Richard Mille
Richard Mille | |
Création | |
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Personnages clés | Richard Mille Dominique Guenat Lucien Tissot |
Forme juridique | Société anonyme |
Siège social | Rue du Jura 11 2345 Les Breuleux Suisse |
Direction | Richard Mille |
Activité | Horlogerie de luxe |
Produits | Montres |
Société mère | Horométrie SA |
Sociétés sœurs | ProArt, VMDH |
Effectif | 190 |
Site web | richardmille.com |
Chiffre d'affaires | 260 millions de francs suisses (2017) |
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Richard Mille est une marque de montres suisse de luxe du Groupe Richard Mille, fondée en 2001 par Dominique Guenat et Richard Mille, aux Breuleux en Suisse.
Histoire
[modifier | modifier le code]Origine et développement
[modifier | modifier le code]Richard Mille est l'ancien directeur général de la division horlogerie du joaillier Mauboussin[1]. Fin 1998, il crée avec Dominique Guenat, propriétaire des Montres Valgine[2], Horométrie SA[2], leur société d'exploitation de la marque Richard Mille inscrite le au registre du commerce suisse, en collaboration avec la manufacture d'horlogerie suisse Audemars Piguet qui est ensuite entrée au capital de Richard Mille en 2007 à hauteur de 10 %[3].
À la suite de la vente du fournisseur de boîtiers Donzé-Baume au groupe de luxe suisse Richemont en 2007, la marque entreprend d'usiner ses propres boîtiers et certains des composants de ses montres[4].
En , Richard Mille et Dominique Guenat rachètent 90 % des parts de l'entreprise « Prototypes Artisanals SA », 10 % restant à Alain Varrin, l'ancien directeur. L'entreprise fondée par Marco Poluzzi devient « ProArt » et travaille comme sous-traitant exclusif de la marque. ProArt s'installe dans un bâtiment de 3 000 m2 construit aux Breuleux, pour la réalisation des boîtiers et prototypes de montres[5].
Le , Richard Mille annonce son retrait du salon international de la haute horlogerie (SIHH) de Genève après l'édition 2018, tout comme son actionnaire Audemars Piguet[6],[7].
La société dispose de plusieurs boutiques aux États-Unis, dont la plus grande ouverte à New York[8] en [9].
Technologie
[modifier | modifier le code]La marque utilise des matériaux issus de l'aéronautique, la Formule 1 ou la chirurgie tels que le titane grade 5[10], le LITAL[11], le carbone TPT ou le graphène[12]. Elle collabore avec North Thin Ply Technology, une entreprise de fabrication de matériaux pré-imprégnés, pour l'utilisation de carbone NTPT et Quartz TPT[13].
Résistance aux chocs
[modifier | modifier le code]L'étude de la résistance aux chocs permet d'augmenter la rigidité des platines et des mouvements en limitant les frottements. Grâce à une platine monocoque squelettée en carbone TPT le tourbillon RM 27-03 peut résister à des chocs de 10 000 g[14],[15].
Légèreté
[modifier | modifier le code]Dans l'horlogerie traditionnelle de luxe, la valeur d'une montre se détermine en fonction de son poids. Or, grâce aux technologies modernes et aux matériaux de haute technologie, les montres de la marque sont à l'inverse très légères, comme le tourbillon à remontage manuel RM 27-01 Rafael Nadal, développé en 2013 avec le tennisman, qui ne pèse que 19 grammes[11]. En 2017, la marque suisse présente au salon international de la haute horlogerie (SIHH 2017) la RM 50-03 McLaren F1, un tourbillon chronographe à rattrapante de 38 grammes[16], produite à 75 exemplaires commercialisés à un tarif supérieur à un million d'euros.
Économie
[modifier | modifier le code]Le Groupe Richard Mille
[modifier | modifier le code]Le marque de montres fait partie du groupe homonyme qui est constitué des sociétés Horométrie SA (distribution), Guenat SA Montres Valgine (études et assemblage), ProArt (composants), VMDH (décoration)[17], et les Éditions Cercle d’Art (livres et documentations). En 2019, le groupe emploie 190 collaborateurs[18].
Horométrie SA
[modifier | modifier le code]Horométrie SA est la société d'exploitation de la « marque Richard Mille », créée par Richard Mille et Dominique Guenat en 2001[2], assurant également la distribution et le service après-vente dans le monde entier.
Guenat SA - Montres Valgine
[modifier | modifier le code]La totalité des montres sont développées et produites en Suisse par la manufacture horlogère Guenat SA - Montres Valgine (GMV), aux Breuleux[18],[4].
ProArt
[modifier | modifier le code]Les boîtiers ainsi que certains composants de mouvements, comprenant les platines, les ponts, les vis et certaines roues sont entièrement fabriqués par ProArt, l'entreprise d'usinage du groupe Richard Mille aux Breuleux[5].
VMDH
[modifier | modifier le code]VMDH (Vital Morel Décalque Horlogère), installée à La Chaux-de-Fonds en Suisse, à 25 km des Breuleux, est l'entreprise spécialisée dans la décalque et la décoration de pièces constitutives du mouvement horloger (galvanoplastie, électroplastie ...)[17]. L'entreprise produit la totalité des cadrans et rehauts de la marque Richard Mille ainsi qu'une partie des aiguilles, et gère l'application des pigments phosphorescents de « SuperLuminova »[19].
Implantation géographique
[modifier | modifier le code]La marque horlogère Richard Mille est installée dans le Jura Suisse, dans la commune des Breuleux[20], au sein de l'entreprise Montres Valgine.
Ventes et chiffre d'affaires
[modifier | modifier le code]La marque annonce pour 2018 la vente de 4 600 montres avec un prix unitaire moyen de 180 000 €[7], et un chiffre d'affaires de 300 millions de francs suisses en 2018[21],[22].
Les ventes mondiales en 2015 étaient de 30 % en Asie du Sud-Est, 10 % au Japon, 30 % en Europe et Moyen-Orient et 30 % en Amérique[23].
La croissance des ventes est de 15 % par an en moyenne depuis le lancement de la marque, avec un total de 32 000 montres vendues de 2001 à 2017[24],[18]. Mais en 2020, à la suite de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19, les ventes sont retombées avec 4 300 montres vendues sur l'année[25].
Sponsoring et marketing
[modifier | modifier le code]La marque Richard Mille a conclu des partenariats avec des entreprises du secteur du luxe, de l'automobile ou encore du sport. Richard Mille investit 2,5 % de son chiffre d'affaires dans ses partenariats, soit un budget de sponsoring de 4,5 millions d'euros en 2019[26]. En 2016, ses dépenses de marketing sont de 45 millions de francs suisse, pour un chiffre d'affaires de 225 millions[22].
L'horloger finance une équipe de polo[27],[28].
Richard Mille est un des sponsors de la Scuderia Ferrari en F1.
Dès ses débuts la marque horlogère s'associe à des événementiels consacrés à l'automobile et la compétition, ses fondateurs Richard Mille et Dominique Guenat étant passionné et collectionneurs d'automobiles historiques et de compétition. En 2002, Richard Mille devient partenaire du Le Mans Classic, une rétrospective d'automobiles[29]. En 2014, Richard Mille contribue à la création d'un concours d'élégance d'automobiles, le Chantilly Arts & Elegance Richard Mille.
En 2022, l'écurie Richard Mille Racing Team (RMCT) s’engage en FIA WEC en 2021[30]. RMCT participe aux 24 Heures du Mans 2022[31],[32].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Linda Benotmane, « Portrait. Qui est Richard Mille, ce Rennais qui vend ses montres aux sportifs et aux milliardaires ? », Ouest-France, .
- « Richard Mille »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur http://www.horlogerie-suisse.com (consulté le ).
- Bastien Buss, « Audemars Piguet s'empare de 10% de Richard Mille », Le Temps, .
- Ina Chong, « Visite du QG suisse de Richard Mille, l'horloger ultraluxe », Thegoodlife.thegoodhub.com, (consulté le ).
- Jean-René Gonthier, « Un sous-traitant exclusif », MSM.ch, (consulté le ).
- (en) Anthony DeMarco, « Richard Mille, Audemars Piguet To Leave SIHH After 2019 », sur Forbes (consulté le ).
- Judikaël Hirel, « Audemars Piguet et Richard Mille vont faire bande à part », Le Point, .
- (en-US) Michael Young, « Central Park Tower Surpasses 432 Park Avenue to Become The Tallest Residential Building in The Western Hemisphere », sur New York YIMBY, (consulté le ).
- « Richard Mille ouvre sa plus grande boutique au monde à New York », (consulté le ).
- Judikael Hirel, « Une Richard Mille martienne signée Pharrell Williams », Le Figaro, .
- Vincent Daveau, « Richard Mille Tourbillon RM 27-01 Rafael Nadal, perfection sous tension », L'Express, .
- Marie de Pimodan-Bugnon, « Des montres de catégorie poids plume », Le Temps (quotidien suisse), .
- « Les nouveaux matériaux de Richard Mille », sur luxe-magazine.com, (consulté le ).
- La Cote des Montres, « Tourbillon RM 27-03 Rafael Nadal : Un tourbillon hors normes », sur lacotedesmontres.com, (consulté le ).
- « La Montre Tourbillon RM 27-03, L'Icône Signé Richard Mille Pour Rafael Nadal »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur icon-icon.com, (consulté le ).
- « Au poignet : l'incroyable RM 50-03 McLaren F1 », sur leguidedesmontres.com, (consulté le ).
- Fabrice Eschmann, « Richard Mille : un outil de production en perpétuelle évolution », HH Journal, .
- « Richard Mille agrandit sa manufacture », Fédération de l'industrie horlogère suisse, (consulté le ).
- « Pigments phosphorescent pour l'industrie horlogère », sur rctritec.com (consulté le ).
- « Il fait fortune avec ses montres à 200 000 € »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), Ouest-France, .
- « Richard Mille, ascension perpétuelle pour une marque star », Agefi, .
- « Richard Mille: chiffre d'affaires en hausse de 20 % », Tribune de Genève, .
- « Richard Mille augmente chiffre d'affaires et production en 2015 », ArcInfo, .
- Interview : WA/SG, « Richard MILLE, CEO R.Mille - En croissance linéaire depuis 2001 », Watch-around.swiss, (consulté le ).
- Christophe Roulet, « Richard Mille bientôt dans le club des marques milliardaires », sur journal.hautehorlogerie.org, .
- Olivier Müller, « Les Mille amis de Richard », WorldTempus, (consulté le ).
- (en) Richard Mille defends title & captures St. Regis World Snow Polo Championship, US Polo, 23 décembre 2019
- (en) Richard Mille Captures World Polo League Founder’s Cup Title, Polo +10, 17 mars 2021
- fhs, « Richard Mille soutient Le Mans Classic », sur fhs.swiss, (consulté le ).
- « Richard Mille Racing Team s’engage en FIA WEC en 2021 », sur franceracing.fr.
- François Leroux, « LE Richard Mille Racing Team avec Seb Ogier, à un souffle de l'hyperpole », sur autonewsinfo.com, .
- Ouest-France, « 24 Heures du Mans. Qualification historique de l’équipe Richard Mille de Sébastien Ogier », Ouest-France, .
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- (en) Site officiel