Isolée dans un lieu secret, l'équipe internationale de l'opération Socrate scrute le ciel et cherche à décrypter les messages invisibles que des terroristes y envoient. Quand l'un de ses membres se donne la mort pour des raisons obscures, ce ciel de toutes les voix et de toutes les nations s'obscurcit davantage : se pourrait-il que la beauté du monde enfante elle-même les démons de sa destruction, que L'Annonciation du Tintoret serve de motif à une tapisserie de l'horreur ?
Dans une géographie du sang d'une épouvante totale, un audacieux art poétique de la violence prend forme sous nos yeux, où se coagulent les mensonges des dieux et les maux des fils d'aujourd'hui.
«Avec Ciels, Wajdi Mouawad termine le cycle Le Sang des Promesses, inauguré en 1999 par »Littoral«, suivi d'»Incendies «(2003) et de »Forêts «(2006). Dramaturge et metteur en scène né au Liban, il a imposé un nouveau souffle au théâtre épique contemporain. Il a reçu en 2009 le Prix du théâtre de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre. »
Né au Liban le 16 octobre 1968, Wajdi Mouawad est contraint d’abandonner sa terre natale à l’âge de huit ans, pour cause de guerre civile. Débute une période d’exil qui le conduit d’abord avec sa famille à Paris. Une patrie d’adoption qu’il doit à son tour quitter en 1983, l’État lui refusant les papiers nécessaires à son maintien sur le territoire. De l’Hexagone, il rejoint alors le Québec.
C’est là qu’il fait ses études et obtient en 1991 le diplôme en interprétation de l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal. Il codirige aussitôt avec la comédienne Isabelle Leblanc sa première compagnie, Théâtre Ô Parleur. En 2000, il est sollicité pour prendre la direction artistique du Théâtre de Quat’Sous à Montréal pendant quatre saisons. Il crée cinq ans plus tard les compagnies de création Abé Carré Cé Carré avec Emmanuel Schwartz au Québec et Au Carré de l’Hypoténuse en France.
Depuis septembre 2007, il est directeur artistique du Théâtre français du Centre national des Arts d’Ottawa et parallèlement s’associe avec sa compagnie française en janvier 2008 à l'Espace Malraux, scène nationale de Chambéry et de la Savoie.
Il est en 2009 l’artiste associé du Festival d’Avignon, où il avait présenté Littoral dix ans auparavant et Seuls en 2008.
Spectacles Comédien de formation, il joue sous la direction d’artistes comme Brigitte Haentjens dans Caligula d’Albert Camus 1993, Dominic Champagne dans Cabaret Neiges noires 1992 ou Daniel Roussel dans Les Chaises d’Eugène Ionesco 1992, mais interprète aussi des rôles dans sept de ses propres spectacles.
Sa carrière de metteur en scène s’amorce au sein du Théâtre Ô Parleur, avec deux pièces de son frère Naji Mouawad : Al Malja 1991 et L’Exil 1992. Son parcours lui donne à explorer aussi d’autres univers : Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline, Macbeth de Shakespeare 1992, Tu ne violeras pas de Edna Mazia 1995, Trainspotting de Irvine Welsh 1998, Œdipe Roi de Sophocle 1998, Disco Pigs de Enda Walsh 1999, Les Troyennes d’Euripide 1999, Lulu le chant souterrain de Frank Wedekind 2000, Reading Hebron de Jason Sherman 2000, Le Mouton et la baleine de Ahmed Ghazali 2001, Six personnages en quête d’auteur de Pirandello 2001, Manuscrit retrouvé à Saragosse opéra de Alexis Nouss 2001, Les trois Sœurs de Tchekhov 2002, Ma mère chien de Louise Bombardier 2005.
C’est à la même époque du Théâtre Ô Parleur qu’il commence à signer les mises en scène de ses propres textes : Partie de cache-cache entre deux Tchécoslovaques au début du siècle 1991, Journée de noces chez les Cromagnons 1994 et Willy Protagoras enfermé dans les toilettes 1998, puis Ce n’est pas de la manière qu’on se l’imagine que Claude et Jacqueline se sont rencontrés coécrit avec Estelle Clareton 2000. Il écrit également un récit pour enfants Pacamambo, un roman Visage retrouvé, ainsi que des entretiens avec André Brassard : Je suis le méchant !
Il monte Littoral 1997 (qu’il adapte et réalise au cinéma en 2005), puis Rêves 2000, Incendies 2003 (qu’il recrée en russe au Théâtre Et Cetera de Moscou) et Forêts 2006. En 2008, il écrit, met en scène et interprète Seuls.
En 2009, il se consacre au quatuor Le sang des promesses. Celui-ci rassemble Littoral dans une version recréée la même année, Incendies, Forêts et le spectacle Ciels.
En 2010, il joue sous la direction de Stanislas Nordey dans Les Justes d'Albert Camus.
Quel dommage de terminer ce magnifique cycle qu'est le Sang des Promesses avec un quatrième opus si peu convaincant... L'histoire ne m'a pas vraiment interessé et l'univers développé dans cette pièce m'a parru très fade (encore plus si on le compare au genial Forêts). Les personnages ne m'ont pas paru très originaux et les seuls bons souvenirs que j'ai de cette pièce sont les dernières lignes où la mise en scène semble efficace et radicale.
Après avoir adoré Forêts j'imaginais mal pouvoir aimer autant cette conclusion au cycle du Sang des Promesses.
Effectivement, je reste un peu circonspect. Les personnages m'ont semblé beaucoup plus clichés. L'écriture moins pleine et un peu trop cryptique, à mon goût, m'a souvent perdu.
Dans les précédentes pièces le temps était étiré, l'espace presque infini malgré l'espace limité de la scène. Dès le début on comprend que l'on restera enfermé dans ce bunker, avec une ligne de temps bien plus fine qui nous pousse inéluctablement vers la fin.
L'enfermement se ressent très bien, tout comme les piques politiques balancées par l'auteur envers les Etats-unis, leur diplomatie et la politique extérieure.
J'aurai préféré une autre fin mais je peux comprendre certains choix de l'auteur. Il ne boucle pas le cycle finalement mais propose une autre vision, un contrepoint à la trilogie.
Ciels est, sans aucun doute, le mouton noir du Sang des Promesses: l’histoire est beaucoup moins grandiose, et la violence, bien qu’omniprésente, est surtout sous-endendue ou latente. Il me semble redondant de répéter que la plume de Mouawad est splendide, mais elle est, dans le cas de cette pièce, un peu plus obscure qu’à l’habitude, et je dois avouer avoir parfois eu de la difficulté à saisir ce qu’il se passait. Les personnages sont tous plutôt simples, mais l’on s’attache quand même à eux, et les 20 dernières pages sont extrêmement prenantes. Même si Ciels n’est pas ma préférée d’un point de vue thématique et narratif, elle clôt tout de même extrêmement bien une tétralogie exceptionnelle, véritable monument de la littérature québécoise.
Je suis persuadé que la mise en scène du spectacle est un truc de fou (aussi ne pourrais-je que regretter de l’avoir manquée). Pourtant le texte restitué en tant que tel ne garde qu’un pâle reflet de ce qui aurait pu être une fois tout visualisé. La feuille de papier ne colle pas trop avec ce type d’expérience. 3/5
Wajdi Mouawad a voulu se détacher des trois précédentes oeuvres de son cycle du Sang des promesses et, malheureusement, c’est tout ce qu’il n’a pas refait dans ce volume que j’avais adoré dans les précédents. Je ne trouve pas de lien à proprement parlé avec la direction initiale du cycle.
I personally thought that Ciels was a perfect wind-up for the "Sang de Promesses"cycle. It's his most political of all works criticising the occidental - specifically the American - mentality that the arabs are only to blame when the prime suspect is directly linked to them.
The difference between this piece and the others (Littoral, Incendies and Forets) is that what's happening is happening in front of you without referencing the past; it's the small seconds and decisions that could tumble on your whole life.
The actions that were always the background/backdrop of the previous three are staged in this one in a free scenographic form. That's why this play is better seen than read because it's more explicit than the rest of course with a few underlined critiques like the Anonymous association and the American conspiracies that always point the finger at the Oriental societies.
this book had me gasp and smile in shock a few times also enjoyed its interpretation of tintoretto's annunciazione in awe with mouawad's imagination, pen and creativity
« La poésie et la beauté peuvent devenir destruction. »
Waouw, quelle claque en pleine face ! Je ne m’attendais vraiment pas à cela.
Comme l’a dit L’erreur sociale plus haut, je pense que c’est une très bonne idée de se lancer dans cette lecture innocemment, sans ne rien savoir avant, les yeux fermés ; et de se laisser guider dans cet univers si différent des trois autres pièces du Sang des promesses. Un contrepied total, et aussi un pied total (en fait).
Je ne sais pas comment commencer mon avis, alors étonnamment, je vais commencer par la fin. La postface nous donne de précieuses indications de la création de la mise en scène de la pièce et je dois dire que je n’ai jamais vu quoi que ce soit de semblable. La scène est circulaire et entoure les spectateurs qui doivent se tourner pour suivre les différentes « chambres » et deviennent en plus une partie du décor de la pièce. Franchement, je ne sais pas où Wajdi Mouawad a été chercher cette idée, mais je crève d’envie de voir ça en vrai ! Certaines scènes sont décrites en détail (toujours dans la postface) et… Waouw, je veux en être !
La part visuelle est donc énorme, la dynamique théâtrale joue une grosse importance ; et malgré cela, la pièce écrite ne souffre en rien de ce manque de transmission visuelle, ses mots sont largement suffisants pour être pleinement appréciés. Dès les premières pages, une litanie aux sonorités puissamment poétiques m’a entièrement prise dans ses filets. Les mots choisis, les allitérations, les rythmes, la force des images utilisées… J’ai été soufflée, j’ai apprécié chaque syllabe et j’étais déjà à 100 % captive de l’ambiance si troublante de la pièce.
« Le hoquet que voilà ne craint pas le sursaut Ne craint pas la gorgée de sang de gorge égorgée Ni sursaut ni gorgée ne sauront l’interrompre Nulle respiration retenue Hic ! Hic ! Voici venu le temps hoquetant ! La peur, la terreur L’hallali ! »
Ces vers libres reviendront à plusieurs reprises s’insérer entre les répliques et donnent un profond relief aux mots et une grosse secousse aux émotions. Un vrai coup de pied dans la fourmilière. Sincèrement, je ne veux pas en dire plus sur la trame, il faut la découvrir soi-même.
Je tiens juste à rajouter que je vous conseille fortement de lire Ciels après les autres pièces du Sang des promesses, autant les trois premières, qui partagent des liens de similitude très forts, peuvent être lues dans n’importe quel ordre, autant, celle-là qui prend le contrepied des trois autres doit impérativement être gardée pour la fin si vous voulez vous envoler avec ses mots.
En bref : un sujet passionnant, une litanie qui m’a prise aux tripes, au cœur, et même un peu au-delà, je ne sais pas comment l’exprimer, une mise en scène qui doit vraiment tout déchirer, une claque magistrale ; sans aucun doute ma pièce préférée de cette tétralogie, qui vient vraiment clore en beauté ce Sang des promesses.
PS : J'adore la couverture, elle m'a déjà séduite avant même d'ouvrir la première page. Par contre, j'ai réalisé qu'il y a cinq têtes pour quatre paires de jambes et ça m'a fortement perturbée.
Je me rappelle qu’en regardant le film Incendies moi aussi j’avais crié (littéralement crié) quand Simon demande à Jeanne si 1 plus 1 peut donner 1. Quand je l’ai vu au théâtre ça m’a bouleversé encore plus, on se sentait bizarre en sortant, on avait encore le cœur qui battait vite et on ne savait pas quoi dire. Bien sûr ça nous avait plu. Mais c’était difficile de trouver les mots, tellement ça avait été extrême comme expérience, on avait senti avec une telle intensité le Liban, le Moyen Orient, sa souffrance... « Incendies », c’est parfait comme titre.
Wajdi Mouawad a ce talent, parce que c’est un talent, de surprendre et de bouleverser. Il le fait aussi avec « Ciels » (aussi un très bon titre). Mais « Ciels » ne reste qu’un passe-temps, une sorte de nouvelle, une histoire surprenante dans son dénouement mais pas vraiment courageuse, pas vraiment originale, pas vraiment touchante.
Amante comme je suis des accents et de l’oralité des langues, ma partie préférée de la pièce c’est le québécois écrit. Et puisque je “suis en amour” avec Montréal, les références aux promenades sur le mont Royal m’ont aussi fait sourire.
« On n’aura jamais réussi à prouver mathématiquement la beauté de Montréal et ça restera notre plus magnifique échec ».
Cierre de la tetralogía de Wajdi, de nuevo es buscar pistas pero ya no tanto en el pasado si ahora en computadoras, en poemas, pinturas. Un equipo de personas de diversas nacionalidades trabaja en un bunker buscando pistas para detener un posible atentado terrorista de carácter internacional. El aparente suicidio inesperado de un elemento clave del equipo, Valéry, parece complicar las cosas pero eventualmente se revela que bien puede ser la pieza faltante para soportar una pista descabellada pero a la vez muy real mientras el tiempo comienza a agotarse. Buena, aunque no tanto como alguna de las otras tres.
malheureusement pas très convaincue par ce dernier volet qui n’a à mes yeux ni la même aura ni la même aptitude à marquer que le reste de la saga (il faut encore que je lise le premier volet)
La pièce qui termine le cycle du Sang des promesse s’inscrit dans une logique très différente des autres. Ici, le vivant ne dialogue pas avec le mort, la quête des origines n’est plus au premier plan. En revanche, la guerre et la souffrance sont présents et dénoncés avec force. Ainsi que ce qu’ils impliquent, créant en cela le lien essentiel avec les autres volets. Les écrits de Wajdi Mouawad bouleversent et en cela, me paraissent essentiels.
Lu pour un cours de littérature francophone. Je préfère amplement ce style d'écriture à celui qui est présent dans «Tous des oiseaux», au moins l'écriture contemporaine n'affecte pas l'intégralité de la pièce. La représentation de cette pièce devait être impressionnante d'un point de vue audiovisuel tant il y a de voix qui interviennent.
C'est dommage, je pense que d'après les descriptions de la postface, à voir cette pièce devait être tellement puissante, mais le texte rend encore moi justice a ce que ça devait être que les autres pièces du cycle
Una aproximación a un teatro intimista que aborda los problemas más relevantes del nuevo milenio. Descubrí a este autor a través de la adaptación de Incendies al cine, en lo que fue una experiencia impactante y esta obra mantiene mucho de esa carga dramática. Recomendable.
C’était rapide mais vraiment pas mal ! C’était très triste de voir comment tout le monde était relié de près ou de loin à l’attentat. Les personnages étaient assez complexes alors je ne suis pas sur d’avoir compris tout le monde.
Not sure all of it flowed well--and I'm reading an English translation which complicates the matter--yet this is a work of astonishing ambition which I won't soon forget. Mouawad is a great artist.
Le livre le moins bon de la quadrilogie du Sang des Promesses, mais tout de même encore une oeuvre très bonne de Wadji avec un message puissant. Une belle clotûre à cette série.
All of his characters are so distinctive and are given a strong voice within their limited dialogues and speeches.
This story crafted heavy topics such as terrorism, politics, and suicide into an artistic frame using poetry and words to uncover the mystery of terror attacks, which made the impacts of the story much more heartbreaking and frightening.
Overall, a great, important and culturally diverse play.
🌟Recommandations🌟 Une tétralogie très puissante que j'espère voir un jour sur plateau. J'ai l'impression que ces lectures m'ont permises d'entièrement goûter aux mots de l'auteur.
Incendies reste celui que je recommande le plus, peut-être car c'est c'est celui qui m'a fait découvrir l'univers de Wajdi Mouawad mais aussi grâce à sa superbe adaptation au cinéma par Denis Villeneuve.
THIS BOOK IS SO GOOD!!!!! THIS AUTHOR IS AMAZING I LOVE HIS WORK THIS NEEDS TO BECOME A MOVIE I HAVE SO MANY IDEAS FOR IT THE WRITING IS SO GOOD AND I ALMOST CRIED BUT I FINISHED IT AT WORK SO I COULDNT THE ENDING IS SO GOOD THE PACING IS PRETTY PERFECT ITS ALL SO GOOD AHHHHHHHHHHH