SMS Luchs
SMS Luchs | |
Le SMS Luchs | |
Type | canonnière |
---|---|
Classe | Iltis-class gunboat (d) |
Histoire | |
A servi dans | Kaiserliche Marine |
Chantier naval | Kaiserliche Werft Danzig |
Quille posée | en 1898 |
Lancement | |
Armé | |
Équipage | |
Équipage | 9 officiers et 121 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 65,20 mètres |
Maître-bau | 9,10 m |
Tirant d'eau | 3,56 m |
Déplacement | 758 tonnes |
Puissance | 1 458 ch |
Vitesse | 13,9 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 2 canons de 105 mm 6 mitrailleuses de 37mm |
Rayon d'action | 2 580 milles à 9 nœuds |
modifier |
La SMS Luchs est une canonnière de la marine impériale allemande de la classe Iltis. Ses sister-ships sont les canonnières SMS Iltis, SMS Jaguar, SMS Tiger, SMS Panther et SMS Eber.
Luchs signifie en français « lynx ». Elles ont toutes été conçues pour les expéditions de l'Empire colonial allemand et étaient facilement manœuvrables.
Historique
[modifier | modifier le code]La canonnière a été construite par le chantier naval impérial de Dantzig et mise à l'eau à Kiel en 1899. Elle est entrée en service, le . Elle était prévue pour naviguer en Amérique, mais la révolte des Boxers en Chine change sa destination première. Elle quitte Kiel, le , pour l'Extrême-Orient et ne retournera jamais plus en Allemagne.
Elle rejoint à Port-Saïd la division de navires de ligne commandée par le konteradmiral Richard Geißler, à bord du navire amiral SMS Kurfürst Friedrich Wilhelm. Elle doit cependant s'arrêter à Aden, le 1er août, à cause d'une avarie, où elle est rejointe par le croiseur auxiliaire SMS Bussard qui était le seul bateau de guerre en service dans les possessions est-africaines de l'Allemagne à partir pour la Chine et qui était aussi stoppé à Aden pour réparations. Toutefois la canonnière est plus rapide et laisse le vieux croiseur derrière. La SMS Luchs arrive à Singapour le et à Hong Kong le . Elle est aussitôt employée à la surveillance de la rivière des Perles et s'associe à la SMS Schamien, petit bateau de surveillance équipé de canons et achetée le à la flotte chinoise. La canonnière navigue dans les environs de Canton, jusqu'à son remplacement par la SMS Jaguar en . Elle rejoint ensuite le corps expéditionnaire à Tang-Ku (Dangu), près des forts de Taku, où avait eu lieu une bataille en juin dernier pour le passage des troupes des puissances occidentales et du Japon. Elle navigue à l'automne sur le Yang-Tsé-Kiang (« fleuve Bleu »), jusqu'à Hankéou (aujourd'hui quartier de Wuhan), où avait eu lieu de terribles massacres et elle y demeure jusqu'en .
Peu de temps après, la canonnière se rend avec les SMS Schwaben et SMS Geier, jusqu'à Ningbo. Par la suite, la situation s'étant normalisée, elle navigue dans différents endroits, comme au Japon au cours de l'année 1902, ou à Bangkok en . Elle s'arrêtait de temps à autre à Hong Kong ou à Shanghai pour des réparations, et surtout entre mars et mai 1907 dans la concession allemande de Tsingtao. Elle se dirige ensuite vers les archipels de Tchou-San pour venir en aide au croiseur français, le Chanzy, mais le commandant de bord refuse et le navire coule le .
Elle passe les derniers mois de 1910 et le début de l'année 1911 à Hong Kong, avec les croiseurs SMS Scharnhorst et SMS Leipzig, puis accompagne le commandant de l'escadre d'Extrême-Orient à Bangkok pour se rendre en audience auprès du roi de Siam. Les trois navires sont ensuite en exercice dans les Indes néerlandaises et aux Philippines. Elle fait partie en avril-mai des navires des puissances étrangères devant assurer la sécurité dans la province de Hupeh (aujourd'hui Hubei).
Lorsque la révolution de 1911 se propage et que la dynastie impériale disparaît en Chine, la canonnière se trouve à Hankéou et reste jusqu'à la fin de l'été 1912 sur le Yang-Tsé-Kiang. Elle est à Tsingtao à l'automne et reçoit la visite du prince Henri de Prusse, frère de l'empereur Guillaume II et inspecteur de la marine. Elle est ensuite à la fin de 1912 et en 1913 dans différents endroits, où la révolution chinoise fait rage et fait partie, avec six autres canonnières des puissances occidentales, du siège de Tching-Kiang sur le Yang-Tsé.
Fin de service
[modifier | modifier le code]La SMS Luchs est à quai à Hong Kong en et la montée des périls la fait revenir à Tsingtao. Elle croise dans la baie de Kiaou-Tchéou avec la canonnière SMS Jaguar et le torpilleur SMS S90 pour en assurer la défense. Au début d', le paquebot à vapeur Prinz Eitel Friedrich de la Norddeutscher Lloyd est armé et transformé en croiseur auxiliaire avec une partie de l'équipage de la SMS Luchs et le commandant de bord de la canonnière, le korvettenkapitän Thierichens en prend le commandement.
Lorsque les troupes japonaises s'approchent de la concession allemande, il est donné ordre de couler les navires pour ne pas qu'ils tombent dans les mains ennemies. C'est la fin des canonnières SMS Iltis, SMS Tiger, et SMS Cormoran, dans la nuit du 28 au . Seule, la SMS Jaguar participe au combat, mais elle coule dans la nuit du 7 au .
Données techniques
[modifier | modifier le code]- Ligne de flottaison: 63,9 × 65,5 m
- Largeur: 9,1 m
- Profondeur: 3,56–3,74 m
- Hauteur: 4,71 - 4,86 m
- Équipage: 9 officiers et 121 hommes d'équipage
Commandants
[modifier | modifier le code]- Capitaine de corvette Harald Heinrich Dähnhardt (de) (1863-1944), -
- Lieutenant-capitaine Ernst-Oldwig von Natzmer (1868-1942), octobre-, en remplacement
- Capitaine de corvette Georg Wuthmann (de) (1863-1940), -
- Lieutenant-capitaine Ernst Ewers (1873-1940), janvier-, en remplacement
- Capitaine de corvette Emil Kröncke (1866-1921), -
- Lieutenant-capitaine, puis capitaine de corvette Johannes Hartog (de) (1867-1947), -
- Capitaine de corvette Siegfried Bölken[1] (1871-1916), -
- Capitaine de corvette Karl von Hornhardt (de) (1872-1958), -
- Lieutenant-capitaine, puis capitaine de corvette Hermann von Bendemann[2] (1876-1938), -
- Capitaine de corvette Max Thierichens (1874-?), -
Notes
[modifier | modifier le code]- Mort au combat sur le SMS Pommern
- Fils du vice-amiral Felix von Bendemann
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (de) Erich Gröner, Dieter Jung, Martin Maass, Die deutschen Kriegschiffe 1815-1945, Munich, 1982
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Source
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « SMS Luchs » (voir la liste des auteurs).