Elle compte 22 915 habitants[3] au premier janvier 2024, sa superficie est de 5 948 ha et l'altitude moyenne est de 156 m. La densité est de 385,26 habitants/km2. La commune est située dans l'arrondissement de Charleroi. Fleurus est souvent appelée la « cité des Bernardins ».
La première mention du toponyme date de 868-869 dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes, sous la forme Fledelciolum ou Flederciolum qui est devenu Fleurjoux (petit Fleurus). Au Xe siècle, dans la Chronique de Waulsort, on trouve Flerus et dans le décret de Notger en 980, Flerosium. On rencontre aussi la forme Flerusium en 1033, latinisation de la forme romane de Flerus. Quant à la Charte des libertés communales de 1155, elle mentionne Flerus, et celle de 1247, Fleru[4].
Le toponyme Fleurus viendrait de Fleder ou Fledera augmentée du suffixe celtique aus, qui a donné Flederaus, par contraction Fleeraus, Fleraus, puis plus tard Flerues, Fleruis, Flerus, et finalement Fleurus. En bon latin, le nom de l'entité était Flerosium ou Flerosiensis, mais on trouve aussi notamment Flerucensis, Flerucensium. Ce n'est qu'au XVIIe siècle qu'apparaît le toponyme Fleurus, antérieurement c'était généralement Fleruis, Flerues et Fleru qui étaient utilisés ou l'une de ses nombreuses variantes. Le mot celtique Fledera, formé du radical Fled et du suffixe hydronymique era, affaiblissement de ara, était utilisé pour désigner un cours d'eau. Fledera désignait probablement le ruisseau qui traversait la ville de Fleurus et qui était plus important que de nos jours. Au Moyen Âge, il était appelé li riu, puis li ry, puis le ry et le rieu[5].
Des traces d'agriculture datant du Néolithique ont été retrouvées, notamment dans les lieux-dits de Fleurjoux et de Neuve Baraque. Sous la domination romaine, grâce à la construction d'une chaussée romaine (la chaussée Brunehaut, reliant Bavay à Cologne), nous retrouvons les premières traces d'activités à Fleurus.
En octobre 1155, Henri l'Aveugle, comte de Namur, affranchit la commune qui devient la ville franche de Fleurus. Henri l'Aveugle possédait le château d'Heppignies. C'est de ce moment-là que date le premier étage de l'église Saint-Victor. Sa Charte fut confirmée en 1247 par Baudouin de Constantinople, et son sceau, au XIVe siècle, « écu au lion à une cotice brochant, accompagnée dans le champ de deux crosses adossées » témoigne de ses appartenances au comté de Namur. En effet, le lion (de sable) à une cotice (de gueules, sur fond d'or) était le blason des comtes de Namur, les crosses rappelant la juridiction et les droits seigneuriaux qu'y possédait le chapitre de Saint-Lambert de Liège, après l'abbaye de Lobbes.
Du fait de son emplacement stratégique, la ville fut le théâtre de nombreuses batailles (on en connaît plus de 140, et 31 dévastèrent la ville).
Les plus connues eurent lieu :
En 1622, pendant la guerre de Trente Ans, le général espagnol Gonzalès de Cordoue livre bataille aux Allemands.
En 1794, une nouvelle bataille a lieu entre Français et Autrichiens, et les Français, sous le commandement du général Jourdan, l'emportent une nouvelle fois[8].
La dernière bataille (de l'époque française) dite de Fleurus a lieu en 1815 à Ligny. C'est en effet de Fleurus que Napoléon Ier emporte sa dernière victoire avant la défaite de Waterloo. La chambre où l'empereur a passé la nuit précédant cette bataille a été reconstituée au Château de la Paix, aujourd'hui siège de l'administration communale fleurusienne.
Les batailles de Fleurus les plus connues sont les plus récentes, il n'en est généralement cité que trois.
Encore pendant les deux guerres mondiales, Fleurus fut le théâtre d'affrontements, mais pas de bataille à proprement parler sauf au Vieux Campinaire où eut lieu une bataille de chars en septembre 1944.
Église Saint-Victor de Fleurus. D'origine romane mais maintes fois remaniée, voire reconstruite principalement au XVIIIe et XIXe siècles[9],[10]. L'église est de style classique (intérieur et extérieur) et gothique pour le chœur.
Corps d'entrée de l'ancienne abbaye de Soleimont. Construit en briques et en moellons de grès datés des XVIe siècle[11].
L'ancien hôtel de ville. Son érection fut décidée en séance du conseil communal, le . Les plans furent confiés à l'architecte Simon de Trazegnies et terminé en 1905[12]. Après la fusion des communes l'administration a déménagé dans le château de la Paix.
Bâtiment dit « Au Coq d'Or », place Albert 1er. Daté de 1834 élevé pour les besoins de l'administration communale, appelé Régence et que celle-ci conserva jusqu'en 1871[13].
Institut supérieur catholique (Institut Notre-Dame). Aménagé depuis 1912 au départ d'un édifice nommé château Zualart et qui appartenait à la famille de Crawhez[14].
Ancien moulin Naveau. Remontant à la fin du XVIIIe siècle[15]. Du haut du moulin que Napoléon regarda et dirigea ses troupes lors de la bataille de Ligny, le [16].
École communale (actuellement la maison des jeunes « L'Alternative »). Bâtie en 1879 dans un style baroque flamand[17].
Ancienne ferme de Martinrou. Remontant au XVIIe siècle[17].
Chapelle Notre-Dame de Martinrou. À l'emplacement d'une chapelle du XVIe siècle dédiée à Saint-Pierre, petit oratoire moderne de 1938 restaurée en 1946[17].
Église Saint-Joseph (Le Vieux Campinaire). Construite en 1911 d'inspiration néo-romane[18]. L'abbé C. Bivort réussit à faire démembrer la paroisse Saint-Victor pour constituer la paroisse Saint-Joseph du Campinaire. Celle-ci fut délimitée par acte du par l'évêché de Tournai. L'autorité communale reconnut cette paroisse et l'arrêté royal du parut dans le Moniteur du 30 du même mois[19].
Ancienne ferme de la Tourette, ayant appartenu à la famille de Montaigle ainsi que l'atteste la pierre armoriée placée au-dessus de la porte d'entrée du logis[17].
Chapelle Sainte-Anne. Oratoire construit en briques et moellons calcaires construit au début du XVIIe siècle et remanié après la Révolution française tout au long du XIXe siècle et en 1937[21].
Monument "Aux victoires françaises".Château de la Paix. De style classique de la fin du XVIIIe siècle[22]. L'empereur Napoléon 1er y passa la nuit du 16 au 17 juin après la bataille de Ligny[23]. Aujourd'hui le château est devenu l'hôtel de ville de Fleurus.
Ferme de la Paix, dite aussi Grande Cense (XVIIe siècle)[24].
Chapelle Saint-Roch et Saint-Quirin. Construite en 1634 en l'honneur de Saint-Roch et Quirin a cause des épidémies de peste qui sévirent dans la région en 1625 et 1628 et restaurée en 1895 et 1918[24],[25].
Le , un travailleur qui intervenait dans une installation de stérilisation par rayonnements ionisants chez Sterigenics à Fleurus, a été irradié par une source de cobalt 60. Cet accident a été classé au niveau 4 de l'Échelle internationale des événements nucléaires.
Le , une fuite d'iode-131 radioactif s'est produite dans les installations de l'IRE, qui a été critiqué pour sa réaction tardive, le manque d'information au public et une série d'erreurs commises pendant et après cette fuite. Cette fuite a été classée au niveau 3 sur une échelle de gravité qui va jusque 7[27]. Depuis ce jour, des mesures de sécurité supplémentaires sont prises pour éviter tout autre fuite.
Fleurus devait en grande partie sa richesse aux mines de charbon installées sur sont territoire depuis le XVIIIe siècle et exploitées dans le hameau du Vieux-Campinaire[28].
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Complexe sportif.
La Ville de Fleurus dispose de plusieurs centres sportifs gérés par une ASBL communale, FleuruSports, dont le président est l'Échevin des Sports. Le principal, la "Plaine des Sports", comporte, outre différents terrains et salles dédiés notamment au football, tennis, athlétisme, arts martiaux ou pétanque, une piscine. Elle accueille par ailleurs un club proposant différents sports pour personnes handicapées : tennis de table, natation, psychomotricité, haltérophilie et water-polo[44],[45].
Les bernardins, biscuits typiques de Fleurus, semblables à des macarons aux amandes, s'appellent les « sans pareils »[46]. Ils existent depuis plus d'un siècle et sont toujours vendus dans quelques pâtisseries de la rue des Bourgeois.
La cavalcade de Fleurus est un festival folklorique international qui se tient annuellement à Pâques. Organisée par quatre sociétés de Gilles, une vingtaine de groupes de danse et de musique paradent dans les rues du bourg[47].
Henri Pétrez(wa), un des plus grands auteurs wallons du XXe siècle, né et mort à Fleurus, est connu pour ses cinq recueils de fables, les « Fauves du Baron d' Fleûru », écrites sous un pseudonyme (Baron d' Fleûru) qui était le sobriquet de sa maman, Cicîle du Baron. Il a également publié ses souvenirs dans un ouvrage intitulé « Fleûru dins m' vikérîye ».
Son tombeau, dans le cimetière de Fleurus, porte la maxime suivante : « Passant, eûchîz ène pinséye an walon » (Passant, ayez une pensée en wallon).
Oscar-Paul Gilbert (1898-1972), journaliste, écrivain, scénariste et réalisateur.
Arthur Grumiaux (1921-1986), violoniste, qui passa une grande partie de son enfance à Fleurus, où il reçut ses premières leçons de musique de son grand-père maternel Joseph Fichefet.
Bernard Tirtiaux (1951-), écrivain, maître verrier, acteur de théâtre, chanteur.
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne).
↑Le blason populaire Bernardin(e) désigne également les habitants de Fleurus. (ibid.)
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 341
↑La rue de Fleurus à Paris commémore cette bataille depuis 1795
Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN2-87009-588-0, lire en ligne)
André Lépine, Les charbonnages du Pays noir en cartes postales anciennes, Cahier du Musée de Cerfontaine n° 503, 100 vues, 1996. — Au début du XXe siècle, le bassin houiller de Charleroi était partagé en 31 concessions.
Jean-Loup Robaux, Un "occasionnel" sur la bataille de Fleurus (1622) (Libelle de Jean de Robaulx, seigneur de Daussois, gouverneur de la ville de Beaumont, sur cette bataille contre Mansfeld), cahier du Musée de Cerfontaine n° 424, 31 pages, 1998.
José Cosse et Michel Royaux, Fleurus, 100 ans Dji m'souvé bé, La Confrérie de la Cité des Bernardins de Fleurus, 96 p.
Charles Mathieu, Fleurus en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne, , 38 p.