Château Bon
Château Bon | |||||
Vue générale de l'édifice, façade actuelle sur le jardin | |||||
Période ou style | Néo Louis XIII | ||||
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Type | Folie montpelliéraine | ||||
Architecte | Augustin-Charles d'Aviler | ||||
Début construction | 1694-1700 | ||||
Fin construction | Remaniement 1858-1862 | ||||
Propriétaire initial | Philibert de Bon (1636-1711) | ||||
Destination initiale | Maison de plaisance | ||||
Propriétaire actuel | LRI INVEST | ||||
Destination actuelle | En cours de réhabilitation | ||||
Protection | Non classé ni inscrit Non recensé à l'Inventaire général |
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Coordonnées | 43° 35′ 55″ nord, 3° 49′ 42″ est | ||||
Pays | France | ||||
Région historique | Languedoc | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Département de l'Hérault | ||||
Commune | Montpellier | ||||
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Le château Bon est une folie montpelliéraine de la fin du XVIIe siècle, profondément remaniée entre 1858 et 1862.
Cet édifice est situé rue de Château Bon, dans le parc Font-Colombe du quartier de La Martelle, à Montpellier.
Historique
[modifier | modifier le code]En , Philibert de Bon, premier président à la cour des comptes, aides et finances de Montpellier, commande une résidence de campagne à l'architecte du roi en Languedoc, Augustin-Charles d'Aviler[1]. Selon l'universitaire Robert Ferras, le commanditaire est « la plus prestigieuse personnalité montpelliéraine du temps »[2].
Philibert de Bon souhaite que sa demeure soit construite sur l'emplacement du « mas de Terrade », domaine agricole qu'il possède à l'ouest de Montpellier[3].
L'édifice construit entre 1694 et 1700 par d'Aviler, architecte majeur du Languedoc, est, selon certains auteurs, exemplaire de ses apports à l'architecture de la région : par ce château de campagne, d'Aviler introduit à Montpellier « le modèle de la maison de plaisance inspirée par Val, Saint-Cloud ou même Marly »[4].
Perclus de dettes, Philibert de Bon, devenu entre-temps marquis de Saint-Hilaire, se sépare du château qui porte son nom avant sa mort en 1711[5].
Le monument passe ensuite en différentes mains jusqu'à être acquis au XIXe siècle par un propriétaire qui transforme résolument son apparence entre 1858 et 1862[1]. Le parc est réaménagé et planté d'essences rares par les paysagistes Denis et Eugène Bühler[6].
Description
[modifier | modifier le code]Les travaux du XIXe siècle n'ayant pas touché au gros-œuvre, l'édifice conserve le plan de masse et l'organisation prévus par Augustin-Charles d'Aviler : un corps de bâtiment central entouré de deux courtes ailes. C'est le principe utilisé dans les autres folies montpelliéraines de même époque — le château de Flaugergues et le château de Bionne — quoi qu’ici inversé, les deux ailes se développant sur cour d'entrée et non sur jardin.
L'aspect extérieur est cependant profondément modifié, rendant le dessin de d'Aviler méconnaissable. La toiture languedocienne à longs pans de tuiles creuses a été remplacée par un toit à la Mansard en ardoises, orné d'encadrements de lucarnes Napoléon III. Les deux échauguettes d'angle, d'emploi similaire à celles utilisées au château de Lavagnac, se sont ornées d'un clocheton. Les façades sont parées d'un décor dans le goût Louis XIII.
Ancien centre d'un domaine agricole comme la plupart des folies montpelliéraines, le château a d'autre part été amputé de son environnement d'origine : les communs sont devenus un ensemble d'habitations et le parc de 5,2 hectares est racheté par la commune de Montpellier fait désormais partie du domaine public[6].
Selon les annonces de vente, l'intérieur du bâtiment compterait 17 pièces pour une surface totale de 900 m2 sur un important soubassement de pièces voûtées. Le jardin (1,13 ha) présente entre autres des bassins et une « Fontaine de Diane »[réf. nécessaire].
Références
[modifier | modifier le code]- Thierry Verdier, Augustin-Charles d'Aviler : architecte du roi en Languedoc, 1653-1701, Nouvelles Presses du Languedoc, Montpellier, 2003 (ISBN 978-2859982676).
- Robert Ferras, Languedoc méditerranéen, Bonneton, Paris, 1981 (ISBN 9782862530826).
- Pierre Marcel de Serres, Histoire de la Cour des comptes aides et finances de Montpellier, suivie de Premiers présidents des cours souveraines de Montpellier, Société des bibliophiles de Montpellier, Montpellier, 1878.
- Anne Blanchard, Henri Michel, Élie Pélaquier, Entre ville et village : les bourgs de la France méridionale à l'époque moderne, Université Paul-Valéry Montpellier III, Actes du colloque de 1988, Déjà Jadis, Prades, (ISBN 2-905397-73-X) (BNF 38812461).
- Bulletin de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, juillet-décembre 1924, Imprimerie Firmin et Montane, Montpellier 1924.
- [PDF] Mairie de Montpellier, inauguration du parc de Font Colombe, 5 juin 2010 (lire en ligne) (consultée le 9 février 2011)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Leenhardt 1931] Albert Leenhardt, « Château-Bon », dans Quelques belles résidences des environs de Montpellier, Montpellier, Causse, Graille et Castelnau, , 147 p. (lire en ligne), p. 47-54
- Albert Leenhardt (1864-1941) (préf. Michel Lacave (1944-…), Reprod. photomécanique de l'édit. de Montpellier), Quelques belles résidences des environs de Montpellier, vol. 2 volumes in 1, Paris-Genève, Champion-Slatkine, (réimpr. 1931 et 1932), 143-161 p., 23 cm (ISBN 2-85203-140-X, OCLC 799132118, BNF 32501648, SUDOC 011741074, présentation en ligne)
- Collectif, Châteaux et belles demeures des environs de Montpellier, bulletin du syndicat d'initiative no 47, ville de Montpellier 1975.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- Maisons des champs, grandes demeures et Folies du Grand Montpellier : Château Bon, publié sur le site de la mairie de Montpellier (consulté le ).