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69e régiment de marche

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69e régiment d'infanterie de marche
Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de marche
Rôle Infanterie
Fait partie de Armée du Nord
Armée de Versailles
Guerres Guerre franco-allemande de 1870
Campagne de 1871 à l'intérieur

Le 69e régiment d'infanterie de marche (ou 69e régiment de marche) est un régiment d'infanterie français, qui a participé à la guerre franco-allemande de 1870.

Création et différentes dénominations

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Chef de corps

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  • 9 décembre 1870 : lieutenant-colonel Foerster[1]
  • 18 décembre 1870 : colonel Pasquet de la Broue (lieutenant-colonel jusqu'au 20 décembre)[2]
  • 20 mars 1871 : commandant (puis lieutenant-colonel) Perrier[3]
  • 30 mars 1871 : colonel Ameller[4]
  • 16 juillet 1871 : colonel Biadelli[5]

Le 69e de marche est formé le 9[1] ou le à Béthune[6]. Sa composition est la suivante :

Le 1er bataillon de marche du 43e et le 8e bataillon d'infanterie de marine faisaient partie dès la fin novembre 1870 de la 3e brigade d'infanterie du 22e corps de l'armée du Nord (brigade stationnée à Villers-Bretonneux le )[9]. Les trois bataillons participent à la bataille de Villers-Bretonneux le , où le commandant Roslin du 43e est tué[10]. Le numéro du nouveau régiment est officiellement décidé le [11].

Combats contre les Allemands

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Lorsque le 22e corps est réorganisé début décembre, le régiment rejoint la 1re brigade de la 2e division de ce corps[12],[13].

Le régiment combat le 23 décembre à la bataille de l'Hallue, l'infanterie de marine est déployée à Daours et les bataillons du 43e de ligne à Bussy[14]. Il perd un capitaine tué[15]. À la bataille de Bapaume (), le régiment perd un lieutenant tué[16].

Le 18 janvier, le régiment (2e bataillon et infanterie de marine) est surpris en marche près de Beauvois-en-Vermandois par des troupes allemandes et doit se replier[17]. Les deux bataillons perdent 58 tués et blessés. En même temps, le 1er bataillon combat aux côtés du 23e corps à Pœuilly et perd trois officiers et 117 hommes en tentant de se replier à travers Caulaincourt occupé par les Allemands[18]. Les pertes totales du 1er bataillon (tués et blessés) sont de 229 hommes de troupe et quatre officiers[19].

Le lendemain, lors de la bataille de Saint-Quentin, le régiment perd 82 tués et blessés (dont huit officiers)[20].

Opérations contre la Commune

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Le , après l'arrêt des combats, le régiment cantonne à Havrincourt, Hermies et Flesquières[21].

Le 69e régiment de marche quitte l'armée du Nord début mars lorsqu'il reçoit l'ordre d'aller rejoindre la division de Maud'huy à l'armée de Paris rassemblée face aux troubles révolutionnaires consécutifs au siège de Paris[22]. Après l'éclatement de la Commune de Paris le , le régiment stationné au jardin du Luxembourg et menacé par les communards parvient le 22 à s'échapper de la ville[23].

La division de Maud'huy, à Satory, est devenue partie intégrante de la nouvelle armée de Versailles. À partir du , la division de Maud'huy passe au 1er corps de la 2e armée de Versailles[24]. Le 69e de marche est engagé dans les combats de la Semaine sanglante[25]. Il est ensuite rattaché à la 1re division du 4e corps de l'armée de Versailles[26].

Le 69e de marche fusionne le dans le 69e régiment d'infanterie de ligne[27].

  1. a et b Viallas 1913, p. 271.
  2. Viallas 1913, p. 273.
  3. Viallas 1913, p. 301.
  4. Viallas 1913, p. 305.
  5. Viallas 1913, p. 315.
  6. Belhomme 1902, p. 540.
  7. Martinien 1911, p. 89 & 444.
  8. La guerre de 1870-71 vol. 40, p. 145 & 166.
  9. La guerre de 1870-71 vol. 31, p. 70-71.
  10. Martinien 1906, p. 186-188.
  11. La guerre de 1870-71 vol. 32, p. 9 (Annexes).
  12. La guerre de 1870-71 vol. 32, p. 23.
  13. Rousset 1912, p. V.
  14. La guerre de 1870-71 vol. 32, p. 77.
  15. Martinien 1906, p. 189-192.
  16. Martinien 1906, p. 193.
  17. La guerre de 1870-71 vol. 34, p. 48-54.
  18. La guerre de 1870-71 vol. 34, p. 59-66.
  19. Martinien 1906, p. 197 & 202.
  20. La guerre de 1870-71 vol. 34, p. 132 (Annexes).
  21. La guerre de 1870-71 vol. 34, p. 140 (Annexes).
  22. Belhomme 1902, p. 555-556.
  23. Viallas 1913, p. 300-304.
  24. Belhomme 1902, p. 558-559.
  25. Viallas 1913, p. 310-314.
  26. Belhomme 1902, p. 563.
  27. Belhomme 1902, p. 568.

Bibliographie

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  • Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).
  • Section historique de l'état-major de l'armée (SHEMA), La guerre de 1870-71, Paris, R. Chapelot et Cie, 1901-1914, 44 volumes (BNF 34083559)
    • La guerre de 1870-71, vol. 31 : Campagne de l'armée du Nord. I. Villers-Bretonneux, (lire en ligne).
    • La guerre de 1870-71, vol. 32 : Campagne de l'armée du Nord. II. Pont-Noyelles, (lire en ligne).
    • La guerre de 1870-71, vol. 33 : Campagne de l'armée du Nord. III. Bapaume, (lire en ligne).
    • La guerre de 1870-71, vol. 34 : Campagne de l'armée du Nord. IV. Saint-Quentin, (lire en ligne).
    • La guerre de 1870-71, vol. 40 : La défense nationale en province. Mesures générales d'organisation, (lire en ligne).
  • Aristide Martinien, État nominatif, par affaires et par corps, des officiers tués ou blessés dans la deuxième partie de la campagne (du 15 septembre 1870 au 12 février 1871) : guerre de 1870-1871, , 242 p. (lire en ligne).
  • Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne).
  • Léonce Rousset, Histoire générale de la guerre franco-allemande (1870-1871), t. II : Les armées de province, J. Tallandier, (lire en ligne).
  • Jules Vassias, Historique du 69e régiment d'infanterie (1672-1912), Paris, M. Imhaus et R. Chapelot, , « 69e régiment de marche, 1870-1871 », p. 255-315.

Articles connexes

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