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- Le mot « renseignement » apparaît dès le XIVe ou XVe siècle, sans avoir son sens moderne. Il dérive du verbe renseigner (rare jusqu'au XVIIIe siècle), ayant anciennement le sens « instruire, enseigner à nouveau ». Le verbe enseigner dérive du latin classique insignare (« indiquer, désigner »). Insignare dériverait de l’adjectif insignis (« remarquable ») et du nom signum (« signe »). Dans le langage courant actuel, un renseignement désigne selon Le Grand Robert « ce par quoi on fait connaître quelque chose à quelqu'un », avec un sens vague ou imprécis, synonyme d'indice, de communication, de détail, d'information, de référence (administrative ou commerciale), de donnée, de documentation, etc. Au sens spécialisé (tel que détaillé dans cet article), le terme renseignement (souvent au pluriel) apparaît à la fin du XIXe siècle, comme « information, plus ou moins difficile à obtenir, concernant l'ennemi », dans un contexte militaire, de sécurité ou d'ordre public, ainsi que « la recherche de telles informations ». Il en dérive au XIXe siècle le sens moderne du verbe renseigner (« indiquer, désigner »). Puis vers 1920 apparaît l'expression de « service de recherche des renseignements » désignant les organismes étatiques consacrés à cette activité. Parfois dénommé « donnée utile » ou « renseignement utile », le renseignement concerne essentiellement les projets, actions courantes et prises de décision des personnes ; le renseignement ayant un caractère d'urgence ou étant considéré comme « précieux ». Ce renseignement utile s'envisage essentiellement comme la compréhension de composants discrets, secrets (voir privés) d'un adversaire, dans le but de répondre à des interrogations ou d'obtenir les signaux anticipés des mouvements et évènements de l'adversaire. « Forestier, souriant et sérieux (…) échangeait avec sa femme des regards d'intelligence, à la façon de compères accomplissant ensemble une besogne difficile et qui marche à souhait. » Le terme renseignement est souvent rapproché de son équivalent anglais « intelligence » : en tant qu'anglicisme, par exemple « l'intelligence économique » qui désigne dans le secteur privé (entreprises) le renseignement économique ; ou bien d'après le terme français « intelligence » pris aux sens « entente (secrète), actions liées à l'entente, communications (secrètes), etc. ». Les activités et le domaine du renseignement sont aussi souvent assimilées à l'« espionnage », qui désigne plus spécifiquement des activités de surveillance (ou de collecte d'information) et les actions des espions. « L'espionnage serait peut-être tolérable s'il pouvait être exercé par d'honnêtes gens ; mais l'infamie nécessaire de la personne peut faire juger de l'infamie de la chose. »— Montesquieu, De l'esprit des lois, xii, 23 Le renseignement (avec ses sens multiples) se définit traditionnellement par le moyen de trois approches arbitraires et catégoriques :
* une première définition par la description d'un modèle du traitement de l'information (section 1) ;
* une autre définition par la différenciation des sources d'informations, humaines ou techniques (section 2) ;
* une dernière définition par la distinction des domaines d'applications (politique, militaire, entreprise) des prises de décision induites par le renseignement (section 3). (fr)
- Le mot « renseignement » apparaît dès le XIVe ou XVe siècle, sans avoir son sens moderne. Il dérive du verbe renseigner (rare jusqu'au XVIIIe siècle), ayant anciennement le sens « instruire, enseigner à nouveau ». Le verbe enseigner dérive du latin classique insignare (« indiquer, désigner »). Insignare dériverait de l’adjectif insignis (« remarquable ») et du nom signum (« signe »). Dans le langage courant actuel, un renseignement désigne selon Le Grand Robert « ce par quoi on fait connaître quelque chose à quelqu'un », avec un sens vague ou imprécis, synonyme d'indice, de communication, de détail, d'information, de référence (administrative ou commerciale), de donnée, de documentation, etc. Au sens spécialisé (tel que détaillé dans cet article), le terme renseignement (souvent au pluriel) apparaît à la fin du XIXe siècle, comme « information, plus ou moins difficile à obtenir, concernant l'ennemi », dans un contexte militaire, de sécurité ou d'ordre public, ainsi que « la recherche de telles informations ». Il en dérive au XIXe siècle le sens moderne du verbe renseigner (« indiquer, désigner »). Puis vers 1920 apparaît l'expression de « service de recherche des renseignements » désignant les organismes étatiques consacrés à cette activité. Parfois dénommé « donnée utile » ou « renseignement utile », le renseignement concerne essentiellement les projets, actions courantes et prises de décision des personnes ; le renseignement ayant un caractère d'urgence ou étant considéré comme « précieux ». Ce renseignement utile s'envisage essentiellement comme la compréhension de composants discrets, secrets (voir privés) d'un adversaire, dans le but de répondre à des interrogations ou d'obtenir les signaux anticipés des mouvements et évènements de l'adversaire. « Forestier, souriant et sérieux (…) échangeait avec sa femme des regards d'intelligence, à la façon de compères accomplissant ensemble une besogne difficile et qui marche à souhait. » Le terme renseignement est souvent rapproché de son équivalent anglais « intelligence » : en tant qu'anglicisme, par exemple « l'intelligence économique » qui désigne dans le secteur privé (entreprises) le renseignement économique ; ou bien d'après le terme français « intelligence » pris aux sens « entente (secrète), actions liées à l'entente, communications (secrètes), etc. ». Les activités et le domaine du renseignement sont aussi souvent assimilées à l'« espionnage », qui désigne plus spécifiquement des activités de surveillance (ou de collecte d'information) et les actions des espions. « L'espionnage serait peut-être tolérable s'il pouvait être exercé par d'honnêtes gens ; mais l'infamie nécessaire de la personne peut faire juger de l'infamie de la chose. »— Montesquieu, De l'esprit des lois, xii, 23 Le renseignement (avec ses sens multiples) se définit traditionnellement par le moyen de trois approches arbitraires et catégoriques :
* une première définition par la description d'un modèle du traitement de l'information (section 1) ;
* une autre définition par la différenciation des sources d'informations, humaines ou techniques (section 2) ;
* une dernière définition par la distinction des domaines d'applications (politique, militaire, entreprise) des prises de décision induites par le renseignement (section 3). (fr)
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- Le mot « renseignement » apparaît dès le XIVe ou XVe siècle, sans avoir son sens moderne. Il dérive du verbe renseigner (rare jusqu'au XVIIIe siècle), ayant anciennement le sens « instruire, enseigner à nouveau ». Le verbe enseigner dérive du latin classique insignare (« indiquer, désigner »). Insignare dériverait de l’adjectif insignis (« remarquable ») et du nom signum (« signe »). « Forestier, souriant et sérieux (…) échangeait avec sa femme des regards d'intelligence, à la façon de compères accomplissant ensemble une besogne difficile et qui marche à souhait. » (fr)
- Le mot « renseignement » apparaît dès le XIVe ou XVe siècle, sans avoir son sens moderne. Il dérive du verbe renseigner (rare jusqu'au XVIIIe siècle), ayant anciennement le sens « instruire, enseigner à nouveau ». Le verbe enseigner dérive du latin classique insignare (« indiquer, désigner »). Insignare dériverait de l’adjectif insignis (« remarquable ») et du nom signum (« signe »). « Forestier, souriant et sérieux (…) échangeait avec sa femme des regards d'intelligence, à la façon de compères accomplissant ensemble une besogne difficile et qui marche à souhait. » (fr)
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