Ernest Caylus
Préfet de la Dordogne | |
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Préfet de la Marne | |
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Jean-Baptiste Ernest Caylus, né le à Paris[1] et mort en à New York, est un journaliste, homme d'affaires et haut fonctionnaire français, républicain deux fois réfugié à New York.
Biographie
[modifier | modifier le code]Ernest est le fils de Pierre Martin Caylus, pharmacien à Paris, et de Jeanne Marie Ferdinande Gannal, la sœur de Jean-Nicolas Gannal.
Ernest Caylus entre à l'École polytechnique en 1831. Il est, avec Latrade, un des 27 élèves de l’École polytechnique compromis dans les affaires d'avril 1834[2],[3] et il se refugie avec Latrade à New York. Il y est employé dans le commerce, puis il fonde son propre commerce. Il est à New York correspondant du National. Le 23 novembre 1844[4], il épouse Thérèse de Ruyter (1819-1879), la fille de John de Ruyter, descendant de l’amiral Michiel de Ruyter (1607-1676)[5].
À la révolution française de 1848, il retourne en France, où son ancien condisciple Latrade est devenu commissaire général de la République pour la Dordogne et la Gironde. Caylus est nommé le 2 juin 1848 préfet de la Dordogne, le premier préfet de la Deuxième République dans ce département. Le 31 octobre 1848, il est nommé préfet de la Marne[6].
Mais le 31 décembre, après l'élection de Louis-Napoléon Bonaparte, Caylus démissionne et devient directeur du National, journal républicain fondé en 1830. Après le coup d'État du 2 décembre 1851, Caylus risque d'être emprisonné[7] et il fuit de Paris par Le Havre en Angleterre. En 1852 il est de retour à New York. Il fonde avec son beau-père l'entreprise Caylus, de Ruyter & Co[8], qui devient par la suite E.Caylus, Bechet & Co. Il était le premier président du French Benevolent Society of New York, membre de la Chambre de Commerce et membre du Board of Éducation[9]. Il est nommé vers 1870 consul général de France à New York, mais cette nomination demeure sans suite. Il reste à New York jusqu'à sa mort en mars 1878. Il laisse deux filles, Thérèse et Louise [10].
Œuvre
[modifier | modifier le code]- 1859 : « Politique extérieure des États-Unis. Doctrine Monroe ».
Références
[modifier | modifier le code]- Archives de Paris, fichier de l’état-civil reconstitué.
- François Vincent Raspail, Procès des vingt-sept, ou de la Société des Droits de l'Homme et des élèves de l'école polytechnique, ed. Adolphe Riou, 1834 p. [lire en ligne]
- Gaston Pinet, Histoire de l'école polytechnique, Paris, 1887 p. 217-
- NYC Marriage & Death Notices 1843-1856
- Ernest Caylus. 1826. Graphic reproduction(s) with documentation of a painting.
- Archives Nationales, Dossiers individuels de préfets (1800-1880)
- Œuvres complètes de Victor Hugo. Histoire. Histoire d'un crime, publiées par Paul Meurice, puis par Gustave Simon, p. 412 (Cahier Complementaire : Caylus)
- Ernest Caylus and John de Ruyter, Survivors, &c., Appellants, Against the New-York, Kingston and Syracuse Rail-road Company, Impleaded with George H. Sharpe and Others, Respondent (1875)
- Obituary. - Ernest Caylus, in: New York Times, 2 avril 1878
- The New York Herald, 22 décembre 1922
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :