Rue Perrault
1er arrt Rue Perrault
| |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 1er arrondissement | ||
Quartier | Saint-Germain-l'Auxerrois | ||
Début | 4, place du Louvre | ||
Fin | 85, rue de Rivoli | ||
Morphologie | |||
Longueur | 72 m | ||
Largeur | 12 m | ||
Historique | |||
Dénomination | 27 février 1867 | ||
Ancien nom | Rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois rue Borel |
||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 7231 | ||
DGI | 7279 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 1er arrondissement de Paris
| |||
modifier |
La rue Perrault est une voie du 1er arrondissement de Paris, en France, située dans le quartier Saint-Germain-l'Auxerrois.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Actuellement, cette rue qui débute 4, place du Louvre et finit au 85, rue de Rivoli est située dans le 1er arrondissement de Paris, quartier Saint-Germain-l'Auxerrois.
Pour rejoindre la rue Perrault, on peut descendre aux stations :
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Cette rue a été baptisée en l'honneur de Claude Perrault, architecte de la colonnade du Louvre toute proche.
Historique
[modifier | modifier le code]La rue actuelle est un tronçon de l'ancienne « rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois ». Celle-ci tirait son nom du fossé de l'enceinte carolingienne élevée sur la rive droite à la fin du Xe siècle et au début du XIe siècle, puis abandonnée à la fin du siècle suivant et dont il ne reste aucun vestige visible. La rue suivait le tracé de ce fossé sur la portion qui englobait l'église Saint-Germain-l'Auxerrois. La date de construction de cette première enceinte médiévale de Paris rend caduque l'hypothèse antérieure, selon laquelle le fossé aurait été creusé par les Vikings au cours du 886 autour de l'église, pour y établir leur camp.
Le tracé du secteur ouest de l'enceinte carolingienne
[modifier | modifier le code]Les résultats des fouilles menés à la fin du XXe siècle dans la rue du Temple) et au début du XXIe siècle à l'angle des rues de l'Arbre-Sec et de Rivoli ainsi que le relevé d'autres traces ont permis de vérifier l'orientation du fossé et de reconstituer une grande partie de son tracé[1],[2],[3] (voir le plan des traces de l'enceinte ci-contre).
Partant de la Seine (à l'extrémité sud-est de l'actuelle rue de l'Amiral-de-Coligny) en direction du nord, l'enceinte longeait l'ancien parvis de l'église (qui occupait la moitié sud de l'actuelle place du Louvre) puis bifurquait vers le nord-est (à travers l'autre moitié de cette place), laissant le cloître Saint-Germain-l'Auxerrois à sa droite avant d'atteindre (à l'extrémité de l'actuelle rue Perrault) le site des fouilles entreprises en (rues de l'Arbre-Sec). Sa prolongation suivait le même axe (en direction de l'actuelle rue du Roule et de l'impasse des Bourdonnais).
La rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois
[modifier | modifier le code]La voie établie sur cette ligne a traversé près de six siècles malgré d'importantes interventions dans le tissu urbain environnant et en dépit des renommages et amputations qu'elle a subi.
Cette voie est citée par Guillot de Paris dans Le Dit des rues de Paris (vers 1280-1300) sous la forme « rue du Fossé Saint-Germain ».
Au XVe siècle, la partie entre la rue de l'Arbre-Sec et la rue de la Monnaie est connue sous le nom de « rue au Quens de Pontis », puis de « rue Béthisy », qui se trouvait dans son alignement[4]. Elle prend le nom de « rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois » lors de l'ouverture de la rue du Roule au XVIIe siècle[5]. Elle est citée sous le nom de « rue des Fossez Saint Germain », dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite, en date du , indique qu'elle est « salle, boueuse et remplie d'immundices et de plus avons particulièrement veu quantité de fumiers compiliez avec boues, qui arrestent le cours des eaues des ruisseaux ».
En 1702, la partie située entre les rues du Roule et de l'Arbre-Sec, se nommait « rue Borel ». Cette partie prit ensuite le nom de « rue des Fossés-Saint-Germain » en faisant la prolongation. En 1702, la « rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois », qui fait partie du quartier du Louvre, comporte 77 maisons et 11 lanternes[6].
Une décision ministérielle du 13 floréal an IX () signée Chaptal fixe la largeur de cette voie à 10 m. Une ordonnance royale du la porte à 12 m.
En 1817, la rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois commençait 25-22, rue de la Monnaie et 1-2, rue du Roule et finissait 10-12, place du Louvre. Située dans l'ancien 4e arrondissement les numéros impairs étaient dans le quartier du Louvre et les numéros pairs dans le quartier Saint-Honoré[7].
Les numéros de la rue étaient rouges[8]. Le dernier numéro impair était le no 47 et le dernier numéro pair était le no 44.
En 1852, sa partie orientale, entre les rues de l'Arbre-Sec et de la Monnaie, disparait lors du percement de la rue de Rivoli. L'année suivante, elle est amputée de sa partie occidentale lors de l'extension de la place du Louvre[9]. En 1867, elle est rebaptisée en l'honneur de Claude Perrault, l'architecte de la colonnade du Louvre toute proche.
La rue des Fossés-Saint-Germain-l'Auxerrois sur d'anciens plans
[modifier | modifier le code]Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- Au no 4 se trouve l'hôtel de Sourdis où mourut Gabrielle d'Estrées (1571-1599), maîtresse de Henri IV.
- Au no 14 de cette rue se trouvait l'hôtel de Rohan-Montbazon, également appelé hôtel de Ponthieu, où l'amiral de Coligny (1519-1572) fut tué lors de la Saint-Barthélémy.
- La cantatrice Sophie Arnould (1740-1802) naquit à l'ex-no 20 de cette rue[10].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Hillairet, Connaissance du vieux Paris, rive droite, rive gauche, les îles & les villages, Paris, Éditions Payot & Rivages, 1993 (ISBN 2-86930-648-2).
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117), p. 255.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jérôme Bouin : Paris: la première enceinte médiévale mise au jour, publié le 9 avril 2009 et mis à disposition par lefigaro.fr (consulter en ligne)
- Paris retrouve sa première enceinte médiévale, publié le 9 avril 2009 et mis à disposition par l'INRAP (consulter ligne)
- Renaud Gagneux et Denis Prouvost: Sur les traces des enceintes de Paris, promenade au long des murs disparus
- Ibid., p. 70 [lire en ligne].
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 256 [lire en ligne].
- Jean de la Caille : Description de la ville et des fauxbourgs de Paris en vingt planches.
- Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), plan 13e quartier « Saint-Honoré », et 14e quartier « Louvre » îlot no 8, F/31/79/31, îlot no 9, F/31/79/32, îlot no 10, F/31/79/33, îlot no 11, F/31/80/31, îlot no 13, F/31/80/33, îlot no 14, F/31/80/34.
- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris, 1817.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1855, p. 384 [lire en ligne].
- Bernard Stéphane, Petite et grande histoire des rues de Paris, éditions Albin Michel, 2011, 584 p. (ISBN 978-2226230621).