Augustin Dassy
Naissance | |
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Décès | |
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Hôtel de Madame Élisabeth ( - |
Surnom |
Docteur Dassy |
Activité | |
Conjoint |
Charlotte-Catherine Regnaudin (d) |
Augustin Dassy, dit le docteur Dassy, né en à Monléon-Magnoac et mort le à Fontainebleau, est un médecin français, proche de la Cour et notamment d’Élisabeth de France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et carrière
[modifier | modifier le code]Augustin Dassy Darpagean (ou Danglejean) naît le à Monléon, dans le département actuel des Hautes-Pyrénées, au sud de la France ; il est baptisé le lendemain[1],[2],[3]. Il est le fils de Pierre Dassy (docteur en médecine) et de Rose Dariès[1],[3]. Poursuivant la voie de son père, il obtient lui-même un doctorat en médecine de la Faculté de Toulouse et exerce un certain temps dans la région[2],[3].
À l’âge de 31 ans, il s’installe à Fontainebleau et s’y lie d’amitié avec Louis Guillaume Le Monnier — botaniste, qui devient en 1788 Premier médecin du roi et médecin des Enfants de France et qui est par ailleurs à l’origine de la plantations de pins sylvestres dans la forêt de Fontainebleau[2]. C’est en le joignant qu’ils font découvrir tous les deux les curiosités de la forêt aux princesses de la cour de Louis XV[4],[5].
Le , il acquit un terrain de deux arpents au nord de Fontainebleau en vue de construire un hôtel particulier[6]. Il l’aurait fait ériger pour Madame Élisabeth, bien qu’il puisse s’agir d’une légende[5],[6].
Révolution
[modifier | modifier le code]Durant la Révolution, les jacobins emprisonnent Dassy pendant six mois en raison « de ses liaisons avec les grands, notamment avec Madame Élisabeth et Montmorin », bien qu’ils reconnaissent en lui « un bon médecin désinteressé dans ses fonctions pour le public et actif pour les hôpitaux »[7],[8]. Par conformisme idéologique, il est remplacé le citoyen Lenfant, chirurgien à l’hôpital d’Avon[8].
Décès
[modifier | modifier le code]Il succombe dans son hôtel particulier de Fontainebleau, le 11 germinal an III (). Comme témoignage d’estime, toutes les notabilités de la ville tiennent à signer son acte de décès[9],[10]. D’abord enterré dans le parc de son hôtel, il est exhumé le sur demande du compte de Charpin-Feugerolles, alors propriétaire, avant d’être réinhumé dans le cimetière du Mont-Pierreux ouvert en 1822[10].
Références
[modifier | modifier le code]- « Acte de baptême d'Augustin Dassy », Registre paroissial de Monléon, , p. 7/11 (lire en ligne , consulté le )
- Bourges 1896, p. 17.
- Mollard 1989, p. 94.
- D’Armaillé 1886, p. 6.
- D’Armaillé 1886, p. 7.
- Bourges 1896, p. 16.
- Constant 1875, p. 609.
- Constant 1875, p. 610.
- « Acte de décès d’Augustin Dassy », État civil de Fontainebleau, , p. 112 (lire en ligne , consulté le )
- Bourges 1896, p. 19.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Bourges 1896] Ernest Bourges (monographie publiée à titre posthume), Recherches sur Fontainebleau, Fontainebleau, Maurice Bourges, , 551 p. (BNF 33987105, lire en ligne ), Fontainebleau, chap. 7 (« L’hôtel de Madame Élisabeth (hôtel Guérin) »), p. 15-21.
- [Constant 1875] Charles Constant, « Un club de jacobins en province », Revue de France, Paris, vol. 13, , p. 600-611 (lire en ligne , consulté le )
- [D’Armaillé 1886] Marie Célestine Amélie d'Armaillé, Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, Paris, Librairie académique Didier, Perrin et Cie, , 509 p. (BNF 30028181, lire en ligne ), p. 6-7, 99-100.
- [Mollard 1989] Jean-Pierre Mollard, « Madame Élisabeth et le docteur Dassy », Revue de l’histoire de Versailles, Versailles, Académie de Versailles, vol. 73, , p. 93-104.
Liens externes
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