A l’époque où Asari et Galariens créaient le Conseil, le peuple turien était déchiré par une terrible guerre civile. La Guerre de l’Unification, ainsi qu’elle fut nommée par la suite, débuta par une série de conflits entre les colonies les plus éloignées de Palaven, berceau des Turiens.
Ces colonies étaient dirigées par des chefs locaux qui avaient pour la plupart pris des libertés par rapport à la Hiérarchie. Eloignées de la zone d’influence fédératrice du gouvernement, ces colonies s’isolèrent peu à peu et connurent une vague de xénophobie grandissante. Les colons avaient pris pour habitude d’arborer des emblèmes et des tatouages faciaux pour se distinguer des autres communautés ; les conflits ouverts se faisaient de plus en plus fréquents.
Quand la guerre éclata, la Hiérarchie refusa d’intervenir et préféra maintenir une position neutre. Après plusieurs années de conflit, alors qu’il ne restait plus qu’une dizaine de factions, le gouvernement turien se décida à agir. Trop affaiblis pour résister, les chefs des factions belligérantes furent contraints d’arrêter les hostilités et de prêter une nouvelle fois allégeance à la Hiérarchie.
La paix revint peu à peu, mais l’animosité entre les colons persista plusieurs décennies durant. Aujourd’hui, la plupart des Turiens portent encore sur le visage les tatouages distinctifs de leur colonie d’origine. Pour l’anecdote, l’équivalent turien du terme « immaculé » désigne une personne opportuniste ou sournoise. En argot, c’est un synonyme de politicien.