Aller au contenu

Bouligneux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bouligneux
Bouligneux
La mairie du village.
Blason de Bouligneux
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté de communes de la Dombes
Maire
Mandat
Laurent Comtet
2020-2026
Code postal 01330
Code commune 01052
Démographie
Gentilé Boulignards, Boulignardes
Population
municipale
327 hab. (2021 en évolution de +5,83 % par rapport à 2015)
Densité 13 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 01′ 28″ nord, 4° 59′ 25″ est
Altitude Min. 264 m
Max. 301 m
Superficie 26,09 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Villars-les-Dombes
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Bouligneux
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Bouligneux
Géolocalisation sur la carte : Ain
Voir sur la carte topographique de l'Ain
Bouligneux
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Bouligneux

Bouligneux est une commune française, située dans le département de l'Ain, plus précisément dans la Dombes en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants s'appellent les Boulignois et les Boulignoises[1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

Bouligneux fait partie de la Dombes.


Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 885 mm, avec 10,2 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Marlieux à 8 km à vol d'oiseau[4], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 909,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Bouligneux est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,6 %), eaux continentales[Note 2] (29,7 %), prairies (18,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,8 %), forêts (5,1 %), zones urbanisées (0,4 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes In pago lugdunensi, vicumque Ambariacum atque Belliniacum dès 885[13] (à lire *Bulliniacum)[14], Boliniacum en 943, Boliniaco en 998[14] et en 1250[15], Buligneu vers 1250[14](avec ou sans Z)[16].

Ce toponyme dérive d'un anthroponyme romain : Bullenius ou Bullius + suffixe -acum[14].

Paroisse (Boloniacum, Boliniacum, in Buliniaco, de Buluniaco, Boligniacum, Bolugniacum, de Bulligniaco, Bulineu, Buligneu, Bouligneu) sous le vocable de saint Marcel. Le chapitre métropolitain de Lyon nommait à la cure, dont le revenu consistait en seize neuvaines de seigle, deux de froment, le produit des petites dîmes et celui d'un étang, d'un verger et d'un jardin.

Bouligneux apparaît au Xe siècle. En 939, il est cédé à l’abbaye de Cluny, sous certaines conditions, par un gentilhomme du nom de Bermond, et par son fils Hugues[17]. Le , Hugues, fils de Bermund, seigneur de Bouligneux et de Gisèle, signe l'acte de renonciation d'Adémar, vicomte de Lyon à ses prétentions sur Thoissey[17]. La même année, Gisèle cède à l'abbaye de Cluny l'église de Saint-Martin-de-Montagneux près de Saint-Trivier-sur-Moignans[17].

Les rois Conrad III dit le Pacifique, le , et Rodolphe III de Bourgogne, en 998, ainsi que plusieurs papes, confirmèrent cette cession. On ne sait comment les droits sur la paroisse passèrent à l'église métropolitaine de Lyon.

Au XIIe siècle, Pierre de Bronna lui donna le cimetière et la sixième partie des dîmes. En 1246, Pierre de Biziat reconnut tenir de son fief des cens et des rentes qu'il y possédait.

La seigneurie de Bouligneux appartenait, en 1280, à Vaucher de Commarin, chevalier, qui la vendit, en 1290, à Henri Ier de Villars, seigneur de Trévoux, chanoine, puis archevêques de Lyon, lequel la laissa, en 1301, à Humbert de Thoire-Villars, son neveu. Ce dernier l'inféoda, vers 1306, à Girard de la Palud, chevalier, seigneur de Varambon, dans la famille duquel elle resta jusqu'à la fin du XVIIe siècle, c'est-à-dire jusqu'au décès de Jacques-Claude de la Palud, chevalier, comte de Bouligneux. Sa veuve, Marie-Henriette de Fay de la Trousse, retint le comté de Bouligneux pour ses reprises dotales et légua ses droits à Paul-François Le Hardi, son neveu, qui transigea avec les héritiers de Jacques-Claude de la Palud, en 1721, et vendit la terre de Bouligneux, le suivant, au prix de 150 000 livres, à Agésilas-Gaston de Grossole, marquis de Flamarens, dont la famille en jouissait encore en 1789.

La terre et le château de Bouligneux furent la possession de M. le comte de Rességuier, député à l'Assemblée nationale.

Avesnières (les)

Étang créé, par autorisation du , par Antoine de les Bonnes et Guillaume de les Bonnes, frères[18].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Découpage territorial

[modifier | modifier le code]

La commune de Bouligneux est membre de la communauté de communes de la Dombes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Châtillon-sur-Chalaronne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[19].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Villars-les-Dombes pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la quatrième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[20].

Administration municipale

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2008 Elie Comtet    
2008 2014 Sylviane Dalard    
2014 En cours Laurent Comtet SE Professeur

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].

En 2021, la commune comptait 327 habitants[Note 3], en évolution de +5,83 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
408412409422394448456471474
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
475503495501473463510500494
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
464444431344322300309292250
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
240208172247274290302304310
2017 2021 - - - - - - -
328327-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine

[modifier | modifier le code]
  • Église Saint-Marcel de Bouligneux. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2008[25].

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason de Bouligneux Blason
De gueules à la croix d'hermine[26].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Il existe un autre blason proposé par H.Chaix dans son Armorial de l'Ain :

« De gueules à la croix d'argent haussée de cinq mouchetures d'hermines placée sur une pointe entée, bandée d'or et de gueules de six pièces. La pointe rappelle les armes de la famille Thoire-Villars. »

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Marcel de Bouligneux est inscrite au titre des monuments historiques depuis le .

Le château de Bouligneux est une demeure féodale, probablement bâtie au XIVe siècle par un vassal des sires de Thoire-Villars et remaniée au début du XVIIe siècle. Elle constitue un exemple type de maison forte du XIVe siècle en Dombes et en Bugey[27] avec ses puissantes tours aujourd'hui écimées. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le .

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Notes et cartes

[modifier | modifier le code]
  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Bouligneux. Les habitants s’appelleront désormais les Boulignois », sur leprogres.fr (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Bouligneux et Marlieux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Marlieux », sur la commune de Marlieux - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Marlieux », sur la commune de Marlieux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lyon », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  13. Dans un document de Charles III, dit le Gros, roi carolingien.
  14. a b c et d Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 529.
  15. Dans les chartes de Cluny.
  16. Dans un pouillé de Lyon.
  17. a b et c A.Bernard 1876, p. 610.
  18. Archives nationales, P, 1358, fol. 204.
  19. « communauté de communes de la Dombes - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00116317
  26. Blason de Bouligneux, sur labanquedublason2.com
  27. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 17 (cf. Bouligneux).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Auguste Bernard et Alexandre Bruel, Recueil des chartes de l'abbaye de Cluny : 6 volumes, vol. 1, Paris, 1876-1903 (lire en ligne), p. 610

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]