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Sambo Joseph Sankara s’en est all� � l’�ge de 87 ans. Il s’est �teint le vendredi 4 ao�t 2006, en d�but de matin�e � la clinique St-Jean, sise au quartier Bilbalogho, � Ouagadougou. Simple fait du hasard ou clin d’œil du destin, le 4 ao�t sera d�sormais doublement symbolique pour la famille Sankara. Pour cause, Sankara p�re s’est �clips� � la date anniversaire de l’accession au pouvoir de Sankara fils. L’atmosph�re dans la famille du d�funt, avant son enterrement, pr�vu, sauf report, pour le mercredi 9 ao�t prochain. Quelques heures apr�s la diffusion de la nouvelle, qui s’est r�pandue comme une tra�n�e de poudre dans la capitale, nous voil� � Paspanga, quartier o� r�sidait Sambo Joseph Sankara. Pas besoin de demander sa route pour trouver la famille qui �tait au cœur de l’�v�nement. La rue qui y m�ne porte d’ailleurs son nom : « rue Sambo Joseph Sankara » et d�s l’entr�e de celle-ci, le parking improvis� de v�hicules, voitures et engins � deux roues vous guidait. En face de la maison mortuaire, une foule de parents, d’amis et de connaissances, tous �ges confondus, � l’abri d’une tente dress�e pour la circonstance, ne laissait pas indiff�rents les arrivants. Dans la cour, � laquelle nous avons acc�d� en jouant des coudes et des mains, tant il y avait de l’affluence, de jeunes hommes s’activaient � construire la derni�re demeure du d�funt. Sous le regard encourageant des membres de la famille Sankara et du monde qui d�filait depuis le matin. Deux personnes, au fond de l’ouvrage, tremp�es de sueur, haletaient � chaque coup de pioche. Comme en pareilles circonstances, ils rivalisaient d’ardeur, certains pour creuser, d’autres pour �vacuer la terre. Un signal fort de rassemblement A � peine quelques dizaines de centim�tres de l�, se trouve une petite �l�vation fleurie. Renseignement pris, l� g�t Marguerite Sankara, l’�pouse de Sambo Joseph Sankara. Devant une villa, �taient assises des femmes ; silencieuses, la paume de la main droite ou gauche sur le menton, en signe d’affliction. Non loin de l�, sous l’auvent d’une deuxi�me maison, se trouvaient un groupe d’hommes d’un �ge avanc�, proches de la famille, et parmi lesquels l’intendant � la retraite Louis Moussa Sankara et El hadj Mousbila Sankara. Dans la famille Sankara, l’heure �tait au recueillement. L’affluence dans la famille mortuaire t�moignait de la renomm�e et sans doute de la sociabilit� du « Vieux » Sankara, comme on l’appelait affectueusement. En tout cas, Salif Lalsaga, un septuag�naire habitant le quartier ne dit pas le contraire : « Il vivait en parfaite harmonie avec son voisinage et n’a jamais fait de discrimination religieuse. Il �tait lui-m�me de confession chr�tienne ». Valentin, Pauline, deux des fr�res du regrett� Thomas Sankara, visiblement constern�s et essouffl�s par les nombreuses sollicitudes, coordonnaient les pr�paratifs des obs�ques, sous l’œil compatissant de l’assembl�e. Apr�s la perte de maman Marguerite en mars 2000, les fr�res Sankara pleurent papa Joseph, qui vient d’�tre arrach� � leur affection. N� vers 1919, infirmier-gendarme � la retraite depuis 1969, le patriarche, selon la formule consacr�e, laisse derri�re lui une dizaine d’enfants, une vingtaine de petits-enfants et 16 arri�re-petits-fils. Source : Observateur paalga