Louis Pinck
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(à 67 ans) Sarrebruck |
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folkloriste (collecteur de chants) |
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Louis Pinck, né le à Lemberg et mort le à Sarrebruck, est un prêtre catholique du diocèse de Metz, folkloriste et collecteur de chants traditionnels de la Lorraine allemande[2].
Éléments biographiques
[modifier | modifier le code]Troisième des treize enfants du receveur des postes de Lemberg dans le pays de Bitche en Moselle, Louis Pinck naît le à Lemberg. Louis choisit très tôt la carrière ecclésiastique, comme l'un de ses frères et l'une de ses sœurs[3]. En 1901, il est ordonné prêtre et devient vicaire dans la paroisse de Saint-Vincent à Metz. À partir de 1902, il suit les cours sociaux de Mönchengladbach. Malgré l'opposition des de Wendel, il encourage la formation d'un syndicat chrétien dans la vallée de l'Orne. En 1903, il accepte la charge de prédicateur à la Cathédrale Saint-Étienne de Metz. Dans le même temps, il assure aussi la direction de deux journaux catholiques, la Lothringer Volksstimme et le Metzer katholisches Volksblatt[3].
Mais, ayant critiqué la politique impériale en Lorraine et la reconstruction du Haut-Koenigsbourg, il est démis de ses fonctions et se voit contraint d'accepter la cure de Hambach, près de Sarreguemines. C'est à ce moment-là que Pinck va se pencher sur la culture populaire, passion qui l'animera jusqu'à sa mort. À Hambach, il prend conscience de l’énorme héritage culturel que ses paroissiens se transmettent de génération en génération, depuis des siècles, à travers leurs chansons dites « populaires ». Après 1919, il ne cesse de combattre les ennemis supposés de la religion chrétienne, les francs-maçons, les socialistes et les communistes[3]. Louis Pinck meurt le à Sarrebruck) en Allemagne.
Son œuvre
[modifier | modifier le code]Ayant pris conscience de la fragilité d’un tel patrimoine, il décide dans un premier temps de collecter ces chants populaires de Lorraine allemande, d’abord dans sa paroisse, puis dans les villages environnants, et enfin dans toute la Moselle, voire dans une partie de l’Alsace. Il rassemblera ainsi très exactement 511 chansons populaires, qu’il publiera dans cinq volumes. En plus, de référencer les paroles, Pinck ira jusqu'à mentionner les mélodies et partitions les agrémentant. Pinck ira jusqu'à envoyer, en 1926, un exemplaire du premier volume de ses Verklingende Weisen à Guillaume II, qui de sa propre main n’hésitera pas à lui retourner : « Je me console à l’idée de savoir qu’une mauvaise décision de ma part ait eu des conséquences aussi réjouissantes et heureuses. »
Influence littéraire
[modifier | modifier le code]L'un de ses frères, Pierre-Émile Pinck (1871-1932), cofondateur sulfureux[4] du journal autonomiste Die Zukunft, et collaborateur de la Volkstimme de Sarralbe, défendit aussi la langue allemande, les coutumes, la religion et l'école confessionnelle en Moselle[3]. Quant à sa sœur, Angelika Merkelbach-Pinck, elle continuera l'œuvre de son frère et collectera, de 1930 à 1939, de nombreux contes et récits en dialecte et en allemand standard, à travers toute la Lorraine germanophone[5].
Prix
[modifier | modifier le code]Il obtient le Joseph-von-Görres-Preis en 1936.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « http://www.archives57.com/phocadownload/6._FONDS_PRIVES/collections-voir-aussi-pieces-isolees/frad57%20042%20j%20papiers%20pinck.pdf » (consulté le )
- Notice d'autorité sur le Katalog der Deutschen Nationalbibliothek
- Charles Hiégel, Henri Hiégel, « L'œuvre du folkloriste lorrain Louis Pinck (1873-1940) », Les Cahiers lorrains, no 3, 1981 (p. 199-218)
- Soupçonné d'être un agent des services de propagande allemande en Alsace et en Lorraine, Pierre-Émile Pinck fut condamné, par la France, à 15 ans de prison, en 1928. L'autonomiste sera finalement relâché et mourut près de Francfort en 1932
- H. Hiegel, « Deux folkloristes lorrains, Henri Lerond et Angelika Merkelbach Pinck », Les Cahiers lorrains, 14975 (p. 108-112)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Abbé Louis Pinck : 1873-1940 : journées de souvenir 16-, Paroisse de Hambach, Hambach, 1988, 23 p.
- Charles Hiegel et Henri Hiegel, « L'œuvre du folkloriste lorrain Louis Pinck (1873-1940) », Les Cahiers lorrains, no 3, 1981 p. 210-211 (en ligne)
- Charles Hiegel et Henri Hiegel, « L'œuvre du folkloriste lorrain Louis Pinck (1873-1940) » - (Suite et fin), Les Cahiers Lorrains, no 4, 1981.
- Laurent Mayer, « L'abbé Louis Pinck, le plus grand folkloriste de la Lorraine germanophone », Les Cahiers du bilinguisme : Land un Sproch, 1989, no 90, p. IX-XI
- Laurent Mayer, Culture populaire en Lorraine francique : coutumes, croyances et traditions, éd. SALDE, Strasbourg, 2000, 354 p., (ISBN 2-903850-22-4)
- (de) Franz Josef Reichert, « Verklingende Weisen : Louis Pinck und das Volkslied in Lothringen », Grenzenlos, 2001, no 2, p. 126-136
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Prêtre catholique français du XXe siècle
- Personnalité liée à la Lorraine
- Personnalité liée au pays de Bitche
- Écrivain lorrain
- Écrivain régionaliste français
- Docteur honoris causa de l'université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main
- Folkloriste lorrain
- Collecteur de chansons traditionnelles
- Lorraine germanophone
- Naissance en juillet 1873
- Naissance dans le district de Lorraine
- Décès en décembre 1940
- Décès à Sarrebruck
- Décès à 67 ans
- Décès dans le Troisième Reich