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Singularité nue

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Lentille gravitationnelle produite par une singularité nue de Kerr-Newman.

En relativité générale, une singularité nue (en anglais : naked singularity) est une singularité gravitationnelle qui ne serait pas cachée derrière un horizon des événements[1].

Le concept s'oppose à celui d'une singularité située à l'intérieur d'un trou noir, qui est cachée par l'horizon à partir duquel la force gravitationnelle courbe suffisamment l'espace-temps pour que même la lumière ne puisse s'en échapper. Par conséquent, les objets situés à l'intérieur de l’horizon des événements, y compris la singularité elle-même, ne peuvent être observés directement. Une singularité nue, en revanche, serait observable de l'extérieur.

L'existence de telles singularités gravitationnelles reste hypothétique. Elle est prédite par certaines solutions à l'équation d'Einstein : c'est, par exemple, le cas de la métrique de Kerr[2] et de celle de Reissner-Nordström[3]. Mais en 1969, le mathématicien Roger Penrose a exprimé la conjecture, dite de censure cosmique, selon laquelle il n'y en aurait pas d'autres que celle associée au Big Bang. Puis, en 1986, le cosmologue canadien Werner Israel a démontré que si la rotation propre d’un trou noir atteint sa fréquence extrême, alors son moment cinétique ralentit, empêchant la formation de la singularité nue de l'espace-temps de Kerr rapide. Pour autant, certaines recherches de la gravitation quantique à boucles ainsi que des simulations numériques suggèrent que les singularités nues pourraient exister dans la nature[4],[5],[6],[7].

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Naked singularity » (voir la liste des auteurs).
  1. Taillet, Febvre et Villain 2009, entrée « singularité nue », p. 504 (lire en ligne)
  2. Taillet, Febvre et Villain 2009, entrée « trou noir de Kerr », p. 559 (lire en ligne)
  3. Taillet, Febvre et Villain 2009, entrée « trou noir de Kerr », p. 559-560 (lire en ligne)
  4. (en) Martin Bojowald, « Loop Quantum Cosmology », Living Reviews in Relativity, vol. 11,‎ (DOI 10.12942/lrr-2008-4, résumé, lire en ligne [PDF]).
  5. (en) Rituparno Goswami et Pankaj S. Joshi, « Spherical gravitational collapse in N-dimensions », Physical Review D, vol. 76, no 8,‎ (DOI 10.1103/PhysRevD.76.084026, Bibcode 2007PhRvD..76h4026G, arXiv gr-qc/0608136v2.pdf).
  6. (en) Rituparno Goswami, Pankaj S. Joshi et Parampreet Singh, « Quantum evaporation of a naked singularity », Physical Review Letters, vol. 96,‎ (DOI 10.1103/PhysRevLett.96.031302, Bibcode 2006PhRvL..96c1302G, résumé, lire en ligne [PDF]).
  7. (en) Douglas M. Eardley et Larry L. Smarr, « Time functions in numerical relativity: Marginally bound dust collapse », Physical Review D, vol. 19, no 8,‎ , p. 2239-2259 (DOI 10.1103/PhysRevD.19.2239, résumé).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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