Mamy Ravatomanga
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Maminiaina Ravatomanga, aussi appelé Mamy Ravatomanga (né le à Morondava), est un homme d'affaires malgache.
Il est propriétaire du groupe Sodiat et proche conseiller du président Andry Rajoelina. Il est cité par Forbes, en 2017, comme le deuxième homme le plus riche de Madagascar.
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse
[modifier | modifier le code]Ravatomanga naît en 1968 à Morondava, à Madagascar[1].
Parcours professionnel
[modifier | modifier le code]Il fonde, en 1990, la société Sodiat, une société spécialisée dans le transport. Elle est aujourd'hui un conglomérat avec des activités dans la maintenance pétrolière, le BTP, la presse, l'hôtellerie, le tourisme, la santé ou encore l'import-export[1] et compte parmi les entreprises les plus importantes de Madagascar.
Il se rapproche d'Andry Rajoelina courant 2008, parce que leurs sociétés respectives se trouvaient en butte au fisc, dont les enquêtes avaient été initiées par l'entourage du président de l'époque, Marc Ravalomanana. Par la suite, Ravatomanga soutient l'accession d'Andry Rajoelina au pouvoir par un coup d'État en mars 2009, devient son conseiller officieux sur les questions économiques et reste dès lors dans son entourage proche[1],[2].
En 2017, Forbes classe le multimilliardaire Maminiaina Ravatomanga deuxième homme le plus riche de Madagascar, derrière Ylias Akbaraly[3].
En 2023, il est nommé consul honoraire de la Côte d’Ivoire à Madagascar[4].
Affaires judiciaires
[modifier | modifier le code]Il est cité, par la presse, dans plusieurs affaires de fraude fiscale et de plusieurs délits financiers à Madagascar et en France. Son nom figure dans le scandale des Panama Papers, il est notamment actionnaire majoritaire dans une société enregistrée aux îles Vierges britanniques[2],[5].
À Madagascar, il est accusé de détournement de fonds publics au détriment de la compagnie nationale d'eau et d'électricité Jirama, alors qu'il siégeait au sein de son conseil d'administration. Il est aussi accusé de trafic illégal de bois de rose vers l'Asie via des dérogations d'États et des sociétés extraterritoriales[2]. En 2015, il fait l'objet d'une interdiction de sortie du territoire et le , son domicile est perquisitionné[5]. Il est aussi impliqué dans les scandales judiciaires de Patrick Balkany. En , le Parquet national financier ouvre une enquête contre lui et sa femme, Ramy Rakotoniary, pour « blanchiment en bande organisée » et « fraudes fiscales » dans l'acquisition de plusieurs biens immobiliers dans la banlieue parisienne via des montages financiers opaques impliquant des sociétés offshores dont certaines sont basées sur l'île Maurice[6],[7]. De à , quatre de ses biens immobiliers en banlieue parisienne sont mis sous saisis dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier (PNF)[8]. De plus encore, il est impliqué dans l'affaire Carlos Ghosn. En effet, un des avions de la compagnie aérienne malgache TOA, une de ses filiales a été utilisée par l’ex-PDG de Renault-Nissan-Mitsubishi pour fuir le Japon[9].
En , l'ONG Transparency International Madagascar appelle à une enquête sur les organisations et les personnes impliqués dans l'export de litchis malgache en France, dont Mamy Ravatomanga, membre du conseil d'administration du Groupement des exportateurs de litchis (GEL)[10],[11] et un des principaux exportateurs de litchis malgaches vers la France, via une de ses filiales.
En , l’enquête préliminaire du Parquet national financier (PNF) ouverte à l'encontre de Mamy Ravatomanga est annulée. Cette procédure portait sur des faits de blanchiment en bande organisée, de corruption d’agent public, de fraude fiscale et de trafic de bois de rose. Le PNF justifie cette décision, en raison d’une « infraction insuffisamment caractérisée »[12].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Il est marié à Haingo Ramy Rakotoniary[6][Depuis quand ?]. Ils ont 3 enfants et 2 petits-enfants.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Mamy Ravatomanga, businessman et éminence grise de TGV », sur African Intelligence, (consulté le ).
- « Un milliardaire malgache dans le viseur du PNF », sur zinfos974.com, (consulté le ).
- (en) « Ten Multi-Millionaires From Madagascar You Should Know », sur Forbes.com, (consulté le ).
- « DIPLOMATIE - Mamy Ravatomanga nommé consul de Côte d’Ivoire », sur L'Express de Madagascar, (consulté le )
- « Madagascar: perquisition au domicile de l’homme d’affaires Mamy Ravatomanga », sur RFI, (consulté le ).
- « Quand l'argent malgache finit à Levallois », sur lexpress.fr, (consulté le ).
- « Corruption alléguée en France : enquête sur un proche du pouvoir malgache présent dans l’offshore mauricien », sur defimedia.info, (consulté le ).
- « Madagascar : levée des saisies des biens de Mamy Ravatomanga en France », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
- Emre Sari, « Fuite de Carlos Ghosn : la compagnie aérienne malgache TOA en question », sur La Croix, (consulté le ).
- « Bras de fer politico-judiciaire autour de la filière du litchi malgache », sur Africa Intelligence, (consulté le ).
- « TRANSPARENCY INTERNATIONAL EN APPELLE À LA REDEVABILITÉ DANS LE COMMERCE DE LITCHI DE MADAGASCAR », sur Transparency.org, (consulté le )
- « Politique La procédure visant l’influent businessman malgache Mamy Ravatomanga classée sans suite », sur Jeune Afrique, (consulté le )