Aller au contenu

Phare de la Hague

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Phare de la Hague
Localisation
Coordonnées
Localisation
Histoire
Architecte
Construction
1834 à 1837
Électrification
1971
Automatisation
1989
Patrimonialité
Gardienné
Non
Visiteurs
Non
Architecture
Hauteur focale
48 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Élévation
52 m
Matériau
Équipement
Lanterne
Lampe incandescence 250 W
Optique
lentille BBT à 4 panneaux au 1/4,
focale 0,30 m
Portée
19 milles (35 km)
Feux
Blanc à éclats, 5 s
Identifiants
ARLHS
Carte

Le phare de la Hague, ou phare de Goury, se dresse à 800 mètres au large du cap de la Hague au nord-ouest de la presqu'île du Cotentin dans le département de la Manche, sur le rocher dit « le Gros du Raz ».

Il signale le raz Blanchard, l'un des courants de marée les plus forts d'Europe, entre le cap de la Hague et l'île anglo-normande d’Aurigny, ainsi que l'entrée nord du passage de la Déroute menant vers la côte est de l'île de Jersey.

Le phare est situé près du port de Goury, connu au XVIIe siècle pour la contrebande avec les îles Anglo-Normandes[1], et sur le passage dit de la Déroute[2].

Après de multiples naufrages de navires à l'abord du raz Blanchard, 27 rien que pour l'année 1823 dont celui du paquebot américain Paris en provenance de New-York[3] , il a été décidé d'édifier un phare au large d'Auderville et du port de Goury. Bien que le phare de Gatteville soit proche, il a semblé indispensable d'ériger un feu supplémentaire en raison de la puissance des courants, de la grande amplitude des marées et de la présence du rocher dit de la Foraine[4].

Le phare de Goury a donc été construit à partir de 1834, en trois ans, sur les plans de l'ingénieur Morice de La Rue (qui est aussi à l’origine de celui de Gatteville)[5], sur le rocher dit du Gros-du-Raz. C’est le premier phare français construit sur une roche d'à peine dix mètres de rayon[6].

Mise en service en 1837, cette tour cylindrique de 55,75 m par rapport à la mer, en granit de Flamanville[7] et de neuf niveaux, est gardiennée par rotation, les gardes étant logés sur la terre ferme, à 1 km de l’édifice à l’issue de leur période sur le phare[4]. Il est électrifié en 1971 et automatisé en 1989 ; les derniers gardiens partent en [8].

Le phare est éteint durant les deux guerres mondiales[7].

La première optique, mise en service le , était un feu fixe blanc d’horizon avec une focale de 0,92 m. Elle a été remplacée le par une optique à seize panneaux sur galets, provenant du phare de Gris-Nez, offrant un feu à éclats avec un cycle de 10 secondes. Le , une troisième optique à puissance renforcée a été installée. Produisant un éclat blanc toutes les 5 secondes, elle était équipée de quatre panneaux au 1/4 de rotation, placée sur une cuve à mercure soutenue par quatre colonnes, et disposait d'une focale réduite à 0,70 m. Enfin, l’optique double actuelle, également composée de quatre panneaux au 1/4 de rotation, a été mise en place en 1950. Des travaux de réfection de la lanterne sont réalisés en 2013. La portée du feu est de 19 milles (environ 34 km)[4].

Caractéristiques

[modifier | modifier le code]

Le phare est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [6].

  • En 2019, un timbre est édité par la Poste à l’effigie du phare[9].
  • La station SNSM de Goury, spéciale pour sa forme octogonale et ses deux cales est présente face au phare depuis 1871[10],[11].
  • Le numéro de l'établissement de signalisation maritime du phare est le n° 504/000[6]
  • Le phare appartient à la Direction interrégionale de la Mer (DRIM) Manche Est - Mer du Nord[12]
  • Lors de forts coefficients de marées et par temps calme, il est possible de se rendre au phare à pied.
  • Il existe une plateforme, rajouter bien plus tard, afin de poser un hélicoptère pour des travaux[4].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. « Port de Goury – Phare de Goury | Cotentin Tourisme, La Hague - Manche », sur Cotentin Tourisme (consulté le ).
  2. « Phare de Goury - LA HAGUE », sur Tourisme en Cotentin (consulté le ).
  3. Yves Deloison (préf. Bernard Cazeneuve, Nathalie Kosciusko-Morizet, photogr. Carole Barriquand-Treuille), Quand la Manche raconte l'histoire de France : De l'Avranchin au Cotentin 30 sites remarquables à découvrir, Cherbourg, Les éditions du Cotentin, , 165 p. (ISBN 979-10-90687-15-8), p. 151.
  4. a b c et d Direction Inter-régionale de la Mer- Manche Est- Mer du Nord, « Phare de la Hague ou phare de Goury », sur Direction Inter-régionale de la Mer - Manche Est - Mer du Nord, (consulté le ).
  5. « Sentinelles des Mers », sur detienne.net (consulté le ).
  6. a b et c « Phare de la Hague ou de Goury », notice no PA50000063, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. a et b Pierre Anquetil, La Hague fouille dans son passé, Cherbourg, La Dépêche, , 92 p..
  8. Notice no IA50000604, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. « Timbre : 2019 Phare de Goury - La Hague | WikiTimbres », sur www.wikitimbres.fr (consulté le )
  10. « Le Cap de la Hague - LA HAGUE » (consulté le )
  11. Station SNSM de Goury - La Hague, « Présentation » Accès libre, sur SNSM.org (consulté le )
  12. Direction Inter-régionale de la Mer- Manche Est- Mer du Nord, « Liste alphabétique des phares de la DIRM MEMN », sur Direction Inter-régionale de la Mer - Manche Est - Mer du Nord, (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Charles-Félix Morice de la Rue, « Notice sur la construction du phare du cap de la Hague », Annales des Ponts et chaussées, 1re série,‎ , p. 319-331 (lire en ligne).
  • Pierre Anquetil,, « La Hague fouille dans son passé », Édition La Dépêche, Cherbourg,‎ , p. 92 (lire en ligne Accès payant)

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

  • Ressources relatives à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :
  • Phare de la Hague, sur Wikimanche.
  • Les Archives nationales conservent sous la cote CP/F/14/17520/11 trois plans de 1833 et 1834 du projet de phare à construire sur le Gros-du-Raz, dont deux élaborés par Léonce Reynaud, et, sous la cote CP/F/14/17520/12, dix plans du phare de la Hague élaborés de 1834 à 1910.