Aller au contenu

Jo Frachon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jo Frachon
Description de l'image Jo Frachon.jpg.
Informations générales
Naissance
Drapeau de la France Davézieux (Ardèche)
Décès (à 72 ans)
Drapeau de la France Paris
Activité principale Chanteur
Genre musical Variété française
Années actives 1941 - 1985

Joseph Frachon[1], dit Jo Frachon, né le à Davézieux (Ardèche) et mort le à Paris, est un musicien et chanteur français. Il est le troisième de la région d’Annonay derrière les Mella à avoir fait partie des Compagnons de la chanson. C’est d'ailleurs au Bar du Théâtre de la ville que Jo et les Mella se lieront d’amitié et qu’ils feront souvent quelques « bœufs » ensemble.

Issu d'une lignée aristocratique et d’une famille d’entrepreneurs[2] connue dans le monde entier : les Montgolfier (Papeteries Canson-Montgolfier), c’est parce qu'il rêvait de vie d’artiste qu’il a finalement choisi d’intégrer les Compagnons de la Musique de Louis Liébard avec quelques autres dont Hubert Lancelot, Jean-Louis Jaubert, Marc Herrand, Guy Bourguignon et Jean Albert. Non sans difficulté à cause de sa grande taille (1,88 m)[2] qui, d’après Liébard, aurait pu être un obstacle à l’uniformité du groupe. Il n’intégrera d’ailleurs les Compagnons de la Musique qu’à la fin 1944 après que Fred eut insisté à plusieurs reprises auprès du premier mentor des Compagnons. C’est grâce au grand appartement des Frachon, rue de l’Université dans le 7e arrondissement à Paris, que les Compagnons ont pu trouver le pied-à-terre dans lequel ont été fomentées la révolte et la scission avec la bande du Chef Liébard.

Les bases de Jo Frachon au piano et à la guitare lui vaudront de figurer parmi les personnages clés de l’équipe et d’aborder avec succès la période instrumentale des années 1960-70. Ses compositions du début des années cinquante[1],[3] : Cavaliers du ciel, Mona Lisa, Ce sacré vieux soleil, Tourbillon, Aux marches du palais, Légende indienne, L'amour est venu danser, Marchand de chansons, Un p'tit roman, En veux-tu en voilà, Maître Pierre, Chanson à ma bien-aimée, Trop beau pour être vrai, montrent qu'il aurait tout à fait pu écrire d’autres succès pour les Compagnons de la Chanson.

Jo Frachon est passionné de vitesse et adore les bolides, au point d'en sacrifier quelques-uns à l'exercice de sa passion. Désinvolte et doté d'un humour ravageur qui faisait, paraît-il, la joie d’Édith Piaf, toujours de bonne humeur, il est incontestable que les Compagnons lui doivent quelques belles crises de fou rire car il n'avait pas son pareil pour se singulariser par des plaisanteries et des gags parfois douteux.

Verbicruciste et cruciverbiste émérite, il publie une grille de mots croisés toutes les semaines dans France Dimanche, ce qui décidera en 1984 Armand Jammot à le choisir pour remplacer Max Favalelli[4] à l'animation Des chiffres et des lettres d'octobre 1984[5],[6] à février 1986,

Jo Frachon meurt le dans le 10e arrondissement de Paris[7], suivi par son épouse Jacqueline qui en avait été candidate au jeu Des chiffres et des lettres. Leur fille[3] Patricia a été l’une des responsables de la Régie Publicitaire de la station de radio RTL.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b data.bnf.fr
  2. a et b Mort d'un compagnon, Le Soir, 13 février 1992
  3. a et b Faisons connaissance avec... les Compagnons de la Chanson, Le Sisteron Journal, 24 juillet 1954
  4. Télé 7 jours n°1271, semaine du 6 au 12 octobre 1984, pages 130 et 131 : " Jo Frachon : un "compagnon" pour remplacer Max.
  5. Les débuts de Jo Frachon à la télé, France Soir, 31 octobre 1984
  6. L'émission des Chiffres et des Lettres, à l'antenne depuis 25 ans, est menacée par les bouleversements des programmes, Le Soir, 22 janvier 1990
  7. Insee, « Frachon Joseph », sur matchid.io, (consulté le ).

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Marc Herrand & Yvette Giraud, La route enchantée, éd. du Signe, Strasbourg, 2005.
  • Fred Mella, Mes maîtres enchanteurs, éd. Flammarion, Paris, 2006.
  • Hubert Lancelot, Nous les Compagnons de la Chanson, éd. Aubier-Archimbaud, Paris, 1989.

Liens externes

[modifier | modifier le code]