Joseph Gastaldo
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Joseph Gastaldo dit Galibier, alias Garin, né le à Moûtiers (Savoie) et mort le à Besançon, fut un dirigeant de la Résistance française.
Biographie
[modifier | modifier le code]Cavalier, Joseph Gastaldo est au front le et termine la guerre avec une citation. De 1927 à 1931, il est en Syrie où il découvre sa vocation, le renseignement. À l'école de guerre, il fait la connaissance d'Henri Frenay. Parlant couramment allemand et tchèque, il est en poste à Prague en 1938.
En 1940, le capitaine Gastaldo commande un groupement tchèque qu'il réussit à faire embarquer pour la Grande-Bretagne. Lui-même passe en zone libre, dans l'armée de l'armistice. À Saint-Affrique, il organise une filière d'évasion. Muté à Bourg-en-Bresse comme chef du 2e bureau de l'état-major de la 7e région militaire, il prend contact avec Frenay à Lyon (novembre 1942). Bientôt, il devient chef du 2e bureau de l'état-major de l'Armée secrète.
Le , Joseph Gastaldo (sous la fausse identité de Garin, professeur) et un agent de liaison de Daniel Cordier, Jean-Louis Théobald dit Jean-Jacques Terrier, sont arrêtés non loin du métro La Pompe où ils avaient rendez-vous avec Charles Delestraint. Tous sont emprisonnés à Fresnes.
Le , Gastaldo, Delestraint et Émile Schwarzfeld sont déportés. Mis au camp du Struthof, Gastaldo est transporté à la prison de Brieg (Brzeg) en Pologne puis au KL Gross-Rosen. Le , il saute du train en pays sudète pendant un transport vers Flossenburg. Marchant de nuit, il est repris, battu, et mis au camp de Reichenau où il est libéré par les armées alliées.
Il meurt en 1955.
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]- En 2016, une plaque en son honneur est apposée sur le socle de la statue de la Liberté à Moûtiers[1].
- Une rue porte son nom à Bourg-en-Bresse.
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Commandeur de la Légion d'honneur (28 février 1949)[2]
- Croix de guerre –
- Médaille de la Résistance française avec rosette (11 mars 1947)[3]
- Médaille interalliée de la Victoire
- Médaille commémorative de Syrie-Cilicie
- Croix de guerre 1939-1945
Notes et Références
[modifier | modifier le code]- ↑ « Moutiers. Une plaque en l’honneur de Joseph Gastaldo a été apposée sur le socle de la statue de la Liberté », sur www.ledauphine.com, (consulté le )
- ↑ « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
- ↑ Base des médaillés de la résistance, « Joseph Lucien Eugène Gastaldo », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- François-Yves Guillin, Le colonel Joseph Gastaldo: une vie de soldat, Musnier-Gilbert, coll. « Les cahiers d'Ainventaire », (ISBN 978-2-910267-86-5).
- Claude Morel et Jean Léty, « Gastaldo Joseph (colonel), Galibier, Garin (1899-1955) », dans Association pour des études sur la Résistance intérieure section Ain Haut-Jura, La Résistance dans l'Ain et le Haut-Jura, Fondation de la Résistance, coll. « Histoire en mémoire 1939-1945 », (ISBN 978-2-915742-31-2). DVD pédagogique.
- Bertrand Merle (préf. Général Christian Baptiste), chap. 8 « René Gastaldo alias Jean-Louis : dans l'ombre de son père Joseph Gastaldo alias commandant Galibier. », dans Haguenau : Portraits et parcours de ses 24 médaillés de la Résistance, t. 42, La Wantzenau, Société d'Histoire et d'Archéologie de Haguenau (SHAH), coll. « Annuaire », , 155 p., p. 59-64.
- Claude Bourdet, L'aventure incertaine, Éditions du Félin, (ISBN 978-2-86645-896-6 et 978-2-86645-901-7, lire en ligne).
- Henri Frenay, La nuit finira: mémoires de résistance, 1940-1945, Michalon, coll. « Fonds perdus », (ISBN 978-2-84186-350-1).
- Jean-Marie Guillon, « Péan Pierre, Vies et morts de Jean Moulin. Éléments d'une biographie », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, vol. n° 64, no 4, , p. 153–154 (ISSN 0294-1759, DOI 10.3917/ving.p1999.64n1.0153, lire en ligne, consulté le ).
- Pierre Péan, Vies et morts de Jean Moulin: éléments d'une biographie, Fayard, (ISBN 978-2-213-60257-8).
- Gérard Chauvy, Histoire secrète de l'Occupation, Payot, coll. « Documents Payot », (ISBN 978-2-228-88329-0).
- Daniel Cordier, Alias Caracalla, Gallimard, coll. « Collection Témoins », (ISBN 978-2-07-074311-7).
- Jean-Louis Théobald, À vingt ans avec Jean Moulin: de Fresnes à Cassino, Cêtre, (ISBN 978-2-87823-143-4).
Liens externes
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- Ressource relative aux militaires :
- Ressource relative à la vie publique :
- « Gastaldo Joseph Lucien Eugène », sur www.afmd-allier.com (consulté le ).
- Marcelle Appleton, « Le colonel Joseph Gastaldo - Fondation de la France Libre », sur francelibre.net, (consulté le ).
- Gilbert Tartarat, « Joseph Lucien Eugène Gastaldo - Colonel Galibier né à Moûtiers en 1899 » [PDF], sur academiedelavaldisere.fr (consulté le ).
- « Le colonel Joseph Gastaldo - Fondation de la France Libre », (consulté le ).
- « Joseph Lucien Eugène Gastaldo - Les Français Libres », sur www.francaislibres.net (consulté le ).
- Claude Tatout, « Moutiers. Le Moûtiérain Joseph Gastaldo, dirigeant reconnu de la Résistance » , sur www.ledauphine.com, (consulté le ).
- Thomas Fontaine, « Mauvaise nouvelle de France », sur www.cheminsdememoire.gouv.fr (consulté le ).
- Naissance à Moûtiers
- Naissance en décembre 1899
- Résistant français
- Déporté résistant
- Survivant des camps de concentration nazis
- Survivant du camp de concentration de Gross-Rosen
- Décès en octobre 1955
- Décès à 55 ans
- Décès à Besançon
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1949
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la croix de guerre 1939-1945 (Tchécoslovaquie)