Ferdinand Hamelin
Grand chancelier de la Légion d'honneur | |
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Ministre de la Marine | |
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Ministre de la Marine et des Colonies | |
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Sénateur du Second Empire | |
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Préfet maritime de Toulon | |
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Caveau des gouverneurs (d) |
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Homme politique, officier de marine |
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Ferdinand Alphonse Hamelin (né le 16 fructidor an IV () à Pont-l'Évêque, Calvados, et mort le à Paris) est un amiral de France, ministre de la marine sous le Second Empire. Il est le neveu de l'amiral Emmanuel Hamelin.
Biographie
[modifier | modifier le code]Les débuts
[modifier | modifier le code]Ferdinand-Alphonse Hamelin naît le à Pont-l'Évêque (Calvados). Neveu du contre-amiral Jacques Félix Emmanuel Hamelin, il entre à son tour dans la marine en 1805 comme mousse. À l'âge de treize ans, il est nommé aspirant, et il reçoit son baptême du feu, le , au large de Cherbourg. Fait prisonnier par l'ennemi en mer des Indes, il reçoit son premier commandement à son retour en France, en décembre 1810. À quinze ans, il est enseigne de vaisseau, et commande la huitième division de garde-côtes. En janvier 1814, il embarque sur la frégate Terpsichore, il est à nouveau capturé, puis libéré à la chute de Napoléon.
La carrière
[modifier | modifier le code]Ferdinand Hamelin fait campagne au Brésil, sur l' Hermione (1816-1817), puis, promu lieutenant de vaisseau, il commande la Cauchoise, et la Guerrière, à l'escadre du Levant. Il parcourt la mer des Antilles, sous les ordres du contre-amiral Jurien (1824-1825), combat les pirates de l'archipel grec à la tête de la gabare Lamproie. Passé capitaine de frégate, il sert sur le Scipion, et commande les bricks Euryale et Actéon, lors de l'expédition d'Alger, sous les ordres du vice-amiral Duperré; il se distingue lors du débarquement de Sidi-Ferruch (). On lui confie le commandement des frégates Calypso, Résolue, en Orient, puis il fait campagne sur les côtes occidentales d'Amérique à bord de la Favorite. Capitaine de vaisseau en janvier 1836, il commande le Triton, l' Iéna, et le trois-ponts Océan, comme capitaine de pavillon de l'amiral Hugon. Officier de la Légion d'honneur en avril 1841, il obtient ses étoiles de contre-amiral le . Major général à Toulon en 1842, il commande ensuite la station des côtes occidentales d'Amérique de 1844 à 1848.
Amiral et ministre
[modifier | modifier le code]Hamelin est appelé à Paris au début de 1848. Promu vice-amiral le , il décline la proposition que lui fait François Arago, alors ministre de la marine et des colonies, de reprendre le portefeuille à sa suite. Hamelin exerce diverses fonctions dans des conseils et commissions au ministère, avant d'être nommé préfet maritime de Toulon en .
En juillet 1853, Napoléon III fait appel à lui pour prendre la tête de l'expédition de Crimée. Il se distingue par plusieurs opérations victorieuses, notamment le bombardement d'Odessa (), où soixante navires marchands russes sont coulés, et le débarquement d'Eupatoria (). Il échappe miraculeusement à la mort lors du bombardement de Sébastopol (), lorsqu'un obus fait exploser la dunette de son navire, la Ville-de-Paris, blessant grièvement une partie de son état-major. Le , Hamelin est élevé par l'Empereur à la dignité d'amiral de France. Revenu en France, il prend le la tête du ministère de la marine, à la suite de Théodore Ducos.
Officier courageux et intransigeant, Hamelin n'est par contre pas un habile politique. On se souvient qu'il est entré dans la carrière à treize ans: il n'a guère de talent à écrire et à parler. En 1856, le futur amiral La Roncière Le Noury, qui fait partie de son état-major, persifle même: « Le plus sot est incontestablement le ministre. C'est une brute. Il ne comprend pas et il est ignorant. » De fait, Hamelin se contente de suivre la politique initiée par Théodore Ducos, et se repose sur les directeurs de son ministère pour quelques innovations : Dupuy de Lôme pour la mise en chantier du premier navire cuirassé, Layrle pour la rédaction du code de justice maritime. Il ordonne les expéditions de Cochinchine (1857-1860) et d'Italie (1859).
La retraite
[modifier | modifier le code]Le , Napoléon III présente au conseil des ministres son projet de réforme concernant le droit d'adresse. Hamelin, qui se sent malade et vieillissant, profite du mouvement de désapprobation des ministres pour présenter sa démission, sans toutefois exprimer d'opinion claire sur un point de politique pour lequel il ne se sent pas concerné. Le , l'Empereur met un terme à sa carrière en le nommant grand chancelier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur. Il meurt quatre ans plus tard, le . Le 26 janvier, au terme de grandioses funérailles, il est inhumé aux Invalides.
Il avait épousé Joséphine Adèle Simon (1810-1868) le à Toulon, issue d'une famille bourgeoise[1] originaire de Provence, présente depuis au moins le XVIe siècle à Saint-André-les-Alpes et dans ses environs[2], qui lui a donné trois enfants :
- Emmanuel Hamelin (1830-1896), chevalier de la Légion d'honneur[3], officier de marine (école navale promotion 1846)
- Frédéric Hamelin (1833-1864), chevalier de la Légion d'honneur[4], officier de marine
- Adélaïde Hamelin (1844-1901)
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Médaille de Sainte-Hélène (1857)
- Grand-croix de la Légion d'honneur (1856)
Postérité
[modifier | modifier le code]- Une rue à Pont-l'Évêque, la Rue Hamelin, dans le département du Calvados, porte son nom. Rue centrale qui traverse une partie de la ville.
- Une rue à Bétheny, dans le département de la Marne porte son nom ; près des Docks Rémois, où des voies portent le nom de célèbres navigateurs.
- Une rue de Paris porte son nom.
- La caserne de Vaucelles, détruite en 1944, avait été rebaptisée à son nom.
- Un cargo mixte de la Compagnie des chargeurs réunis a porté le nom de Amiral-Hamelin. Mis à flot en 1901, réquisitionné le , il a été torpillé et coulé le par un sous-marin allemand alors qu'il transportait des troupes et des munitions de Marseille à Salonique[5].
- Une préparation militaire Marine porte son nom dans la commune d'Epron, dans le Calvados, département de sa naissance.
Sources
[modifier | modifier le code]- Vapereau, Dictionnaire des contemporains, Hachette 1858.
- « Ferdinand Hamelin », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Jean-Philippe Zanco, Dictionnaire des ministres de la marine 1689-1958 [détail des éditions]
- Jean-Philippe Zanco (dir.), Dictionnaire des ministres de la marine, SPM 2011.
- Capitaine de Corvette Grisel. Ecole de guerre navale. La guerre de Crimée (1922). Publication https://gallica.bnf.fr
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Armoiries portant "D'azur, à une montagne de six coupeaux d'or, surmontée d'une étoile à huit branches de même" (Armorial général de France, Charles d'Hozier (1697-1709, XXX Provence, II)
- Alain Collomp, Alliance et filiation en haute Provence au XVIIIe siècle (Annales 1977, p. 445-477))
- « Cote LH/1261/84 ».
- « Cote LH/1262/3 ».
- Paul Chack. On se bat sur mer. Éditions de France, Paris, 1926, pp.15-24.
Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ministre du Second Empire
- Amiral français du XIXe siècle
- Ministre français de la Marine
- Préfet maritime de Toulon
- Personnalité de la monarchie de Juillet
- Grand chancelier de la Légion d'honneur
- Sénateur du Second Empire
- Amiral de France
- Militaire français de la guerre de Crimée
- Militaire français des guerres napoléoniennes
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Chevalier grand-croix honoraire de l'ordre du Bain
- Titulaire de la médaille de Sainte-Hélène
- Naissance en septembre 1796
- Naissance à Pont-l'Évêque (Calvados)
- Décès en janvier 1864
- Décès dans le 7e arrondissement de Paris
- Décès à 67 ans
- Personnalité inhumée dans le caveau des gouverneurs