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Himalia (lune)

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Himalia
Jupiter VI
Image illustrative de l’article Himalia (lune)
Himalia, vu par la sonde Cassini.
Type Satellite naturel de Jupiter
Caractéristiques orbitales
(Époque 27/10/2007, JJ 2454400.5[1])
Demi-grand axe 11 493 550 km[1]
Périapside 9 981 050 km[2]
Excentricité 0,131 595 4[1]
Période de révolution 251,73 d[1]
(0.69 a)
Inclinaison 30,169 80°[1] (par rapport à l'écliptique)
Caractéristiques physiques
Dimensions 170 km[3],[4],[5]
Masse (4,2 ± 0,6) × 1018 kg[6]
Masse volumique moyenne 2,6 × 103 kg/m3[4] (présumée)
Gravité à la surface 0,062 m/s2[2]
Période de rotation 0,324 2[7] d
Magnitude apparente 14,62 ± 0,02
(à l'opposition)[3],[4]
Température de surface ~124 K
Caractéristiques de l'atmosphère
Pression atmosphérique Aucune
Découverte
Découvreur C. Perrine[8],[9],[10]
Date de la découverte 03/12/1904[8],[10]
Désignation(s)

Himalia (officiellement Jupiter VI Himalia[11]) est un satellite naturel de Jupiter.

Caractéristiques physiques

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Himalia est le plus gros satellite irrégulier de Jupiter. La période de rotation était déterminée à h 46 min 55 s±2 s[7]. Ses dimensions exactes ne sont pas connues, mais en supposant qu'il possède un albédo de 0,04, similaire à d'autres satellites de Jupiter (comme les autres membres du groupe d'Himalia)[3],[4], sa magnitude visuelle de 14,8[4] conduit à un diamètre moyen de 170 km[4]. L'analyse des photographies prises par la sonde Cassini — sur lesquelles Himalia ne mesure pas plus de quelques pixels de long — conduit à un objet allongé, dont les axes mesurent 150±20 et 120 ± 20 km, proches des estimations terrestres[12].

En lui supposant une masse volumique de 2,6 g cm−3 (similaire aux autres satellites de Jupiter)[4], la masse d'Himalia est estimée à environ 6,7 × 1018 kg.

Comme les autres membres de son groupe, Himalia apparaît gris, avec des indices de couleur B-V=0,62 et V-R=0,4, similaire à un astéroïde de type C[3]. Les mesures de Cassini confirment un spectre électromagnétique sans caractéristique notable, mis à part une légère absorption à 3 μm qui pourrait indiquer la présence d'eau[13].

Himalia est le plus grand membre du groupe d'Himalia, un groupe de cinq satellites qui orbite autour de Jupiter sur des demi-grands axes compris entre 11 160 000 et 12 555 000 km et des inclinaisons de 25,8 à 30,7° par rapport à l'équateur de Jupiter[14].

Découverte

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Himalia fut découvert par Charles Dillon Perrine à l'observatoire Lick le . Il s'agit du 6e satellite à avoir été découvert autour de Jupiter[8],[9],[10].

Dénomination

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Himalia porte le nom d'Himalia, personnage de la mythologie grecque ; Himalia était une nymphe, qui eut trois fils de Zeus (équivalent grec de Jupiter)[15].

Himalia ne reçut pas de nom officiel avant 1975[11], en même temps que huit autres satellites de Jupiter (le premier lot de satellites à avoir été officiellement nommés par l'Union astronomique internationale). Avant cela, Himalia était simplement désigné par Jupiter VI. Il ne portait pas non plus de désignation provisoire, le système actuel n'ayant été mis en place qu'après sa désignation officielle.

Exploration

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En , la sonde Cassini, en route pour Saturne prit quelques images d'Himalia, les plus proches à 4,4 millions de km. Le satellite ne couvrait que quelques pixels, mais sa forme pouvait être estimée.

En février et , la sonde New Horizons réalisa quelques images à la distance de 8 millions de km, sur son trajet vers Pluton. Là encore, Himalia ne couvrait que quelques pixels.

Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. a b c d et e « Natural Satellites Ephemeris Service », Minor Planet Center (consulté le )
  2. a et b Donnée calculée sur la base d'autres paramètres
  3. a b c et d (en) Rettig, Terrence W.; Walsh, Kevin; Consolmagno, Guy, « Implied Evolutionary Differences of the Jovian Irregular Satellites from a BVR Color Survey », Icarus, vol. 154, no 2,‎ , p. 313-320 (DOI 10.1006/icar.2001.6715, résumé)
  4. a b c d e f et g « Planetary Satellite Physical Parameters - Jovian System », Jet Propulsion Laboratory (consulté le )
  5. (en) Sheppard, Scott S.; Jewitt, David C., « An abundant population of small irregular satellites around Jupiter », Nature, vol. 423, no 6937,‎ , p. 261-263 (DOI 10.1038/nature01584, résumé)
  6. N.V. Emelyanov, « The mass of Himalia from the perturbations on other satellites », Astronomy and Astrophysics, vol. 438, no 3,‎ , L33–L36 (DOI 10.1051/0004-6361:200500143 Accès libre, Bibcode 2005A&A...438L..33E, lire en ligne)
  7. a et b (en) Pilcher, Frederick; Mottola, Stefano; Denk, Tilmann, « Photometric lightcurve and rotation period of Himalia (Jupiter VI) », Icarus, vol. 219, no 2,‎ , p. 741-742 (DOI 10.1016/j.icarus.2012.03.021)
  8. a b et c (en) Perrine, C. D., « Notices from the Lick Observatory - Discovery of a sixth satellite to Jupiter », Notices from the Lick Observatory, vol. 17, no 100,‎ , p. 22-23 (résumé)
  9. a et b (en) Perrine, C. D., « Sixth Satellite of Jupiter Confirmed (Himalaia) », Harvard College Observatory Bulletin, vol. 175,‎ , p. 1 (résumé)
  10. a b et c (en) Perrine, C. D., « Orbits of the sixth and seventh satellites of Jupiter », Astronomische Nachrichten, vol. 169,‎ , p. 43-44 (résumé)
  11. a et b « IAUC 2846: Satellites of Jupiter », Union astronomique internationale, (consulté le )
  12. (en) Porco, Carolyn C., et al., « Cassini Imaging of Jupiter's Atmosphere, Satellites, and Rings », Science, vol. 299, no 5612,‎ , p. 1541-1547 (DOI 10.1126/science.1079462, résumé)
  13. (en) Chamberlain, Matthew A.; Brown, Robert H., « Near-infrared spectroscopy of Himalia », Icarus, vol. 172, no 1,‎ , p. 163-169 (DOI 10.1016/j.icarus.2003.12.016, résumé)
  14. Jewitt, David C.; Sheppard, Scott; Porco, Carolyn, Jupiter's outer satellites and Trojans, vol. 1, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-81808-7, lire en ligne), p. 263-280
  15. « Planet and Satellite Names and Discoverers », USGS Astrogeology Research Program - Gazetteer of Planetary Nomenclature (consulté le )