Abdellatif Mekki
Abdellatif Mekki (arabe : عبد اللطيف المكي), né le à El Ksour, est un médecin et homme politique tunisien, ancien membre du mouvement islamiste Ennahdha.
Abdellatif Mekki عبد اللطيف المكي | |
Portrait d'Abdellatif Mekki. | |
Fonctions | |
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Ministre tunisien de la Santé publique | |
– (4 mois et 18 jours) |
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Président | Kaïs Saïed |
Chef du gouvernement | Elyes Fakhfakh |
Gouvernement | Fakhfakh |
Prédécesseur | Sonia Ben Cheikh (intérim) Abderraouf Cherif |
Successeur | Habib Kchaou (intérim) Faouzi Mehdi |
– (2 ans, 1 mois et 5 jours) |
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Président | Moncef Marzouki |
Chef du gouvernement | Hamadi Jebali Ali Larayedh |
Gouvernement | Jebali Larayedh |
Prédécesseur | Slaheddine Sellami |
Successeur | Mohamed Salah Ben Ammar |
Député de la circonscription du Kef | |
– (4 ans, 11 mois et 11 jours) |
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Élection | 26 octobre 2014 |
Législature | Ire |
Groupe politique | Ennahdha |
Constituant de la circonscription du Kef | |
– (4 mois et 21 jours) |
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Élection | 23 octobre 2011 |
Groupe politique | Ennahdha |
Successeur | Mokhtar Lammouchi[1] |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | El Ksour, Tunisie |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | Ennahdha puis Travail et Réalisation |
Diplômé de | Université de Tunis - El Manar |
Profession | Médecin |
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Il sert comme ministre de la Santé publique de 2011 à 2014 et en 2020.
Biographie
modifierMilitant politique, il est secrétaire général de l'Union générale tunisienne des étudiants[2] fondée en 1985 par des étudiants de la mouvance islamiste. Il est brièvement arrêté en 1987 puis libéré à l'arrivée au pouvoir de Zine el-Abidine Ben Ali, avant d'être à nouveau arrêté le à la suite des mouvements estudiantins en faveur des libertés d'expression, d'organisation et d'action politique dans les universités[2], le ministre de l'Intérieur Abdallah Kallel dénonçant un complot du mouvement Ennahdha dans une conférence de presse le [3]. Torturé, il est hospitalisé à deux reprises[2],[3]. Condamné par le tribunal militaire à onze mois[2] puis à dix ans de prison en 1992 pour appartenance au mouvement Ennahdha, il est libéré en 2001 après avoir purgé l'intégralité de sa peine[3].
Il souhaite alors mais ne peut terminer son internat en médecine et soutenir sa thèse de doctorat. Il s'inscrit alors en troisième cycle de biochimie dynamique mais se voit exclu sans motif le , le conduisant à entamer une grève de la faim illimitée le [3]. La même année, il obtient finalement un diplôme d'études approfondies en biochimie dynamique de la faculté des sciences de Tunis puis un doctorat d'État en médecine de la faculté de médecine de Tunis en 2009[3],[4] ; il devient par la suite médecin[5].
Après la révolution de 2011, il mène la liste du mouvement Ennahdha dans la circonscription du Kef lors des élections qui ont lieu la même année ; il est élu constituant et siège de ce fait à l'assemblée. En , il devient ministre de la Santé publique dans le gouvernement Hamadi Jebali[5] ; en , pour ne pas cumuler ces deux fonctions, il quitte son siège à l'assemblée[1]. Il est reconduit dans le gouvernement Ali Larayedh, avant d'être élu à l'Assemblée des représentants du peuple lors des élections législatives du 26 octobre 2014. Le , il est à nouveau nommé ministre de la Santé publique dans le gouvernement d'Elyes Fakhfakh[6].
Durant son premier mandat, il doit notamment faire face à un mouvement de contestation appelé « Révolution du bistouri »[7]. Après l'agression du professeur Chokri Kaddour par un agent, Abdellatif Mekki présente des excuses officielles[8].
Lors de son second mandat, il doit faire face à la pandémie de coronavirus. Sa gestion de la crise est saluée par plusieurs observateurs[9],[10],[11],[12].
En , il est vice-président du mouvement Ennahdha chargé des relations avec les organismes nationaux[13].
Le , son nom apparaît dans la liste des signataires d'une démission collective du parti Ennahdha, dans le cadre des tensions internes avec la direction du parti alimentées par la crise politique initiée le 25 juillet[14].
Le , il annonce le lancement de son nouveau mouvement, Travail et Réalisation, dont il est le secrétaire général[15].
Le , un tribunal condamne Abdellatif Mekki à huit mois de prison et l'interdit de se présenter aux élections pour achat de voix[16]. Le , le Tribunal administratif accepte le recours déposé en appel par Mekki[17].
Vie privée
modifierIl est marié et père de quatre enfants[18].
Références
modifier- « Tunisie - Abdelkarim Harouni et Abdellatif Mekki démissionnent de la Constituante », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Abdellatif El-Mekki »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur membres.multimania.fr.
- Azza Ben Chagra, « Abdellatif Mekki, ange ou démon », sur lexpertjournal.net, (consulté le ).
- « Tunisie : biographie de Abdellatif Mekki ministre de la Santé », sur babnet.net, (consulté le ).
- (en) Hend Hassassi, « Abdellatif Mekki »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur tunisia-live.net, .
- « Officiel : la composition du gouvernement Fakhfakh », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- « Tunisie-Santé : sit-in de protestation des médecins devant l'Assemblée au Bardo », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- « Révolution du bistouri : les médecins marchent vers l'ANC », sur turess.com, (consulté le ).
- Mounir Hanablia, « Covid-19 : entre Saber Rebai, Abdellatif Mekki et Ennahdha », sur kapitalis.com, (consulté le ).
- « Abdellatif Mekki en chef de guerre…. contre le Coronavirus », sur espacemanager.com, (consulté le ).
- « Lutte contre le Covid-19 : Mekki satisfait de 70 à 80 % », Réalités, (lire en ligne, consulté le ).
- « Abdellatif Mekki, en ministre chef d'état-major de la Santé », sur leaders.com.tn, (consulté le ).
- « Abdellatif Mekki : seules les forces de sécurité peuvent intervenir sur le terrain ! », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
- « Démission collective de plus de 100 "militants" d'Ennahdha - Samir Dilou explique », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
- « Abdellatif Mekki lance un nouveau parti politique », sur mosaiquefm.net, (consulté le ).
- (en) « Tunisia: Leading opposition figure Moussi sentenced to jail », sur dw.com, (consulté le ).
- « En Tunisie, une décision judiciaire remet dans la course un quatrième candidat à la présidentielle », Le Monde, (ISSN 0395-2037, consulté le ).
- « Monsieur le Ministre »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur santetunisie.rns.tn.