Aller au contenu

Russell Mockridge

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Russell Mockridge
Russell Mockridge (à gauche) et Hubert Opperman en 1948
Informations
Surnom
The Geelong FlyerVoir et modifier les données sur Wikidata
Naissance
Décès
Nationalité
Distinction
Principales victoires

Russell Mockridge (né le à Melbourne et mort le à Clayton) est un ancien coureur cycliste australien. Il a été champion olympique du kilomètre et du tandem lors des Jeux de 1952 à Helsinki. Il a ensuite effectué une carrière professionnelle durant laquelle il a remporté les Six jours de Paris, trois titres nationaux sur route, le Herald Sun Tour. Il est mort lors du Tour of Gippsland 1958, renversé par un bus.

Enfance et jeunesse

[modifier | modifier le code]

Russell Mockridge naît le . Il est le deuxième enfant de Robert Glover Mockridge, ingénieur, et Aileen Claire Riley. En 1931, ils quittent Laverton pour s'installer à Geelong. Russell Mockridge fréquente le Geelong College et y acquiert un Leaving certificate. Son accent et son éducation l'identifiant aux classes aisées, ainsi que ses lunettes épaisses lui vaudront le surnom de Little Lord Fauntleroy. Hésitant durant sa jeunesse entre devenir prêtre et journaliste[1], il est recruté par le Geelong Advertiser[2].

Il commence le cyclisme en 1946 afin de satisfaire un besoin d'exercice physique. Il remporte la première course à laquelle il participe avec le Geelong Amateur Cycling Club.

Carrière amateure

[modifier | modifier le code]

En août 1947, Russell Mockridge est sélectionné dans l'équipe de l'État de Victoria pour les championnats d'Australie sur route à Sydney grâce à une troisième place lors de la course à handicap entre Melbourne et Castlemaine. Le 30 août, il y remporte le titre national sur route après une course de 201 km. En 1948, il est sélectionné en équipe nationale aux Jeux olympiques de Londres. Après deux crevaisons, il se classe 26e de la course en ligne[2].

En 1950, Mockridge participe aux Jeux de l'Empire britannique. Il y remporte les épreuves du kilomètre et de la vitesse, et termine deuxième de la poursuite. À cette occasion, il jette son vélo et envisage de nouveau de rejoindre l'Église, estimant qu'il n'y a plus que le cyclisme dans la vie[1]. De retour en Australie, il prépare le ministère anglican et s'inscrit en arts à l'université de Melbourne. Il revient au cyclisme 14 mois plus tard, rongé par le doute[2].

En 1951, il devient vice-champion du monde amateur de vitesse, battu en finale par l'Italien Enzo Sacchi. Il poursuit sa carrière en Europe. En 1952, il gagne le Grand Prix de Paris de vitesse, battant le champion du monde professionnel et favori de l'épreuve Reginald Harris. Ce résultat ne satisfait pas les organisateurs, qui décident d'écarter les amateurs lors des éditions suivantes[1],[3].

Alors que Mockridge se prépare pour les Jeux olympiques d'Helsinki, la Fédération olympique australienne conditionne la participation des athlètes à un engagement à rester amateur durant les deux années qui suivent. Mockridge souhaitant devenir professionnel refuse cette condition. L'intervention du maire de Geelong Bervin Purnell permet de réduire le délai à un an. Mockridge se rend aux Jeux et y remporte deux médailles d'or durant la même journée : au kilomètre et en tandem avec Lionel Cox[2].

Carrière professionnelle

[modifier | modifier le code]

Russel Mockridge passe professionnel en 1953. Il délaisse la piste et prend part à de nombreuses kermesses. En 1955, il remporte néanmoins les Six jours de Paris avec Roger Arnold et Sid Patterson[2]. Il participe au Tour de France 1955 avec l'équipe luxembourgeoise mixte, intégrant des coureurs autrichiens, allemands et australiens. Il prend le départ avec une douleur au genou et une entaille de 15 cm au-dessus de l'œil, séquelles d'une chute à l'entraînement intervenue deux jours plus tôt. Il est l'un des 69 coureurs à terminer ce Tour (64e), sur 150 partants. Son meilleur résultat est une sixième place à Toulouse[4]. Il dira à propos de ce Tour et des critériums qui suivront : « La différence entre moi et les autres, c'est que ce sont des coureurs du Tour de France qui participent à des criteriums, tandis que je suis un coureur de critérium qui a participé au Tour de France »[1].

Russell Mockridge revient ensuite en Australie. Il devient le coureur australien le plus populaire de l'époque et est sacré champion national sur route en 1956, 1957 et 1958. Il obtient de nombreuses victoires en scratch, sur piste, ainsi que sur route[2]. C'est le cas de la Melbourne to Warrnambool Classic en 1956 et 1957, où il bat le record de l'épreuve[5]. Il gagne également le Herald Sun Tour et le Tour de Tasmanie. En 1958, il est le premier lauréat du trophée Sir Hubert Opperman désignant le cycliste australien de l'année[6].

Le , moins de 4 km après le départ du Tour of Gippsland, il meurt renversé par un bus à Clayton, sur la Princes Highway. Il laisse une femme et une fille.

Une autobiographie titrée My World on Wheels a été publiée après sa mort, en 1960[2],[1].

Palmarès sur piste

[modifier | modifier le code]

Jeux olympiques

[modifier | modifier le code]

Championnats du monde amateurs

[modifier | modifier le code]

Jeux de l'Empire britannique

[modifier | modifier le code]
  • 1950
    • Médaillé d'or de la vitesse
    • Médaillé d'or du kilomètre
    • Médaillé d'argent de la poursuite

Grands Prix

[modifier | modifier le code]

Championnats nationaux

[modifier | modifier le code]
  • 1950
    • Champion d'Australie du kilomètre amateurs
    • Champion d'Australie de poursuite amateurs
    • Champion d'Australie de vitesse amateurs

Palmarès sur route

[modifier | modifier le code]

Résultats sur les grands tours

[modifier | modifier le code]

Tour de France

[modifier | modifier le code]

Distinctions

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d et e (en) « Russell Mockridge – An Australian pioneer », sur cyclingnews.com, (consulté le )
  2. a b c d e f et g (en) « Mockridge, Edward Russell (1928 - 1958) », sur adb.online.anu.edu.au (consulté le )
  3. « Grand Prix de Paris de vitesse professionnelle », sur memoire-du-cyclisme.eu (consulté le )
  4. « 42ème Tour de France 1955 – 16ème étape » (consulté le )
  5. (en) « Event History », sur melbournetowarrnambool.com (consulté le )
  6. (en) « Cyclist of the Year - Honour Roll » [archive du ], sur cycling.org.au (consulté le )

Liens externes

[modifier | modifier le code]