Montcenis
Montcenis | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Autun | ||||
Intercommunalité | Communauté urbaine Le Creusot Montceau-lès-Mines | ||||
Maire Mandat |
Thierry Buisson 2020-2026 |
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Code postal | 71710 | ||||
Code commune | 71309 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Monticinois | ||||
Population municipale |
1 884 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 153 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 47′ 29″ nord, 4° 23′ 23″ est | ||||
Altitude | Min. 310 m Max. 513 m |
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Superficie | 12,33 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Le Creusot (banlieue) |
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Aire d'attraction | Le Creusot (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Creusot-1 | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | montcenis.ovh | ||||
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Montcenis [mɔ̃səni] est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Accès
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Saint-Symphorien-de-Marmagne | Marmagne | |||
Charmoy | N | Le Creusot | ||
O Montcenis E | ||||
S | ||||
Les Bizots | Torcy |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 982 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Symphorien de Marmagne », sur la commune de Saint-Symphorien-de-Marmagne à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 974,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Montcenis est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine du Creusot[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant six communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Creusot, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), forêts (14,3 %), zones urbanisées (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), eaux continentales[Note 5] (0,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le lieu est transcrit Monticima et Moncima au XIe siècle, Montcenis au XIIe. Ce nom désigne au départ la colline de 470 m d'altitude qui domine le bourg actuel. Après mont il s'agit probablement du latin cinisius, "de couleur cendre".
Histoire
[modifier | modifier le code]Depuis les temps celtiques des Éduens puis des Romains, Montcenis, situé sur l’axe Cavillonum (Chalon-sur-Saône) – Bibracte, est un lieu de passage marchand. Au XIVe siècle elle devient une place forte avec forteresse et franchise et connut durant deux siècles des périodes de trouble mais garda une allure fière et aristocratique[14].
Siège d'un château ducal comptant parmi les places fortes de Charles le Téméraire, Montcenis constitue sous l'Ancien régime un bailliage prospère.
Au début du XVIe siècle, quelques familles de métayers et de mineurs vivaient pauvrement de l’exploitation de la « pierre noire » (charbon de terre ou houille) aux hameaux du Crozot et des Nouillots. On disait que l’on « jardinait » le charbon. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, grâce à ce charbon il y avait deux modestes forges et l’on y coulait le verre[15].
En 1768, Gabriel Jars montra l'intérêt du gisement de charbon au lieu-dit de la Charbonnière. François de la Chaise, seigneur de la Baronnie de Montcenis obtient, l'année suivante et pour 50 ans, l’autorisation de l’exploiter ainsi que divers autres gisements de la vallée de la Dheune et de la vallée de la Bourbince En 1781, dans la plaine des Riaux, la « Fonderie Royale du Creusot » fut étudiée et construite par François Ignace de Wendel, (maître de forges, déjà propriétaire de la Fonderie d'Indret près de Nantes), William Wilkinson (maître de forges anglais, auteur de brevets sur la fonte au coke) et Pierre Toufaire (architecte). Achevée fin 1785, elle fut la première grande usine métallurgique d'Europe continentale avec des hauts-fourneaux produisant 5 000 tonnes de fonte au coke par an et une forerie fabriquant 4 500 canons par an[16].
En 1786, la famille royale décida de déménager dans de nouveaux bâtiments, le Château de la Verrerie, la « Manufacture des Cristaux et émaux de la Reine » jusqu'alors située à St Cloud près de Sévres. Un acte royal du engloba l’ensemble : Cristallerie de la Reine, Fonderies d’Indret et du Creusot et les mines de la région. Cette société fut dirigée par François Ignace de Wendel jusqu’à son émigration en Thuringe (Allemagne) en 1793.
Montcenis semble ne pas avoir été un farouche défenseur de la Révolution de 1789, aussi Le Creuzot groupant divers villages et lieudits industriels de la plaine, fut-il érigé en commune en 1793. Depuis Montcenis (la Montagne) est resté un village à la périphérie de la ville du Creusot.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].
En 2021, la commune comptait 1 884 habitants[Note 6], en évolution de −13,66 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le site du Vieux-Château est le point culminant du village et des environs. On y trouve une table d'orientation ainsi qu'une antenne de radiocommunications. Le château fut détruit pendant la Révolution française. Il n'en reste plus rien sauf quelques morceaux de remparts.
- L'église de l'Assomption de Montcenis. L'église actuelle a été rebâtie en 1680 à l'emplacement d'une église ancienne (la pierre utilisée pour la construction est le grès brun et rouge du pays)[24]. Elle a été inscrite MH en 2003[25]. Elle possède entre autres des stalles en bois de style Louis XV et un magnifique retable du XVIIe siècle sur le maître autel baroque. Son clocher, qui s'est écroulé en 1699, fut reconstruit dès 1703, et il présente, de nos jours, une particularité remarquable, au sein du diocèse d'Autun : celle d'être l'un des clochers les mieux pourvus en cloches, avec cinq cloches (quatre logées dans le beffroi, fondues en 1738, 1813, 1859 et 1996, la cinquième située au-dessus de la croisée du transept, coulée en 1999)[26].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- François de la Chaise (1727-1794), magistrat et maitre de forges.
- Jacques François de La Chaise (1743-1823), général des armées de la République.
- Louis-Marie Michon (1802-1866), président de la Société de chirurgie (actuelle Académie de chirurgie), enterré dans le cimetière.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune se blasonnent ainsi : Écartelé : au 1) et au 4) d'azur aux trois têtes de vieillard d'argent, au 2) et au 3) de sable aux trois urnes d'or ; sur le tout d'azur à la vierge d'or sur un mont d'argent, au chef cousu de gueules chargé de trois fleurs de lys aussi d'or. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Montcenis sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine du Creusot comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Montcenis et Saint-Symphorien-de-Marmagne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Symphorien de Marmagne », sur la commune de Saint-Symphorien-de-Marmagne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Saint-Symphorien de Marmagne », sur la commune de Saint-Symphorien-de-Marmagne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Creusot », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Montcenis ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Creusot », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Administrator, « Histoire de Montcenis », sur montcenis.fr (consulté le ).
- André Laffly, Le Pays du Creusot, vers les XVe et XVIe siècles, Le Creusot, Académie François Bourdon, .
- Alphonse Fargeton, Les Grandes heures du Creusot au temps des Schneider, Le Creusot, H. Renaudier, , 158 p..
- Lucette Alain, « Nécrologie. Michel Rey, ancien maire de Montcenis, nous a quittés », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne).
- « Michel Rey démissionne de son mandat de maire », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne ).
- J.F., « Thierry Buisson est le 34e maire de Montcenis », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Brochure de présentation de l'église Notre-Dame de l'Assomption de Montcenis éditée par la pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun (PRTL 71).
- Notice no PA00113368, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Montcenis - Le blog de l’Abbé Tof », sur Le blog de l’Abbé Tof (consulté le ).