Division blindée
La division blindée est une unité militaire principalement composée de véhicules terrestres blindés, dont un grand nombre de chars d’assaut. Son emploi devint fondamental dans la stratégie de la guerre blindée et l'organisation des armées à compter de la Seconde Guerre mondiale.
Allemagne
[modifier | modifier le code]Panzerdivision est le nom en allemand de la division blindée.
Lors de la Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Au sein de la Heer
[modifier | modifier le code]Au sein des Waffen-SS
[modifier | modifier le code]Au sein de la Luftwaffe
[modifier | modifier le code]Après guerre
[modifier | modifier le code]- 1re Panzerdivision
- 3e Panzerdivision
- 5e Panzerdivision
- 7e Panzerdivision
- 10e Panzerdivision
- 12e Panzerdivision
France
[modifier | modifier le code]Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Au début de la Seconde Guerre mondiale sont constituées quatre divisions cuirassées qui s'illustrèrent durant la campagne de France[1].
À partir de 1943 furent mises sur pied au sein de l'Armée française de la libération trois divisions blindées de type américain constituant le fer de lance de l'Arme blindée et cavalerie créer en décembre 1942 :
Après guerre
[modifier | modifier le code]Entre 1977 et 1979, l'Armée de terre se réorganise et créée 8 divisions blindées :
- 1re division blindée
- 2e division blindée
- 3e division blindée
- 4e division blindée
- 5e division blindée
- 6e division blindée
- 7e division blindée
- 10e division blindée
Chaque division comporte deux régiments de chars, deux régiments mécanisés, un régiment d'artillerie, un régiment du génie, une compagnie anti-chars, un escadron d'éclairage et un régiment de commandement et de soutien soit environ 8 000 hommes.
La division blindée « modèle 1984 » est une grande unité interarmes de combat d'un effectif supérieur à 10 000 hommes[2].
La division blindée « modèle 1984 », selon les termes établis, est « organisée et entraînée en vue de conduire sur le théâtre européen un combat mobile, en ambiance nucléaire et chimique, de jour comme de nuit, contre un adversaire de même nature, appuyé par des feux puissants aériens ».
Elle comprend d'une manière théorique :
- six unités de mêlée :
- trois régiments de chars issus de l'Arme blindée cavalerie
- deux unités d'infanterie mécanisée sur véhicule de combat d'infanterie de type AMX-10 P
- un régiment d'infanterie motorisée sur véhicule de transport de troupes de type Véhicule de l’Avant Blindé (VAB)
- cinq unités d'appui :
- deux régiments d'artillerie
- un régiment de génie
- un escadron d'éclairage divisionnaire (rattaché pour administration à un régiment de chars)[3]
- une compagnie antichar divisionnaire (rattaché pour administration à un régiment d'infanterie)
- une unité de soutien :
- un régiment de commandement et de soutien
La division blindée est donc équipée d'un matériel spécifique listé ci-dessous :
- 191 chars de bataille de type AMX-30 ou de type AMX-30 B2 dotés chacun d'un canon de 105 mm de type CN-105 F1 en armement principal, d'un canon-mitrailleur de 20 mm de type M693 F1 et d'une mitrailleuse de 7,62 mm modèle AANF1
- 280 véhicules de transport de troupes et autres variantes de type VAB :
- VAB-P : véhicule de transport de troupes avec une mitrailleuse de 12,7 mm ou d'une mitrailleuse de 7,62 mm modèle AANF1
- VAB-PC : véhicule de commandement avec une mitrailleuse de 12,7 mm ou d'une mitrailleuse de 7,62 mm modèle AANF1
- VAB-RATAC : véhicule radar
- VAB-RASIT : véhicule radar
- VAB-SAN : véhicule sanitaire
- VAB-VOA : véhicule d'observation d'artillerie dotée d'une tourelle d'observation
- 114 véhicules de combat d'infanterie et autres variantes de type AMX-10 :
- AMX-10 P : véhicule de combat d'infanterie avec un canon de 20 mm de type M693 F1 et une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm modèle AANF1
- AMX-10 PC : véhicule de commandement avec un canon de 20 mm de type M693 F1 et une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm modèle AANF1
- AMX-10 VOA : véhicules d'observation d'artillerie dotée d'une tourelle d'observation en lieu et place de la tourelle de tir
- 42 véhicules antichars :
- 24 véhicules anti-char de type AMX-10 P MILAN avec poste de tir de missiles antichar (quatre rampes de lancement par poste de tir)
- 12 véhicules anti-char de type VAB-Euromissile HOT avec poste de tir de missiles antichar (quatre rampes de lancement par poste de tir)
- 6 véhicules antichar de type VAB-MILAN avec poste de tir de missiles antichar (quatre rampes de lancement par poste de tir)
- 58 pièces d'artillerie :
- 40 canons automoteurs de type AMX AuF1 montés sur châssis de chars de bataille AMX-30 dotés chacun d'un canon de 155 mm de type GCT en armement principal et d'une mitrailleuse de 7,62 mm modèle AANF1 en armement secondaire
- 18 véhicules de type VAB-MORTIER tractant chacun un mortier de 120 mm MO 120 RT
- 26 canons de 20 mm antiaériens de type 53T2 montés sur camionnettes tactiques
- 16 engins blindés du génie montés sur châssis de chars de bataille AMX-30
- 4 ponts automoteurs d'accompagnement à 2 travures de type Gillois
- 12 systèmes de missiles sol-air portatives à très courte portée de type « Mistral »
Les 4e et 6e divisions blindées sont dissoutes et remplacées par une division aéromobile et une division légère blindée. La 9e division d'infanterie de marine s'organise également selon le modèle de la division légère blindée.
Les 1re, 3e, 5e et 10e divisions blindées sont dissoutes au cours des années 1990.
En 1999, les deux divisions blindées et les deux divisions légères blindées deviennent des brigades :
États-Unis
[modifier | modifier le code]Les premières divisions blindée de l'United States Army, dont l'appellation américaine est Armored Division sont créées en 1940. Ce type d'unité est, en 1945, totalement mécanisée et autonome.
Elle comprend 1 100 véhicules et 10 800 hommes répartis dans 3 bataillons de chars, 3 bataillons d’infanterie blindés et 4 bataillons d’artillerie motorisée.
Chaque bataillon de chars comprend 4 escadrons de 17 blindés soit 68 engins :
- 3 escadrons de tanks moyen M4 Sherman,
- 1 escadron de chars légers M24 Chaffee.
Soit un total de 204 blindés (153 Sherman et 51 Chaffee).
L’organisation diffère quelque peu des autres types de division. Une division blindée est elle-même divisée un 3 « Combat Command » qui constituent une « mini-division blindée » avec 1 bataillon de chars, 1 bataillon d’infanterie blindée et 1 bataillon d’artillerie motorisée.
Les « Combat Command » sont, à l’image de la division blindée, en principe autonomes, mais peuvent, selon les besoins du moment, être intégrés en soutien dans une division d’infanterie.
Liste des divisions blindées américaines, depuis 1995, seule la 1re division blindée est active en 2024 :
Grande-Bretagne
[modifier | modifier le code]Au Royaume-Uni, la division blindée porte le nom d'Armoured Division (écriture britannique de armored avec un "u" supplémentaire). Les divisions blindées britanniques recensées sont :
- Division blindée des Guards
- 1re division blindée
- 7e division blindée
- 10e division blindée
- 11e division blindée
- 79e division blindée
Japon
[modifier | modifier le code]L'armée impériale japonaise fut en retard concernant la guerre blindée par rapport a ses adversaires occidentaux et soviétiques[4]. Elle m'est sur pied trois division blindés en 1942 et une quatrième en 1944 :
- 1re division blindée (armée impériale japonaise)
- 2e division blindée (armée impériale japonaise)
- 3e division blindée (armée impériale japonaise)
- 4e division blindée (armée impériale japonaise)
La 7e division (blindée) formée en 1981 à partir de la 7e division mécanisée et de la 1re brigade blindée est la seule de la Force terrestre d'autodéfense japonaise.
En 1982, elle comptait plus de 6 500 hommes et 230 chars moyens Type 61 et Type 74 et avait la structure suivante :
QG au Camp Higashi Chitose, Chitose, Hokkaidō
- Trois régiments de chars
- QG avec deux chars
- Quatre compagnies de chars avec 14 chars chacune
- Régiment d'infanterie
- Six compagnies d'infanterie
- Compagnie de mortier lourd
- Régiment d'artillerie
- Quatre batteries d'artillerie automotrices de dix canons automoteurs de 155 mm Type 75 chacune
- Régiment d'artillerie anti-aérienne
- Quatre batteries anti-aériennes de dix canons automoteurs Oerlikon 35 mm et 40 mm chacune
- Régiment de soutien
- Compagnies techniques d'artillerie, de ravitaillement, de transport automobile et médicales
- Bataillon de reconnaissance
- Bataillon du génie
- Bataillon des transmissions
La division était également armée de douze canons sans recul M40 de 106 mm, de 48 mortiers de différents calibres, d'environ 340 véhicules blindés de transport de troupes de type 60 et de type 73 et de 1 000 véhicules de différents types[5].
Dans les années 2010, elle à le même effectif et le même nombre de chars qui sont alors des Type 90 pour deux régiments et des Type 10 pour le troisiéme.
Autres pays
[modifier | modifier le code]- 1re division blindée australienne
- 5e division blindée canadienne
- Division blindée finlandaise
- 1re division blindée indienne (en)
- 4e division blindée de la Garde, soviétique puis russe.
- 1re division blindée polonaise
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Sources et bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles
[modifier | modifier le code]- Hugues Wenkin, Panzer-Division Type 45, un Ersatz de division blindée, in Batailles & Blindées no 57, Editions Caraktère, 2013
Livres
[modifier | modifier le code]- Josef Charita & François de Lannoy, Panzertruppe, les troupes blindées allemandes, 1935-1945, Editions Heimdal, 2001
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Le 14 mai 1940, le colonel Charles de Gaulle fut désigné pour commander la nouvelle 4e division cuirassée (5 000 hommes et 85 chars) avec laquelle il exécuta une contre-attaque vers Montcornet, au nord-est de Laon. Ce fut la seule contre-attaque alliée qui parvint à repousser les troupes allemandes.
- David Delporte, « Les divisions blindées », sur armee-francaise-1989.wifeo.com, (consulté le ).
- Michel Loyauté, « Les escadrons d'éclairage divisionnaires (EED) », sur cavaliers.blindes.free.fr (consulté le ).
- http://www.lonesentry.com/manuals/japanese-tanks/tank-tactics.html
- V. Kostine. Division blindée japonaise // Revue militaire étrangère. - Moscou : Étoile Rouge, 1982. - N°6 . - p. 41-42 .