Daniel Sangsue
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Ernest Mignatte |
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Daniel Sangsue (1955 à Porrentruy en Suisse - ) est un essayiste, critique littéraire et professeur suisse.
Daniel Sangsue est professeur émérite à l’Université de Neuchâtel.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il obtient une licence ès lettres à l'Université de Genève (1979), suivie d'un D.E.A. d'Études littéraires européennes à l'Université Rennes-II (1980) et d'un doctorat ès lettres à l'Université de Genève (1987).
Il travaille comme assistant à l'Université de Genève (1980-1986), puis passe une année à Smith College, université privée de Northampton, Massachusetts USA (1986-1987). Durant trois ans, il est chercheur boursier du Fonds national suisse de la recherche scientifique et, en 1991, il est chargé de cours à l'Université de Genève tout en étant professeur invité à l'Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris III. Il enseigne ensuite à l'Université Stendhal, Grenoble III, d'abord comme professeur associé de francophonie (1991-1992), puis comme professeur titulaire de littérature française du XIXe siècle (1992-1998). De 1998 à 2018, il est professeur ordinaire de littérature française des XIXe et XXe siècles à l'Université de Neuchâtel. Il est maintenant professeur émérite[1].
Dès sa thèse (Le Récit Excentrique, Paris, José Corti, 1987), il se voue à l’étude du dix-neuvième siècle. Il travaille de longues années sur Stendhal, auquel il consacre de nombreux articles et un essai (Stendhal et l'empire du récit, Paris, SEDES, 2002). Directeur du Centre d'études stendhaliennes et romantiques (1993-1998), il organise plusieurs colloques à l'Université Stendhal : La Chartreuse de Parme, chant et tombeau, Grenoble, Recherches et travaux, 1998 ; Stendhal et le comique, Grenoble, ELLUG, 1999 ; Persuasions d’amour, Nouvelles lectures de De l’Amour de Stendhal, Genève, Droz, 1999 ; Stendhal hors du roman, Dijon, Le texte et l'édition, 2001. Ses travaux portent également sur Charles Baudelaire, Théophile Gautier, Guy de Maupassant, Gérard de Nerval et Charles Nodier notamment.
Il s'intéresse aussi à des questions de poétique et de théorie littéraire comme l'intertextualité et la parodie, à laquelle il consacre deux essais : La Parodie, Hachette, 1994 (trad. italienne, Rome, Armando Editore, 2006) et La Relation parodique, Paris, José Corti, 2007[2]. Il a également publié sur le récit fantastique, le récit fin-de-siècle et le récit de voyage (Passages romantiques des Alpes, Lausanne, Favre, 1990).
En 1998, il se met à la fiction sous le pseudonyme d'Ernest Mignatte[3]. Son premier roman, en relation avec Stendhal, Le Copiste de Monsieur Beyle (Genève, Metropolis, 1998), lui vaut d'être lauréat du XIIe Festival du Premier roman à Chambéry (France). Ce roman est suivi de Ma tante d'Amérique (Genève, Metropolis, 2001), Papiers de famille (Porrentruy, Editions des Malvoisins, 2005) et du Copiste aux eaux (Genève, Metropolis, 2012), roman où l'on retrouve le copiste de Stendhal à Loèche-les-Bains, aux prises avec des fantômes.
Les fantômes constituent son principal sujet de recherche [4]à partir des années 2000 et donnent lieu à plusieurs ouvrages : Fantômes, esprits et autres morts-vivants, essai de pneumatologie littéraire (Paris, José Corti, 2011)[5], Vampires, fantômes et apparitions, nouveaux essais de pneumatologie littéraire (Paris, Hermann, 2018) et Journal d'un amateur de fantômes (Genève, La Baconnière, 2018)[6].
Il est membre du Conseil d'administration et responsable des relations internationales de la Société des études romantiques et dix-neuviémistes, membre associé l'équipe de recherches "Marge" de l'Université de Lyon III, de l'Institut jurassien des sciences, des lettres et des arts, ainsi que des comités de rédaction de H.B. Revue internationale d'études stendhaliennes, Romanesques, Cahiers d'études nodiéristes, Quêtes littéraires, Cahiers Mérimée, Anales de Filologia Francesa, Revue Nerval. Depuis 2011, il dirige la nouvelle collection "Langages" aux Éditions La Baconnière.
Principales publications scientifiques
[modifier | modifier le code]- Le Récit excentrique, Paris, José Corti, 1987
- La Parodie, Paris, Hachette, 1994. Trad. italienne, Rome, Armando Editore, 2006
- Stendhal et le comique (éd.), Grenoble, ELLUG, 1999
- Persuasions d'amour. Nouvelles lectures de De l'Amour de Stendhal (éd.), Genève, Droz, 1999
- Stendhal et l'empire du récit, Paris, SEDES, 2002
- La Relation parodique, Paris, José Corti, 2007
- Fantômes, esprits et autres morts-vivants, Paris, José Corti, 2011
- Vampires, fantômes et apparitions, Paris, Hermann, 2018
- Journal d'un amateur de fantômes, Genève, La Baconnière, 2018
- Rencontre d'un excentrique et d'une parodie sur une table de dissection, Préf. Denis Grozdanovitch, Genève, La Baconnière, 2021
Fictions
[modifier | modifier le code]Sous le pseudonyme d'Ernest Mignatte :
- Le copiste de Monsieur Beyle, Metropolis, Genève, 1998
- Ma tante d’Amérique, Metropolis, Genève, 2001
- Papiers de famille, Éditions des Malvoisins, Porrentruy, 2005
- Le copiste aux eaux, Metropolis, Genève, 2012
En son nom propre
- À la recherche de Karl Kleber, Favre, Lausanne, 2020
- Les fantômes du presbytère, La Baconnière, Genève, 2022
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Cécile Guinand (éd.), Daniel, es-tu là ? Mélanges fantomatiques en l'honneur de Daniel Sangsue, Genève, La Baconnière, , 346 p. (ISBN 978-2-940431-89-2)
- Daniel Grojnowski, « De la parodie au "parodique" », Critique, , p. 867-877 (ISSN 0011-1600)
- Gilles Bonnet, « Les fantaisies spectrales d'un ghost-writer », Daniel, es-tu là ? Mélanges fantomatiques en l'honneur de Daniel Sangsue, , p. 89-99
- Adam Pasek, « Daniel Sangsue, pneumatologue », Critique, vol. n°884-885, no 1, , p. 46 (ISSN 0011-1600 et 1968-3901, DOI 10.3917/criti.884.0046, lire en ligne, consulté le )
- « Une histoire littéraire de l'extra-monde », sur fabula.org
- Jean-Didier Wagneur, « Daniel Sangsue, style vampire », Libération, 23-24 juin 2018