Jean de Sauteval
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Jean de Sauteval, né Jean Morisot le 19 mars 1899 à Vaux-sur-Blaise en Champagne et mort le 4 novembre 1967, est un illustrateur d’œuvres érotiques et officiellement médecin, dentiste stomatologue[1],[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Jean de Sauteval s'amuse à la caricature dès son enfance. Vers l’âge de 20 vingt ans, il développe ses capacités artistiques en dessinant des fresques dans des lieux publics et en illustrant les chansons paillardes de la salle de garde des internes en médecine. Après sa collaboration à la publicité et à la presse comme directeur artistique, il reçoit l’ordre des Palmes Académiques dans le cadre de ses études universitaires.
En 1925, il sort diplômé en médecine, et en stomatologie l’année suivante. Il pousse son talent jusqu'à illustrer sa thèse.
Sa passion pour le dessin lui permet de publier chaque semaine des caricatures dans les revues professionnelles.
Il se marie avec Lily Morisot qui deviendra son égérie dans de nombreux dessins.
Il fréquente alors d'autres artistes peintres reconnus dans l'illustration comme André Collot, André Dignimont, Sylvain Sauvage ou Joseph Hémard.
S’en suivra un service militaire au Maroc, dont le poste avancé d’Ito se souvient encore de ses fresques.
De retour à paris, outre son travail de professeur stomato à la Faculté et expert près des Tribunaux, il devient dessinateur professionnel pour les professeurs du Val de Grace.
1930 marque la création de son ex-libris, « Le phallus-artiste ».
En 1939, l'artiste Tsugouharu Foujita collabore à son œuvre en lui dessinant un ex-libris et deux portraits de sa femme.
Après la guerre, il s’installe au 40 rue Godot de Maurois dans le 9ème à Paris et acquiert une maison à Chessy par Montevrain, à l’emplacement de Disneyland Paris. Il y fonde la « Compagnie fermière des céramiques d’art de Chessy » dont il expose les œuvres au salon des Médecins. Il continue à illustrer des œuvres en parallèle de son travail.
Il développe son réseau avec de grands collectionneurs comme Albert Collart à Bruxelles en Belgique, et d'autres à Pescara en Italie, à Kitzingen en Allemagne ou à Brooklyn aux USA.
En 1953, il reçoit la légion d’honneur. D’une personnalité brillante et caustique, il excelle aussi bien dans son activité de chirurgien que dans son art pictural.
De 1954 à 1958, il dessine une quantité importante d’ex-libris. En particulier pour l’Association Belge des Collectionneurs et Dessinateurs d’Ex-libris (ABCDE).
Il collabore à des ex-libris espagnols sous le nom de Juan de Saltavalle et apparaît dans des publications italiennes ainsi que pour des illustrations du néerlandais Johan Schwencke.
À partir de 1963, sa santé se dégrade. Après la paralysie de plusieurs membres, il meurt le 4 novembre 1967.
En 1986, Lily Morisot, sa fidèle épouse, vend la collection d'ex-libris à Anvers en Belgique.
Depuis, les œuvres de Jean de Sauteval se retrouvent régulièrement dans de nombreuses ventes aux enchères et apparaissent dans des blogs de collectionneurs[3],[4].
Style
[modifier | modifier le code]Son style graphique représente des corps de femmes, d'hommes et d'animaux mythologiques ou réels de façon très réaliste. Les thèmes tournent presque toujours autour des plaisirs, des fantasmes et des perversions sexuelles de l'époque. Le phallus est souvent caricaturé de mille et une manières[5].
Le faune et le satyre apparaissent de manière récurrente dans de nombreux dessins.
Les techniques qu'il utilise sont souvent des gravures à l'eau forte et au vernis mou, imprimées à l'aquatinte ou à la zincographie. Le résultat donne toujours beaucoup de finesse dans les traits dominés par l'encre noire.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Liens externes
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