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Jean de Dürbheim

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Jean de Dürbheim
Image illustrative de l’article Jean de Dürbheim
Gisant de Jean de Dürbheim, dans l'église des Jésuites de Molsheim
Biographie
Naissance XIIIe siècle
Père Johann von Wildegg (d)
Décès
Molsheim
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale
Évêque de Strasbourg
Évêque d'Eichstätt
Autres fonctions
Fonction laïque
Chancelier de l'empereur Albert Ier

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jean de Dürbheim (mort le ) est chancelier de l'empereur Albert Ier, prince-évêque d'Eichstätt de 1305 à 1306 puis de Strasbourg de 1306 à sa mort.

Les chroniques plus anciennes supposent que Dürbheim (Dirpheim au Moyen-Âge) en Souabe est son lieu d'origine. Il est le fils de Jean de Wildegg, prévôt de Zurich, et d'une célibataire. Malgré sa naissance dans un rang inférieure, il atteint la plus haute dignité de l'église grâce au soutien des Habsbourg. Il étudie le droit à l'université de Bologne[1]. Il est notamment chanoine de Constance, de l'église Saint-Pierre de Strasbourg et du Grossmünster de Zurich. Il devient plus tard prévôt du Grossmünster. Il est protonotaire du roi en 1298 puis promu chancelier en 1303.

Le chapitre de la cathédrale d'Eichstätt choisit Jean pour garantir les revendications de l'héritage des Hirschberg (de) contre les ducs de Bavière, en particulier de Bavière-Munich ; la confiance vient de son intimité avec le roi.

Il est présent aux négociations entre le roi Albert Ier et le pape Clément V à Lyon concernant le couronnement d'empereur. Il est alors transféré d'Eichstätt à Strasbourg sur décision du pape à qui le chapitre de Strasbourg avait demandé son aide, car il n'y a pas d'accord entre les chanoines du chapitre[1]. Il lance des travaux de fortifications dans des communes de l'évêché (Molsheim, Mutzig, Schirmeck, Dachstein, Dambach, Benfeld, Marckolsheim, Sainte-Croix, Boersch, ainsi qu’Oberkirch de l’autre côté du Rhin[2]) contre les faides[1]. Lors du synode de 1310, Jean prescrit à tous les détenteurs de bénéfices religieux de se faire ordonner, il entend améliorer les mœurs du clergé[3], contrôler les mouvements des objets du culte, les ornements des églises, régler le conflit latent entre les ordres séculiers et réguliers[1]. Il excommunie les membres du Libre-Esprit en 1311[1]. Fidèle à la papauté de Jean XXII, Jean subit des faides de Louis de Bavière jusqu'à un accord avec lui en 1326[1]. En 1328, il fait élever de nouveaux vitraux dans la cathédrale de Strasbourg[4],[5].

Il est enterré dans la chapelle de l'hôpital Sainte-Marie de Molsheim qu'il avait fait construire en 1316 [6] après l'épidémie de peste en 1311[2]. Plus tard, lorsque la chapelle de l'hôpital, délabrée, fut démolie et remplacée par l'église du collège jésuite le tombeau, avec gisant y fut transféré.

Notes et références

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  1. a b c d e et f Francis Rapp, « Les évêques de Strasbourg à l'époque de Jean Tauler », Revue des Sciences Religieuses, vol. 75, no 4,‎ , pp. 410-421 (lire en ligne)
  2. a et b « Jean de Dirpheim, l’évêque inattendu », sur autour-du-mont-sainte-odile.fr, (consulté le )
  3. Édouard Sitzmann, Dictionnaire de biographie des hommes célèbres de l'Alsace, vol. 1, F. Sutter, , 1105 p. (lire en ligne), p. 384
  4. Christiane Schmuckle-Mollard, « Restauration des vitraux du bas-côté sud de la cathédrale de Strasbourg : note de synthèse des travaux », sur Documentation et patrimoine DRAC Grand Est, (consulté le )
  5. Thomas Fiscus, « Le vitrail de la Samaritaine de la Cathédrale de Strasbourg » (consulté le )
  6. « Historique », sur Hôpital de Molsheim (consulté le )

Bibliographie

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