Beauchamps (Manche)
Beauchamps | |
L'église Saint-Crespin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Intercommunalité | Communauté de communes de Granville, Terre et Mer |
Maire Mandat |
Jacques Canuet 2020-2026 |
Code postal | 50320 |
Code commune | 50038 |
Démographie | |
Population municipale |
434 hab. (2021 ) |
Densité | 106 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 49′ 56″ nord, 1° 21′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 52 m Max. 136 m |
Superficie | 4,10 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Granville (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bréhal |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Beauchamps (prononciation boʃɑ̃:) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 434 habitants[Note 1].
Elle fait partie des villages labellisés Village patrimoine[1], qui œuvrent à mettre en avant leurs patrimoines matériels et/ou immatériels (historique, culturel, naturel, architectural, etc.).
Géographie
[modifier | modifier le code]Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 964 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Longueville à 14 km à vol d'oiseau[6], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Beauchamps est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Granville, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (90,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (65,8 %), terres arables (12 %), zones agricoles hétérogènes (11,8 %), zones urbanisées (7 %), forêts (3,4 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Bello Campo en 1172[15] et en 1280[16].
L'absence d'article permet d'envisager une création précoce (avant l'an mil), mais les attestations anciennes manquent.
Toponyme médiéval reposant sur l'ancien français bel champ, l'appellatif champ avait en toponymie le sens de « plaine cultivée »[16].
L'adjectif beau en toponymie n'est pas toujours le reflet d'une impression esthétique : il peut en effet évoquer toutes sortes d'autres caractéristiques positives, probablement ici la fertilité.
Histoire
[modifier | modifier le code]Berceau du lignage anglo-normand des Beauchamp, souche des comtes de Warwick, de Worcester, de Bedford[17].
Hugues 1er seigneur de Beauchamps accompagna Guillaume le Conquérant à Hastings en 1066. Il apparaît dans le Domesday Book sous le nom d'Hugo de Belcamp tenant en chef 37 seigneuries en Angleterre et en Normandie[17].
Un Raoul de Beauchamp était aux côtés du duc de Normandie Robert Courteheuse à la première croisade (1096-1099)[17].
En 1419, le château est donné par Henri V à Jean de Beauchamp de Poywiller, seigneur anglais[18]. À la fin du XVe début du XVIe siècle, la seigneurie de Beauchamp est entre les mains d'Ambroise de Berauville, elle passa ensuite à une branche de la famille des Pierrepont, et par mariage aux There, Osmond puis de Briges. En 1820, M. de Briges vend les restes de la terre et du château.
En 1790, Thomas Néel et Jean-Baptiste Leballais représentaient Beauchamps à l'Assemblée primaire de Cérences[17].
Le comte Christophe de Briges (1761-1795), seigneur de Beauchamp et du Mesnil-Rogues sera fusillé lors de l'expédition de Quiberon[17]. Barnabé (1784-1857), son fils, marquis de Briges vendra le château et les terres en 1820[17].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2021, la commune comptait 434 habitants[Note 3], en évolution de +10,43 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]On a longtemps exploité des carrières d'où était extraite la « pierre de Beauchamp », notamment au bois Bourgourd. La dernière a fermé en 1995[17].
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Ruines de l'ancien château médiéval de la famille de Beauchamps, souche des comtes de Warwick, de Worcester et de Bedford[17]. Il en subsiste de rares vestiges sur le promontoire dominant l'Airou, face à Dragueville.
- Ancienne église démolie après un incendie au XIXe siècle[17]. Il n'en subsiste que la chapelle sud, dans le cimetière de Beauchamps, en contrebas du bourg. Elle abrite un haut-relief saint Georges à cheval terrassant le dragon (XVe) classé au titre objet aux monuments historiques[27]. La chapelle conserve également les statues de sainte Catherine d'Alexandrie mutilée (XVe), et une statue d'un saint évêque mutilé (XIVe)[17].
- Nouvelle église Saint-Crépin et Saint-Crépinien (1865), en granit et pierre avec tour-porche carrée en façade de la nef. L'église est construite au milieu du bourg, sur le côté nord de la route principale D 924 (axe Villedieu-Granville, ancienne N 24bis). Bâtie dans le style néo-gothique, elle est dotée d'un clocher à toit plat en façade. Elle dépend de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Paul du doyenné du Pays de Granville-Villedieu[28]. Est classée au titre objet aux monuments historiques une Vierge à l'Enfant (XIVe)[29]. L'église abrite également la statue de saint Gerbold (XVe)[17].
- Cinq croix de chemin et une croix de cimetière (1667)[17].
-
La chapelle du cimetière. -
Statue en calcaire d'un saint évêque (chapelle du cimetière). -
Statue de sainte Catherine d'Alexandrie (chapelle du cimetière). -
L’église Saint-Crespin. -
Le monument aux morts.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]- Randonnée VTT et pédestre « La Beauchanaise ».
- La boucle de Beauchamps 10 km (2 h).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Les de Beauchamp, comtes de Warwick.
- Richard de Beauchamp, 1er comte de Worcester.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 24.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 77.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Syndicat d'initiative
- Beauchamps, le val d'Airou
- Résumé statistique de Beauchamps sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Ouest-France, « Dans le Granvillais, neuf communes portent le label Village patrimoine », sur Ouest-France.fr, (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Beauchamps et Longueville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Longueville » (commune de Longueville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Beauchamps ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Granville », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1996 -Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1302 - (ISBN 2600001336).
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - pages 76 et 77.
- Gautier 2014, p. 77.
- Avranchin monumental et historique, Volume 2, par Édouard Le Hericher, p.9.
- « Jean-Pierre Regnault, maire sortant, présente sa liste », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2014 : « Beauchamps (50320) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Annuaire des mairies de la Manche 2006/2007, p. 28 sur Google Livres.
- « Jacques Canuet maire, un conseiller démissionne », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Haut-relief : Saint Georges à cheval terrassant le dragon », notice no PM50000067.
- Site du diocèse.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000068.