Brucheville
Brucheville | |
L'église Saint-Hilaire. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Baie du Cotentin |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué | Irène Duchemin |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50089 |
Démographie | |
Gentilé | Bruchevillais |
Population | 130 hab. (2021) |
Densité | 9,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 24″ nord, 1° 12′ 19″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 21 m |
Superficie | 13,33 km2 |
Élections | |
Départementales | Carentan |
Historique | |
Fusion | |
Intégrée à | Carentan-les-Marais |
Localisation | |
modifier ![]() |
Brucheville est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 130 habitants[Note 1].
Le , la commune fusionne et intègre Carentan-les-Marais avec les autres communes de Catz, Montmartin-en-Graignes, Saint-Hilaire-Petitville et Vierville[1].
Géographie
[modifier | modifier le code]Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Buschervilla au XIe siècle, Buschiervilla vers 1165 et Buchierville en 1409[3].
Si le deuxième élément correspond clairement à l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural » issu du latin villa rustica, l'élément Bruche- est plus discuté. Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent l'hypothèse du germanique brucca, « pont »[4], tandis qu'Ernest Nègre y décèle le bas latin boscarius, « bûcheron », qui aurait engendré un anthroponyme lié à ce lieu puis aurait subi l'attraction de bruche, insecte nuisible[3]. René Lepelley, quant à lui, évoque l'anthroponyme Boschier[5].
Le gentilé est Bruchevillais.
Histoire
[modifier | modifier le code]Dans la première moitié du XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Bricquebec[6].
En 1463, Richard Osbert, écuyer qui demeure en la paroisse de Valcanville est sieur de Brucheville[7].
Le village relevait principalement de l'évêché de Coutances[8].
En 1834, fut découvert une marmite et des débris attribués à l'époque romaine[8].
Le , le conseil municipal de Carentan-les-Marais a voté l’intégration de la commune de Brucheville à la commune nouvelle, qui prendra effet à partir du [9].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et un adjoint[11].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14],[Note 2].
En 2021, la commune comptait 130 habitants, en évolution de −10,34 % par rapport à 2015 (Manche : +0,44 %, France hors Mayotte : +2,49 %). Brucheville a compté jusqu'à 468 habitants en 1806.
Économie
[modifier | modifier le code]La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[17].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Hilaire des XIIe, XIVe – XVIIIe siècles, dont le clocher-tour roman du XIIe siècle est classé au titre des monuments historiques depuis le , le reste de l'édifice étant inscrit[18]. La nef date des XVIIIe et XIXe siècles, le chœur à deux travées gothiques du XIVe siècle, une travée romane supportant le clocher-tour du XIIe siècle et le portail latérale et en façade du XIIIe siècle et les fenêtres en façade du XVe siècle. Elle abrite un maître-autel et son retable du XVIIe, un bas-relief saint Hilaire terrassant le dragon du XIIe, une chaire à prêcher du XVIIe et un crucifix du XVIe[19].
- Manoir de Brucheville appelé « le manoir des Fontaines » des XVIIe – XIXe siècles, répertorié à l'Inventaire général du patrimoine culturel[20]. Le logis est un corps de bâtiment rectangulaire ; deux tours de plan carré placées sur l'angle flanquent l'élévation antérieure.
- Manoir de Beaucron du XVIe siècle, avec tour carrée au centre, et à l'arrière porte d'entrée du XVIIe siècle.
- Manoir de Barville du XVIe siècle, remarquable pour sa belle tour carrée dans la cour et sa tour ronde à l'arrière inscrit à l'Inventaire général du patrimoine culturel[21].
- Manoir de Bascardon, avec sa tourelle d'escalier.
- Manoir de Rochefort du XVIIe siècle. Ferme-manoir avec porte charretière, ancienne demeure de la famille Le Jolis de Villiers. C'est à Rochefort que naquit Guillaume Le Jolis, seigneur de Jonquay, officier des archers d'Henri IV anobli en 1595[19].
- Manoir la Fisée du XIXe siècle. Ferme-manoir occupée par les Géorgiens durant la Seconde Guerre mondiale.
- Manoir les Rousselières ou château de Brucheville du XVIIe siècle[22], ancienne demeure de la famille Le Jolis de Villiers. Façade avec lucarnes à bossages sous un grand toit derrière un porche double donnant accès à la cour.
- Manoir du Grand Néville du XVIe siècle[19], présentant une cheminée d’époque montrant le blason taillé dans la pierre de la famille Damtot. On y retrouve également une tourelle de cheminée. Au XXe siècle le manoir a appartenu à l'orphelinat d'Épron[réf. nécessaire].
- Stèle à l'emplacement de la piste d'aviation A-16 utilisée par la Royal Air Force pendant la bataille de Normandie[23].
- Ancien presbytère avec jardin remarquable.
- Croix de cimetière du XVe siècle et if funéraire multiséculaire.
- Mairie du XVIIe siècle.
- Anciens moulins.
-
L'église Saint-Hilaire.
-
Bas-relief au-dessus du portail méridional.
-
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 43.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 122.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Brucheville sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Population municipale 2021, légale en 2024.
- ↑ Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- ↑ « Recueil des actes administratifs spécial 85 », sur manche.gouv.fr, (consulté le ).
- ↑ « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 930.
- ↑ Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- ↑ René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 80.
- ↑ Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 187.
- ↑ Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 191.
- Delattre, 2002, p. 43.
- ↑ « Trois communes rejoignent Carentan-les-Marais », Ouest-France, (lire en ligne).
- ↑ Réélection 2014 : « Deuxième mandat de maire pour André Touraine », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- ↑ « Brucheville (50480) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ « Carentan - Carentan-les-Marais : Jean-Pierre Lhonneur réélu »
, sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- ↑ AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- ↑ « Église Saint-Hilaire », notice no PA00110349, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Gautier 2014, p. 122.
- ↑ « Manoir », notice no IA00001139, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ « Manoir de Barville », notice no IA00001140, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 201.
- ↑ « ALG A-16 - Brucheville », sur dday-overlord.com (consulté le ).