Port de Beyrouth
مرفأ بيروت
Type | |
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Construction |
1887, puis détruit le |
Statut | |
Superficie |
1 002 km2 |
Coordonnées | |
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Pays | |
Commune | |
Plan d'eau |
Le port de Beyrouth (en arabe : مرفأ بيروت), était le principal port du Liban, situé sur la partie orientale du golfe de Saint-Georges, sur la côte méditerranéenne Nord de Beyrouth, ainsi qu’à l'ouest du Nahr Beyrouth.
Il a été détruit lors des deux explosions du [1].
Historique
[modifier | modifier le code]Il existait déjà un port phénicien sur le site de Beyrouth quinze siècles avant l'ère commune[2].
Le port industriel de Beyrouth a été créé par l'Empire ottoman à la fin du XIXe siècle[3].
Description
[modifier | modifier le code]Le port de Beyrouth était l'un des ports les plus importants et les plus fréquentés de la Méditerranée orientale jusqu'à sa destruction . Le port de Beyrouth et l'aéroport international Rafic-Hariri de Beyrouth sont les principaux ports d'entrée du Liban.
Le port était exploité et géré par la Gestion et exploitation du port de Beyrouth (GEPB). Les opérations des terminaux de conteneurs sont sous-traitées par un consortium privé appelé Beirut Container Terminal Consortium (BCTC).
Depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990, le port a subi un important programme de modernisation et d'agrandissement avec la réhabilitation des installations portuaires existantes, la construction de nouveaux bâtiments administratifs et la construction d'un nouveau terminal à conteneurs.
C'est une passerelle importante pour le transport de marchandises vers la Syrie, la Jordanie, l'Irak et les États du Golfe[réf. nécessaire].
Le port de Beyrouth avait une superficie totale de 1 200 000 m2 et dispose de 4 bassins, 16 quais et un nouveau terminal de conteneurs au quai capable de traiter 745 000 unités équivalentes de vingt pieds (TEU) par an[réf. nécessaire].
La zone franche comprenait trois bâtiments industriels avec des entrepôts couvrant une superficie totale de 32 400 m2 et un bâtiment commercial avec 46 magasins hors taxes (duty free) couvrant une superficie de 11 200 m2. En 2007, la Zone franche logistique (LFZ) a été créée et comprend plusieurs entrepôts logistiques où les biens peuvent subir des transformations avant d'être exportés via terre, mer et air ou importés au Liban[réf. nécessaire].
La zone de cargaison générale comprenait douze entrepôts et un silo à grains avec une capacité de 120 000 tonnes de céréales.
Le port de Beyrouth avait été choisi comme centre de transbordement pour les deuxième et troisième plus grandes compagnies de transport maritime à conteneurs dans le monde, la Compagnie maritime d'affrètement – Compagnie générale maritime (CMA-CGM). Cette dernière a construit un bâtiment régional de douze millions de dollars à proximité du port.
Le terminal de passagers est situé le long du quai 5 en face du deuxième bassin du port. L'installation a été jugée dépassée et inadéquate, de sorte qu'elle est reconstruite dans une installation moderne de 600 m2[réf. nécessaire]. Face à la mer se dresse la statue de l'Émigré libanais
Le , le port est détruit par deux violentes explosions, causées par 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium, qui provoquent des dégâts humains et matériels importants[4]. Selon certains experts, le port était contrôlé par le Hezbollah[5] et, outre son rôle primordial pour l'économie libanaise, se trouvait au cœur d'un système de contrebande[réf. nécessaire]. En aout 2022, des silos endommagés par les explosions de 2020 s'effondrent[6]. En 2023, l'enquête sur les circonstances et responsabilités de cette explosion semble enlisée du fait de liens de parenté entre responsables politiques et magistrats et aussi d'opposition entre procureur et juge[7].
Consortium terminal de conteneurs de Beyrouth
[modifier | modifier le code]Contexte historique
[modifier | modifier le code]Le nom de Port de Beyrouth a été mentionné dès le XVe siècle av. J.-C. dans les lettres mutuelles des Pharaons et des Phéniciens, et pendant l'époque romaine, il a été développé en un centre commercial et économique[réf. nécessaire]. Pendant l'ère Omayyade, le port de Beyrouth devient le port de la première flotte arabe[réf. nécessaire]. Lors des croisades, le port de Beyrouth a un rôle important dans le commerce maritime entre l'Orient et l'Occident[réf. nécessaire]. Ce rôle est fortifié pendant l'ère Mamelouk quand il est transformé en un port commercial visité par les pèlerins de Terre sainte[réf. nécessaire]. Vers la fin du XIXe siècle, le port actuel de Beyrouth est fondé[réf. nécessaire].
Concession de Beyrouth
[modifier | modifier le code]Le , l'autorité ottomane donne la concession du port à une entreprise ottomane nommée Compagnie du Port des Quais et des Entrepôts de Beyrouth. La concession est plus tard fortifiée lorsque la compagnie obtient de la douane les droits exclusifs de stocker et de transporter toutes les marchandises de transit passant par les douanes. Les travaux de construction, à savoir un barrage maritime pour l'expansion et le développement du port, ont été accomplis et l'ouverture à l'occasion de l'accomplissement de ces travaux a été célébrée à la fin de 1894[réf. nécessaire]. Des bassins sont développés et répartis entre Ras al-Shamiah et Ras al-Mudawar.
Le , la Compagnie du Port des Quais et des Entrepôts de Beyrouth devient française. Le , le nom de la société est changé et une concession de trente ans est accordée à une société libanaise appelée « Compagnie de Gestion et d'Exploitation du Port de Beyrouth »[réf. nécessaire].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Avec le port de Beyrouth ravagé, c’est ce qu’il restait de l’économie libanaise qui part en fumée », sur Le Soir Plus, (consulté le ).
- François El Bacha. Liban/Patrimoine: le Port de Beyrouth à travers l’Histoire. Libna News, 21 juin 2019. Lire en ligne
- Christine Babikian. Développement du port de Beyrouth et hinterland. Presses de l'Institut français du Proche-Orient, 1996. Lire en ligne
- Le Figaro avec AFP, « Beyrouth : une déflagration secoue la capitale libanaise, des dizaines de blessés », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- Europe 1
- Deux ans après l’explosion, un nouvel effondrement a eu lieu à Beyrouth. Le Temps, 4 aout 2022. Lire en ligne
- Marc Daou. Pour les proches de victimes des explosions au port de Beyrouth, "l'État de droit au Liban est mort". France 24, 26 janvier 2023. Lire en ligne