Blastomycose
Médicament | Itraconazole, natamycine, kétoconazole, amphotéricine B et fluconazole |
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Spécialité | Infectiologie |
CIM-10 | B40 |
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CIM-9 | 116.0 |
DiseasesDB | 1439 |
MedlinePlus | 000102 |
eMedicine |
296870 ped/254 |
MeSH | D001759 |
En médecine, une blastomycose (appelée aussi blastomycose nord-américaine, dermatite blastomycétique ou maladie de Gilchrist[1]) est une maladie infectieuse mycotique causée par le champignon Blastomyces dermatitidis.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le nom de blastomycose nord-américaine vient du fait que la maladie soit endémique à certaines régions de l'Amérique du Nord (Fleuve Mississippi et Rivière Ohio, Grands Lacs, État du Mississippi, Louisiane, Kentucky et Arkansas pour les États-Unis, Nord-Ouest de l'Ontario et ville de Kenora pour le Canada). La maladie ne doit pas être confondue avec la blastomycose sud-américaine, qui désigne la paracoccidioidose brésilienne, ni avec la chromoblastomycoses (ou chromomycoses), cette dernière étant des infections mycosiques dermo-épidermiques (principalement induites par Fonsecaea pedrosoi et Cladosporium carrionii) trouvées dans les zones tropicales — Amérique centrale, Antilles, Madagascar… — et apparaissant souvent après une piqûre par une épine souillée[2].
Signes et symptômes
[modifier | modifier le code]Des symptômes grippaux : fièvre, frissons, myalgie, maux de tête et toux. Un vif syndrome respiratoire ressemblant à une pneumonie bactérienne, avec les symptômes suivants : forte fièvre, frissons, toux et douleurs, et pouvant conduire à un syndrome de détresse respiratoire aiguë[3].
Un état simulant une tuberculose ou un cancer du poumon (présence de nodules souvent pris pour des tumeurs). Un syndrome de détresse respiratoire aiguë entraînant un essoufflement et une tachypnée entre autres.
Des lésions cutanées sont fréquentes, essentiellement asymptomatiques, sous forme de pustules. Elles sont le plus souvent secondaires à l'atteinte pulmonaire[4] mais peuvent exister isolément.
Il peut exister des lésions osseuses. Prostatite entraînant des douleurs en urinant et atteinte du larynx causant un enrouement.
Les formes survenant chez le sujet immunodéprimés sont plus agressives et plus graves[5].
Diagnostic
[modifier | modifier le code]Les hémocultures et les cultures des expectorations permettent de confirmer le diagnostic. L'antigène peut être détectée dans les urines du patient atteint[6], même s'il existe des réactions croisées avec d'autres mycoses[7].
Traitement
[modifier | modifier le code]La prise en charge de la blastomycose a fait l'objet de la publication de recommandations par le « Infectious Diseases Society of America »[8].
La plupart des antifongiques (amphotéricine B par exemple) sont efficaces contre cette maladie. La mortalité de celle-ci est rare.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) William D. James, Timothy G. Berger et al., Andrews' Diseases of the Skin: clinical Dermatology, Saunders Elsevier, (ISBN 0-7216-2921-0)
- medecine.sante-dz.org, Cours de médecine tropicale
- Meyer KC, McManus EJ, Maki DG, Overwhelming pulmonary blastomycosis associated with the adult respiratory distress syndrome, N Engl J Med, 1993;329:1231-1236
- Mason AR, Cortes GY, Cook J, Maize JC, Thiers BH, Cutaneous blastomycosis: a diagnostic challenge, Int J Dermatol, 2008;47:824-830
- Pappas PG, Threlkeld MG, Bedsole GD, Cleveland KO, Gelfand MS, Dismukes WE, Blastomycosis in immunocompromised patients, Medicine (Baltimore), 1993;72:311-325
- Bariola JR, Hage CA, Durkin M et al. Detection of Blastomyces dermatitidis antigen in patients with newly diagnosed blastomycosis, Diagn Microbiol Infect Dis, 2011;69:187-191
- Durkin M, Witt J, Lemonte A, Wheat B, Connolly P, Antigen assay with the potential to aid in diagnosis of blastomycosis, J Clin Microbiol, 2004;42:4873-4875
- Chapman SW, Dismukes WE, Proia LA et al. Clinical practice guidelines for the management of blastomycosis: 2008 update by the Infectious Diseases Society of America, Clin Infect Dis, 2008;46:1801-1812