Auguste Ferron de La Ferronnays

personnalité politique française
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Pierre-Louis-Auguste[2] Ferron, comte de La Ferronnays, né le à Saint-Malo et mort le à Rome, est un général, diplomate et homme politique français, ministre français des Affaires étrangères du au .

Auguste Ferron de La Ferronnays
Fonctions
Ambassadeur de France près le Saint-Siège
-
Ministre des Affaires étrangères
Ministère Jean-Baptiste de Martignac
-
Ambassadeur de France en Russie
-
Ambassadeur de France au Danemark
-
Pair de France
-
Aide de camp
Charles-Ferdinand d'Artois
Biographie
Naissance
Décès
(à 64 ans)
Rome
Nationalité
Française
Activités
Famille
Père
Emmanuel Henri Eugène de La Ferronnays
Mère
Marie Anne Perrine Adélaïde Fournier de Bellevue
Conjoint
Albertine Louise Marie Charlotte du Bouchet de Sourches de Montsoreau
Enfants
Charles Ferron de La Ferronnays
Pauline de La Ferronnays
Albert Marie Ferron de La Ferronnays (d)
Eugénie de La Ferronnays (d)
Fernand de La Ferronnays (d)
Théobald BurnellVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Parti politique
Arme
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par
Blason

Biographie

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Pierre-Louis-Auguste Ferron de La Ferronnays est le fils du comte Emmanuel Henri Eugène de La Ferronnays, maréchal de camp de cavalerie, et de Marie Anne Perrine Adélaïde Fournier de Bellevue, et le neveu de Jules-Basile Ferron de La Ferronnays.

Né à Saint-Malo, quelques années après Chateaubriand, il participe, comme lui, à la campagne de l'armée des émigrés (Armée de Condé) en 1792, puis émigre en Angleterre où il entre au service du duc de Berry, comme officier d'ordonnance puis aide de camp.

Il passe ensuite au service de la Suède, avant de revenir à Londres auprès du duc de Berry, avec lequel il débarque à Cherbourg en 1814.

À la Restauration, il est nommé maréchal de camp en 1814, puis pair de France héréditaire par ordonnance du . Une autre ordonnance du 31 août 1817 le fait comte-pair héréditaire[3]. Il devient ensuite diplomate.

Il occupe plusieurs ambassades dont celle du Danemark (1817) puis celle de Saint-Pétersbourg (1819), avant de devenir ministre des Affaires étrangères dans le ministère Martignac le .

Il prend une attitude ferme en faveur de l'indépendance de la Grèce en soutenant l'expédition de Morée[4], mais il doit résigner son poste le en faveur du duc de Montmorency, à la suite d'une attaque d'angine de poitrine.

Durant ces mêmes années, il entretient une correspondance amicale avec Chateaubriand, que ce dernier évoque brièvement dans ses Mémoires d'outre-tombe.

Il est promu lieutenant-général en 1828 et nommé ambassadeur près le Saint-Siège, à Rome en .

Il refuse de prêter serment à Louis-Philippe et se démet de ses fonctions en août 1830.

En 1832, il s'offre comme otage à la duchesse de Berry, enfermée à Blaye.

Vie familiale

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La famille du comte de la Ferronnays aux environs de Nice.

Auguste de La Ferronnays épouse le à Klagenfurt, Albertine Louise Marie Charlotte du Bouchet de Sourches de Montsoreau - Marly-la-Ville † - Baden-Baden), fille de Yves Marie de Bouchet de Sourches, chevalier, comte de Montsoreau, colonel en second du régiment royal des Cravattes et de Marie Charlotte Françoise Lallemant de Nantouillet.

Elle était la petite-fille, du côté paternel, de Louis II du Bouchet de Sourches et, du côté maternel, de Marie Charles François Xavier Lallemant de Nantouillet. il en eut pour enfants :

  • Charles Marie Auguste Ferron de La Ferronnays (Brunswick, - château de Dangu, 6 juillet 1863), conseiller général de l’Oise, puis député du Gers et maire de Boury-en-Vexin pendant 12 ans, marié à Paris le 3 janvier 1829 avec Emma Lagrange (Paris, 1810 † Paris, ), fille du comte Joseph Lagrange, dont postérité ;
  • Pauline Armande Aglaé Ferron de La Ferronnays (Londres, † Paris, ), mariée le dans la chapelle du palais Acton à Naples avec Augustus Craven (Londres, ou 1806 - † Monabri près Lausanne, 4 octobre 1884), écrivain. Ce dernier traduisit en français la Correspondance de lord Palmerston (1878) et publia une étude biographique sur le Prince Albert, époux de la reine Victoria (1883). Ils n'eurent pas d'enfants.
  • Albert Marie Ferron de La Ferronnays (Londres, - † Paris, ), marié le à Rome avec Alexandrine Marie Alopaeus (en) (Saint Petersbourg, - † Paris, ), fille du comte David Alopaeus (en), ambassadeur de la cour de Prusse en France sous Napoléon Ier. Celle-ci est inhumée près de son époux dans une enceinte contiguë au cimetière de la commune de Boury-en-Vexin qui est affectée à la sépulture de la famille de la Ferronnays depuis sa construction en 1837. Albert y fut le premier inhumé le . Au milieu de cette enceinte, s'élève une croix en marbre. Le piédestal en pierre de celle-ci porte l'inscription : "Jeanne de Wenkstern, comtesse d'Alopeus, princesse Lapoukhyn, a élevé cette croix à la mémoire d'Alexandrine, sa fille unique et bien-aimée". En effet, Jeanne de Wenkstern, devenue veuve en 1831 du comte d'Alopeus, se remaria en 1834 au prince Lapoukhyn. La beauté de ses traits l'avait rendue célèbre. Ils n'eurent pas d'enfants.

D'une liaison avec Lady Marie Anne Acton, veuve de John Acton (6e baronnet), il eut un fils : Théobald Burnell (1815-1896), aide de camp de Philippe comte de Flandre, frère du roi des Belges Léopold II[5].

Il acheta en 1835 le château de Boury-en-Vexin.

Il est le parrain de la comtesse d'Issoudun, fille du duc de Berry et d'Amy Brown. Son épouse sera quant à elle la marraine de la comtesse de Vierzon.

Sa dépouille mortelle repose à Rome dans la chapelle de la Sainte-Vierge de l'église de Saint-André.

Notes et références

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  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. On trouve également : Charles Marie Auguste (roglo.eu) ou Auguste-Pierre-Marie (Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org)
  3. Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration 1814-1830, tome troisième, Paris, Librairie Honoré Champion, 1903 rééd. 1974 (lire en ligne), p. 50-52
  4. A. Jardin et A-J Tudesq, La France des notables ; I. L'évolution générale, collection Points, Seuil, 1973, p. 86.
  5. Damien Bilteryst, Philippe comte de Flandre : Frère de Léopold II, Bruxelles, Éditions Racine, , 336 p. (ISBN 978-2-87386-894-9, présentation en ligne), p. 56-57.

Sources

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Voir aussi

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Liens internes

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Liens externes

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