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Saint-émilion (AOC)

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Saint-émilion
Image illustrative de l’article Saint-émilion (AOC)
Bouteille de saint-émilion.

Désignation(s) Saint-émilion
Appellation(s) principale(s) saint-émilion[1]
Type d'appellation(s) AOC-AOP
Reconnue depuis 1936
Pays Drapeau de la France France
Région parente vignoble de Bordeaux
Sous-région(s) vignoble du Libournais
Localisation Gironde
Climat tempéré océanique
Sol calcaires et argilo-calcaire
Superficie plantée 5 400 hectares
Cépages dominants merlot N, cabernet franc N et cabernet sauvignon N[2]
Vins produits rouges
Production 51 000 hectolitres en 2009[3]
Rendement moyen à l'hectare 53 à 65 hectolitres par hectare au maximum[4]

Le saint-émilion[5] est un vin rouge français d'appellation d'origine contrôlée (appellation d'origine protégée au niveau européen) produit autour de la ville de Saint-Émilion (Gironde). Il fait partie du vignoble de Bordeaux.

Située dans le Libournais, une importante région viticole, la juridiction de Saint-Émilion est inscrite au Patrimoine mondial de l'UNESCO.

Aire de production

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Ses 5 400 hectares représentent 67,5 % de la superficie totale des communes productrices (Saint-Émilion, Saint-Christophe-des-Bardes, Saint-Hippolyte, Saint-Étienne-de-Lisse, Saint-Laurent-des-Combes, Saint-Pey-d’Armens, Saint-Sulpice-de-Faleyrens, Vignonet, et une partie de la commune de Libourne) et 6 % de l’ensemble du vignoble de Bordeaux.

Saint-Émilion et ses satellites (Montagne, Puisseguin, Saint-Georges, Lussac, Castillon et Francs) occupent un plateau découpé par des vallons, dont les sommets sont formés de calcaires à Astéries datant du Rupélien (Oligocène supérieur) avec une épaisseur de 10 à 15 mètres marneux dans leur partie inférieure, des versants formés d'argiles vertes carbonatées (nodules blanchâtres) et de sables feldspathiques, puis des molasses du Fronsadais.

La partie méridionale de l'appellation saint-émilion descend les différentes terrasses sableuses et graveleuses : haute du Mindel, moyenne du Riss et basse du Würm (Pléistocène)[6],[7].

Les vins de Saint-Émilion sont des vins d'assemblage de différents cépages. Les trois principaux sont le merlot (60 % de l'encépagement), le cabernet franc (ou bouchet, près de 30 %) et le cabernet sauvignon (environ 10 %).

Vignes de Clos Fourtet avec les rosiers plantés en bout de rang.
Palais cardinal de Saint-Émilion ; du XIIe siècle, il ne reste qu’un mur intégré dans le mur d’enceinte de la ville.

En créant le premier syndicat viticole de France, association professionnelle ayant pour but de valoriser la production viticole, en (celui de Lalande de Pomerol datant du est une association syndicale de circonstances dont l'objectif était de traiter les vignes phylloxérées), soit quelques mois après la légalisation des syndicats, les viticulteurs et la commune de Saint-Émilion expriment leur désir de s'unir face aux difficultés. L'association s'est en effet révélée probante dans la lutte contre le phylloxéra par un nouveau groupement en date du . Mais les viticulteurs veulent aussi par ce biais défendre ensemble l'appellation saint-émilion. Toutefois, en 1890, est créé le syndicat groupant sept autres communes : celui-ci revendique le droit à l'appellation en s'appuyant sur l'argument que ces sept communes font partie de l'ancienne juridiction de Saint-Émilion (Saint-Christophe-des-Bardes, Saint-Étienne-de-Lisse, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-des-Combes, Saint-Pey-d'Armens, Saint-Sulpice-de-Faleyrens et Vignonet)[8]. Ce n'est qu'en 1914 que le syndicat de Saint-Émilion fusionne avec ce second syndicat, reconnaissant par là la légitimité de sa revendication.

Depuis 1936, un décret définit l'aire de production des appellations d'origine contrôlée de Saint-Émilion au nombre de quatre jusqu'en 1989. Depuis 1984, la législation européenne impose que les aires d'appellation soient strictement délimitées entre elles, à moins d'être réduites au nombre de deux. Pour éviter de rendre l'appellation trop rigide, et devant la complexité d'une telle tâche, il a été décidé qu'il n'y aurait plus que deux appellations d'origine contrôlée : saint-émilion et saint-émilion grand cru[9].

Afin de dynamiser l’économie locale, permettre l’installation et le développement des entreprises du territoire, des partenariats ont été mis en place, en particulier par l’intermédiaire du pays du Libournais et de la Chambre du commerce et de l’industrie de Libourne (CCIL)[10].

Aujourd'hui le vin et les vignes font partie intégrante de la culture de la région et de sa richesse. La culture des vignes représente même plus de la moitié du poids économique de la commune. Cela profite au tourisme local, notamment pendant la période estivale.

Notes et références

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  1. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine.
  2. Le code international d'écriture des cépages mentionne la couleur du raisin de la manière suivante : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
  3. Le Guide Hachette des vins 2011, Hachette, 2010.
  4. Décret du 20 octobre 2009.
  5. Il s’agit d’un nom commun créé par antonomase qui ne porte par conséquent pas de majuscule.
  6. [PDF] J. Dubreuil, Notice explicative de la feuille Libourne à 1/50000, Orléans, Bureau de recherches géologiques et minières (no 804), , 61 p. (ISBN 2-7159-1804-6, lire en ligne).
  7. « Carte géologique centrée sur Saint-Émilion », sur geoportail.gouv.fr.
  8. Christophe Meynard, Les châteaux du Bordelais, Saint-Avertin, éditions Sutton, , 128 p. (ISBN 978-2-8138-0788-5), pp. 49-60..
  9. Documentation de l'Office de Tourisme de Saint-Émilion.
  10. Selon le site Internet de la Juridiction de Saint-Émilion.

Articles connexes

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Liens externes

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