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Inna Sissoko Cissé

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Inna Sissoko
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Fonction
Secrétaire d'État
Ministère des Affaires sociales
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinction

Ina Sissoko Cissé, née le à Ké-Macina[1], est une spécialiste des sciences sociales et administratives malienne. Elle est la première femme à devenir membre d'un gouvernement de son pays (de 1968 à 1972).

Inna Sissoko, née Moussoumakan Sissoko[1], est issue d'une famille d'enseignants. Elle effectue sa scolarité à Ségou et à Bamako. En 1953, elle commence à travailler comme enseignante assistante. Elle suit ensuite des études d'infirmière de 1957 à 1959, à Dakar, puis d'assistante sociale entre 1959 et 1962, à Paris. Elle travaille comme professeur de travail social. Elle est diplômée en sciences sociales de l'université de Paris en 1967[2].

Inna Sissoko, qui n'appartenant pourtant pas à l'Alliance soudanaise, qui dirigeait alors le Mali[3], est nommée secrétaire d'État aux Affaires sociales à la suite du coup d'État de 1968. Elle devient ainsi la première femme au gouvernement malien[1]. Elle occupe ce poste jusqu'en 1972, lorsque le secrétariat d'État aux Affaires sociales fusionne avec le ministère de la Santé (en)[4],[5]. À partir de 1985, elle travaille comme conseillère auprès du ministère du Travail et de la Fonction publique[2].

En 1971, elle lance la première campagne d'éducation sexuelle et de planification familiale au Mali. À cette fin, le Comité militaire dirigé par Moussa Traoré annule l'interdiction de la contraception qui datait du droit colonial ; il s'agit du premier pays francophone d'Afrique à prendre cette mesure. Elle a soutenu les organisations féminines du pays, notamment la fondation de l'Association nationale des femmes du Mali en 1974[4].

Inna Sissoko est de religion musulmane. Elle est divorcée du professeur Django Cissé. Elle n'a pas eu d'enfant, mais en a adopté[2]. Elle est la première femme à être nommée commandante et grand officier de l'ordre national du Mali[6].

Références

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  1. a b et c « En 57 ans d’indépendance: Le Mali a connu 57 femmes ministres », Maliweb (consulté le )
  2. a b et c Adame Ba Konaré, Dictionnaire des femmes célèbres du Mali, Bamako, Jamana, , p. 380-381
  3. Tatiana Smirnova et Ophélie Rillon, « Quand des Maliennes regardaient vers l’URSS (1961-1991) », Cahiers d’Études africaines, no 226,‎ , p. 341 (lire en ligne)
  4. a et b (en) Kadya Tall, Marie-Emmanuelle Pommerolle et Michel Cahen, Collective mobilisations in Africa : enough is enough !, Leiden, Brill, coll. « African-Europe group for interdisciplinary studies », , XIV-364 p. (ISBN 9789004293175, BNF 45008569).
  5. (en) Ophélie Rillon, Mobilisations féminines en contexte autoritaire : la “dépolitisation” comme outil d’émancipation dans le Mali des années 1970, Brill, (ISBN 978-90-04-30000-2, DOI 10.1163/9789004300002_008, lire en ligne)
  6. « De Fankélé Diarra à Manassa Danioko: Ces femmes dans les instances de décisions », Le Combat (consulté le )