GNOME Shell
Développé par | GNOME Foundation et Projet GNOME (en) |
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Première version | |
Dernière version | 47.2 ()[1] |
Dépôt | gitlab.gnome.org/GNOME/gnome-shell |
Écrit en | C |
Interface | GTK |
Système d'exploitation | GNU/Linux et BSD |
Environnement | GNU/Linux |
Type |
Gestionnaire de fenêtres pour X Window System Interface graphique |
Licence | Licence publique générale GNU version 2 ou ultérieure |
Site web | www.gnome.org |
GNOME Shell (distribué sous licence libre GNU GPL) est le cœur de l'interface graphique de l’environnement de bureau GNOME à partir de sa version 3.0. Il sert à la fois de tableau de bord, de zone de notification et de sélecteur de fenêtres. À son lancement, GNOME Shell reçut un accueil mitigé par la communauté lors de la sortie de sa version 3.0 ; toutefois, la mise en ligne du répertoire d'extensions, permettant de personnaliser l'interface, a atténué les critiques[2]. Aujourd'hui, les améliorations apportées aux versions successives de GNOME Shell ont permis de reconquérir de nombreux utilisateurs et non des moindres[3].
Depuis la sortie de sa version 40 en 2021 qui acte un passage à la version 4 de la bibliothèque graphique GTK[4] et apporte de nombreux changements visuels l'interface, GNOME Shell connaît un développement visant à l'adapter aux interfaces de smartphones[5] (notamment sous PostmarketOS), ce qui est facilité par le passage au langage de conception Adwaita (en).
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]- Un système d'extensions (écrites en JavaScript et stylisées en CSS) permet de personnaliser le GNOME Shell[6]. À compter de la version 3.4 (2012), un service Web est mis en place permettant d'activer/désactiver une sélection d'extensions (chacun pouvant proposer, au moyen de la même interface, des extensions qui seront mises en ligne une fois vérifié qu'elles ne contiennent pas de code malveillant)[7].
- À l’inverse de la solution multi-interfaces retenue par KDE par exemple, le GNOME Shell a été conçu avec l'objectif de fournir une interface graphique unique, qui soit adaptée tant aux écrans classiques des ordinateurs de bureau qu'aux écrans de taille réduite des netbooks.
- Le GNOME Shell est fondé sur le gestionnaire de fenêtres Mutter et est écrit en C et JavaScript. Il intègre le moteur JavaScript SpiderMonkey de la Fondation Mozilla. Cette intégration a créé une controverse[8], puisque cela implique que d'autres gestionnaires de fenêtres, tels que Compiz, ne pourront plus servir en remplacement[9].
- Celui-ci est fourni avec un débogueur nommé Looking Glass[10].
- Une interface classique semblable à celle de GNOME 2 utilisant la technologie de GNOME 3 est disponible (à ne pas confondre avec MATE un fork de GNOME 2).
Adoption
[modifier | modifier le code]- Debian utilise GNOME Shell 3.4 depuis la version 7 (Wheezy)[11].
- Fedora a intégré Gnome Shell depuis la version 15[12].
- Ubuntu intègre Gnome Shell par défaut depuis la version 17.10[13].
- Pop! OS a longtemps intégré l'interface de GNOME Shell avant de développer son propre environnement de bureau[14].
Accueil
[modifier | modifier le code]L'accueil du shell de GNOME 3 fut très partagé. Par exemple, d'après Linus Torvalds en 2011[15]:
« Les développeurs ont apparemment décidé qu'il est en fait trop compliqué de travailler pour de bon sur le bureau et ont décidé de rendre cela vraiment fastidieux à faire. [...] C'est une merde de dingue. [...] J'ai demandé à d'autres développeurs ce qu'ils pensaient de gnome 3, ils pensent tous que c'est débile. »
Le rejet de GNOME 3 donne lieu à la création de nouveaux environnements de bureau offrant à l'utilisateur une interface WIMP : MATE (basé sur GNOME 2) et de Cinnamon (basé sur GNOME 3 au tout début. Conçu par l'équipe de Linux Mint)[16].
Depuis, beaucoup d'améliorations ont été apportées et Linus Torvalds utilise de nouveau (2019) l'environnement GNOME et son Shell[3].
Dérivés
[modifier | modifier le code]Canonical Ltd avait développé son propre environnement de bureau nommé Unity pour son système d'exploitation Ubuntu, fourni par défaut jusqu'à la version 17.04 de Ubuntu, ensuite il a été remplacé par GNOME shell à nouveau[17].
Purism a développé l'interface Phosh qui adapte GNOME Shell au format smartphone [18].
Galerie
[modifier | modifier le code]-
GNOME Shell version 45
-
GNOME Shell comme environnement de bureau sur Ubuntu 23.10
-
GNOME Shell comme environnement de bureau sur Debian 12
-
GNOME Shell comme environnement de bureau sur Vanilla OS 22.10
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Site web gestionnaire des extensions GNOME Shell (capture d'écran de 2013)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « 47.2 », (consulté le )
- (en) « Which GNOME 2 Successor Is Right for You? », sur Datamation (consulté le )
- (en) « Linus Torvalds switches back to Gnome 3.x desktop », sur ZDNet (consulté le )
- « GNOME 40 est disponible avec la prise en charge de la boîte à outils GTK 4 et des modifications majeures dans Nautilus et des espaces de travail », Developpez.com, (lire en ligne, consulté le )
- (en-US) « Towards GNOME Shell on mobile – GNOME Shell & Mutter », (consulté le )
- (en) Page des extensions sur live.gnome.org
- (en) Page du projet sur live.gnome.org
- (en) liste de discussion des développeurs de GNOME
- (en) Welcoming a new OpenGL Compositor, par Martin Gräßlin, développeur principal de KWin, 8 avril 2011
- (en) Page de Looking Glass sur live.gnome.org
- (fr) « Publication de Debian 7.0 "Wheezy" », sur Site officiel de Debian (consulté le )
- (en) « Fedora 15 Accepted Features », sur Wiki officiel du projet Fedora (consulté le )
- (en) « Gnome Shell », sur Ubuntu apps Directory (consulté le )
- (en-GB) Joey Sneddon, « System76 is Building Its Own Desktop Environment », sur OMG! Ubuntu, (consulté le )
- (en) Linus Torvalds Ditches GNOME For Xfce sur digitizor.com.
- (en) « The best new WIMP desktop today: Linux Mint 15 (Gallery) », sur Znet (consulté le )
- « Ubuntu abandonne Unity, Mir et le mobile ! - LinuxFr.org », sur linuxfr.org (consulté le )
- (en) « About Phosh », sur phosh.mobi (consulté le )