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République démocratique du Congo

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République démocratique du Congo

(kg) Repubilika ya Kongo Demokratiki

(sw) Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo

(ln) Republiki ya Kongó Demokratiki

(lua) Ditunga dia Kongu wa Mungalaata

Drapeau
Drapeau de la République démocratique du Congo
Blason
Armoiries de la République démocratique du Congo
Devise « Paix, justice, travail »
Hymne Debout Congolais
Description de l'image Democratic Republic of the Congo (orthographic projection).svg.
Administration
Forme de l'État République
Président de la République Joseph Kabila
Premier ministre Augustin Matata Ponyo
Langues officielles Français
Capitale Kinshasa

4° 24′ S, 15° 24′ E

Géographie
Plus grande ville Kinshasa
Superficie totale 2 345 409 km2
(classé 11e)
Superficie en eau 3,3 %
Fuseau horaire UTC + 1 et + 2
Histoire
Entité précédente
Indépendance Royaume de Belgique
Démographie
Gentilé Congolais, Congolaise
Population totale (2014 Estimation) 81 680 000[1]1 hab.
(classé 19e)
Densité 33 hab./km2
Économie
PIB nominal (2013) 30,629 milliards de USD (111e)
Monnaie Franc congolais (CDF) , Dollar (USD)
Développement
IDH (2014) 0,414 (faible ; 174e)
Divers
Code ISO 3166-1 COD, CD
Domaine Internet .cd
Indicatif téléphonique +243

La République démocratique du Congo (en kikongo Repubilika ya Kongo Demokratiki, en swahili Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo, en lingala Repubilíka ya Kongó Demokratíki, en tshiluba Ditunga dia Kongu wa Mungalaata) est un pays d'Afrique centrale. C'est le quatrième pays le plus peuplé d'Afrique ainsi que le pays francophone le plus peuplé[2].

Le pays est aussi appelé plus simplement Congo, ou plus souvent RDC, Congo-Kinshasa ou RD Congo pour le différencier de la République du Congo voisine, elle-même appelée « Congo-Brazzaville » pour la même raison. De 1908 à 1960, cette ancienne colonie était appelée Congo belge mais aussi « Congo-Léopoldville » jusqu'en 1966, date du changement de nom de la capitale en Kinshasa. Avec la zaïrianisation, le pays s'est appelé Zaïre de 1971 à 1997.

Le Congo est le deuxième plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie. Il s'étend de l'océan Atlantique au plateau de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l’est du pays borde le Grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des Grands lacs mais aussi des volcans. Le sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais. À l’extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’océan Atlantique. Le pays partage ses frontières avec l’enclave de Cabinda (Angola) et la République du Congo à l’ouest, la République centrafricaine et le Soudan du Sud au nord, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est, la Zambie et l’Angola au sud[3]. Le Congo est membre de l’Organisation internationale de la Francophonie depuis 1977.

Plusieurs centaines d’ethnies forment la population du pays ; le français est la langue officielle et quatre langues bantoues (kikongo, lingala, tshiluba, swahili) ont le statut de langue nationale. L'économie repose principalement sur le secteur primaire (agriculture et exploitation minière).

Leur principal source du savoir est le très célèbre savant Eddy Malou (E-double D-Y-trait d'union-M-A-L-O-U) qui pousse la population vers le VALIUM (éstime du savoir) et qui a révolutionné le monde de la finance avec son très célèbre essai sur la Congolexicomatisation des lois du marché propre aux Congolais.

Géographie

Carte de la République démocratique du Congo et des pays limitrophes.
La rivière Lwilaka, parc national de Salonga.

La République démocratique du Congo s'étend de l'océan Atlantique au plateau de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo, véritable colonne vertébrale du pays. Grand comme quatre fois la France, quatre-vingt fois la Belgique, une fois et demie plus grand que le Québec (Canada)[3], ou encore grand comme la partie des États-Unis située à l'est du Mississippi, c'est le 11e État du monde par sa taille avec ses 2 345 409 km2.

Le fleuve Congo donne au pays son seul accès à l'océan Atlantique dans la ville portuaire de Banana (dans un étroit corridor sur la rive gauche du fleuve traversant le territoire de l'Angola, qui dispose de la rive gauche, et dont il crée une petite exclave sur la côte atlantique entre le nord du fleuve et la frontière de l'enclave angolaise du Cabinda).

En raison de sa grande superficie, de sa localisation au centre de l'Afrique, de ses énormes richesses naturelles et de son importante population, la République démocratique du Congo est l'un des « géants » de l'Afrique[3]. Elle est traversée par l'équateur et comprend trois climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.

Hydrologie

Par sa longueur de 4 700 km, son débit de 7 500 à 21 000 m3 par seconde, et l'étendue de son bassin de 3 700 000 m2 , le Congo est le deuxième fleuve du monde après l'Amazone. Il prend sa source à Lwalaba, sur le haut plateau du Katanga, et se jette dans l'Atlantique. Il reçoit ses deux principaux affluents, l'Oubangui, réunion de l'Uele et du Mbomou, et le Kasaï, grossi par le Kwango, avant d'atteindre le Malebo pool sur les rives duquel Kinshasa et Brazzaville se font face.

De nombreux autres cours d'eau irriguent l'intégralité du territoire : la Lubundi, la Lufira, la Lomam, la Mongala, la Lulonga, l'Ikelemba, ainsi que le Sankuru, la Lukénié, le Kwango, etc[4].

Les principaux lacs de la République démocratique du Congo sont généralement répartis en trois groupes :

Reliefs

Le centre de la République démocratique du Congo est constitué d'une vaste cuvette alluviale couvrant environ un tiers du territoire et dont l'altitude s'étage entre 300 et 500 mètres. Sa végétation se compose de forêts équatoriales et de marais. Le bassin du fleuve Congo comporte un réseau hydrographique dense et de larges plaines inondables. Une pente régulière mène, au nord et à l'est, aux plateaux parsemés des vallées profondes de l'Oubangui, de l'Uele, de la Lukénié et du Lasaï (1 000 m) et à l'ouest, aux plateaux des Batéké et de Lunda (1 200 m). À la frontière orientale, les grands rifts occupés par les lacs Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert sont dominés par des môles granitiques (Rwenzori, 5 119 mètres) et des formations volcaniques (chaine des Virunga) parmi lesquelles le volcan actif Nyiragongo (3 470 mètres). Au sud-est s'étendent de hauts plateaux parsemés d'inselbergs (plateau du Katanga), des massifs aux sommets aplanis (monts Mitumba) et des fossés d'effondrement (lac Upemba). À l'ouest, une étroite bande sablonneuse et parfois marécageuse offre un accès à l'atlantique[4].

Environnement

La deuxième guerre du Congo a fait des combats et des expulsions, qui ont eu des conséquences sur la nature. Une grande partie du pays est constituée de forêt tropicale. Des zones de conservation comprennent 11 % de l'aire du pays (2014)[5].Cependant, l'extraction de cuivre, de cobalt et de diamants menace la forêt. La forêt humide est menacée par des projets d'hydroélectricité.

La RD du Congo possède une importante diversité floristique et faunique. On y trouve de nombreuses espèces de mammifères dont des espèces au territoire restreint telles que le Gorille de montagne, le Gorille de plaine, le Bonobo ou chimpanzé nain, l'Okapi, le Rhinocéros blanc du Nord, le Paon congolais[5].

Le pays compte également de nombreuses espèces d'oiseaux, de batraciens et de reptiles. La faune ichtyologique est représentée par une quarantaine de familles de poissons regroupant environ 1 000 espèces, dont environ 80 % vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est[5].

Histoire

Préhistoire

Les plus anciennes traces de peuplement au Congo sont associées à un préacheuléen, découvert sur les sites archéologiques de la Mulundwa au Katanga, de Katanda 2 et de Sanga 5 au Kivu. Les galets taillés ou choppers ont un âge estimé à plus de 200 000 ans , sans qu'il soit possible d'être plus précis aujourd'hui.

Le territoire de la République démocratique du Congo était anciennement peuplé uniquement par des chasseurs-collecteurs, peut-être en partie ancêtres des peuples pygmées actuels. Entre les traces d'un préacheuléen et l'arrivée des premiers villageois, le Congo sera toujours occupé par des groupes nomades, chasseurs-collecteurs, tailleurs de pierre, de cultures différentes.

L'Acheuléen est attesté par de nombreuses découvertes isolées de bifaces et de hachereaux ainsi que par le site de La Kamoa au Katanga.

Durant le IIe millénaire av. J.-C., le nord de l'Afrique équatoriale vit une vague de migrations de populations productrices de nourriture, néolithiques, parlant pour certaines des langues bantoues. Entre –3500 et –2000, une première occupation villageoise dont l'épicentre se trouvait au sud-Cameroun, aboutit à l'installation d'un mode de production néolithique dans le nord et l'ouest de l'Afrique centrale. Au Congo, les premières traces de ces populations se matérialisent vers –2600 par la dite « tradition Imbonga » près de Mbandaka et du lac Tumba, et par la « tradition Ngovo » au bas-Congo à partir de –2300. De l'autre côté du pays, au Kivu, on voit apparaître des villages de la « tradition Urewe ». Ces villages ne sont que l'extension occidentale de communautés productrices de nourriture, métallurgistes, installées surtout en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, dans l'ouest du Kenya et de la Tanzanie ; les plus anciennes traces y sont datées de –2600.

La métallurgie du fer se développe de manière indépendante à ces installations, les plus anciennes traces se découvrent en Afrique centrale au nord-ouest (sud-Cameroun et zone de Bouar en Centrafrique), et au nord-est (région interlacustre). Au Congo-Kinshasa, le fer n'est pas connu dans la région occupée par la tradition Imbonga ; ce n'est que plus tard vers –2000 que l'on travaillera ce métal (sites de Pikunda et de Munda). Vers la même époque, le bas-Congo connaît ses premières fontes du fer dans le cadre de la tradition Kay Ladio qui suit dans le temps la tradition Ngovo. Au Kivu, dès l'installation des premières communautés villageoises, il est probable que le fer est présent, comme l'attestent les nombreux fours de réduction du fer bien connus au Rwanda et au Burundi.

Plus tard, comme l'indiquent des recherches allemandes sur les affluents du fleuve Congo, ces premières populations vont lentement coloniser le cœur de la forêt équatoriale en suivant les axes des cours d'eau de l'aval vers l'amont ; des travaux espagnols dans l'Ituri suggèrent qu'il faut attendre –800 pour rencontrer les premiers villages dans certains secteurs de la forêt.

Royaumes et empires

Carte de l'empire Kongo en 1711.

Vers la fin du Moyen Âge, différentes populations, alors organisées en chefferie, s'édifient en royaumes (luba, kuba, lunda, kongo, etc.) qui, pour certains, voient leurs apogées correspondre avec les premiers contacts avec les Européens du XVe siècle. Cette période est marquée par différents royaumes marchands, commerçant avec les esclavagistes sur la côte et entre eux à l’intérieur du continent. Certains royaumes s’étendent sur plusieurs milliers de kilomètres et possèdent des réseaux commerciaux par delà leurs frontières. Le commerce se fait par portage ou voie fluviale.

Ces populations ne connaissaient pas la propriété privée, la terre cultivée en groupe ne se vend pas, les différents royaumes n’ont pas de frontières exactes (le territoire d'une petite ethnie comprend à peu près 5 000 km²). Beaucoup ne connaissent pas la monnaie et font du troc, les membres d'une même chefferie s'entraident gratuitement. La science non écrite se transmet d'une génération à l'autre, les enfants devant assumer le même métier que leurs parents. Les rois ou empereurs n’ont pas de véritable pouvoir. Ce sont plutôt les chefs de villages qui ont de l’autorité. Les royaumes sont plutôt le résultat d’unions temporaires de différents regroupements de villages de même langue pour se défendre contre une ethnie voisine.

Attaque d'esclavagistes « Arabo-Swahilis » dans un village de la région de Nyangwe.

La traite des noirs s’étend jusqu’à l’intérieur du continent et correspond, avec la traite de l’ivoire, à l’essor économique ou au déclin des différents royaumes.Elle a eu surtout un impact démographique sur l’est du pays et a fait pâtir la tradition orale.[réf. nécessaire] À l’est du pays, aujourd’hui Ituri et Kivu, les Arabo-Swahili pratiquèrent également la traite négrière.

Colonisation

Explorations précoloniales

Les Européens se limitèrent aux régions côtières du pays jusqu’à la moitié du XIXe siècle.

État indépendant du Congo (1885–1908)

Les frontières de l'actuelle République démocratique du Congo ont été reconnues à l'issue de la conférence de Berlin qui s'est tenue de novembre 1884 à février 1885. Le , Léopold II de Belgique accepta la souveraineté sur l'État indépendant du Congo. La spécificité de ce régime colonial résida dans le fait que dans un premier temps le Congo fut considéré comme une possession personnelle et privée du roi.

En 1894 prend fin la campagne menée par les Belges contre les Sultans arabes trafiquants d'esclaves.

En 1904, un rapport du consul britannique à Boma dénonce les corvées excessives imposées aux indigènes pour la production du caoutchouc.

Le Congo belge (1908–1960)

Soldats belges et congolais en campagne dans l'est africain, en 1916.

En 1908, le parlement belge qui avait soutenu par des crédits et par l'envoi de troupes l'entreprise de colonisation du roi des Belges, accepte le transfert du Congo à la Belgique à la suite notamment de certaines critiques de la presse anglo-saxonne concernant la gestion des représentants du roi au Congo. Léopold II, roi des Belges, cède l’EIC à la Belgique, qui administre la colonie sous le nom de Congo belge jusqu'à son indépendance. Une charte coloniale est publiée pour la gestion du Congo mais vite éclate des scandales dans la presse belge.

Durant la Première Guerre mondiale en 1914-1918, la force publique contribue victorieusement à la guerre au Cameroun et dans l'Est Africain allemand par la victoire de Tabora.

En 1928, l'épiscopat proteste contre les abus dans le recrutement de la main-d’œuvre autochtone.

En 1940, le Congo entre en guerre du côté des alliés. La force publique remporte les victoires de Saïo et d'Asosa contre les forces italiennes d'Abyssinie. Certains de ses éléments s'en iront combattre en Égypte et Palestine.

En 1948 est créée l'Université Lovanium.

Dès les années 1940, dans ce qui était alors le Congo belge, deux tendances indépendantistes importantes se manifestaient dans la capitale Léopoldville : celle des « gens d'en bas » (Bas-Congo et Bandundu) parlant le kikongo et celle des « gens d'en haut » parlant le lingala, venant de l'Équateur d'abord et finalement de tout l'intérieur du pays.

  • Dans la première catégorie se forma en 1949 une association d'abord culturelle et finalement politique, l'Alliance des Bakongo (ABAKO), dont Joseph Kasa-Vubu devint président en 1954. Son rêve devint de rétablir l'ancien royaume Kongo de l'époque portugaise, en fait celui des Bakongo. Cette tendance se durcit très vite et réclama bientôt l'indépendance immédiate tout en demeurant fédéraliste lorsqu'il s'agit plus tard de discuter le problème du reste du Congo.
  • Les populations « d'en haut », venant de régions plus diversifiées et séduits par le « plan de 30 ans pour l'émancipation de l'Afrique » du Professeur belge Van Bilsen, publié en 1956, étaient aussi désireux de maintenir le grand Congo unitaire. Leur manifeste dans ce sens pour la conscience africaine, publié le sous la direction de Joseph Ileo, fut vigoureusement combattu par l'ABAKO dès son assemblée générale du . Le plan de 30 ans est déclaré utopique : « la nationalisation des grandes compagnies vivrières et agricoles comme des parastataux est souhaitable. Puisque l'heure est venue, il faut accorder aujourd'hui même l'indépendance immédiate ! »

En 1957 se tiennent les premières élections communales dans trois villes du Congo.

La Belgique, qui croyait à la progressivité de la transition vers l'indépendance organisa les premières élections à l'échelon communal, limitées aux grandes villes en 1957. L'ABAKO triompha inévitablement à Léopoldville et cela impressionna certains unitaristes, tel Patrice Lumumba, un Tetela du Kasaï, intelligent et idéaliste, qui ne tarda pas à fonder son propre « mouvement national congolais » MNC-Lumumba, plus revendicatif que celui du MNC-Kalonji, Albert Kalonji étant aussi un Kasaïen unitariste.

Ces jeunes rivalités politiques confrontées aux structures tribales compliquées du Congo allaient former un mélange détonant qui détruirait au bout de cinq années la première démocratie parlementaire congolaise. On ne peut que rappeler ici quelques épisodes saillants :

  • Les 4–7 janvier 1959, les ba-Kongo déclenchent des émeutes à Léopoldville pour l’indépendance du Congo-Central, provoquées par l'interdiction tardive d'un meeting de l'ABAKO. Arrestation de Kasa-Vubu le 12 janvier. Il sera libéré le 14 mars.
  • Le 13 janvier, déclaration gouvernementale annonçant l'intention belge de réaliser rapidement l'indépendance du Congo unitaire. L'ABAKO rejette cette déclaration deux jours plus tard.

La suite de l'année 1959 voit d'abord l'autorisation des partis congolais, suivie d'élections générales sur l'ensemble du territoire congolais marquées par toutes sortes de manœuvres de ces partis dont se dégagent trois pôles : un Cartel des nationalistes fédéralistes formés de 6 partis séparatistes ou autonomistes dont l'ABAKO et le MNC-Kalonji, le pôle du MNC-Lumumba et finalement celui de l'homme fort du Katanga, Moïse Tshombé, conscient de la force économique de sa région et de l'intérêt de s'entendre avec l'Union minière du Haut Katanga (tout comme Kalonji vis-à-vis des exploitations de diamant au Kasaï). Parmi les partis qui émergent on retrouve le PSA (Parti Solidaire Africain d'Antoine Gizenga), le PNP (Parti national du peuple conduit par Albert Delvaux et Laurent Mbariko) Le LUKA (L'Union kwangolaise) par André Petipeti Tamata et Pierre Masikita.

Du 20 janvier au 20 février 1960, ce fut la Table Ronde de Bruxelles qui fixe au 30 juin suivant l'indépendance du Congo, et où représentants congolais et belges fixèrent les étapes suivantes :

  • En mai eurent lieu les élections législatives. La première chambre des députés désigne par tirage au sort André Petipeti Tamata comme le premier président de chambre des représentants. Il dirige le bureau provisoire pour valider les mandats des députés élus et l'élection définitive du bureau.
  • Les élections législatives et provinciales marquèrent de nouveaux clivages et alliances (scission de l'ABAKO) d'où résulta un compromis : Joseph Kasa-Vubu fut élu Président par le Parlement, Lumumba étant Premier ministre.

Au moment de l'indépendance du pays, le roi des Belges se rendit en personne à Léopoldville (future Kinshasa) pour assister aux cérémonies consacrant la fin de l'union coloniale entre la Belgique et le Congo, et marquant la naissance sur la scène internationale de ce nouvel État francophone (langue officielle) d'Afrique.

République du Congo (1960–1964)

Patrice Lumumba, 1960

Le 30 juin 1960 l'indépendance du Congo belge est proclamée en tant que « République du Congo »[6],[7], Joseph Kasa-Vubu, Président; Lumumba Premier ministre.

En même temps, l'ancienne colonie française voisine du Moyen-Congo adoptait le titre de « République du Congo »[8] à son indépendance, le 15 août 1960.
Les deux pays sont différenciés en affinant leur capitale à leur nom[9].

Dans l'armée du nouvel État indépendant, les blancs gardent le pouvoir. La radio accuse alors les anciens colons de complot contre le nouvel État, ce qui provoque la colère des soldats bangalas et balubas qui se mettent à persécuter la communauté blanche. La Belgique menace alors d'intervenir militairement.

Le 11 juillet 1960, les dignitaires du Katanga, sous la direction de Kapenda Tshombé Moïse et à l'instigation de quelques colons belges, proclament l'indépendance de l'État du Katanga, en état de sécession depuis juin. Les autorités du Katanga créent alors leur propre monnaie et leur propre police. L'ONU propose sa médiation à la place des troupes soviétiques ou belges. Le 13 juillet, Lumumba accepte alors la venue des casques bleus.

Le 20 aout 1960, fait sécession le Sud-Kasaï, qui avait également proclamé son indépendance avant l'indépendance du reste du Congo, le 14 juin 1960. Ainsi, le gouvernement central perd ses deux provinces minières. Les troupes de l'ONU, censées intervenir pour mettre fin à la sécession, n'agissent pas.

Le 2 septembre 1960, le Premier ministre Lumumba appelle alors l'Union soviétique à l'aide. Les 5-14 septembre, lutte entre Joseph Kasa-Vubu et Lumumba. Les soldats balubas et bangalas n'étant pas représentés dans le gouvernement, ils commettent alors un coup d'État, et renversent le Premier ministre.

Au sein de l'armée, devenue complètement africaine, le général Mobutu Sese Seko prend les rênes et installe un gouvernement de commissaires. Mobutu est bientôt soutenu par les États-Unis, qui voient d'un mauvais œil le socialisme de Lumumba. Les médias occidentaux montrent en effet Lumumba du doigt et saluent la sécession katangaise comme seul rempart de la liberté individuelle contre l'étatisme.

Le 17 janvier 1961, Lumumba est assassiné, il avait été déporté au Katanga par Mobutu.

En 1962, le gouvernement central s'attèle à reconquérir les provinces sécessionnistes.

Une fois Lumumba éliminé, la reprise du Katanga (devenant alors Province de Shaba) et du Sud-Kasaï marqueront le début de l'ascension du général Mobutu Sese Seko.

Les troupes de l'ONU, au départ immobiles, passeront soudainement à l'offensive avec les troupes de Mobutu pour reconquérir les deux provinces rebelles. (C'est ce qu'on appelle the UN betrayal.)

En 1963 prend fin de la sécession katangaise; rébellion lumumbiste.

Opération Dragon rouge : soldat belge couché devant des cadavres d’otages tués par les rebelles, en novembre 1964 à Stanleyville.

Première République démocratique du Congo sous Mobutu (1964–1971)

  • 1964 : le titre « République démocratique du Congo », un nouveau drapeau et une nouvelle devise sont adoptés le 1er août 1964 (nouvelle constitution)[10],[7].
  • 1965 : le Congo est pacifié, toutes les révoltes tribales, ethniques ou des partisans de Lumumba sont matées.
  • 24-25 novembre 1965: Mobutu Sese Seko renverse Joseph Kasa-Vubu et s'empare définitivement du pouvoir. La libération de Stanleyville marque le début des années de guerre qui se poursuivirent jusqu'en 1966. Toute cette région vit des atrocités qui firent au moins 500 000 morts civils et militaires. Il faudra l'intervention de troupes étrangères pour mettre fin à ce carnage.
  • Après les décrets de 1966, 1967 et 1969, les mines et les plantations sont nationalisées.
  • 1969 : les évêques dénoncent les penchants dictatoriaux du régime. Mobutu lance un plan économique qui permettra de doubler la production du cuivre

République du Zaïre sous Mobutu (1971–1977)

Mobutu Sese Seko et Richard Nixon en 1973

Dans les années qui suivent la prise du pouvoir par le général Joseph-Désiré Mobutu, ce dernier entame à partir de 1972 une campagne d’« authenticité » afin de maintenir sa popularité. Le pays est renommé République du Zaïre en 1971 d’après un mot local pour rivière, et portera ce nom jusqu’en 1997. Dès lors il n’y aura plus de confusion avec la « République congolaise » voisine dont le nom va aussi être modifié en « République du Congo », mais les deux républiques du Congo étaient généralement distinguées par leur capitale : on parlait de Congo-Léopoldville et de Congo-Brazzaville. De même, le fleuve Congo est rebaptisé Zaïre et une nouvelle monnaie, le zaïre, divisé en 100 makuta (singulier likuta), remplace le franc.

Les noms des personnes sont africanisés. Le général Mobutu prend le nom de Mobutu Sese Seko et oblige tous ses concitoyens à supprimer les prénoms à connotation occidentale et à rajouter un « postnom ». L’abacost est promulgué, interdisant le port de costumes occidentaux, et de nombreuses villes sont rebaptisées :

Nom colonial Nom actuel
Léopoldville Kinshasa
Stanleyville Kisangani
Élisabethville Lubumbashi
Jadotville Likasi
Albertville Kalemie
Cocquilhatville Mbandaka
Costermansville Bukavu
Bakwanga Mbuji-Mayi
Luluabourg Kananga
Banningville Bandundu
Nouvelle Anvers Makanza
Port Francqui Ilebo
Paulis Isiro
Thysville (Bas-Congo) Mbanza-Ngungu
Nom colonial Nom actuel
Leverville Lusanga
Baudoinville Moba
Ponthierville Ubundu
Banzyville Mobayi-Mbongo
Cattier (Bas-Congo) Lufu-Toto
Élisabetha Lukutu
Charlesville Djokupunda
Aketi Port-Chaltin Aketi
Bomokandi Bambili
Kilomines Bambumines
Moerbeke (Bas-Congo) Kwilu-Ngongo
Sentery Lubao
Vista Nsia Mfumu
Wolter Luila

À partir de 1974, de nombreux biens des étrangers sont confisqués (zaïrianisation), nombre d’étrangers commencent à quitter le pays.

L’économie se met à péricliter avec la hausse du prix du pétrole (double choc pétrolier) et la baisse de celui du cuivre. La corruption et la mauvaise gestion entrainent une inflation vertigineuse. La banque centrale de Kinshasa faisant l’objet de ponctions des dirigeants, le FMI impose en 1978 Erwin Blumenthal à la tête de la banque centrale pour endiguer les détournements d’argent mais celui-ci ne peut se maintenir longtemps. Les hauts fonctionnaires zaïrois investissent l’argent détourné sous forme d’avoirs dans des pays occidentaux.

Affaiblissement du régime zaïrois (1977–1996)

  • 1977 : Première guerre de Shaba.
  • 1978 : Seconde guerre de Shaba.
  • 1979 : une répression de l'armée zaïroise provoque la mort de plus de 300 creuseurs de diamant indépendants au Kasaï, au mois de juillet, protestation des parlementaires, dont le kasaïen Étienne Tshisekedi.
  • 1982 : création d'un parti d'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), par 13 parlémentaires qui seront condamnés à 15 ans de prison. Un expert du FMI, Erwin Blumenthal, rend un rapport sévère sur la corruption du régime.
  • 1990 : Mobutu annonce la fin du parti unique (24 avril). le multipartisme ne sera autorisé que le 18 décembre. Un massacre d'étudiants à l'Université de Lubumbashi par des membres de la garde présidentielle fait un nombre indéterminé des victimes. La coopération belge est suspendue. Création du front de l'opposition, qui réclame une conférence nationale (août).
  • 1991 : début de la conférence nationale (août), qui se déclare souveraine (CNS), elle clôturera ses travaux en décembre 1992 après avoir jeté les bases de la démocratisation, Mobutu travaille à saper ces résultats. Les militaires non payés lancent le pillage de plusieurs grandes villes zaïroise, dont Kinshasa en septembre. La CNS nomme l'opposant Étienne Tshisekedi, président de l'UDPS, Premier ministre; il le reste du 1° au 21 octobre, date à laquelle il fut limogé par le Président Mobutu.
  • 1992 : Mobutu ferme la CNS, trop insolente (janvier). Le 16 février, une marche des chrétiens pour obtenir sa souveraineté est prise pour cible par l'armée (13 morts). Le 6 avril, la CNS reprend ses travaux
  • 1993 : le parlement mis en place par la CNS annonce une procédure de destitution du président Mobutu pour haute trahison (15 janvier). Pillages à Kinshasa, lancés par les militaires (24-29 janvier). Plus de 1 000 morts sont déplorés. Évacuation de 1 300 occidentaux.
  • 1993 : des heurts interethniques au nord Kivu entre rwandophones (Hutus et Tutsis) et non rwandophones (les autres ethnies locales de nord Kivu) font 4 000 morts. Création de la monnaie Nouveau zaïre, qui vaut 3 millions des zaïres anciens.
  • 1994 : alors que le Front patriotique rwandais gagne la guerre contre l'armée génocidaire au Rwanda, Mobutu accorde à la France le droit d'utiliser le Kivu comme arrière de son opération "turquoise", qui permet la fuite au Zaïre du gouvernement, de l'armée et des milices génocidaires rwandais avec leurs armes, ainsi qu'un million de civils (juin-juillet 1994). Malgré la législation internationale, ceux-ci s'installeront dans des camps très proches de la frontière, d'où, les soldats et miliciens mèneront des attaques meurtrières contre le Rwanda en s'assurant des réfugiés civils comme otages et bouclier humain.

Première guerre du Congo (1996-1997) et effondrement du régime

En 1996, les tensions provenant de la guerre civile et du génocide au Rwanda se propagent au Zaïre. La milice Hutu rwandaise Interahamwe, ayant fui le Rwanda à la suite de l'installation d'un gouvernement Tutsi, s'est mise à utiliser les camps de réfugiés Hutus dans l'est du Zaïre comme bases pour des raids contre le Rwanda.

Une manifestation anti-Banyamulenge (Tutsis congolais du Sud-Kivu).marque le début de la rébellion contre Mobutu, avec l'appui des pays voisins.

Le Rwanda disperse par la force les camps des réfugiés Hutus à la frontière et appelle à rentrer au pays. La majorité s'exécute , mais une partie, surtout les hommes en armes prennent la direction de l'ouest et la plupart d'entre eux disparaîtront dans la forêt, et une partie, tuée par l'armée rwandaise qui la poursuivait. Mobutu se fait soigner en Suisse, pendant que l'armée zaïroise brille par son absence dans la guerre contre la coalition anti-Mobutu pour la conquête du Zaïre.

Ces milices Hutu se sont vite associées avec les forces armées du Zaïre (FAZ) pour lancer une campagne contre les Tutsis congolais vivant dans l'est du Zaïre[11].

Par la suite, une coalition des armées rwandaise et ougandaise, sous le couvert d'une petite milice Tutsi, a envahi le Zaïre afin de combattre la milice Hutu, de renverser le gouvernement de Mobutu et finalement, de prendre le contrôle des ressources minières du Zaïre. Ils ont été très vite rejoints par différents hommes politiques du Zaïre, qui s'étaient opposés pendant nombre d'années sans succès à la dictature de Mobutu et qui voyaient une opportunité pour eux dans l'invasion de leur pays par deux des plus fortes armées de la région.

Cette coalition de quatre rébellions agrandie de deux armées étrangères et des figures d'opposition de longue date, menée par Laurent-Désiré Kabila, prend le 25 octobre le nom d'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL). Leur objectif, de manière plus large, était de chasser Mobutu et de prendre le contrôle des richesses du pays.

À la fin des années 1990, les « juniors » canadiennes, investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'État de projet[12] multiplient les contrats signés dans les zones de conflit de la République démocratique du Congo[13], même s'il reste compliqué d'extraire les métaux, cuivre et cobalt en raison des conflits.

Le 2 janvier 1997 , Kinshasa annonce une réplique « foudroyante » contre les rebelles. Chute de Kisangani, troisième ville du pays le 15 mars. Le lendemain, Bruxelles estime que « l'époque Mobutu est révolue ».

Le 4 avril, chute de Mbuji Mayi, capitale du diamant, et dans les jours qui suivent, chutes de Kananga, Kolwezi, Kikwit, Lisala.

Le 4 mai 1997 se tient un face-à-face entre Mobutu et Laurent-Désiré Kabila sur un bateau sud-africain, l'Outeniqa, au large de Pointe-Noire en République du Congo.

Seconde République démocratique du Congo (1997–)

Participants de la Deuxième guerre du Congo

Présidence de Laurent-Désiré Kabila (1997–2001)

Le , les troupes de Kabila entrent dans Kinshasa sans rencontrer de résistance. Laurent-Désiré Kabila, depuis Lubumbashi, se déclare président du pays, qu'il rebatise République démocratique du Congo. Mobutu, malade, trouve réfuge à Gbadolite pour s'exiler ensuite au Maroc, où il décèdera en septembre à Rabat.

Quelques mois plus tard, le Président Laurent-Désiré Kabila remercie toutes les forces armées étrangères qui l'ont aidé à renverser Mobutu, et leur demande de retourner dans leur pays. Il avait peur que les officiers militaires rwandais qui commandaient son armée ne complotent un coup d'État contre lui dans le but de placer au pouvoir un Tutsi qui répondrait directement au Président du Rwanda, Paul Kagame. Cette annonce n'a pas été bien accueillie par les gouvernements rwandais et ougandais, qui comptaient prendre le contrôle de leur grand voisin.

En février 1998, Tshisekedi est relégué au Kassaï, il sera liberé en juillet. Kabila nomme un chef d'état-major katangais à la place du Rwandais qui occupait ce poste, avant de remercier les soldats étrangers (juillet). Kinshasa rompt avec ses alliés rwandais et ougandais; et débute une rébellion contre Kabila, soutenue par Kigali, Kampala et Bujumbura. Le Zimbabwe, l'Angola, le Tchad et la Namibie interviennent militairement aux côtés de Kinshasa.

Deuxième guerre du Congo (1998–2002)

Deux mouvements rebelles apparaissent :

  • Les troupes rwandaises se sont alors retirées jusqu'à Goma, d'où elles ont lancé une nouvelle milice, ou mouvement rebelle, baptisé Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD), mené par les Tutsis pour combattre leur ancien allié, le Président Kabila.
  • Pour contrebalancer le pouvoir et l'influence du Rwanda en RDC, les troupes ougandaises créent un autre mouvement rebelle, appelé Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), mené par le chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba, fils du milliardaire congolais Jeannot Bemba Saolona.

Ces deux mouvements, soutenus par les troupes rwandaises et ougandaises, déclenchent la deuxième guerre du Congo en attaquant, le 2 août 1998, l'armée encore fragile de la RDC. Le conflit durera jusqu'en 2002.

Le 10 août 1998, le Président Laurent-Désiré Kabila et quasiment l'ensemble de son gouvernement se retirent à Lubumbashi, où s'organise la résistance militaire. Resté à Kinshasa en ministre de la guerre, Didier Mumengi, ministre de l'information et porte-parole du gouvernement, lance le mot d'ordre de résistance populaire. Il invente le slogan "la Paix se gagne" et organise des "Forces d'Auto-défense Populaire" (FAP). Les mouvements rebelles et leurs alliés rwandais et ougandais échouent à Kinshasa. L'Angola, le Zimbabwe et la Namibie s'impliquent militairement du côté du gouvernement de Laurent Désiré Kabila, pour défendre l'intégrité territoriale de la RDC, pays membre comme eux du SADC (Communauté de développement d’Afrique australe). La guerre s'enlise à l'est du pays.

Pour tenter de rétablir la paix et l'intégrité du pays, l'ONU décide en 1999 l'envoi d'une mission internationale intérimaire de surveillance et de maintien de la paix, la MONUC, en attendant la présence d'appuis militaires de différents pays.

En mai 1999 intervient la première scission de la rébellion, qui sera suivi de plusieurs autres. En juillet-août, un accord de paix est signé à Lusaka, qui prévoit un Dialogue intercongolais pour jeter les bases d'un nouveau départ. Un premier combat rwando-ougandais a lieu sur le territoire congolais, à Kisangani. Kabila crée en novembre des unités d'auto-défense. En mai-juin 2000 de nouveaux combats rwando-ougandais ont lieu à Kisangani.

Le 16 janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila est assassiné par un de ses gardes du corps. Son fils Joseph Kabila est désigné par le gouvernement pour assurer l'intérim (en attendant 'le rétablissement du blessé', que tous savent pourtant déjà décédé). Kinshasa reconnaît enfin le décès de Laurent Désiré Kabila le 18 janvier.

Gouvernement intériméraire de Joseph Kabila (2001–2003)

Joseph Kabila, proclamé chef de l'État, prête serment le 26 janvier et appelle à des négociations pour la paix. À Gaborone, s'ouvre une réunion préparatoire au Dialogue intercongolais : celui-ci ne s'ouvrira officiellement à Addis-Abeba que le 15 octobre, et les négociations continuent sans mettre réellement fin au désordre.

En février 2001, un accord de paix est signé entre Kabila, le Rwanda et l'Ouganda, suivi de l'apparent retrait des troupes étrangères. Les troupes de maintien de la paix de l'ONU, la MONUC, arrivent en avril, afin de soutenir les difficiles efforts de paix ou au moins soutenir le cessez-le-feu, protéger les populations et les organisations humanitaires prêtant assistance aux nombreux réfugiés et déplacés.

Cependant le conflit éclate à nouveau en janvier 2002 à la suite d'affrontements entre des groupes ethniques dans le Nord-est ; l'Ouganda et le Rwanda mettent alors fin au retrait de leurs troupes et en envoient de nouvelles. Des négociations entre Kabila et les chefs rebelles aboutissent à la signature d'un accord de paix par lequel Kabila devra désormais partager le pouvoir avec les anciens rebelles.

Le 15 février 2002 s'ouvre réellement en Afrique du Sud le Dialogue intercongolais : l'accord de paix est signé à Prétoria en décembre; le Dialogue sera clôturé en avril 2003.

Gouvernement de transition (2003–2006)

Le 4 avril 2003, la Cour d'ordre militaire (COM), condamne, sans convaincre, 30 personnes à mort pour l'assassinat de Laurent Kabila.

La même année se met en place le gouvernement de transition "4+1" (4 vice-présidents et un président).

En juin 2003, l'armée rwandaise est la seule de toutes les armées étrangères à ne pas s'être retirée du Congo. L'essentiel du conflit était centré sur la prise de contrôle des importantes ressources naturelles du pays, qui incluent les diamants, le cuivre, le zinc, et le coltan[14].

En mars 2004 échoue une tentative de coup d'état attribuée à d'anciens mobutistes.

En mai 2004, des militaires banyamulenge déclenchent une mutinerie à Bukavu, sous les ordres du général tutsi congolais Laurent Nkunda, et prennent Bukavu le 2 juin. Ces mutins abandonnent la ville le 9 juin sous la pression internationale. Les 3 et 4 juin, dans les grandes villes congolaises, sont organisées des manifestations anti-rwandaises par des étudiants, qui tournent à l'émeute anti-Onu au Kivu. Le 11 juin, des membres de la garde présidentielle tentent un coup d'état. Le RCD-Goma suspend sa participation au gouvernement; il réviendra sur sa décision le 1er septembre.

En janvier 2005 des émeutes se déclenchent à Kinshasa lorsque la Commission électorale envisage publiquement un report de la date des élections, comme le lui permettent les textes. La MONUC déclenche une offensive militaire, médiatique et diplomatique contre les milices lendues et hemas, après la mort de neuf casques bleus banglashis, tués en Ituri par ces dernières. La Cour pénale internationale annonce ses premiers mandats d'arrêts pour 2005 dont un accusé en Ituri.

En mai, l'avant-projet de constitution est approuvé par le parlement. Fin juin, celui-ci décide de prolonger la transition de 6 mois. Un gouvernement de transition est établi jusqu'aux résultats de l'élection.

Une constitution est approuvée par les électeurs, et le , les premières élections multipartites du Congo depuis son indépendance (en 1960) se tiennent :

Les résultats de l'élection sont contestés et cela se transforme en une lutte frontale, entre les partisans des deux partis, dans les rues de la capitale, Kinshasa, du 20 au . Seize personnes sont tuées avant que la police et les troupes MONUC de l'ONU ne reprennent le contrôle de la ville.

Une nouvelle élection a lieu le , et Kabila remporte 58 % des voix. Bien que tous les observateurs neutres se félicitent de ces élections, Bemba fait plusieurs déclarations publiques dénonçant des irrégularités dans les élections.

Présidence de Joseph Kabila (2006–)

Le , Joseph Kabila prête serment comme Président et le gouvernement de transition prend fin. La fragilité du nouveau gouvernement a permis l'installation d'affrontements répétés et de violations des Droits de l'Homme.

Nord-Kivu, en 2012

Dans l'affrontement se déroulant actuellement [quand?] dans la région du Kivu, les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) continuent de menacer la frontière rwandaise et le Banyarwanda; le Rwanda soutient les rebelles du RCD-Goma (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) contre Kinshasa; et une offensive rebelle ayant eu lieu fin octobre 2008 a causé une crise de réfugiés à Ituri, où les forces de MONUC se sont révélées incapables de maîtriser les nombreuses milices et groupes à l'origine du conflit d'Ituri.

Dans le Nord-est, la LRA de Joseph Kony (LRA pour Lord's Resistance Army, l'Armée de résistance du Seigneur), s'est déplacée depuis leur base originelle en Ouganda (où ils ont mené une rébellion pendant 20 ans) ou au Sud-Soudan, jusqu'en République démocratique du Congo, en 2005, et a établi des campements dans le Parc National de Garamba[15],[16].

Dans le Nord du Katanga, les Maï-Maï (anciennes milices créées par Laurent Kabila pour lutter contre les milices rwandaises et ougandaises dans le Kivu, mais oubliées dans l'accord de Lusaka en 1999) ont échappé au contrôle de Kinshasa.

Depuis novembre 2010, l'ancienne mission de maintien de la paix de l'ONU, la MONUC qui n'était pas parvenue à désarmer les milices rwandaises, est renforcée militairement pour intervenir dans l'est du pays et devient la MONUSCO, mais plusieurs dissidences et révoltes persistent et de nombreuses violences continuent.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2013, l'armée congolaise appuyée par une brigade d'intervention de l'ONU chasse les rebelles du M23 des dernières positions qu'ils occupaient dans les montagnes du Nord-Kivu, à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda, les rebelles déposent les armes et dissolvent leur mouvement en décembre 2013 dans un traité de paix signé à Nairobi.

Politique

Joseph Kabila et John Kerry, en 2013.
  • 28 novembre 2011 : élection présidentielle, 11 candidats sont retenus par la CENI (Commission électorale nationale indépendante), dont Joseph Kabila, Étienne Tshisekedi, Vital Kamerhe et Léon Kengo.

Constitution :

  • 2006 - constitution de la IIIe république, adoptée par référendum, confirmée par la Cour Suprême le . La Constitution a été promulguée par le chef de l'État le 18 février 2006.
  • 2003 - 2006 Constitution de la transition, en vigueur jusqu'au 18 février 2006.

Président (liste) :

Premiers ministres (liste) :

  • - démission le Antoine Gizenga
  • - dans le cadre de la coalition entre l'AMP et le PALU le nouveau premier ministre est nommé Adolphe Muzito

Gouvernement (liste) :

Divisions administratives avant juin 2015

Le Congo est divisé en vingt-six provinces. Auparavant on en comptait onze (voir la carte ci-contre).

  1. Bandundu
  2. Bas-Congo
  3. Équateur
  4. Kasaï-Occidental
  5. Kasaï-Oriental
  6. Katanga
  7. Kinshasa
  8. Maniema
  9. Nord-Kivu
  10. Orientale
  11. Sud-Kivu
Divisions administratives avant réforme
Divisions administratives avant réforme

Les différents niveaux de subdivision sont les suivants :

  1. province ;
  2. territoire ;
  3. collectivité (secteur ou chefferie) ;
  4. groupement.

Divisions administratives depuis juin 2015[18],[19]

Provinces actuelles (le n° sur la carte correspond à celui de la liste
Province actuelle Superficie (km²) Chef-lieu Ancienne Province
1. Kinshasa (Ville-province) 9965 Kinshasa Kinshasa
2. Bas-Congo 53920 Matadi Bas-Congo
3. Kwango 89974 Kenge Bandundu
4. Kwilu 78219 Kikwit Bandundu
5. Mai-Ndombe 127465 Inongo Bandundu
6. Kasaï 95631 Lwebo Kasaï-Occidental
7. Lulua 60958 Kananga Kasaï-Occidental
8. Kasaï-Oriental 9481 Mbujimayi Kasaï-Oriental
9. Lomami 56426 Kabinda Kasaï-Oriental
10. Sankuru 104331 Lodja Kasaï-Oriental
11. Maniema 132520 Kindu Maniema
12. Sud-Kivu 65070 Bukavu Sud-Kivu
13. Nord-Kivu 59483 Goma Nord-Kivu
14. Ituri 65658 Bunia Orientale
15. Haut-Uele 89683 Isiro Orientale
16. Tshopo 199567 Kisangani Orientale
17. Bas-Uele 148331 Buta Orientale
18. Nord-Ubangi 56644 Gbadolite Équateur
19. Mongala 58141 Lisala Équateur
20. Sud-Ubangi 51648 Gemena Équateur
21. Équateur 103902 Mbandaka Équateur
22. Tshuapa 132957 Boende Équateur
23. Tanganyika 134940 Kalemie Katanga
24. Haut-Lomami 108204 Kamina Katanga
25. Lualaba 121308 Kolwezi Katanga
26. Haut-Katanga 132425 Lubumbashi Katanga

Note: Les villes en gras sont aussi les chefs-lieux des anciennes provinces "mères". Bandundu est la seule ville qui n'est pas restée chef-lieu de province après le redécoupage effectif.

Économie

Taux de croissance du PIB et volume et de PIB par habitant

L'économie est essentiellement agricole (70 % des actifs) ou tournée vers l'exportation. Les minerais sont de grandes ressources. L'économie a été gravement frappée par la corruption et la mauvaise gestion depuis 1977. Ce qui explique le fort taux de contrebande, d'exportation illicite et d'activité minière clandestine. Les recettes gouvernementales et les exportations ont fortement diminué depuis 40 ans. L'économie a été ravagée par la guerre (1997-2005 : 5 millions de morts). Le plus gros partenaire commercial est aujourd'hui la Chine (importation, exportation, crédit).

Depuis la colonisation belge, l’économie est fortement tournée vers l’exportation, notamment grâce aux produits miniers. Aucune industrie de pointe n’a été développée par les colonisateurs ni par les gouvernements du Congo indépendant. Par exemple, le cuivre est extrait en grandes quantités, mais il doit être exporté pour être traité, avant de revenir importé sous des formes finies (câbles, fils électriques…). Le tourisme a été ruiné par les guerres civiles.

La majeure partie de la population reste alors active dans l’agriculture bien que les terres cultivées ne représentent que 3 % du territoire. L'élite politique de Mobutu a détourné énormément d’argent des caisses de l'État. En effet, tous les hauts fonctionnaires mobutistes possédaient des avoirs dans presque tous les pays industrialisés et ont fait du Congo/Zaïre un des pays les plus endettés d’Afrique.

Dans le détail, la République démocratique du Congo possède un important potentiel de ressources naturelles et minérales[20]. Son économie s’est cependant drastiquement ralentie depuis le milieu des années 1980 à cause de détournements de fonds.

L’agriculture reste le principal secteur de l’économie. Les principales ressources agricoles sont le café, le bois (afromosia, ébène, wengé, iroko, sapelli, sipro, tiama, tola, kambala, lifaki…) et le caoutchouc.

Le boulevard du 30 juin, Kinshasa

La RDC se lance dans la mise en place de zones économiques spéciales pour encourager la renaissance de son industrie. La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune kinoise de N'Sélé et sera consacrée aux agro-industries. Les autorités congolaises prévoient déjà d'en ouvrir une autre consacrée aux industries minières (dans le Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo)[21].

Les principales exploitations de cuivre et de cobalt sont dominées par la Gécamines et ses partenaires. Le diamant industriel est extrait par la MIBA. Mais dans un pays ravagé par la guerre civile, une grande partie de l'exploitation et l'exportation de produits miniers se fait clandestinement.

La République démocratique du Congo détiendrait 10 % des réserves mondiales connues d'or. Exploité dans des mines à ciel ouvert comme près de Mongbwalu, le minerai est l'objet de tous les trafics. Randgold Resources, une société sud-africaine, vient de lancer la construction d'une des plus grandes mines d'or d'Afrique dans la même région[22].

Voici une liste des ressources minières par province :

  • Diamant : Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Bandundu, Équateur, Province Orientale.
  • Or : Province Orientale, Maniema, Katanga, Bas-Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Équateur.
  • Cuivre : Katanga.
  • Étain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema.
  • Colombo tantalite (coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga, Maniema.
  • Bauxite : Bas-Congo.
  • Fer : Banalia, Katanga, Luebo, Kasaï-Oriental.
  • Manganèse : Katanga, Bas-Congo.
  • Charbon : Katanga.
  • Pétrole : Bassin côtier de Moanda (en exploitation), la Cuvette Centrale, Ituri, Bandundu (indices)
  • Gaz méthane : Lac Kivu
  • Schistes bitumeux : Mvuzi (dans le Bas-Congo)
  • Cobalt : Katanga.

Le pays ne compte pas seulement une industrie minière, les grandes villes comptent aussi des industries alimentaire, textile, chimique, de montage (chanimetal) et des chantiers navals. Mais elle ne compte aucune industries de pointe[23]. L’industrie des télécommunications sans fil était d’abord sous le monopole de la compagnie Télécel. Depuis la libéralisation, elle se partage entre des sociétés comme Starcel Congo, Vodacom, Airtel, Orange, Sogetel, Supercell, Tigo, Africell, etc.

Le tourisme a été ruiné par les guerres civiles[23].

Pauvreté et inégalités

La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec 87,7 % de sa population en dessous du seuil de pauvreté et des inégalités très marquées malgré ses multiples et diverses richesses. Cette situation s'explique surtout par les différents conflits aux effets dévastateurs qu'a connus le pays. Il reste dépendant de l'aide internationale. L'indice de développement humain de la République démocratique du Congo est extrêmement bas, et il a été classé au dernier rang, 186e, comme le Niger en 2013, par le Programme des Nations unies pour le développement[24].

Les violations des droits humains, – résultat des conflits armés – en particulier des enfants et des femmes, ont eu des répercussions très profondes au sein des populations. En 2002, 80 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour, en 2013, c'est 87,7% de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté fixé à 1,25 $ par jour[24]. Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes n’ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes. Les populations de l’est du pays vivaient en moyenne avec 32 dollars par an et par habitant alors que celles du sud disposaient de 138 dollars et celles de la province de Kinshasa, de 323 dollars, dix fois plus qu’à l’est. La pauvreté se manifeste par la malnutrition qui touche entre 30 et 50 % des femmes et des enfants. Au total, 16 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. De nombreux groupes vulnérables se sont formés (réfugiés, orphelins, enfants déscolarisés ou enfants soldats) qui manquent de soins et de nourriture[25].

Éducation et recherche

Une vue de l'Institut de la Gombe à Kinshasa.

Du fait de la carence de l’État, le système éducatif au Congo est essentiellement financé par les parents[réf. nécessaire]. Les instituteurs perçoivent un salaire de moins de 100 $ par mois[réf. nécessaire].

Le taux de scolarisation a fortement progressé depuis la fin de la guerre civile en 2002. Le nombre d'enfants inscrits dans les écoles primaires est passé de 5,5 millions en 2002 à 12 millions en 2012, et celui des enfants et adolescents inscrits dans les écoles secondaires est passé de 2,8 millions en 2007 à 3,9 millions en 2012 d'après l'UNESCO[26]. En 2014, d'après une enquête EDS menée sur tout le territoire national, 82,4 % des enfants âgés de 6 à 11 ans fréquentaient effectivement l'école (83,4 % pour les garçons, 80,6 % pour les filles)[27]. Le programme national prévoit l’école universelle à l’horizon 2015[25].

D'après la même enquête EDS de 2014, le taux d’analphabétisme de la population âgée de 15 à 49 ans était de 24,1 % (11,9 % pour les hommes ; 36,2 % pour les femmes), en forte chute ces dernières années : si le taux d'analphabétisme des 25-49 ans est de 28,5 %, il tombe à 17,6 % pour les 15-24 ans[28].

La recherche scientifique et technologique est menée tantôt sous la direction du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et tantôt sous la direction du ministère de la Recherche scientifique et technologique.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (source : FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.
Photo d'enfants aux abords du lac Maï Ndombe

Relativement à sa taille, la République démocratique du Congo est peu peuplée ; la densité de population est comparable à la moyenne africaine. La population se concentre sur les plateaux, dans la savane près des fleuves et des lacs ; le nord et le centre du pays, domaine de la jungle, sont quasiment vides. L'exode rural a gonflé les villes. Les plus grandes agglomérations sont Kinshasa, Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Kananga, Kisangani, Bukavu.

La traite esclavagiste des Portugais à l’ouest et celle des Arabo-Swahilis à l'est a considérablement vidé le territoire. Le régime de Léopold II a conduit à des massacres de grande ampleur et a encore plus diminué la population. Ce n'est qu'avec la crise de 1929 et la fin de la Seconde Guerre mondiale que la population commence à augmenter rapidement. La population est caractérisée par sa grande jeunesse, en 20xx?, 60 % des habitants ont moins de 20 ans. Durant la guerre interafricaine (1997-2005), 3,9 millions de Congolais sont décédés, majoritairement de maladies infectieuses dues à la malnutrition et à l'exode. C'est le conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale[29].

Environ 40 000 enfants travaillent sans protection et dans des conditions extrêmes de pénibilité dans le secteur informel des mines de cuivre et cobalt qui s'est chaotiquement développé depuis les années 1990, au profit de revendeurs et de compagnies privées (ex : Chemaf, Somika, Rubamin, Volcano et notamment le Groupe Bazano via un comptoir appartenant à un Libanais pour faire traiter ses produits dans les usines Bazano de Likasi), sans respect du code minier ou du droit international du travail[30].

Après les nombreuses guerres en son sein et chez ses voisins, la République démocratique du Congo abritait environ 177 500 réfugiés et demandeurs d'asile à la fin de 2007. Ceux-ci provenaient de l'Angola, du Rwanda, du Burundi, de l'Ouganda et du Soudan[31].

Santé

De manière générale, les indicateurs sociaux ont des niveaux préoccupants : le taux de mortalité infantile est passé de 12,4 % en 1990 à 11,2 % en 2011, le taux de mortalité maternelle de 800 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à 2 000 décès pour 100 000 naissances actuellement, l’espérance de vie est passée de 45,7 ans en 2000 à 48,7 ans 2013 contre une moyenne africaine de 55 ans, l’accès aux services de santé de base est inférieur à 26 pour cent, près des 3/4 de la population vit en dessous du seuil de pauvreté multidimensionnel[24]. Le paludisme fait des ravages en RDC.

De plus, des maladies autrefois éradiquées comme la trypanosomiase, la lèpre et la peste ont resurgi, et la pandémie du VIH/sida touche 3% de la population entre 15 et 49 ans. Le chiffre pourrait s’élever à 20-22 pour cent dans les provinces orientales où il y a encore quelques troubles. Selon les dernières estimations, environ 750 000 enfants ont perdu au moins un de leurs parents en raison de la maladie[25].

Cette situation perdure depuis déjà des décennies.

Criminalité

Viols

Les guerres répétitives et incessantes, usant du viol comme arme de découragement des camps adverses, ont causé d'énormes dégâts sur la population civile. Pratiqué par tous les groupes armés, hutus, maï-maïs, congolais et M23, depuis des dizaines d'années et sur toutes les tranches d'âge (des bébés de 18 mois ont été décomptés parmi les victimes), ce phénomène cause d'importants problèmes sanitaires, et a touché au moins 500 000 victimes depuis 1996[32]. Ces chiffres sont toutefois difficiles à vérifier et le nombre pourrait être bien supérieur.[réf. nécessaire]

En avril 2010, Margot Wallström, l'envoyée spéciale de l’ONU pour les violences faites aux femmes et aux enfants dans les conflits, qualifie le pays de «  capitale mondiale du viol  »[33]. En 2011, selon une étude réalisée par trois chercheurs, quatre femmes seraient violées toutes les cinq minutes, soit presque une femme par minute[34].

Ethnies

Le peuple congolais est composé de plusieurs centaines d'ethnies — certains donnent le nombre de 200[2], 250[3],[35], plus de 365[36],[37], 400[38] ou 450[39],[40] — formant différents groupes. Néanmoins, de nombreuses langues et cultures de petites ethnies ont tendance à disparaître au profit de celles des grosses ethnies.

Famille Ba'Aka

Groupe bantou (80 % de la population) :

Luba (18 %), Mongo (17 %), Kongo (12 %)
Autres : Ambala, Ambuun, Angba, Babindi, Bangala, Bango, Pende, Bazombe, Bemba, Bembe, Bira, Bowa, Dikidiki, Dzing, Fuliru, Havu, Hunde, Hutu, Iboko, Kanioka, Kaonde, Kuba, Kumu, Kwango, Lengola, Lokele, Lundas, Lupu, Lwalwa, Mbala, Mbole, Mbuza (Budja), Nande, Ngoli Bangoli, Ngombe, Nkumu, Nyanga, Popoi, Poto, Sango, Shi, Songo, Songye, Sukus, Tabwa, Tchokwé, Téké, Tembo, Tetela, Topoke, Ungana, Vira, Wakuti, Yaka, Yakoma, Yanzi, Yeke, Yela, Batsamba, Baholo, Baboma, kongo, Yombe, Basakata, Bantomba, Batiene, etc.

Groupe soudanique central et ancienne population de Nubie  :

Ngbandi, Ngbaka, Manvu, Mbunja, Moru-Mangbetu, Zande, Lugbara, Logo, Lendu, Balendru Lendu Nord, Walendu Bindi (Indru, Lendu sud).

Groupe nilotique :

Alur, Kakwa, Bari

Groupe chamite :

Hima-Tutsi

Groupe pygmée :

Mbuti, Twa, Baka, Babinga

Religion

La population congolaise est très majoritairement chrétienne. La deuxième religion en termes de nombre de fidèles est l'islam.

Culture

Figure d'ancêtre hemba.

La culture congolaise est très diverse car le Congo-Kinshasa est composé d'une centaine de groupes ethniques, en majorité bantous, et s'étend de l'embouchure du fleuve Congo, puis dans la forêt du bassin du Congo jusqu’à la région des Grands Lacs et la savane.

Depuis la fin du XIXe siècle, les modes de vie traditionnels de la région ont changé à cause du colonialisme, la lutte pour l'indépendance, le long règne de Mobutu, et récemment, la Première et Seconde Guerres du Congo. Malgré cela, les traditions et la culture congolaises ont su garder leur individualité.

La bibliothèque rétrospective de la Rd-Congo : 1960-2004, éditée par les Presses de la Médiathèque francophone de la Funa, recense plus de 9 000 notices bibliographiques, plaçant la République démocratique du Congo parmi les premiers pays d’Afrique francophone dans la publication d'œuvres.

Langues

Le français évolue constamment partout au Congo ; la capitale du Congo, Kinshasa, avait en 2008 87 % de francophones, ce nombre est passé à 92 % en 2010[41]. La République fait partie de l'Organisation internationale de la Francophonie. Le pays fait aussi partie de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

La population du Congo parle entre 200 et plus de 400 langues selon le classement[3]. Sur le plan linguistique, il est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l'Atlas linguistique du Congo Kinshasa dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d'habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne. Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues « ethniques »[3], voire plus de 400 dialectes. En plus du français, langue officielle, la loi reconnaît quatre langues nationales : lingala, swahili, kikongo et tshiluba. La plupart des Congolais parlent plusieurs langues. Le français, le lingala (à l'ouest) et le swahili (à l'est) servent de langues véhiculaires.

La République démocratique du Congo est le deuxième pays francophone du monde, derrière la France. Une minorité grandissante parle couramment le français (33 millions de Congolais savent le lire et l'écrire, selon une estimation de l'OIF en 2014, soit 47 % de la population du pays[42]). En effet, langue officielle, le français est la langue principale de l'éducation, et la langue de l'administration, des médias et des affaires. Le français de la république démocratique du Congo, ancienne colonie belge, a beaucoup emprunté au français de Belgique et au wallon. Il a également développé des caractères propres et de nombreux néologismes[43].

36 millions de Congolais utilisent le lingala comme première ou seconde langue, il est également parlé au Congo-Brazzaville, en Centrafrique et en Angola, ce qui peut faciliter les communications vers ces pays. Le lingala est ainsi une des grandes langues africaines, bien qu'il soit largement méconnu en dehors du continent. Le lingala, parlé initialement par les Ngala, s'est répandu car il était la langue la plus parlée par les militaires et les missionnaires pendant la colonisation belge. Il a connu son apogée sous Mobutu, car il était la langue du pouvoir et de la très populaire musique de Kinshasa[43].

Le swahili, qui compte 10 millions de locuteurs au Congo mais qui est aussi parlé dans de nombreux pays d'Afrique de l'Est, a été introduit au Congo avant la colonisation par le biais du commerce, en particulier celui des marchands d'esclaves. Les Kabila ont favorisé cette langue parlée dans leur région d'origine et elle est la seule avec le français à figurer sur les billets de banque[43].

Le kikongo (2 millions de locuteurs) est la langue des Bakongo des deux Congo, en Angola et Gabon. C'est la première langue d'Afrique centrale à avoir disposé d'une grammaire écrite lorsque le royaume de Kongo est entré en contact avec les Portugais en 1645[43].

Vers les zones frontalières du Cabinda et de l'Angola, le pays compte quelques milliers de lusophones, mais leur nombre exact est inconnu.

Vestige de la colonisation belge, le néerlandais qui fut la deuxième langue administrative du Congo belge de 1908 à 1960 n'est plus parlé que par quelques 100 000 à 250 000 personnes (plus de 200 000 en 1980) le plus souvent âgées de plus de 60-65 ans, mais aussi par des plus jeunes, éparpillées sur tout le territoire, qui sont le plus souvent des métis, ou retraités de l'ex-administration coloniale, souvent métis. Le néerlandais, dont les statistiques sont difficiles à établir, devient différent du néerlandais parlé en Belgique, ou aux Pays-Bas, car il n'est pas enseigné dans le pays. Isolé du néerlandais parlé en Belgique, ou aux Pays-Bas, le néerlandais parlé en RDC du Congo à tendance à avoir de nouveaux mots lingala, français, ou anglais, dans son vocabulaire, et surtout depuis 1980. Le Néerlandais en RDC, au vu de son isolement, d'une région à une autre, avec des groupes isolés de locuteurs, évolue avec les langues africaines. Le néerlandais reste cependant une langue de culture en RDC. Les archives, entre 1908 et 1960, sont bilingues français-néerlandais avec d'importantes variantes, avec même certains documents uniques en néerlandais. Les 15 plus grandes bibliothèques du pays ont un fonds de milliers de livres en néerlandais dont certains rares ou uniques. Les locuteurs du néerlandais sont le plus souvent bilingues néerlandais-français ou même néerlandais-anglais. Le néerlandais n'est plus une langue universitaire depuis 1971, et il a cessé d'être une langue administrative en 1961, quand fut choisie la langue française comme seule langue officielle par l'État congolais devenu indépendant. L'anglais est plus courant de nos jours. Le président Joseph Kabila a passé son enfance en Tanzanie, et parle plus couramment l'anglais que le français. L'anglais est très présent depuis l'arrivée de rebelles venus d'Ouganda, de Tanzanie, et du Rwanda pendant le conflit congolais. Vu le chaos post-conflit, le recensement des anglophones n'était pas une priorité, et il ne l'est pas encore de nos jours. Le nombre de locuteurs devrait cependant s'élever à plusieurs milliers de locuteurs. Il est au moins plus parlé que le portugais. L'anglais est une langue commerciale, enseignée dans les universités du pays, et devient de plus en plus important, car il est la langue souvent utilisée par les soldats de l'ONU et par les réfugiés (et maintenant certains jeunes) de retour au pays qui étaient partis dans les pays anglophones voisins depuis les années 1960 (il y a plus de 300 000 jeunes citoyens de la République démocratique du Congo qui vivent dans les pays anglophones voisins des grands lacs et qui souhaitent rentrer, ou qui sont revenus en RDC).

Musique

Le Congo a une culture musicale très riche, sa musique connue sous le nom de rumba ou encore ndombolo fait danser toute l'Afrique. La musique congolaise a du succès par delà les frontières depuis les années 1960 aux côtés de la musique de la Côte d'Ivoire, de Guinée ou du Nigeria[réf. nécessaire]. Actuellement appelée soukous, elle a donné naissance à d'autres styles de musique comme le quassa-quassa et d'autres. Le kotazo est un style de musique qui est apparu en 2002 un mélange de soukous et ndombolo.

Première génération

On situe cette génération entre les années 1930 et 1950, où la fusion de la musique tradition de la région de Léopoldville avec d'autres styles de musique, notamment afro-cubaine et haïtienne, mais aussi d'autres sont venus de l'Amérique latine, ce qui a donné naissance à des styles très variés. Mais le style cubain surpasse tout autre style et la musique congolaise obtient son premier nom : la rumba congolaise, et le chanteur le plus connu de cette époque est Wendo Kolosoy.

Deuxième génération : 1950-1970

L'année 1953 marque le début de cette génération ; c'est celle qui a donné naissance à la musique congolaise moderne. Les artistes les plus connus sont les pionniers de la musique moderne : Grand Kalle avec son African Jazz, Luambo Makiadi Franco avec son « OK Jazz » devenus « TP OK Jazz », Tabu Ley Rochereau qui a formé « African fiesta » avec Nico KAsanda. Avec l'« African fiesta », Jeanot Bombenga et le Vox Africa, Conga de Jhonny Bokelo, Co - Bantous de Champro King, la musique du Congo est connue sous le nom de soukous qui prend ses racines dans la rumba des années 1950, et dont le nom est une déformation du mot « secousse ».

Troisième génération : 1970-1990

Elle est marquée par la naissance de groupe Zaïko Langa Langa qui produit des musiciens dont Papa Wemba qui à son tour a créé Viva La Musica, Koffi Olomidé, King Kester Emeneya issu de Viva La Musica, Pepe Kalle avec L'Empire Bakuba, Kanda Bongo Man, Tshala Muana avec le Mutuashi, Defao, Big star, Ntesa Nzitani Dalienst, Sam Mangwana, Mayaula Mayoni, Négro Succès, Thu Zahina, Géo Malebo, Bella Bella, Festivals des Maquisards, Les Grands Maquisards, Kintueni National, Zembe Zembe, Tabou National, Afrizam, Makinaloka, Kossa Kossa, Isifi Lokole, Yoka Lokole, etc.

Quatrième génération : 1990-2010

Marqué par l'ascension du groupe musical Wenge Musica, c'est l'époque de la gloire de la musique congolaise. La musique du Congo prend le nom de « ndombolo ». les figures marquantes de cette époque sont les chanteurs Werrason, JB Mpiana, Marie Paul, Adolphe Dominguez, Aimé Buanga et Blaise Bula tous issus de Wenge Musica.

Cinquième génération : 2010-

Il fut la naissance de deux grands figures marquantes de cette génération aujourd'hui actuelle, il s'agit de Fally Ipupa (ex-musicien du groupe Quartier Latin International de Koffi Olomide, où il a pu apprendre le style de son patron pendant 8 ans, de 1999 à 2006, en étant aussi au début 2002 jusqu'à son départ, chef d'orchestre).

Aussi de Ferre Gola (ex-musicien du groupe Wenge Musica de 1995 à 1997, puis de Wenge Musica Maison Mère de Werrason, de 1997 à 2004, passant aussi chez Koffi Olomide, qui a pu être aux côtés de son rival actuel, Fally, de mai 2005 au mois de juin 2006.

Peinture

Les artistes précurseurs

  • Albert et Antoinette Lubaki
  • Djilatendo
  • Bela Sara
  • Mwenze Kibwanga
  • Pili Pili Mulongoy

Les artistes populaires

Sculpture

Photographie

Gastronomie

Les ingrédients principaux de la cuisine congolaise sont : poisson, viande, patate douce, haricot, tomate, riz, foufou, maïs, sorgho, bananes plantain et manioc presque toujours accompagnés de sauces typiques de chaque région. À part les fruits épluchés, on ne mange pas cru, le climat étant propice aux parasites. Les feuilles de manioc (pondu) sont consommées seules, en accompagnement ou servent pour la cuisson.

Le plat le plus courant est la muambe, poulet aux feuilles de manioc pilées (parfois à l'arachide), et à l'huile de palme, accompagné de riz ou de bananes plantains (makemba).

Sports

Le football est très populaire en République démocratique du Congo. L'équipe nationale masculine, à remporté deux fois la Coupe d'Afrique des nations, en 1968 et 1974. en 1974, en plus de son sacre africain, elle se qualifie pour la coupe du monde de football 1974 et est devient ainsi la première nation d'Afrique noire à disputer la Coupe du monde. elle à également terminé à la troisième place de la coupe d'Afrique des nations 1998 et de la Coupe d'Afrique des nations 2015. Deux clubs congolais de football ont gagné la Coupe d’Afrique des clubs champions, compétition qui se nomme Ligue des champions de la CAF depuis 1997 : le TP Mazembe en 1967, 1968, 2009, 2010 et 2015 et l’AS Vita Club de Kinshasa en 1973. Deux clubs de football ont gagné la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe de football  : le TP Mazembe en 1980 et le DC Motema Pembe de Kinshasa en 1994.

La boxe et le basketball sont également pratiqués et suivis avec engouement.

Le très célèbre combat de boxe du 30 octobre 1974 opposant Mohamed Ali à George Foreman s'est déroulé en République démocratique du Congo au Stade Tata-Raphaël, situé à Kinshasa, la capitale congolaise.

Jours fériés

Fêtes et jours fériés[44],[45]
Date Nom français
1er janvier jour de l'An
4 janvier journée des Martyrs de l'indépendance
16 janvier date anniversaire de l'assassinat du président Laurent Désiré Kabila
17 janvier date anniversaire de l'assassinat du premier Ministre Patrice Émery Lumumba père de l'indépendance nationale
30 avril fête nationale de l'enseignement
1er mai journée internationale du travail
17 mai fête du 17 mai[46] (journée de la prise du pouvoir par l'AFDL, libération du mobutisme)
30 juin date anniversaire de l'indépendance
1er août fête des parents / anciens
25 décembre Noël

Plusieurs de ces jours fériés ont remplacé des jours fériés des régimes précédents[47].

Codes

La République démocratique du Congo a pour codes :

Notes et références

  1. Estimation (FMI) pour 2015
  2. a et b (en) The World Factbook, CIA
  3. a b c d e et f Aménagement linguistique dans le monde : Congo-Kinshasa
  4. a et b Dictionnaire universel édition spéciale République Démocratique du Congo, Hachette, Italie, 2010
  5. a b et c https://www.cbd.int/doc/world/cd/cd-nr-05-fr.pdf
  6. 142 (1960) Résolution du 23 août 1960 [S/4377], Conseil de sécurité des Nations Unies. (Résolution 142 en ligne.)
  7. a et b Histoire de la République démocratique du Congo, Congolite.ca. [consulté le 7 décembre 2009]
  8. 153 (1960) Résolution du 23 août 1960 [S/4465], Conseil de sécurité des Nations Unies. (Résolution 153 en ligne)
  9. Ndaywel è Nziem, 1998.
  10. Ndaywel è Nziem, 1998, p. 64.
  11. Thom, William G. "Congo-Zaire's 1996–97 civil war in the context of evolving patterns of military conflict in Africa in the era of independence." Conflict Studies Journal at the University of New Brunswick, Vol. XIX No. 2, Fall 1999.
  12. "L'Afrique des Grands Lacs: Annuaire 1999-2000", par Stefaan Marysse et Filip Reyntjens, page 302 [1]
  13. "L'économie congolaise de 2003 à 2011: défis et opportunités", par Mutamba Lukusa, page 102 [2]
  14. (en) « Democratic Republic of Congo profile », BBC News, (consulté le )
  15. (en) Thomas Fessy, « Congo terror after LRA rebel raids », BBC News, (consulté le )
  16. (en) « thousands flee LRA in DR Congo », BBC News, (consulté le )
  17. voir Composition du gouvernement de la République démocratique du Congo
  18. Dictionnaire universel édition spéciale République démocratique du Congo, hachette, Italie, 2010
  19. Constitution de la République démocratique du Congo
  20. Digital Congo
  21. « Le « paradis » où le droit fera la loi », l'Echo, novembre 2010.
  22. GEO no 403 de septembre 2012 p. 90
  23. a et b Le Point du 21 juillet 2011 n. 2027 « République démocratique du Congo, le jour d'après », p. 2.
  24. a b et c la République démocratique du Congo au dernier rang de l'indice de développement humain du PNUD, Le Monde, 15 mars 2013.
  25. a b et c Perspectives économiques en Afrique, RDC 2005
  26. Institut de statistique de l'UNESCO, « UIS.Stat (voir : Éducation >> Participation >> Effectifs >> Effectifs scolarisés par niveau d'enseignement) » (consulté le )
  27. Ministère du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité (MPSMRM), Ministère de la Santé Publique (MSP) et ICF International, « Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo 2013-2014 » (consulté le ), p. XXV
  28. Ministère du Plan et Suivi de la Mise en œuvre de la Révolution de la Modernité (MPSMRM), Ministère de la Santé Publique (MSP) et ICF International, « Enquête Démographique et de Santé en République Démocratique du Congo 2013-2014 » (consulté le ), p. 41–43
  29. (en)The Deadliest War In The World
  30. Rapport sur le rôle de GLENCORE dans le partenariat KCC , voir chap 9.11, p. 62/87 Les produits provenant des creuseurs artisanaux
  31. World Refugee Survey 2008 publié par le Comite américain pour les réfugiés et les immigrants (U.S. Committee for Refugees and Immigrants)
  32. Dans l'est du Congo, les viols comme armes de guerre, Le Monde, 16 juillet 2013.
  33. La RD Congo, "capitale mondiale du viol", Le Figaro.fr, 28 avril 2010
  34. Democratic Republic of the Congo, Women Under Siege, 8 février 2012
  35. « Du Congo au Canada »
  36. Comité national de l'AIV : Rapport final (PDF)
  37. Bruxelles Export : République démocratique du Congo
  38. ONU, Conférence mondiale contre le racisme, Ntumba Luaba Lumu, ministre des Droits de l'Homme
  39. Discours du président de l'Assemblée nationale de la RDC, Olivier Kamitatu Etsu, à l'occasion de la Conférence internationale sur le Fédéralisme (PDF)
  40. Constitution : le Pprd joue et gagne, Le Potentiel
  41. La langue française dans le monde en 2010 [Broché] Nathan
  42. Organisation internationale de la Francophonie, La langue française dans le monde 2014, Paris, Éditions Nathan, (ISBN 978-2-09-882654-0, lire en ligne), p. 17
  43. a b c et d Marie-France Cros, François Misser, Le Congo de A à Z, André Versaille Éditeur, 2010, p. 125-127
  44. « Le repos hebdomadaire et les jours fériés légaux selon le Code du travail congolais », JDConline.com, 2005.
  45. « Jours fériés 2011 », Ambassade du Royaume des Pays-Bas à Kinshasa.
  46. Diakadi
  47. « « Problématique du calendrier des jours fériés légaux en RDC », Le Potentiel, 26 janvier 2007 »

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Colette Braeckman, « La République démocratique du Congo dépecée par ses voisins », Le Monde diplomatique,‎ , p. 16-17.
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  • U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. World Refugee Survey 2008. Disponible sur le Web : [9].
  • Bebe Beshelemu Emmanuel, Presse écrite et expériences démocratique au Congo-Zaïre, l'Harmattan (éd.), mai 2006.

Articles connexes

Liens externes