Le latin est une langue italique de la famille des langues indo-européennes, parlée à l'origine par les Latins dans le Latium de la Rome antique. Au Moyen Âge, Les lettrés s'expriment toujours en latin ; la langue des universités est le latin, dès la création de celles-ci vers la fin du XIIe siècle. Les intellectuels du Moyen Âge écrivent tous leurs traités en latin.
Bien qu'il soit souvent considéré comme une langue morte, sa connaissance et son usage, se sont maintenus à l'université et dans le clergé. De nombreuses écoles et universités continuent à l'enseigner. Il est toujours utilisé pour la production de néologismes dans de nombreuses familles de langues.
Les Tenebrae Responsoria (ou Responsoria et alia ad Officium Hebdomadae Sanctae spectantia selon leur titre original, en français Répons des Ténèbres) forment un recueil de trois répons, regroupant vingt-sept motets à six voix, un psaume et un cantique composés par Carlo Gesualdo et publiés sous sa direction en 1611 dans son château de Gesualdo.
Chef-d'Œuvre de la dernière période créatrice du compositeur, mais peu diffusé, moins commenté que les cinquième et sixième livre de madrigaux parus la même année, cet ouvrage réalise une synthèse entre les techniques polyphoniques exigeantes de la Renaissance et les conceptions personnelles de Gesualdo, s'attachant à exprimer musicalement la Passion du Christ. Ainsi l'écriture en contrepoint rigoureux, propre aux cérémonies religieuses, présente des modulations harmoniques et chromatiques audacieuses.
Cependant, ces audaces caractéristiques du langage musical de Gesualdo allaient à l'encontre des principes édictés lors du Concile de Trente. Elles ne correspondaient plus au goût de son époque, marquée par l'avènement de la musique baroque où s'illustrait déjà Monteverdi. L'ensemble de la musique religieuse du compositeur resta donc largement ignoré au XVIIe siècle.
La redécouverte de la partition complète des Tenebrae Responsoria, à Naples dans les années 1950, et son édition moderne par Wilhelm Weismann et Glenn Watkins ont suscité un grand intérêt auprès des ensembles vocaux professionnels, de la critique et du public. De nombreux compositeurs contemporains s'en sont inspirés pour leurs propres œuvres, ou ont rendu hommage au caractère mélancolique et « ténébreux » de ce vaste cycle vocal.