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Khanat qoshot

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Division des khanats mongols au XVIIe
Carte représentant le Khanat Qoshot Oïrat (inscrit Kokonor Choschot Oelöths) au sein de l'Empire chinois en 1798, par Johann Christian Hüttner pour l'ambassade britannique

Le khanat qoshot ou khanat khoshuud (mongol : ᠬᠣᠱᠤᠳ
ᠦᠯᠦᠰ
, VPMC : Qošut Ulus, cyrillique : Хошууд улс, MNS : Khoshuud Uls, littéralement : Pays Khoshuud) ou (mongol : ᠬᠣᠱᠤᠳ ᠶᠢᠨ
ᠭᠠᠵᠠᠷ
, VPMC : Qošut-yin gajar, cyrillique : Хошуудын газар, MNS : Khoshuudyn gazar, littéralement : Bannière qoshot), également appelé Khochotie par les français en 1836[1] est un Khanat mongol établit par les Qoshots-Oïrats qui contrôlèrent le Qinghai et le Tibet central à la fin de la Dynastie Ming et au début de l'ère de la Dynastie Qing.

Le Khanat noté Khochotie en 1836

Lorsqu'ils partirent de dzoungarie[réf. nécessaire], ils établirent tout d'abord le Khanat dzoungar autour du lac Qinghai, (Khokhonor en mongol), puis pris le contrôle du Tibet après avoir défait le roi du Tsang, Karma Tenkyong Wangpo, favorables au bouddhisme tibétain des Kagyüpa et la religion ancienne tibétaine Bön et opposé aux Gelugpa, plus favorables aux Mongols, sous le règne de Güshi Khan[2],[3]. Ce dernier y place alors Lobsang Gyatso, le 5e Dalaï-lama, chef des Gelugpa, comme chef religieux[3], et met ainsi fin à la période Phagmodrupa (1351 — 1642) et commence celle du Ganden Phodrang (1642 — 1959). Il continue à contrôler politiquement et militairement le Tibet central jusqu'en 1718, lorsque les Qoshots furent battus par les Dzoungars.

En 1720 les Toungouses mandchous de la dynastie Qing prirent Lhassa[4],[5],[6] le sous le règne de Qing Kangxi et placèrent à leur tour le dalaï-lama sur le trône le et à partir de ce moment y laissa un amban et des troupes stationnaires jusqu'à 1912[6],[4]. Le Tibet y est généralement considéré comme un protectorat[citation nécessaire][7]. En 1853, Guillaume Pauthier et Louis Bazin parlent de « Suzeraineté » du Tibet et de « possession » chinoise « Par ses possessions de l'Asie centrale, la Chine, située à l'extrémité du continent asiatique, où elle a vieilli isolée depuis plus de quatre mille ans, comme dans un monde à part, touche à l'empire de Russie, né d'hier et qui déjà pourrait l'envahir ; par sa suzeraineté sur le Thibet, elle touche aux possessions de l'empire Britannique : deux voisinages plus dangereux pour elle, nation industrieuse et riche, que toutes les hordes tartares contre lesquelles elle éleva jadis ce fameux rempart de cinq cents lieues de longueur, qui deviendrait impuissant contre l'avidité civilisée de ses nouveaux voisins. »[8]. The Cambridge Modern History parle en 1912 de dépendance[9].

Les Dzoungars se rendent à l'armée mandchoue en 1755
Khanat Dzoungar (ou Kalmoukie), en vert, en 1720, le reste du Tibet au Sud est toujours compris dans l'Empire Mongol (Mongolis Imperium), carte de l'armée suédoise de 1725

Lors de la guerre Dzoungar-Qing (1687 – 1757) ils sont les alliés de la dynastie Qing, jusqu'à cette date où ils s'allieront avec les Dzoungars, qu'ils combattaient auparavant. Ils seront finalement défait par la dynastie Qing à Gulja (actuelle Yining), sous le règne de Qianlong, en 1755.[réf. nécessaire]

Généalogie des Khans qoshots

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Le khanat qoshot de Kokonor ne commence qu'avec Güshi Khan vers 1642. Voir les différents articles pour les sources.

Génération Nom chinois nom mongol
(ou tibétain si précisé)
transcription latine Années Remarque
1re 博贝密尔咱, bóbèimìěrzán ᠪᠥᠪᠡᠢ
?

Бүүвэй Мирзэй
Buuvei Mirzei environ 2e moitié du XVIe siècle
2e 哈尼诺颜洪果尔, hānínuòyán hóngguǒěr ᠬᠠᠨ ᠠ
ᠨᠣᠶᠠᠨ
ᠬᠣᠩᠭᠤᠷ

Ханай ноён хонгор
Khanai Noyan Khonggor ?-1585 fils de Buuvei Mireei
3e 拜巴噶斯, bàibāgásī mongol : ᠪᠠᠶᠢᠪᠠᠭᠠᠰ
ᠬᠠᠨ
, cyrillique : Байбагас-хан ou
mongol : ᠪᠠᠶᠢᠪᠠᠭᠠᠰ
ᠪᠠᠭᠠᠲᠤᠷ
, cyrillique : Байбагас баатар
Baibagas Khan 1585-1640 second fils de Khanai Noyan Khonggor
3e 昆都伦乌巴什, kūndōulún wūbāshí ᠬᠥᠨᠳᠡᠯᠡᠨ
ᠤᠪᠠᠰᠢ

Хөндлөн Убаши
Kondeleng Ubashi 1640-1644 troisième fils de Khanai Noyan Khonggor
4e 鄂齐尔图汗, èqíěrtú hàn ᠸᠴᠢᠷ ᠲᠤ
ᠰᠡᠴᠡᠨ
ᠬᠠᠨ

Очирт Цэцэн хан
Ochirt Tsetsen Khan 1644—1676 fils de Baibagas Khan
3e 固始汗圖魯拜琥, gùshǐ hàn túlǔbàihǔ ᠭᠦᠦᠱᠢ
ᠬᠠᠨ

Гүүш хан
Güshi Khan 1642-1655 4e fils de Khanai Noyan Khonggor
4e 達延鄂齊爾汗, dáyán èqíěr hàn ou parfois 鄂齊爾汗達延, èqíěr hàn dáyán ᠳᠠᠶᠠᠨ
ᠬᠠᠨ

Даян хан
Dayan Otchir Khan 1655-1668 fils aîné de Güshi Khan
4e 达什巴图尔, dáshí bātúěr ᠳᠠᠰᠢᠪᠠᠭᠠᠲᠤᠷ
Дашбаатар
Dashbaatar 1668-1671 10e fils de Güshi Khan
5e 貫綽克達賴汗朋素克, guànchuòkè dálài hàn péngsùkè ᠭᠣᠨᠴᠣᠭ
ᠳᠠᠯᠠᠢ
ᠬᠠᠨ

Гончиг Далай хан
Gonchig Dalai khan 1671-1701 fils aîné de Dayan Otschir Khan
6e ? ᠸᠠᠩᠵᠢᠯ
ᠬᠠᠭᠠᠨ
Ванжил хаан
Vanjil Khaan ou Wangyal
transcr. tib: Tenzin Wangchuk Khan
1701-1703 fils de Gonchig Dalaï Khan
6e 拉藏汗, lāzàng hàn ᠯᠠᠽᠠᠩ
ᠬᠠᠨ

Лхазан хан
Lkhazan Khan 1703-1717 fils de Gonchig Dalaï Khan
5e 罗卜藏丹津, luóbǔzàng dānjīn tibétain : བློ་བཟང་བསྟན་འཛིན, Wylie : blo bzang bstan 'dzin Lobsang Danjin 1723-1724 fils de Dashbaatar

Références

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  1. Image:Carte_generale_de_l'Empire_Chinois_et_du_Japon_(1836).jpg
  2. (en) The Snow lion and the Dragon: China, Tibet and the Dalai Lama, University of California Press, 1997, (ISBN 0520212541 et 9780520212541), 152 p., chap. « The Imperial Era », sous-chap. « The Rise of the Geluk Sect in Tibet », p. 9-10.
  3. a et b René Grousset, « L’Empire des steppes — Attila, Gengis-khan, Tamerlan », Classiques de l'université du Québec à Chicoutimi, 1938. Voir le chapitre « Le khanat khochot du Tsaïdam et du Koukou-nor, protecteur de l’Église tibétaine (pages 644 à 647) ».
  4. a et b (en) William Woodville Rockhill, « The Dalai Lama of Lhasa », p. 41
  5. Soloshcheva 2014.
  6. a et b Ram Rahul, Central Asia : an outline, New Delhi, Concept Publishing Company, , 170 p. (ISBN 978-81-7022-679-6, OCLC 44211475, présentation en ligne)
  7. Schoppa 2002, p. 341.
  8. Pauthier et Bazin 1853, p. 3.
  9. Image:1912 china map from cambridge.jpg

Articles connexes

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  • Khanat, contient une liste des khanats.

Bibliographie

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  • (en) Maria A. Soloshcheva, The 'Conquest of Qinghai' Stele of 1725 and the Aftermath of Lobsang Danjin's Rebellion in 1723-1724, Moscou, National Research University Higher School of Economics, (lire en ligne).
  • R. Keith Schoppa, Revolution and Its Past : Identities and Change in Modern Chinese History, Upper Saddle River, N.J, Prentice Hall, (ISBN 978-0-13-022407-1, OCLC 45661629), p. 341
  • Guillaume Pauthier et Louis Bazin, Description historique, géographique et littéraire de ce vaste empire, d'après des documents chinois, Paris, Firmin Didot Frères, (OCLC 65614237, BNF 32512535, lire en ligne)
  • Maurice Courant, Asie centrale aux XVIIe et XVIIIe siècles : empire Kalmouk ou empire Mantchou ?, Lyon & Paris, A. Rey, imprimeur-éditeur, Librairie A. Picard & fils, (OCLC 5471295, BNF 31974596, lire en ligne) (thèse pour le doctorat présentée à la Faculté des lettres de l'Université de Lyon)