Blérancourt
Blérancourt | |||||
Château de Blérancourt. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Laon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Picardie des Châteaux | ||||
Maire Mandat |
Patrick Laplace 2020-2026 |
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Code postal | 02300 | ||||
Code commune | 02093 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Blérancourtois(es) | ||||
Population municipale |
1 212 hab. (2022 ) | ||||
Densité | 112 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 31′ 01″ nord, 3° 09′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 53 m Max. 159 m |
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Superficie | 10,8 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vic-sur-Aisne | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Blérancourt est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Blérancourt est un bourg situé au croisement de la route départementale D 934, entre Noyon (au nord-ouest) et Coucy-le-Château-Auffrique (à l'est), avec la route départementale D 6 menant à Soissons (au sud-est).
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Besmé | Saint-Paul-aux-Bois | |||
Camelin | N | Saint-Aubin | ||
O Blérancourt E | ||||
S | ||||
Nampcel | Audignicourt |
-
Venant de Coucy, la D 934 tourne à droite en plein centre-ville.
-
Une rue du village.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le ruisseau du Ponceau, le cours d'eau 01 de la commune de Blérancourt[1] et le fossé 01 de la commune de Blerancourt[2],[3],[Carte 1].
Le ruisseau du Ponceau, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Ailette à Manicamp, après avoir traversé six communes[4].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (3 °C)[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 702 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Chauny à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 709,9 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Blérancourt est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (58,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,7 %), forêts (34 %), zones agricoles hétérogènes (12 %), zones urbanisées (8,5 %), prairies (0,7 %)[15].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Blarencurtis (1138) ; Blérencort (1287) ; Blérencourt (1298)[16].
Histoire
[modifier | modifier le code]La terre de Blérancourt reste aux sires de Coucy jusqu'en 1230, pour passer ensuite aux mains de la famille de Fontaine. Bernard Potier de Gesvres, l'un des principaux propriétaires de Normandie par son mariage avec Charlotte de Vieux-Pont, en 1600, a une grande influence sur le développement et la prospérité de Blérancourt. Il emploie son immense fortune à l'embellissement du bourg, au soulagement des misères, à la fondation d'œuvres charitables. Ce personnage prestigieux, apprécié par Henri IV et Marie de Médicis, fait ériger le château où il attire savants et artistes. Gouverneur de Fougères, de Langres, grand bailli de Coucy, il fait construire une halle, un pressoir, des boutiques, crée un couvent des Feuillants et un hospice pour orphelins. Le château, mis à sac par les Espagnols, est acheté en 1793 par les « Bandes noires[C'est-à-dire ?] », pour être démantelé.
Vers 1750, Jean-Jérôme-Joseph Grenet de Marquette, seigneur de Marquette-en-Ostrevant, est le fils de Jérôme-Joseph Grenet de Marquette, chevalier, conseiller de la ville de Lille, subdélégué de l'Intendant à Cambrai, anobli en 1743, substitut du procureur du roi, et de Mademoiselle de Hoves. Jean-Jérôme -Joseph devient conseiller-pensionnaire (conseiller juridique) de Lille. Il achète les terres de Wasmes et de Blérancourt et meurt le . Il épouse en 1744 Antoinette-Joseph-Thérèse Aulent, fille de Pierre-Alexandre, seigneur de la Longuerie, et conseiller de la gouvernances, et de demoiselle Chauwin[17].
Jérôme-Joseph Grenet de Marquette, fils de Jean-Jérôme-Joseph, est marquis de Blérancourt, seigneur de Marquette. Il épouse le à Paris, Alexandrine-Joseph de Chabenat de Bonneuil, fille d'André-Charles-Louis, président de la deuxième chambre des enquêtes au Parlement de Paris. Alexandrine-Joseph meurt à Paris le . Son mari épouse le (une semaine plus tard) Marie-Albertine Imbert de la Basecque[17].
Julien Grenet (1786-1839), marquis de Blérancourt, fils de Jérôme-Joseph, nait le et meurt le . Il épouse Anne-Bernardine de Guéroult de Boisclaireau, morte à Saint-Germain, le , sans enfants. Pauline Grenet de Blérancourt, sœur de Julien, née en 1790 épouse le marquis de Saint-Éxupéry[17].
Parmi les grandes figures de Blérancourt, il faut également citer celle de Louis Antoine de Saint-Just, qui est désigné en 1790 comme électeur départemental pour le canton. Il est présent à l'assemblée lorsque est choisi le chef-lieu du département de l'Aisne. Partisan de Soissons, il doit s'incliner devant la majorité qui vota pour Laon. Député puis président de la Convention, il monte sur l'échafaud le (10 thermidor an II), en compagnie de Robespierre, qui l'entraîne dans sa chute.
En 1917, Anne Morgan et Anne Murray Dike vinrent s'installer au château, qui leur avait été assigné comme quartier général, pour soulager la population des misères de l'occupation ennemie.
En 1968, Blérancourt absorbe la commune voisine de Blérancourdelle.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Découpage territorial
[modifier | modifier le code]La commune de Blérancourt est membre de la communauté de communes Picardie des Châteaux, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Pinon. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[18].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Laon, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[12]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vic-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[12], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[19].
Administration municipale
[modifier | modifier le code]Gaston Dessoubrie a parrainé la candidature de Raymond Barre aux élections présidentielles de 1988.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2022, la commune comptait 1 212 habitants[Note 2], en évolution de −4,57 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Entreprises
[modifier | modifier le code]- L'Atelier des Coteaux[29], entreprise de restauration d'automobiles anciennes, notamment de marque Jaguar.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Pierre-ès-Liens[30], dont le portail est décoré de chaque côté par la sculpture d'un chevalier en armure, est classée aux monuments historiques depuis 1921. Vitraux de 1926 par Louis Mazetier et vitraux contemporains par Alain Mongrenier et Fleur Nabert.
- Église Sainte-Marie-Madeleine de Blérancourdelle.
- Chapelle de l'hôtel de Fourcroy de Blérancourt.
- Château (ancien château des ducs de Gesvres), au sein duquel se situe le Musée national de la coopération franco-américaine et les jardins du Nouveau-Monde. Construit à partir de 1612 en pierre de taille et entouré de fossé, il fut déclaré comme bien national sous la Révolution, puis fut fortement endommagé pendant la Première Guerre mondiale. À la fin de celle-ci, il abrita le quartier général pour l'organisation de secours portés aux civils puis fut transformé dans l'entre-deux-guerres en musée. L'édifice a été classé monument historique en cinq tranches entre 1925 et 2002.
- Maison de Saint-Just (Maison du conventionnel Saint-Just) située 2 rue de la Chouette et dont la façade et les toitures sont classées au titre des Monuments historiques depuis 1987. La famille du futur révolutionnaire montagnard s'y est installée en 1776.
- Ancien couvent des Feuillants, dont la porte monumentale est classée depuis 1928.
- Hôtel de Fourcroy, ancienne propriété de Bernard Potier et de son épouse Charlotte de Vieuxpont, devenu en 1661 une Fondation pour l'éducation des orphelins de la région, classé depuis 1927.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Louis Antoine de Saint-Just, révolutionnaire français (théoricien de la Terreur), fréquente l'école du village (1776-1779).
- Paul Sézille (né en 1879 à Blérancourt - 1944), collaborateur français et propagandiste antisémite durant l'Occupation, secrétaire général de l'Institut d'étude des questions juives, officine financée par les nazis.
- Claude-Nicolas Le Cat (1700-1768) : chirurgien, y est né.
- Bernard Quilliet, historien : son livre de souvenirs familiaux Un goût de pierre à fusil[31] a principalement pour cadre "Blavincourt" pendant la Première guerre mondiale, bourg fictif qui est en réalité Blérancourt, berceau de sa famille paternelle.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | D'azur à trois mains dextres appaumées d'or, au franc-quartier échiqueté d'argent et d'azur de quatre tires brochant[32].
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Détails | Selon l'Armorial de France, le blason ne comporte que deux mains : celles de deux frères morts au service du Roi. Blason adopté par la municipalité. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Dessin, Charles. Le bourg de Blérancourt : ses environs, son histoire, ses monuments. Saint-Quentin, s.n., 1926.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Site officiel
- Blérancourt sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Blérancourt » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Sandre, « le cours d'eau 01 de la commune de Blérancourt »
- Sandre, « le fossé 01 de la commune de Blerancourt »
- « Fiche communale de Blérancourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
- Sandre, « le ruisseau du Ponceau »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Blérancourt et Chauny », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chauny » (commune de Chauny) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Chauny » (commune de Chauny) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Matton, Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris, (lire en ligne), p. 29.
- Éléonore Paul Constant Baron DU CHAMBGE DE LIESSART, Notes historiques relatives aux offices et aux officiers du Bureau des finances de la généralité de Lille, L. Leleu, (lire en ligne), p. 83-85.
- « communauté de communes Picardie des Châteaux - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1878, p241.
- Almanach historique administratif et commercial de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, 1879, p223.
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
- « Patrick Laplace est reconduit à la tête de la commune de Blérancourt », L'Aisne nouvelle, (lire en ligne, consulté le ) « L'élection du maire et des adjoints a eu lieu le 28 mai ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Atelier des Coteaux
- Notice no PA00115538.
- Bernard Quilliet, Un goût de pierre à fusil, , 355 p. (ISBN 978-2856163016, présentation en ligne)
- « 02093 Blérancourt (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).