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1840 en photographie

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Cet article présente les faits marquants de l'année 1840 en photographie.

Événements

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  • William Henry Fox Talbot invente le calotype, procédé négatif-positif qui permet la diffusion multiple des images[1].
  • La société allemande Voigtländer commence à fabriquer des appareils photographiques à lentilles.
  • février - mars : Samuel Morse et John William Draper donnent à New York des leçons payantes de daguerréotypie à un public de jeunes apprentis, dont certains deviendront photographes professionnels (Albert Southworth, Edward Anthony (en), Mathew Brady)[2].
  • avril : l'ingénieur français François Fauvel-Gouraud, représentant de l'entreprise Giroux & Cie, vend à Boston sa première chambre photographique, accompagnée de 12 plaques, pour la somme de 76 dollars au dentiste Samuel Bemis (en) qui sera l'un des tout premiers photographes américains[3]. Il publie une brochure : Description of the daguerreotype process, or, A summary of M. Gouraud's public lectures, according to the principles of M. Daguerre, with a description of a provisory method for taking human portraits, Boston, Dutton and Wentworth's Print, 16 p. où il explique notamment comment parvenir à ce que le modèle conserve les yeux ouverts (le temps de pose était de 15 à 20 minutes.
  • Jean-Gabriel Eynard, entrepreneur et financier de Genève, se prend de passion pour la photographie et réalise de nombreux daguerréotypes[4].

Photographies notables

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Autoportrait d'Hippolyte Bayard en noyé, impression directe sur papier.
Hugh Lee Pattinson, Les chutes du Niagara.
John William Draper, photographie de sa sœur, Dorothy Catherine Draper : phototypie d'après le daguerréotype original.
  • octobre : Hippolyte Bayard, qui n'a pu faire reconnaître par les autorités françaises son « procédé de photographie sur papier », réalise la première mise en scène photographique en se mettant lui-même en scène en noyé, protestation privée envers son insuccès social dans l'invention photographique[9],[10].
  • Le photographe britannique Hugh Lee Pattinson prend la première photographie des chutes du Niagara, prise depuis le côté canadien ; elle est considérée comme la première utilisation documentée du daguerréotype au Canada[11]. Elle est gravée dans la volume 1 des Excursions daguerriennes publiées par Noël Paymal Lerebours sous le titre : Cataracte du Niagara. Chute du fer à cheval[12].

Livres de photographies

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Études, essais, articles

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  • février : Hippolyte Bayard publie à Paris dans les Comptes rendus hebdomadaires des séances de l'Académie des sciences un Procédé pour obtenir sur papier des images photogéniques[13].
  • (en) John Herschel, « On the Chemical Action of the Rays of the Solar Spectrum on Preparations of Silver and Other Substances, Both Metallic and Non-Metallic, and on Some Photographic Processes », Philosophical Transactions of the Royal Society, vol. 130,‎ , p. 1–59 (lire en ligne) ; Herschel est le premier à employer le terme « photographic » qui s'imposera (William Henry Fox Talbot proposait « photogenic »)[14].
  • J.-F. Soleil, Guide de l'amateur de photographie, ou Exposé de la marche à suivre dans l'emploi du daguerréotype et des papiers photographiques, Paris, chez l'auteur, opticien, 79 p. (lire en ligne).

Expositions

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  • Le peintre suisse Johann Baptist Isenring, qui pratique le daguerréotype depuis 1839, expose dans sa galerie d'art de Saint-Gall des vues de la ville, des reproductions de tableaux et 38 portraits photographiques ; il en imprime un catalogue de quatre pages[15].

Notes et références

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  1. Ferrante Ferranti, Lire la photographie, Bréal, (ISBN 9782749500027, lire en ligne), p. 212.
  2. (en) Carleton Mabee, The American Leonardo : A Life of Samuel F.B. Morse, New York, Knopf, , p. 242-243.
  3. (en) « Cameras used by Samuel A. Bemis », sur George Eastman House (archivé sur Internet Archive).
  4. Ursula Baume-Cousam (dir.), Nicolas Schätti (dir.) et Alexis Rivier (dir.), « Eynard photographe : catalogue raisonné des daguerréotypes (1840-1855) », sur Bibliothèque de Genève, .
  5. « Sélénographies : 350 ans de cartographie lunaire », sur bibnum.obspm.fr.
  6. Naomi Rosenblum, Une histoire mondiale de la photographie, Paris, Éditions Abbeville, , 2e éd., p. 47-48, ill. 38.
  7. (en) Robert Taft, « Old Photographs: A Review of American Photography in the Period 1839-1880 », Transactions of the Kansas Academy of Science, vol. 36,‎ , p. 36–40 (lire en ligne Accès limité).
  8. (de) Monika Faber, « Stallburg und Altes Burgtheater : eine Daguerreotypie von Andreas von Ettingshausen aus dem Jahr 1840 », Fotogeschichte, vol. 20, no 77,‎ , p. 15-24 (ISSN 0720-5260).
  9. André Gunthert, « Les autoportraits d'Hippolyte Bayard », sur histoirevisuelle.fr, .
  10. Gwendoline Koudinoff, « Les tableaux vivants photographiques : révolution artistique du XIXe siècle », Polysèmes, no 24 « L'Exception »,‎ (lire en ligne Accès libre).
  11. (en) Graham W. Garrett, « Canada's first daguerreian image », History of Photography, vol. 20, no 2,‎ , p. 101-103 (présentation en ligne).
  12. « "Cataracte du Niagara" dans les Excursions daguerriennes », sur Gallica.
  13. Lire en ligne sur Gallica.
  14. Michel Frizot, « L'image inverse », Études photographiques, no 5,‎ (lire en ligne Accès libre).
  15. (de) Roland Waspe, Johann Baptist Isenring, 1796-1860: Druckgraphik, Saint-Gall, Buchhandlung am Rosslitor - Staatsarchiv, 1985.