cachée du complot », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « La plainte déposée par Slim Riahi pour complot contre la sécurité intérieure de l’État classée sans suite », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « L'affaire du complot contre la sûreté de l'État : la justice militaire classe sans suite la plainte déposée par Slim Riahi », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Slim Riahi quitte Nidaa Tounes », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
- « Présidentielle 2019 : Slim Riahi se retire et appelle à voter Abdelkarim Zbidi », sur kapitalis.com, (consulté le ).