Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Vue générale de la ville depuis la colline de Fiesole.
Florence est située à 50 m d'altitude, dans la partie orientale d'une plaine qui est appelée bassin de Florence, au pied de l'Apennin du nord bordant la ville au nord et à l'est. Elle est traversée par l'Arno, fleuve naissant dans les Apennins et se jetant dans la mer Tyrrhénienne, distante de 70 km[8]. Située à 270 km au nord-ouest de Rome, elle constitue une étape incontournable et remarquable du trajet routier et ferroviaire vers la capitale italienne en venant de la France et du reste de l'Europe.
Le climat y est entre subtropical humide (classification de Köppen : Cfa) et méditerranéen (classification de Köppen : Csa)[9]. Il est influencé par la mer Tyrrhénienne, les Apennins et les collines toscanes, les trois distants de moins de 100 km, et assurant une certaine humidité même en été. L'hiver est par contre plus frais que sur la côte, marqué par la continentalité.
Florence a été fondée sous le nom latin de Florentia pendant l'époque romaine, en 59 av. J.-C., près du fleuve Arno. Elle resta une simple bourgade jusqu'au XIIe siècle, début de son essor économique et artistique qui dura jusqu'au XVIe siècle.
Du XIIe au XIVe siècle, Florence connaît de profonds bouleversements politiques et sociaux avec l'essor des riches familles de marchands groupées au sein du popolo, et le conflit entre les guelfes et gibelins qui partage l'Italie et Florence en deux. Ces deux processus accompagnent le développement de la commune qui, comme dans les autres villes de l'Italie septentrionale, désigne l'émergence de gouvernements autonomes qui ont acquis leur souveraineté après une lutte féroce débouchant sur la paix de Constance, octroyée par l'empereur Frédéric Ier en 1183. Les communes italiennes y ont acquis des droits souverains qui en faisaient de véritables cités-États.
La communeflorentine, qu'on connaît alors sous le nom de Fiorenza, naît environ un siècle après celle de Pise ; elle est attestée dès 1081. Faut-il voir là l'absence d'une noblesse urbaine qui créait les premières communes partout en Italie ? En tout cas, le popolo des marchands cherche rapidement à faire partie des instances de la commune : le conseil exécutif du consulat, puis du podestat, une assemblée délibérative qui aura plusieurs noms. Florence connaît le combat des factions, avec les gibelins qui triomphent dans les années 1240, avec le vicaire impérial Frédéric d'Antioche, bâtard de l'empereur Frédéric II. Les guelfes sont au pouvoir en 1250 puis en 1266, quand ils prennent Florence avec l'appui de Charles d'Anjou, frère du roi de France appelé comme roi de Naples par le pape. Ces guelfes sont soutenus par le popolo : ils créent la charge de capitaine du peuple en 1250, puis élaborent une nouvelle forme institutionnelle, la seigneurie (Signoria), en 1282 : un conseil de prieurs, appartenant aux corporations des marchands, les fameux 7 arts majeurs des Arti (laine, draps, changeurs, juges et notaires, etc.), auxquels sont juxtaposés un « gonfalonnier de justice » (Gonfaloniere di Giustizia) et des gonfalons (étendards) de quartiers, et ce alors que le podestat et le capitaine du peuple continuent d'exister.
Le florin, principale monnaie du Moyen Âge, est créé en 1252 par la corporation des changeurs et banquiers (Arte del Cambio) de Florence, l'une des cinq corporations majeures et contribue au succès de la ville, succès qui l'impose en Europe[10].
La faction guelfe se structure, reçoit même, pour les gérer, les biens des 4 000 gibelins qui ont fui la ville. Dans les années 1290, les lois anti-magnatices entrent en vigueur : c'est la revanche des corporations de marchands qui interdisent aux nobles l'accès aux charges et limitent la taille des tours qu'ils avaient érigées.
Au début du XIVe siècle, Florence expérimente, tout comme les autres villes d'Italie (ex. les Della Scala à Vérone à partir de 1273), les seigneuries personnelles : Charles de Calabre la gouverne en 1323, suivi par le duc d'AthènesGautier VI de Brienne en 1343. Florence connaît une véritable crise au milieu du XIVe siècle : révolte du peuple, faillite des Peruzzi (grande banque) en 1343, peste noire qui fait disparaître la moitié de la population de la ville en 1348.
L’extinction de la dynastie des Médicis et l’accession au trône en 1737 de François-Étienne, duc de Lorraine et époux de Marie-Thérèse d’Autriche, ont conduit à l’inclusion temporaire de la Toscane dans les territoires de la couronne autrichienne. Florence a été alors gérée par la dynastie des Habsbourg-Lorraine, jusqu'à la création du royaume d'Etrurie instauré par Napoléon, et qui a existé de 1801 à 1807.
Florence a ensuite été le chef-lieu de l'Arno, département français créé le , à la suite de l'annexion du royaume d'Étrurie à l'Empire français par les troupes napoléoniennes. La dynastie des Habsbourg-Lorraine a été restaurée sur le trône de Toscane au Congrès de Vienne, mais finalement déposée en 1859. La Toscane est devenue une région du Royaume d’Italie en 1861. La ville connaît ensuite une période de lent déclin jusqu'en 1865, date à laquelle elle devient capitale du royaume d'Italie. C’est à cette époque que l’on construit la place de la république au centre de Florence, comme l’atteste la plaque commémorative qui s’y trouve. Elle perd ce statut en 1870, au profit de Rome.
Les chemises noires de Benito Mussolini multiplient les actions violentes contre leurs adversaires politiques au début des années 1920. Le 26 février 1921, les locaux du journal socialiste La Difesa sont détruits au cours d'une attaque, et le lendemain, des paramilitaires assassinent Spartaco Lavagnini, rédacteur en chef du journal communiste de la ville l'Azione Comunista. Ces violences ont provoqué une grève des employés des chemins de fer et plusieurs jours de rébellion populaire, au cours desquels des militants fascistes, soutenus par une partie des forces de police, ont également détruit les principaux bureaux syndicaux de la ville[11]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la ville a connu une occupation allemande d’un an (1943-1944) dans le cadre de la République sociale italienne. Elle sera libérée le 8 août 1944.
Le , l'Arnoinonde une grande partie du centre-ville, endommageant de nombreux chefs-d'œuvre. Un grand mouvement de solidarité internationale naît à la suite de cet évènement et mobilise des milliers de volontaires, surnommés Les anges de la boue.
Les 30 et 31 mars 2017, le premier G7 de la Culture, organisé sur initiative de l'Italie, s'est tenu à Florence.
En 1200, la ville comptait 50 000 habitants[12]. En 1300, la population de la ville proprement dite était de 120 000 habitants[13]. Entre 1500 et 1650, la population était de 70 000 habitants[14].
Au 31 octobre 2010, la population de la ville proprement dite est de 370 702 habitants, tandis qu'Eurostat estime que 696 767 personnes vivent dans la zone urbaine de Florence. La zone métropolitaine de Florence, Prato et Pistoia, constituée en 2000 sur une superficie d'environ 4 800 km2, abrite 1,5 million de personnes. À Florence proprement dite, 46,8 % de la population était de sexe masculin en 2007 et 53,2 % de sexe féminin. L'âge moyen des résidents de Florence est de 49 ans par rapport à la moyenne italienne de 42 ans. Au cours des cinq années entre 2002 et 2007, la population de Florence a augmenté de 3,22 pour cent, tandis que l'Italie dans son ensemble a augmenté de 3,56 pour cent[15]. Le taux de natalité de Florence est de 7,66 naissances pour 1 000 habitants par rapport à la moyenne italienne de 9,45 naissances.
Tout comme le reste de l'Italie, la plupart des habitants de Florence sont des catholiques romains, avec plus de 90 % de la population. Comme beaucoup d'autres villes en Italie, la population des retraités est bien supérieure à celles des jeunes (moins de 14 ans) et en constant vieillissement : de fait les mineurs (enfants âgés de 18 ans et moins) représentaient 14,10 % de la population par rapport aux retraités, qui représentaient 25,95 %. Les chiffres suivants sont de mai 2006[16].
En 2019, la population de Florence est à peu près à 85 % d'origine italienne et 15% d'origine étrangère. Le plus grand groupe d'immigrants provenait d'autres pays européens (principalement roumains et albanais) : 3,52 %, Asie de l'Est (principalement chinois et philippins) : 2,17 %, Amériques : 1,41 % et Afrique du Nord (principalement marocains) : 0,9 %. La population étrangère totale comprend 60 000 personnes, dont[17] :
la bibliothèque Laurentienne, fondée par les Médicis en 1571 à partir de leur bibliothèque privée. La bibliothèque, située dans le cloître de l'église San Lorenzo, a été dessinée par Michel-Ange. Elle contient aujourd'hui les collections de l'ancienne bibliothèque du couvent San Marco, fondée par Cosme de Médicis au XVe siècle dans le couvent San Marco à partir de la collection léguée par Niccolo Niccoli ;
L'université de Florence a été fondée en 1321. C'est l'une des plus anciennes et prestigieuses universités italiennes, avec 12 facultés et 60 000 étudiants.
Plusieurs universités étrangères ont également une représentation ou une antenne à Florence, notamment pour les études concernant la Renaissance, l'histoire de l'art ou les activités artistiques et créatives. C'est le cas de l'université Harvard, à la Villa I Tatti, de la New York University à la Villa La Pietra ou encore de la California State University située sur la Via Leopardi. Plus de 8 000 étudiants américains sont inscrits pour étudier à Florence, qui est le plus grand centre universitaire américain au monde en dehors des États-Unis[19].
Le Ponte Vecchio, Florence.Le Ponte Vecchio est un des symboles de la ville de Florence. Il traverse l’Arno dans son point le plus étroit. La première construction en bois remonte à l'époque romaine. Détruit en 1333 par le fleuve, il fut reconstruit en pierre en 1345. Sa particularité réside dans le fait qu’il possède des boutiques (principalement des bijouteries) sur tout son long. Le corridor de Vasari surplombe une des deux rangées de boutiques et permettait aux Médicis de rejoindre le palais Pitti depuis le Palazzo Vecchio et les Offices sans les dangers de la rue ;
Seul le Ponte Vecchio a échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale (bombardements et minages allemands). Les autres ont tous été reconstruits depuis, plus ou moins à l'identique.
le baptistère Saint-Jean (Battistero di San Giovanni) est considéré comme le plus ancien bâtiment de la ville. Situé face au dôme, il est connu pour ses magnifiques portes de bronze et les mosaïques du plafond ;
la Basilique Santa Maria Novella est la première grande basilique de Florence. Construite au XIIIe siècle par les dominicains, elle possède une remarquable façade en marbre du XVe siècle, et à l’intérieur, de superbes fresques ;Façade de Santa Maria Novella.l'église Santa Maria del Carmine est célèbre dans le monde entier pour sa chapelle Brancacci couverte de fresques de Masolino, Masaccio et Filippino Lippi, cycle fondamental dans l'histoire de l'art ;
la Basilique San Miniato al Monte, sur sa colline, un des plus remarquables exemples d'art roman, et son cimetière monumental (enceinte fortifiée de Michel-Ange et tombe de Collodi) ;
la Chiesa Santa Maria Assuntanella (de l'Assomption) dite Badia Fiorentina et son Apparition de la Vierge à saint Bernard de Filippino Lippi. Plus ancienne abbaye bénédictine de Florence, elle fut construite en 978 ;
l'ancienne église d'Orsanmichele, devenue ensuite loggia delle Arti et entrepôt dans les étages, puis chapelle. Elle est connue pour ses statues des saints protecteurs des corporations dans les niches du pourtour de ses murs extérieurs dont Les Quatre Saints couronnés de Nanni di Banco ;
Le Palazzo Pitti, ancienne résidence de la maison de Savoie et modèle pour le palais du Luxembourg à Paris.Le Bargello (Palazzo Bargello) est un palais construit en 1255 qui abrite depuis 1865 un musée national, le Museo Nazionale del Bargello. Ce bâtiment austère, qui est surplombé par une tour de 60 mètres, fut à son origine le palais du podestat, puis tribunal, prison et enfin musée depuis 1859 ;
le Palazzo Vecchio qui se trouve sur la Piazza della Signoria, est l'hôtel de ville de Florence. Construit à la fin du XIIIe siècle par Arnolfo di Cambio, il fut entre autres, le siège de la Chambre des députés du royaume d'Italie durant cinq ans lorsque la ville était la capitale du pays (1865-1870). Le palais abrite également un musée ;
le palais Pitti (Palazzo Pitti) est aujourd'hui le plus grand palais de la ville. Sa construction débuta en 1458, pour le compte d'un banquier du nom de Luca Pitti, et fut dessiné par Filippo Brunelleschi. Les Médicis acquirent le palais en 1560, et y emménagèrent. Actuellement, le palais abrite notamment la galerie Palatine, la galerie d'Art moderne et les appartements royaux ;
le palais Bartolini (Palazzo Bartolini o Palazzo degli Sportici) est l'hôtel le plus vieux de la ville (première mention en 1386). L'actuel palais fut construit par Baccio d'Agnolo autour de 1520, au même emplacement qu'il occupait depuis le XIIe siècle probablement. Il abrite en ses murs une tour du XIIe siècle, la torre Monalda[22], des verrières[23] de Ulisse de Matteis du début du XXe siècle. Il est par ailleurs en plein centre de la ville, dans un quartier prestigieux, et entouré d'autres palais historiques (Palazzo Davanzati, palais Strozzi, Palazzo dello Strozzino…) ;
le palais Davanzati, haut palais du XIVe siècle, surmonté d'une loggia de la Renaissance. Il abrite aujourd'hui un musée ;
le palais Strozzi, résidence principale de la famille Strozzi jusqu'au XXe siècle, abrite, depuis la Seconde Guerre mondiale, un grand espace d'expositions ;
Le Jardin de Boboli (Giardino di Boboli) est adjacent au palais Pitti et au Forte Belvedere. Le jardin, construit pour Éléonore de Tolède, est remarquable pour sa collection de sculptures, qui vont de l'Antiquité romaine aux XVIe et XVIIe siècles ;
Florence contient de nombreux musées et galeries d'art où sont conservées certaines des œuvres d'art les plus importantes du monde. La ville est l'un des centres d'art et d'architecture de la Renaissance les mieux conservés au monde et possède une forte concentration d'art, d'architecture et de culture.
le musée national du Bargello (Bargello), considéré comme le deuxième musée de Florence par importance bien que moins connu des touristes que l'Accademia, abrite un grand nombre de sculptures médiévales et de la Renaissance, parmi lesquelles des chefs-d'œuvre de Donatello et de Michel-Ange, et une riche collection d'objets d'art ;
la Galerie Palatine est un musée situé au palais Pitti. Construit sur ordre de Ferdinand II de Médicis, il fut décoré par Pierre de Cortone. Il regroupe les œuvres des collections Médicis et Lorraine, soit 500 peintures, parmi lesquelles un ensemble exceptionnel de Raphael. Les œuvres exposées couvrent principalement la période comprise entre les XVIe et XVIIIe siècles ;
le Trésor des Grands-ducs, ancien musée de l'Argenterie, au sein du palais Pitti ; également connu sous le nom de Trésor des Médicis, ses 27 salles abritent une vaste collection de pièces inestimables d’orfèvrerie, d’argenterie, de camées, de cristaux, d’ivoire et de pierres semi-précieuses, dans des salles souvent décorées de fresques.
la galerie d'Art moderne, au palais Pitti, présente l'art italien de la fin du XVIIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle ;
le musée du couvent San Marco qui abrite la plus riche collection au monde d’œuvres de Fra Angelico, qui a vécu et travaillé ici, notamment ses fresques dans chacune des cellules des moines et son Annonciation à Marie;
le musée de l'Histoire de la science (histoire de la science) : instruments scientifiques (comme une sphère armillaire d'Antonio Santucci, un perspectographe), les collections Médicis et de la dynastie Lorraine, des laboratoires et des expositions thématiques, permanentes et temporaires. Dans une des vitrines consacrées à Galilée, on peut voir la relique momifiée de l'index de Galilée, celui-là même ayant désigné les astres qu'il voyait avec sa lunette astronomique lors de sa première présentation ;
le musée de l'Œuvre du Duomo (Museo dell'Opera del Duomo) qui contient des sculptures originales des façades du dôme, des maquettes préliminaires et des outillages de sa construction ; les originaux des losanges et hexagones sculptés du Campanile ; les panneaux en bronze doré du Baptistère ;
le musée Salvatore Ferragamo, consacré au travail créatif du styliste italien, se trouve à l'intérieur du palais Spini Feroni, le siège historique de la maison de couture ;
le musée Stibbert, comprenant une riche collection d'armes et d'armures, et diverses collections léguées à la ville par un riche collectionneur britannique ;
le musée Horne, abritant une collection d'objets anciens, de manuscrits et de peintures des Trecento et Quattrocento, légués en 1916 à la ville par l'historien d'art et collectionneur anglais Herbert Horne.
les fortifications entourant la ville, les Mura di Firenze (ce qu'il en reste depuis le réaménagement urbanistique de la ville au XIXe siècle, le Risanamento) ;
les portes d'entrée dans la ville du temps de l'intégrité des fortifications, dont certaines restent de vraies portes telles la Porta Romana et la Porta San Giorgio ; d'autres sont devenues des monuments au centre des places récentes le long des boulevards périphériques (Viali di Circonvallazione) comme la Porta San Gallo sur la Piazza della Libertà, la Porta San Niccolò sur la Piazza Giuseppe Poggi, la Porta alla Croce sur la Piazza Cesare Beccaria, etc. ;
six tours dans le quartier de Santa Croce : Torre degli Alberti, Torre dei Bagnesi, Torri di Corso Donati, Torre dei Filipetri, Torre dei Pazzi di Valdarno, Torri dei Peruzzi ;
dix tours dans l'Oltrarno : Torre del Gallo, Torre degli Angiolieri, Torri dei Barbadori, Torre dei Belfredelli, Torre dei Lanfredini, Torre dei Mannelli, Torre dei Marsili, Torre dei Ramaglianti, Torre dei Rossi-Cerchi, Torre degli Ubriachi.
Le Scoppio del Carro, l'explosion du char chaque année devant la cathédrale Santa-Maria del Fiore pour le dimanche de Pâques ;
le tournoi de Calcio Storico, qui a lieu chaque année devant la basilique Santa-Croce, qui maintient la tradition de jeu de balle au pied florentin hérité du Moyen Âge[24].
Le Lys de Florence, d'argent, à la fleur de lys florencée de gueules.
Le lys rouge (il Giglio), distinct des lys jaunes de l'Emblème des Rois de France, symbolise la cité de Florence. Il est nommé « fleur de lys florencée » et est semblable au meuble présent dans les armes de Lille. Ce symbole figure sur l'ancienne monnaie de la cité-État, le florin (fiorino à rapprocher tant de fiore (« fleur ») que de Fiorentia, ancien nom toscan de la cité), et lui donne son surnom littéraire, la Cité au lys rouge.
Florence a une équipe de football célèbre, la Fiorentina, surnommée la Viola, d'après la couleur violet de son maillot. Fondé en 1926, le club joue au stade Artemio Franchi (46 000 places), a gagné une Coupe d'Europe en 1961 et participé à plusieurs finales européennes[25]. Le Forum Nelson Mandela est la grande salle omnisports de la ville (8 200 places).
Le tourisme est, de loin, la plus importante de toutes les industries et la majeure partie de l'économie florentine repose sur l'argent généré par les arrivées internationales et les étudiants qui étudient dans la ville[5]. La valeur du tourisme pour la ville s'élevait à quelque 2,5 milliards d'euros en 2015 et le nombre de visiteurs avait augmenté de 5,5% par rapport à l'année précédente[28]
Florence compte à peu près 35 000 chambres d’hôtes et 23 000 emplacements hors hôtel (campings, locations de chambres ou gîtes). Le nombre annuel de nuitées s’élève à 10 millions, un tiers des touristes sont italiens, 20 % américains, 13 % allemands, 8 % japonais, 7,8 % anglais, 5,7 % français et 5 % espagnols. La galerie des Offices reçoit 1 875 000 visiteurs, tandis que la Galleria dell'Accademia reçoit 1 200 000 visiteurs. La fréquentation de Florence liée aux congrès et aux foires s’est largement développée grâce au réaménagement au cours des années 1990 du centre des congrès[29].
En mars 2021, le maire de la ville Dario Nardella et celui d'une autre ville très concernée par le tourisme durable, Venise, tous deux inquiets des « dommages causés par le tourisme de masse »[30], ont présenté un projet de relance du tourisme dans leurs villes respectives, afin de faire émerger « un nouveau modèle de tourisme qui serait lié également à la valorisation, à la promotion et à la protection des villes d'art »[30]. Les deux maires engagés dans ce projet de long terme de tourisme durable ont estimé qu'il requiert « plus de pouvoir afin de mieux réglementer l’industrie touristique »[30]. Ils ont réclamé du gouvernement italien une augmentation du nombre d’agents de police[30], des fonds pour les transports publics[30] et une nouvelle réglementation pour les guides touristiques[30], mais aussi pour les locations de logements à court terme[30].
Florence est confrontée à la crise du logement, tout comme d'autres grandes villes italiennes. Avec une offre considérablement réduite, le salaire moyen ne permet plus de s’y loger. Entre 2016 et 2022, les prix des logements ont ainsi crû de 42 %. Le coût de la vie dans la ville, même dans un appartement de 35 mètres carrés, est désormais supérieur au salaire moyen des moins de 35 ans, selon la Confédération italienne des syndicats de travailleurs. Selon le syndicat des locataires CGIL-Sunia, les expulsions de personnes qui ne sont plus en mesure de payer leurs loyers, en forte hausse, se traduisent de plus en plus par la transformation de logements en locations touristiques. Pour tenter d’endiguer le phénomène, le conseil municipal a adopté en octobre 2023 une mesure « anti-Airbnb »[31].
Florence a une économie diversifiée active surtout dans le secteur tertiaire. Important centre ferroviaire et routier, la ville est aussi le siège d’une activité industrielle mécanique (comme Selex Galileo, Beta Motor ou la Nuovo Pignone), chimique, pharmaceutique (le Groupe Menarini par exemple), le travail du cuir (Braccialini), de l’habillement (souvent dans le secteur du luxe, comme Roberto Cavalli, Gucci, Ermanno Scervino et Ferragamo), du mobilier[5]. Il y a de nombreuses entreprises typographiques et éditoriales ainsi qu’un artisanat florentin, d’antique réputation, surtout dans le secteur mobilier (ébénisterie), de la porcelaine (Richard Ginori), de la carte décorée, du bronze et de l’orfèvrerie[32]. Les produits traditionnels et locaux, tels que les antiquités, la verrerie, la maroquinerie, les reproductions d'art, les bijoux, les souvenirs, le métal et la ferronnerie élaborés, les chaussures, les accessoires et les vêtements de haute couture, dominent également un secteur équitable de l'économie de Florence.
Dans une étude publiée en 2016, des économistes ont constaté que les familles riches de Florence sont généralement héritières de fortunes constituées depuis le XVe siècle[33].
La ville est un centre important du commerce, avec une activité de haute spécialisation et très diversifiée. Le centre de la ville, outre l’activité liée au tourisme et à l’accueil, est l’hôte de nombreuses activités traditionnelles (travail du cuir), magasins de produits artisanaux et produits typiques. Les dernières années du XXe siècle ont vu l’érosion de l’activité artisanale au profit des grandes chaines internationales actives surtout dans le secteur de la mode, qui par des magasins associés aux marques les plus importantes du secteur, ont créé (surtout via de’ Tornabuoni, via della Vigna Nuova, via degli Strozzi) un quartier de commerce de luxe.
La grande distribution est active dans la zone externe au centre urbain et près de l’aéroport de Florence-Peretola, Osmannoro concentre de nombreuses activités industrielles.
Florence a une longue tradition de la mode. En 1300, Florence était devenue un centre de production textile en Europe. Beaucoup de familles riches de la Renaissance étaient des acheteurs importants de vêtements raffinés produits localement, et les spécialistes de la mode dans l'économie et la culture de Florence à cette période sont souvent sous-estimés[34]. Florence est considérée par certains comme le berceau et le premier centre de l'industrie de la mode moderne (après la Seconde Guerre mondiale) en Italie. Les « soirées » florentines du début des années 1950 organisées par Giovanni Battista Giorgini étaient des événements où plusieurs créateurs italiens ont participé à des expositions de groupe et ont d'abord attiré l'attention internationale[35].
L'industrie de la haute couture est importante : la ville s'enorgueillit de maisons de mode célèbres telles Gucci, Salvatore Ferragamo, Enrico Coveri, Roberto Cavalli, Emilio Pucci, Patrizia Peppe, Conte of Florence, et beaucoup d'autres. D'autres acteurs majeurs de l'industrie de la mode comme Prada et Chanel ont de grands bureaux et magasins à Florence ou en périphérie. La majorité de ces enseignes sont concentrées dans le secteur des commerces de luxe des Via Tornabuoni et Via della Vigna Nuova[36]. C'est à Florence que s'est tenue en 1951 le premier défilé de haute couture italien, via dei Serragli[35]. La ville abrite depuis cette date une série d'évènements de mode prestigieux : Pitti Imagine, qui se tient chaque année dans différents lieux de la cité. Parmi eux, le Pitti Uomo, né en 1972, est un salon international de mode masculine qui se tient deux fois par an : c'est l'un des plus importants rendez vous du monde. Tous les ans également se tient le Percorsi di Moda a Firenze, une série de visites guidées permettant de visiter les lieux de création et les produits liés à la mode à travers la ville. Enfin, Florence possède une importante école de mode, le Polimoda Istituto Internazionale Fashion Design & Marketing, ainsi que l'Accademia Italiana, située au palais Pitti, école de mode, graphique et design.
Florence abrite l'unique musée italien consacré à la mode, le musée de la Mode et du Costume (dans les jardins du Palais Pitti), et depuis 1995, s'est installé le musée Salvatore Ferragamo dans le palais Spini Ferroni. La ville comprend également le musée Gucci, Piazza della Signoria à côté du Palazzo Vecchio. Il retrace l'histoire de la maison de luxe de sa création à nos jours.
En 2022, la série italo-allemande The Net - gioco di squadre de Volfgango de Biasi, transmise par la RAI, raconte le quotidien d'un club de football à Florence, en plein marasme financier.
La cuisine florentine est issue d'une tradition de cuisine paysanne plutôt que de cuisine élevée. La majorité des plats sont à base de viande. L'animal entier était traditionnellement mangé ; les tripes (trippa alla fiorentina) et l'estomac (lampredotto) étaient autrefois régulièrement au menu et sont toujours vendus dans des kiosques typiques répandus dans toute la ville. Les antipasti comprennent les crostini toscani, des rondelles de pain en tranches garnies d'un pâté à base de foie de poulet et des viandes en tranches (principalement du prosciutto et du salame). Le pain toscan, typiquement sans sel, figure fréquemment dans les plats florentins, en particulier dans ses soupes, comme la ribollita et la pappa al pomodoro, ou dans la salade de pain et de légumes frais appelée panzanella qui est servie en été. La bistecca alla fiorentina (bifteck à la florentine) est une autre spécialité.
Parmi les desserts, le schiacciata alla fiorentina, un gâteau de pain plat blanc, est l'un des plus populaires ; c'est un gâteau très moelleux, préparé avec des ingrédients simples, typiques de la cuisine florentine, qui se déguste surtout au carnaval. Le zuccotto (en français « bombe glacée ») est un dessert glacé local. On peut enfin citer les crêpes à la florentine.
En ville, il existe des pistes cyclables mais leur entretien laisse à désirer ainsi que les liaisons entre les différentes pistes. Utiliser le vélo en dehors du centre historique s’avère assez dangereux à cause de l’importance du trafic.
Les transports urbains à Florence sont constitués de lignes d’autobus et minibus (utilisés dans le centre de la ville) administrés par l’ATAF qui gère aussi deux lignes touristiques avec des autobus à double étage découverts[38].
Il existe aussi un réseau d’autobus long parcours, les principales agences sont SITA, Copit, CAP et Lazzi.
Pour lutter contre l’engorgement chronique des rues à cause du trafic, la ville s'est lancée dans la construction d'un réseau moderne de tramway. Cependant un certain nombre de citoyens opposés au projet ont réclamé un référendum qui s’est tenu le [39]. La majorité des votants a toutefois approuvé le projet. Une première ligne reliant la gare centrale à Scandicci a été inaugurée le [40]. Elle a 14 stations sur une longueur de 7,8 kilomètres[40]. La ville espère accueillir 9,8 millions de passagers par an à bord de cette première ligne[40]. Après appel d'offres, l'exploitation et la maintenance ont été attribuées pour une durée de 30 ans à RATP Dev, filiale de la RATP[40]. RATP Dev travaille également à la conception de deux autres nouvelles lignes de tramway (lignes 2 et 3)[40]. En 2018 la ligne 1 a été prolongée, et la ligne 2 inaugurée l'année suivante jusqu'à l'aéroport[41]. En 2019 le réseau compte donc 2 lignes, soit 17 km et 37 stations[42],[43].
Une troisième ligne est en cours de construction[42],[43].
Le centre historique de la ville est fermé au trafic à l’exception des autobus, des taxis et des résidents en possession d’un permis. Cette zone est appelée « ZTL » (Zone à Trafic Limité) et est divisée en cinq secteurs. L’entrée est protégée par une porte télématique. L’interdiction d’accès de la ZTL est de 7 h 30 à 19 h 30 les jours fériés et le samedi jusqu’à 18 h. L’été, l’interdiction est étendue la nuit de 22 h 30 à 3 h les jeudis, vendredis et samedis. La traversée est possible aux véhicules à traction animale, aux bicyclettes, aux cyclomoteurs et aux motos. À l'intérieur du centre historique, des zones piétonnes sont strictement réservées aux piétons et aux cyclistes.
En dehors du centre historique, ZCS (Zone à stationnement contrôlé) se compose de 14 zones correspondant aux autres parties de la ville. La ZCS est gérée par la société Servizi alla Strada S.P.A.[44] qui s’occupe de contrôler les parkings de la ville. Les résidents peuvent demander à la commune un permis afin de pouvoir stationner leur véhicule dans leur zone résidentielle ; en dehors de la zone, le stationnement est payant pour les Florentins comme pour les étrangers.
La ville est desservie par deux autoroutes, l'A1 et l'A11, qui la relient à la côte toscane et au nord et au sud de l'Italie. De plus, d'autres routes nationales et régionales l'unissent au reste de la Toscane et à l'Émilie-Romagne, la ville est reliée par deux grandes voies respectivement à Sienne et au Valdarno inférieur vers Pise et Livourne.
Important nœud routier, Florence est le point de départ et de passage de plusieurs routes nationales dont la Via Cassia qui conduit à Rome et la Via della Futa qui rejoint Bologne.
Avec l'entrée en fonction du train à grande vitesse TAV, la ville est desservie selon l'axe principal Turin-Milan-Naples. Il existe un projet de liaison souterraine qui atteindra la future gare de Florence Belfiore afin d'éviter de desservir la gare de Santa-Maria-Novella qui est en cul-de-sac[46].
Florence dispose d'un aéroport qui se trouve sur le territoire de la commune de Sesto Fiorentino à 4 km au nord-ouest du centre ville. Il existe des liaisons avec le plus grand aéroport toscan, l'aéroport Galileo Galilei de Pise.
↑ ab et c(en) Ehrlich, Blake, Silver, Larry A. and Foot, John., « Florence (Italy) », dans Britannica Concise Encyclopedia, (lire en ligne) (consulté le )
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↑Bruce, S.G., Ecologies and Economies in Medieval and Early Modern Europe: Studies in Environmental History for Richard C. Hoffmann, Brill, (ISBN9789004180079, lire en ligne), p. 48
↑Chant, C. et Goodman, D., Pre-Industrial Cities and Technology, Taylor & Francis, (ISBN9781134636204, lire en ligne), p. 141
↑Tout le paragraphe sur les données du tourisme provient de « Turismo 2000, dati sugli aspetti essenziali del movimento turistico nella provincia di Firenze », Agence pour le tourisme Florence, 2001.
↑ abcdef et g"L’Italie en marche vers une industrie touristique plus durable" par Le Petit Journal de Rome le 21 juillet 2021 [1]
↑« Pourquoi la crise de l’immobilier s’installe en Europe », Le Monde.fr, (lire en ligne)