NGC 6337
NGC 6337 | |
La nébuleuse planétaire NGC 6337. | |
Données d’observation (Époque J2000.0) | |
---|---|
Constellation | Scorpion[1] |
Ascension droite (α) | 17h 22m 15,6s[2] |
Déclinaison (δ) | −38° 29′ 01″ [2] |
Magnitude apparente (V) | 12,3 11,9 dans la Bande B[3],[4] |
Dimensions apparentes (V) | 0,85′[3],[4] |
Localisation dans la constellation : Scorpion | |
Astrométrie | |
Vitesse radiale | ? km/s |
Distance | 1683 +118 −103 pc[5],[6] |
Caractéristiques physiques | |
Type d'objet | Nébuleuse planétaire |
Galaxie hôte | Voie lactée |
Dimensions | 1,36 +0,08 −0,10 al[a] |
Magnitude absolue | 1,17+0,14 −0,15 [b] |
Âge | 12 000 a [7] |
Découverte | |
Découvreur(s) | John Herschel[1] |
Date | [1] |
Désignation(s) | PK 349-1.1 ESO 333-PN5 AM 1718-382 CS=14.8[3] IRAS 17188-3826 Gaia DR3 5972577055062637056 [6] NVSS J172215-382857 2CXO J172215.6-382901 [2] |
Liste des nébuleuses planétaires | |
modifier |
NGC 6337 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation du Scorpion. NGC 6337 a été découverte par l'astronome britannique John Herschel en 1834.
Observation
[modifier | modifier le code]Avec une magnitude visuelle apparente de 12,3, on doit utiliser un télescope dont l'ouverture est d'au moins 200 mm pour l'observer[4].
La nébuleuse NGC 6337 est située à environ 2,8 degrés au sud-ouest de l'étoile Lambda Scorpii (Shaula) et à environ 4,0 degrés au nord-ouest de Kappa Scorpii (Mula).
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Distance, taille et vitesse
[modifier | modifier le code]Le logiciel en ligne Aladin Lite permet de consulter les données astronomiques de plusieurs catalogues, dont le « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) »[8]. Pour NGC 6337, Gaia EDR3, la parallaxe de NGC 6337 est égale à 0,594 3 ± 0,038 9 mas[5], ce qui correspond à une distance de 1683 +118
−103 pc.
La taille apparente de la nébuleuse est de 8 minutes d'arc, ce qui, compte tenu de la distance et grâce à un calcul simple, équivaut à une taille réelle de 10,3 ± 0,5 al.
On ne connait pas la vitesse de cette nébuleuse.
Structure
[modifier | modifier le code]Le spectre à haute résolution de la nébuleuse suggère que NGC 6337 est une nébuleuse bipolaire vue presque au pôle dont les vitesses polaires sont supérieures à 200 km/s. L'anneau que l'on voit sur les images est interprété comme venant l'augmentation de la densité équatoriale. L'anneau renferme un certain nombre de nœuds de faible ionisation et des queues dirigées vers l'extérieur. Ces nœuds et ces queues sont interprétés comme des instabilités dynamiques qui fragmentent l'anneau ou des augmentations de densité produit par le front d'ionisation dans le milieu interstellaire. Les lobes présentent une morphologie ponctuelle symétrique prononcée et deux filaments particuliers à faible ionisation, dont la nature reste floue[9].
Grâce à l'observatoire de rayon Chandra, on a détecté des sources ponctuelles de rayon X dans la nébuleuse[7].
Étoile de la nébuleuse
[modifier | modifier le code]On trouve au centre de cette nébuleuse un système d'étoiles binaires[7] rapprochées dont la période est de 0,1734742(5) jour[10]. La masse de l'étoile principale est de 0,6 . Dépendant du modèle employé, la masse de l'étoile compagne est comprise entre 0,2 et 0,35 [10]. De plus, elle présente un spectre d'émission de faible intensité (wels: weak emission-line stars")[11].
Selon Freeman et ses collègues, cette nébuleuse est âgée de 12 000 ans et la température de l'étoile centrale est de l'ordre de 105 kK[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- dimension = (1683 +118
−103 pc) x (3,2616 al/pc) x ((0,85/60)°) x (3,1416/180) = +0,08
−0,10 al. - La magnitude absolue M est donnée par l'équation suivante M = m-5 x log10(D/10), où m est la magnitude apparente et D la distance en parsec.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 6300-6349 » (consulté le ).
- (en) « Results for object NGC 6337 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
- « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 6300 à 6399 », Site WEB du cours d'astronomie du Cégep de Valleyfield.
- (en) « NGC 6337 - Planetary Nebula in Aquila », The Sky Live (consulté le )
- (en) « NGC 6765 », Aladin Lite, Centre de données astronomiques de Strasbourg (consulté le )
- (en) « NGC 6337 -- Planetary Nebula éditeur=Simbad » (consulté le )
- M. Freeman, R. Montez Jr., J. H. Kastner et et al., « THE CHANDRA PLANETARY NEBULA SURVEY (ChanPlaNS). II. X-RAY EMISSION FROM COMPACT PLANETARY NEBULAE », The Astrophysical Journal, vol. 794, no 2, , p. 13 pages (DOI 10.1088/0004-637X/794/2/99, lire en ligne [html])
- (en) « GAIA EARLY DATA RELEASE 3 (GAIA EDR3) », ESA
- Romano L. M. Corradi, Denise R. Gonçalves, Eva Villaver, Antonio Mampaso, Mario Perinotto, Hugo E. Schwarz et Caterina Zanin, « High-Velocity Collimated Outflows in Planetary Nebulae: NGC 6337, He 2-186, and K4-47 », The Astrophysical Journal, vol. 535, no 2, , p. 823-832 (DOI 10.1086/308877, lire en ligne [PDF])
- Todd C. Hillwig, Howard E. Bond, Melike Afşar et Orsola De Marco, « BINARY CENTRAL STARS OF PLANETARY NEBULAE DISCOVERED THROUGH PHOTOMETRIC VARIABILITY. II. MODELING THE CENTRAL STARS OF NGC 6026 AND NGC 6337 », The Astronomical Journal, vol. 140, no 2, , p. 319-327 (DOI 10.1088/0004-6256/140/2/319, lire en ligne [PDF])
- W. A. Weidmann et R. Gamen, « Central stars of planetary nebulae. II. New OB-type and emission-line stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 531, no A172, , p. 11 pages (DOI 10.1051/0004-6361/201116494, lire en ligne [PDF])
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) NGC 6337 sur la base de données NASA/IPAC Extragalactic Database
- (en) NGC 6337 sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) NGC 6337 sur la base de données LEDA
- NGC 6337 sur le site de SEDS
- (en) NGC 6337 sur WikiSky: DSS2, SDSS, GALEX, IRAS, Hydrogène α, Rayon-X, Photo, Sky Map, Articles et images
- (en) NGC 6337 sur le site du professeur C. Seligman